• Le Jardin d’Eden, Tome 4, chapitre 1 : Vixx

    Le Jardin d’Eden, Tome 4 : Vixx

     

    Chapitre 1

    -          J’aurais mieux fait de rester au manoir, maugréa Marc en brisant la vitre d’un bâtiment qui était censé être la clinique.

    Il passa sa main à travers la vitre brisée de la porte et chercha la poignée à tâtons. Un bruit de grincement se fit entendre. Marc prisa intérieurement pour qu’il ne croise aucun humain. Non pas qu’il était effrayé d’en croiser un mais parce qu’il n’était pas en état de l’assommer ou même le tuer…

    Il se dirigea vers une armoire à métal et rechercha un antalgique capable d’assommer un rhinocéros ou un archange de 70 kilos. Il trouva son bonheur dans une petite fiole. Il l’attrapa et partit à la recherche d’une seringue en se cramponnent à tout ce qui était à sa portée.

    -          L’antalgique est beaucoup trop fort…

    Marc se retourna sur le qui-vive Une jeune femme de 1m60se trouvait devant la porte. Son regard était portée sur la droite et bougeait ses doigts nerveusement.

    -          Beaucoup trop fort pour Nala. Beaucoup trop fort… pour vous, dit-elle en plongeant son regard sombre dans le sien.

    -          Je survivrai, répliqua-t-il en trouvant une seringue.

    -          83%.

    -          Quoi ?

    -          Non, 92% de chance.

    Marc regarda la jeune femme s’avancer vers la lionne qui venait de se réveiller. Elle s’accroupit et tendit sa main vers la grille…. La lionne qui tournait en rond en rugissant déclarant son mécontentement se dirigea vers la main, la renifla avant de frotter la tête contre la grille.

    -          Nala sent le sang. Elle adore l’odeur du sang. J’aime pas l’odeur du sang…

    -          Qui êtes-vous ? Demanda Marc en attrapant le scalpel se trouvait sur sa droite.

    -          Ally, répondit-elle en se redressant.

    Marc dévisagea la jeune femme. Elle avait de longs cheveux bruns qui tombaient en cascade le long de son dos. Un petit nez, une bouche pulpeuse et des yeux sombres avec quelques tâches de marron clair. Elle portait un jean avec des baskets rose fluo ainsi qu’une veste sur laquelle était inscrit « vétérinaire ».

    -          Vous êtes vétérinaire ? Demanda-t-il en grimaçant de douleur.

    -          C’est ce qui est écrit sur mon badge, répondit en se dirigeant à côté de Marc pour ranger le bazar qu’il avait mis.

    Marc cligna des yeux surpris par le comportement de la jeune femme. N’importe quel humain doté d’un tant soit peu de jugeote se serait déjà barré d’ici en appelant la sécurité. Hors elle faisait comme si de rien était. Elle avait pourtant remarqué qu’il était blessé. Aussi non elle n’aurait pas fait référence au sang. Il tendit vers elle le scalpel qu’elle rangea dans une boite métallique. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez cette humaine et même si ça lui en coûtait de l’admettre, elle était sa dernière chance de survit.

    -          J’ai besoin que vous m’aidiez.

    -          Un médecin, dit-elle en en triturant ses doigts. Oui, un chirurgien. Il vous faut un chirurgien.

    -          Je ne peux pas aller à l’hôpital. Il faut que vous m’aidiez.

    -          Je suis vétérinaire. Je soigne les animaux pas les humains, répondit-elle en jouant de nouveau avec ses doigts.

    Marc posa ses mains sur les siennes ce qui eut pour effet de lui faire lever la tête vers lui. Lorsqu’elle plongea ses yeux dans les siens une drôle sensation l’envahit.

    -          Vous pouvez le faire.

    La jeune femme retira ses mains et partit dans un monologue. Du moins, c’est ce qu’il pensait en entendant le nom de la lionne franchir les lèvres de la jeune femme.

    -          Il lui faut un médecin. Je ne suis pas médecin, Nala.

    La lionne rugit comme pour répondre à sa question puis s’allongeant tout en regardant la vétérinaire faire les 100 pas.

    -          Mais si je fais rien et qu’il meurt alors je serais envoyée dans une cage. Je refuse d’être dans une cage. C’est froid… beaucoup trop froid.

    Marc sentit sa vue se brouiller et ses forces le quitter petit à petit. Il allait vraiment finir par mourir, vider de son sang après avoir été blessé stupidement. Le comble de l’ironie c’est qui aurait pu être sauvé par la race qu’il détestait par-dessus tout… Les humains.

    Ses jambes se dérobèrent sous lui et il s’écroula au sol. Il lutta pour garder les yeux ouverts mais la douleur était beaucoup trop forte. La dernière chose qu’il vu avant de sombre c’est le visage de la vétérinaire penché au dessus de lui.


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