• Les Héritiers de Rapsody, Tome 1, chapitre 1

    Les Héritiers de Rapsody, Tome 1, chapitre 1

     

    Chapitre 1

    Elvenpark était réputée pour ses joyaux hors de prix mais aussi pour accueillir la royauté vampirique du Royaume de Rapsody. Ils avaient élus domicile dans cette petite bourgade à la fin du 17ième siècle et y régnaient en maître réduisant les humains en esclave ou en hors d'œuvre. Chaque année, les soldats de la garde royale descendaient de la colline où ils vivaient, pour se rendre au village, faire la récolte en chair fraîche. Et ce jour, venait d'arriver...

    Hope tendit l'oreille, puis s'appuya sur une branche pour mieux apercevoir la route et vit avec effroi, que l'heure était venue. La récolte allait bientôt avoir lieu et si elle ne se trouvait pas dans le village parmi l'appel, elle risquait de causer sa mort mais aussi celle de sa famille. Elle referma son livre, le rangea dans son sac et sauta de l'arbre avant de se mettre à courir en direction du village, tout en maudissant le soleil de ne pas l'avoir prévenue de sa disparition. Elle traversa fôret, tout en plissant les yeux pour éviter de trébucher sur une racine. Lorsqu'elle arriva enfin devant l'entrée du village, le messager du roi sortit de la voiture de tête, suivit de près par des soldats aux yeux flamboyant. Une sensation de mal être l’envahit. Parmi tous les divers vampires qu'il pouvait existait, elle craignait par dessus tout ceux de second rang. Ceux-ci étaient d'anciens humains transformés en vampire et n’avait plus aucune once d'humanité. Ils étaient guidés par leur soif et ne répondaient qu'à une seule et même personne, le Roi Kilian ou ses progénitures de fils.

    - Où étais-tu passée ? murmura sa mère en voyant Hope se poster à côté de son père.

    - Je n'ai pas vu l'heure passé.

    - C'était bien le moment !

    Le messager se racla la gorge et déplia un rouleau de papier avant de parler d'une voix haute et claire.

    - Sa sainteté, le Roi Kilian a bien examiné la nouvelle liste de cette année et son choix a été fait. Trente villageois de Elvenpark seront appelés à servir la royauté mais aussi les autres dirigeants du royaume de Rapsody. À votre nom, merci de vous présenter devant le fourgon.

    - Trente personnes, chuchota la mère de Hope. C'est plus que l'année dernière.

    - Le nombre leur importe peu tant qu'ils ont quelque chose sous la dent, répliqua Hope amèrement.

    - Chut. Ils risquent de t'entendre.

    - Et alors qu'est-ce que...

    Hope se raidit en entendant le nom de sa grande sœur.

    - Non. Ils ne peuvent pas… dit la mère de famille d’une voix chevrotante.

    - Ne la touchez pas ! Cria Hope en se mettant entre le garde et sa sœur qui se tapait sur la tête tout en se recroquevillant sur elle-même.

    - Éloignez-vous, humaine.

    - Vous ne voyez pas qu'elle n'est pas en état de vous suivre !

    - Hope, chuchota son père.

    - Que se passe-t-il ici ? Cria le messager.

    - Cette humaine est folle et l'autre se rebelle.

    - Tuez donc la folle et embarquez la rebelle, dit-il en poursuivant la liste.

    - Ne vous approchez pas d'elle ! Cracha Hope en sautant sur le dos du garde.

    Elle planta ses ongles dans le cou du vampire et le tapa de toutes ses forces dans l’espoir de l’arrêter dans sa course mais tout ce qu’elle obtient fut un grognement furieux de la part de celui-ci.

    - Sale vermine !

    - Lâchez-moi ! Hurla-t-elle lorsque deux gardes vinrent la déloger de là où elle se trouvait. Angela !  

    - Il suffit.

    Hope cligna des yeux surprise de voir le garde refermer sa bouche avant de se prosterner tout en tenant toujours fermement Angela par la gorge.

    Qui venait de parler ? Elle connaissait la voix du messager par cœur pour l’avoir entendu depuis son enfance et elle était sur et certaine que ce n’était pas lui qui venait de donner cet ordre…

    Elle se dévissa le cou pour essayer de voir et aperçut un garçon d'une vingtaine d'année accoudé contre une Chevrolet décapotable rouge. Celui-ci était élancé, à la fois maigre mais musclé. La peau blanche comme la neige et des cheveux blonds comme les rayons du soleil. Ses yeux quant à eux étaient aussi bleus que les lagons de l'île de Malte. Le blondinet se redressa et marcha d'une démarche gracieuse vers Hope.

    - Lâchez-la, murmura-t-il.

    Les gardes obéirent et lâchèrent Hope qui se rattrapa avec ses mains manquant de se fracasser le nez contre le sol bitumé.

    - Je dois dire que je n'ai pas vu pareille distraction depuis une éternité.

    - Votre...

    Le blondinet leva la main et intima le messager de se taire.

    - Quel est votre nom, humaine ?

    - Ne devriez-vous pas donner le votre en premier ? lui répondit Hope avec un regard plein de haine.

    - Petite idiote, tu...

    Le messager s'arrêta de parler de nouveau lorsque le jeune homme leva de nouveau la main.

    - Votre assurance est impressionnante. Mais ma patience à des limites et je vous conseille de ne pas l'atteindre, humaine. À moins, que vous vouliez assister à la mort de votre famille.

    Hope se raidit en entendant ses paroles. Elle tourna la tête vers eux. Sa mère se trouvait auprès de sa sœur qui s’était recroquevillée dans un coin tout en se tapant la tête. Son père quant à lui fixait sa cadette d’un regard suppliant.

    - Hope Overfire, répondit elle en posant ses yeux sur sa sœur.

    - Je vais vous donner le choix Hope Overfire. Qui souhaitez-vous sauver ? Vous...ou votre famille ?

    - Quoi ?

    - Qui dois-je tuer ? Vous ou eux ? Choisissez. Mais faite vite. Mon temps est précieux.

    Hope savait très bien que quoi qu’elle choisirait, ils finiraient tous dans la fosse commune ou pire, donné en pâture pour ses êtres sanguinaires.  C'était un cercle vicieux. Dès l'instant où elle avait sauté sur ce garde royal, elle avait signé son arrêt de mort mais aussi celle de sa famille. Hope se mordit la joue en voyant le sourire en coin du jeune homme. Ce type était en train de jouer avec elle, tel un chat qui torture une souris avant de la manger.  Elle était prise au piège sans aucune échappatoire. Elle ferma les yeux et pris une grande inspiration dans l’idée de trouver une solution à la situation désastreuse dans lequel elle venait de se fourrer mais au lieu de réfléchir son corps réagit à la place. Elle se jeta sur le blondinet qui la maintient sans la moindre difficulté, un sourire satisfait sur le visage.

    - On dirait qu'on va bien s'amuser ensemble... Amenez-la et ne vous avisez pas à lui faire du mal.

    - Votre altesse, le Roi a dit...

    Hope cligna des yeux à la fois surprise et choquée d'entendre le messager l'appeler ainsi. Avait-elle rêvé où avait-il utilisé un nom royal en nommant ce psychopathe de blondinet ?

    Elle tourna la tête et vit le garde qui avait agrippé le cou de sa sœur toujours prosterné. Un hoquet de surprise s’échappa de ses lèvres en comprenant à qui elle avait affaire. Comment avait-elle pu ne pas comprendre de suite ? Elle l’aurait du pourtant, surtout lorsque ce monstre avait lâché sa sœur subitement juste sur un seul ordre ! Comment pouvait-elle être aussi idiote ? ! Et dans quel guêpier venait-elle de se fourrer encore ? Elle qui croyait s'être mis à dos le fils d'un représentant du Royaume de Rapsody, elle était loin du compte. Ce psychopathe n’était rien d’autres qu’un membre de la royauté ! 

     - Je me fiche de ce que mon père a dit. Cette fille est à moi. Est-ce clair ? Dit-il froidement.

    - Très clair, votre altesse. Que faisons-nous de sa famille ?

    - Laissez-la... pour l'instant, dit-il en ponctuant sur le dernier mot.

    Les deux vigiles poussèrent Hope vers la fourgonnette dans lequel étaient déjà agglutinés les 29 villageois.

    - Tu es fier de toi ? Cracha la femme du boulanger. Tu as bien faillit nous faire tous tuer avec ton sale caractère.

    - Tu crois peut être qu'ils vont nous épargner ? répliqua Hope froidement enlevant les cailloux de sa main égratigné.

    - Si c'était le cas avant, ça ne l'est plus maintenant, grâce à toi, répondit un garçon de son âge dont elle ne se souvenait plus le nom.

    - Ce sont des vampires. Arrêtez de vous voilez la face. On finira soit en tant qu'esclave où soit en casse croûte ! s'énerva-t-elle devant la naïveté des habitants.

     

    La fourgonnette s'arrêta et les portes s'ouvrirent.

    - En rang !

    Hope descendit la première et manqua de trébucher sous la surprise. On aurait dit qu’un village entier se trouvait assemblée dans la cours.

    - Avancez !

    Un vigile poussa violemment une dame d'une soixantaine d'année qui tomba au sol.

    - Vous ne voyez pas qu'elle ne peut pas se lever toute seule ! Cria-t-elle en s'interposant 

    - Écarte-toi humaine, siffla le vigile en lui assenant une gifle qui lui fendit la lèvre inférieure.

    La jeune femme se redressa, essuya le sang du revers de sa manche et le fusilla du regard.

    - Je vais t’apprendre où est ta place, sale esclave, dit-il en sortant le fouet qui se trouvait à sa taille.

    Hope leva son bras par réflexe vers son visage pour se protéger et attendit que les coups pleuvent. Après quelques secondes d’inaction, elle finit par ouvrir les yeux se demandant se qui se passait.

    - Seigneur, murmura-t-elle.

    Elle n’excellait pas en biologie, ni dans la connaissance du corps humain mais s’il y avait une chose dont elle était certaine, c’était qu’un cœur devait se trouver bien au chaud derrière une cage thoracique et non au creux d’une main…

    - Les gardes ne sont plus ce qu'ils étaient, soupira une voix derrière le garde  qui se désintégra dans une flamme bleu.

    - Votre altesse... Hoqueta le messager. Vous ne pouvez pas tuer les membres de votre personnel sans l'accord du Roi.

    Le prince passa une main dans les cheveux pensivement avant de répondre d'une voix lasse :

    - Faites-moi un procès.

    Hope regarda le prince sanguinaire disparaître derrière les portes du palais accompagné par un type svelte au crane dégarnis.

    - Cet espèce de psychopathe…

    Hope se mordit la joue en voyant le Messager du Roi reporter son regard meurtrier sur elle. 

    - Vu le magnifique sourire que vous me faites, je suppose que notre amitié inexistante est bel et bien fini ? 

    Pour toute réponse celui-ci retroussa ses lèvres montrant deux immenses crocs et lâcha un feulement bestial avant de s’en aller en beuglant des ordres aux gardes. 

    - Et zut. Moi qui avais mis tant d’espoir dans cette amitié…

    Hope sursauta en entendant quelqu’un ricaner dans son dos. Elle pivota doucement sur elle-même et se retrouva nez à nez avec un type d’une vingtaine d’année, ou plutôt nez à torse. Celui-ci mesurait plus de 1m92 et avait la stature d’un Apollon. Elle leva les yeux vers son visage et retient sa respiration. Aucune imperfection ne s’y trouvait. Ses cheveux châtain étaient coiffés en avant et recouvraient son front tout en retombant légèrement sur ses yeux bridés. Ses vêtements blancs faisaient ressortir encore plus son teint pale. Lorsqu’il ouvrit la bouche une voix grave et sensuelle s’échappa de ses lèvres rouges et pulpeuses

    - C’est bien la première fois que je vois Ernesto montrer les crocs.

    - Qui êtes-vous ?.

    - Dan Maronet. Garde personnel du Prince Christopher, répondit une voix féminine sur sa droite.

    Hope cligna des yeux plusieurs fois. Une femme brune avec les cheveux long se trouvait accroupit devant la vieille dame et l’aidait à se relever.

    - On ne t’a pas demandé ton avis, esclave.

    - Je suis navrée. Je croyais qu’elle s’adressait à moi.

    - Et qu’est-ce qui t’a fait penser ça ? demanda-t-il la mâchoire contracté.

    - Elle me regardait.

    Hope qui assistait à leur échange sans rien dire fronça les sourcils complètement perdu. Depuis quand les humains pouvaient-ils se comporter de la sorte en présence d’un vampire ? Cette femme était une esclave d’après ce que venait de dire se dénommé Dan Maronet. Alors comment cela faisait-il qu’elle pouvait parler librement ainsi ? Les esclaves n’étaient pas censés se tenir en retrait et se taire ?

    - Tu…

    Elle le regarda fermer les yeux et prendre une grande inspiration avant de poursuivre sa phrase. 

     - Amène-la au triage, et tâche de ne pas faire de vague cette fois-ci.

    - C’est quoi son problème ? se murmura-t-elle pour elle-même en le voyant s’éloigner.

    - Il est encore en colère. Allons-y, dit-elle en mettant son bras sous le sien. Au fait, mon nom est Ilana.

    Hope regarda les poignets de la jeune femme et fronça les sourcils. Où avait-elle ses marques ? C’était bien la première fois qu’elle voyait une esclave sans trace d’appartenance à un maitre. En général, lorsqu’un humain était destiné à être la propriété de quelqu’un, il se retrouvait avec un tatouage sur les poignets. De cette façon, l’humain ne pouvait pas s’enfuir et n’avait nulle part où se cacher car secourir un esclave en fuite était passible de la peine de mort. Quant au vampire qui égorgeait sans vergogne l’esclave marqué, il se voyait dans l’obligation de rendre des comptes au propriétaire. 

    - Tu n’as pas de marque.

    Elle regarda Ilana s’arrêter puis lever son poignet devant ses yeux avant de plisser son nez.

    - Oh. C’est vrai ça. Maintenant que tu le dis. Je n’y avais jamais prêté attention.

    - Comment peux-tu…

    - Il doit avoir honte d’être mon maitre. Il est toujours en train de me hurler dessus, poursuivit-elle en se remettant en route. Ilana, arrête de parler. Ilana arrête de rentrer dans ma chambre. Ilana fait attention à ce que tu fais et ne touche plus à rien. Enfin, il ne m’appelle pas par mon prénom mais par le nom : Esclave. Ça doit être son mot préféré...

    Hope regarda la jeune femme admirative. Comment pouvait-elle débiter autant de phrase sans prendre une seule fois sa respiration ?

    - Au fait, comment tu t’appelles ? Mon maitre m’a juste dit que le prince s’intéressait à toi et qu’il fallait que je te briffe avant que tu n’entres dans salle du triage.

    - Quoi ?

    - Ton prénom.

    - Oh. Je m’appelle Hope. Désolée mais j’étais en train d’assimiler toute les informations que tu m’as lâché d’un seul coup.

    - J’ai tendance à beaucoup parler. C’est peut être pour ça que je suis arrivée ici d’ailleurs, dit-elle en se grattant la tête. À moins que ce soit à cause du fait que j’ai mis le feu à une auberge du Prince.

    - Tu as fait quoi ?

    - C’est une longue histoire. Mais pour ma défense, j’ai vraiment cru que la carafe contenait de l’eau. Je ne pouvais pas savoir que c’était de l’alcool fort quand je l’ai jeté dans le feu… On devrait se dépêcher ou nous risquons d’être en retard pour le triage. 

    - Vous avez tous ce mot à la bouche. Qu’est-ce que c’est ?

    - C’est une salle où tous les humains sont regroupés avant de se voir assigné un endroit… ou un maitre.

    - Assigné un endroit ?

    - Le roi les envoit dans des lieux où il y a besoin. Les cuisines, les femmes de chambres, les écuries, le garde manger… Surtout évite par-dessus tout cet endroit. C’est là-bas où sont envoyés les humains qui n’intéressent pas le roi.

    - Que deviennent ses gens qui y vont ? demanda-t-elle en se faisant déjà une idée de la réponse.

    - Ils meurent. Enfin pas tout de suite, d’abord ils les vident entièrement et ensuite ils meurent. Mais soit sans crainte. Tu ne finiras pas là bas. Du moins pas ce soir, vu que le Prince à d’autres projet pour toi.

    - Quoi ?

    - Mais avec le Roi on ne sait jamais. Je te conseille donc de ne pas le défier du regard comme tu as fait avec ce garde ou de lui parler. Baisse les yeux et tout ira bien. Enfin en théory…

    - Stop.

    Ilana s’arrêta de marcher et regarda Hope de ses yeux de biche.

    - Oui ?

    - Qu’est ce que le Prince à l’intention de faire de moi ?

    - Ça, seul le Prince le sait.

    Hope s’apprêta à répliquer mais referma la bouche. Cette fille était une énigme à elle toute seule. Elle comprenait pourquoi le garde du corps du Prince s’était comporté de la sorte avant de s’enfuir à toute jambe. Même si ça gentillesse émanait de sa personne, à la longue son comportement devait vite te rendre fou…

    Elles franchirent deux immenses portent en bois ornés de fleur de lys dorée avant d’entrer dans une pièce dans laquelle se trouvait au bout quatre immense siège.

    Les deux fauteuils du centre étaient occupés par un homme assez trapu au teint pale avec des cheveux courts noirs et des yeux bleu ciel. Sur sa droite se trouvait une femme avec de longs cheveux blonds et des yeux saphir. Tous les deux étaient en train d'écouter le messager Ernesto. Celui-ci énumérait les noms des villageois sélectionné de Elvenpark. À chaque nom donné, un garde poussait la personne en question au pied du roi.

    - Le garde mangé, dit le Roi en regardant à peine la femme du boulanger.

    - Je dois retrouver mon maitre. N’oublie pas ce que je t’ai dit, murmura Ilana. Baisse la tête et ne la lève sous aucun prétexte.

    Hope regarda la jeune femme se diriger vers le garde du corps du prince qui fit son apparition au côté du Psychopathe blond. Celui-ci toisa la pièce avant de s’arrêter sur elle et d’aller s’asseoir dans le siège vacant à côté du Roi. 

    - Garde manger, répéta le Roi en voyant une femme d'un certain âge de forte corpulence.

    - Grégory Malfrey.

    Un garde poussa un garçon d'une trentaine d'année au milieu de la pièce. La reine se redressa de son siège et passa sa langue sur ses lèvres. Le roi qui aperçut sa reine se redressa de toute sa hauteur puis descendit les trois marches. Celui-ci redressa le menton du jeune humain puis pencha sa tête à droite et à gauche avant de se retourner vers sa femme.

    - Vous plaît-il, ma reine ?

    - Très, mon roi, répondit-elle en se dandinant sur son fauteuil.

    - Jouet de la reine, dit-il avant de se retourner à son siège.

    La reine se mit à taper des mains tout enthousiaste. C'était quoi son problème ? Était-elle cinglée ? Et qu'est-ce que ça voulait bien pouvoir dire Jouet de la reine ? Allait-elle fait de lui son esclave sexuel ? Ou allait-elle le torturer et boire son sang. Elle tourna la tête à la recherche d’une personne qui aurait la réponse à ses questions mais ne trouva personne. Aucun n'osait broncher ni lever les yeux du sol. Le messager appela cinq autres personnes qui furent envoyé comme esclave à des représentants du royaume.

    - Hope Overfire, appela le messager.

    La jeune femme fit un pas en avant et regarda le roi droit dans les yeux. Elle aperçut Ilana lui faire de grand geste avant d’être réprimandé par Dan. Que lui était-il arrivé tout d’un coup ? C’est étouffa un juron en se rappelant les directives de la jeune femme. Baisser la tête et ne la lever sous aucun prétexte.

    - Ça fait longtemps que je n'avais pas vu tel regard, dit le Roi qui était apparu devant la jeune femme comme par magie.  

    - Je n'aime vraiment pas son regard, chuchota la Reine d'une voix boudeuse. Envoie là au garde manger.

    - Mon instinct me pousse à savoir combien de temps, elle tiendra ce regard haineux.

    - Allez-vous...

    - Père... dit le prince en se levant de son siège. Permettez-moi de me charger de cette tâche.

    - Tu veux te charger de la dresser ? Demanda le Roi septique.

    - Oui. Je suis curieux également de savoir combien de temps elle maintiendra son assurance.

    - Je suis contre ! ronchonna la reine. Envoyez la au garde manger, mon roi !

    Le roi se gratta sa barbe naissance puis rejoignit son siège avant de lâcher.

    - Le jouet du prince.

    Un soldat la poussa vers l’estrade et l'obligea à s'asseoir devant le vampire. Elle tourna la tête et regarda le jeune homme qui avait été déclaré le jouet de la Reine. Celui-ci avait autour de son cou un collier en métal relié à une énorme chaîne maintenue par une femme. Un vigile s'approcha d'elle avec à ses mains le même collier que portait le pauvre garçon. Elle ouvrit la bouche pour menacer le garde de ne pas s'approcher mais une main glaciale vient se plaquer sur ses lèvres et un souffle mentholé vient caresser ses oreilles.

    -  À votre place, je fermerai votre clapé. À moins que vous voulez que j’envoie un garde au village…

    Hope se raidit en entendant la menace.   

    - Si vous me le permettez père, je dois terminer mon travail.

    Hope leva les yeux vers le jeune homme qui lui fit signe discrètement de se lever.

    - Vas-y, fils.

    Celui-ci s'inclina légèrement puis posa sa tête derrière la jeune femme l'obligeant à se courber devant son père qui rigola devant la scène.

    - Il semblerait que tu n'aies pas choisis la plus docile des esclaves, fils.

    - Il semblerait effectivement, répondit-il en foudroyant Hope des yeux.

    Le prince partit à grande enjambé vers la porte suivit de près par un vieil homme chauve.

    - Avancez, dit la voix de Dan dans son dos.

    Hope monta un escalier sinueux, longea un long couloir avant de franchir une porte sertie d'or et de diamant. Elle ne pu s'empêcher de regarder d'un air ébahit la pièce. Un canapé en velours blanc se trouvait face à une télévision écran plat dernier cri. Une table en bois et or massif siégeait au fond. Un billard quant à lui avait élu domicile devant une baie vitrée qui donnait directement sur la cour du parc.

    - Vous auriez dû écouter votre mère et la laisser au garde manger, votre Altesse.

    - Ne recommence pas, Alfonse.

    - Vous avez vu ce qu'elle a osé faire ? Devant le Roi qui plus est ! Que diable sera-t-elle capable de faire la prochaine fois ?

    - Il est vrai que sa façon de nous regarder a été magistrale. Si j'avais été un être inférieur tel que vous, j'en aurais sûrement frémis de peur, ricana le Prince en toisant Hope de la tête au pied.

    - Votre Altesse cette esclave va vous poser des problèmes…

    - C'est vrai. Et je suis impatient de savoir comment elle s’en sortira.

    - Alfonse à raison, mec. Il y a des personnes pourtant plus dociles...

    - Plus docile mais moins amusante, ricana le prince.

    - Vous...

    - La discussion est close. Sortez, dit-il en se dirigeant vers ce qui ressemblait être un mini bar.

    Les deux gardes s'inclinèrent avant de sortir suivit de près par le vieillard qui lança un coup d'œil furibond à Hope. Que devait-elle faire ? Le regard que lui avait lancé le majordome ne lui disait rien qui vaille et rester avec ce psychopathe ambulant qui tuait sans le moindre remord encore moins... Elle aperçu le garde du corps afficher un sourire en coin avant de disparaître à son tour. C’était décidé, elle suivrait le type au corps d’Apollon. Des trois, il donnait l’impression d’être le moins enclin à la tuer sur un coup de tête.

    - Où est-ce que vous allez ? 

    Les portes se refermèrent au nez de la jeune femme au bord de la panique. Quel était ce regard qu’il lui lançait ? Allait-il lui arracher le cœur comme il avait fait avec se garde ?  Elle chercha des yeux un moyen de se défendre au cas où celui-ci se jetterait sur elle mais ne vit rien de tranchant. Seul un énorme livre siégeait sur le petit meuble sur sa droite. Le prince s'avança vers Hope qui déglutit en sentant l’atmosphère chuter dangereusement.

    - N'approchez pas, dit la jeune femme avant de jeter le bouquin en direction du prince qui tomba à quelques pas loin devant lui.

    - Vous venez de détruire une édition limitée qui date de plus de 600 ans...

    - Vous m'en voyez navrée, cracha-t-elle avant de jeter vers lui le vase en cristal sur sa gauche.

    - Vous comptez détruire tout ce que vous touchez ?

    - Si ça peut vous empêcher de me toucher, oui ! Je mettrai même le feu s'il le faut.

    - De vous toucher ? Cligna des yeux le prince avant de rire à gorge déployé.

    - Qui y a-t-il d'aussi drôle !

    - Vous vous êtes regardée ? Vous croyez vraiment que je puisse toucher une fille telle que vous ? lâcha-t-il avec dégoût. Ne suivez-vous donc pas un régime ? Votre mère ne vous a-t-elle donc jamais appris à vous maquiller ?

    La jeune femme cligna des yeux avant de comprendre que ce dégénéré l'avait traité de grosse et de moche en l'espace de 2 secondes.

    - Vous vous croyez irrésistible, peut être ?

    - Vous ne me trouvez pas à votre goût ? demanda-t-il en arquant un sourcil septique.

    - Votre égo arrive à contenir dans une si petite pièce ?

    - Vous êtes en train de dire que vous êtes insensible à mon charme ?

    - Comme si vous possédiez la moindre once de charme.

    Le prince fondit sur Hope la plaquant contre le mur de toute sa hauteur. Il s'approcha de son visage et plongea son regard dans le sien avant de remettre une mèche de cheveux de la jeune femme derrière son oreille.

    - Si je vous suis insensible alors pourquoi tremblez-vous ?

    Hope s'apprêta à le repousser mais le prince s'éloigna d'elle avant qu’elle n’ai pu faire le moindre geste.

    - J'ai enfin décidé, finit-il par dire avant de s'asseoir sur le canapé tout en croisant ses longues jambes sveltes.

    - Décidé ? répéta Hope sur ses gardes.

    - Ce que je vais faire de vous. Il y a une poche sur la table, prenez là et enfilez les vêtements qui se trouvent dedans. Oh et avant tout chose. La prochaine fois que vous me reparlez sur ce ton, je trancherai cette magnifique gorge pour qu'elle ne puisse plus parler, dit-il froidement avant d'appeler Alfonse qui surgit de nulle part. Montrez lui ses quartiers.

    Le majordome conduisit Hope derrière une porte, longea un couloir puis monta un petit escalier tortueux qui grimpait vers le toit.

    - Voici, vos quartiers, déclara le vieil homme.

    Hope entra sur ses gardes et aperçut un petit lit de camps sur sa droite et un minuscule lavabo à côté. Aucune fenêtre à l'horizon aucun moyen échappatoire possible...

    - Une sonnette est reliée directement à votre chambre pour répondre au mieux aux attentes du Prince Christopher.

    - Ses attentes ? répéta-t-elle perdu.

    - Dès que vous entendrez sonner, descendez immédiatement dans les appartements du Prince, poursuivit-il sans répondre à la jeune femme.

    - Pour faire quoi ? Demanda-t-elle sur ses gardes.

    Le majordome détailla Hope de la tête au pied avant de pousser un soupir agacé.

    - Enfilez cette tenue et descendez dans les appartements du Prince Christopher lorsque vous aurez terminé.

    - Je suppose qu’on ne sera pas non plus meilleur ami, maugréa-t-elle en regardant le majordome disparaître sans un mot de plus.

    La jeune femme ouvrit la poche et sortit une tenue… de soubrette. Elle grinça des dents en voyant la robe ultra courte qui allait certainement lui arriver en haut des cuisses et lui serrer la poitrine au point de ne pas pouvoir respirer.

    - Il est hors de question que je mette ce truc.

    - Il va falloir pourtant que tu le mettes.

    - Ilana ? Qu’est-ce que tu fais là ?

    - Les appartements de mon maître sont à côté de celui du Prince ce qui fait que la mienne est à côté de la tienne.

    Un carillon retentit dans la petite chambre.

    - Le prince te demande. Tu ferais mieux d’enfiler vite ta tenue.

    - J’enfilerai ce truc lorsque je serai morte et enterrer.

    - Tu vas devoir pourtant le mettre. Tu es le jouet du Prince ce qui veut dire que tu dois te plier à toutes ses exigences à moins que tu ne veuilles mourir.

    - Tu n’as pas l’air de te plier aux exigences et pourtant tu es toujours vivante.

    - C’est parce que mon maître n’attend pas grand-chose de moi mis à part de ne pas lui faire perdre son temps… Et de pas me montrer à lui avant une certaine heure…De ne pas le toucher, le frôler, le masser, le caresser…

    - Quel genre d’exigence le Prince demande ?

    - Ça je l’ignore. C’est la première fois qu’il prend une esclave comme jouet.

    - Je suis bien avancée…

    - Tout va bien se passer. Enfin… Si tu fais tout ce qu’il dit.

    Le carillon redoubla d’intensité.

    - Dépêche-toi de t’habiller et de descendre. Lorsque tu seras en bas, reste debout devant la porte et attend qu’il te dise quoi faire. Surtout ne lui parle pas à moins qu’il te le demande.

    Un autre carillon qui se trouvait cette fois-ci hors de sa chambre retentit derrière le rideau.

    - Combien il y a d’humain ici ?

    - Beaucoup trop.

    - Dans ce grenier.

    - Oh. Que toi et moi. Pourquoi ?

    - Un bruit de cloche provient de ta chambre.

    - Oh ! C’est vrai, c’est la mienne. Il faut que je file. C’est bientôt l’heure du souper.

    Hope regarda sa voisine de chambre sortir en sautillant. Comment pouvait-elle prendre les choses aussi sereinement alors qu’elles étaient vouées à être des esclaves jusqu’à ce que leur propriétaire ne veulent plus d’elles ? Elle poussa un soupir lasse avant d’enfiler la mini robe de soubrette. Comme elle s’y attendait, sa poitrine était comprimée dedans comme un étau. La longueur de la robe quant à elle ne dépassait pas le bas de ses fesses.

    - Qui met ce genre de tenue ! Maugréa-t-elle en tirant sur sa robe.

    Elle lorgna sur ces chaussettes en laine vert fluo qui lui arrivait jusqu’en haut des cuisses et décida de les enfiler. Même s’il avait clairement dit qu’il n’y ait aucune chance qu’il lui saute dessus, elle ne pouvait pas s’amuser à jouer avec le feu. Après tout, elle avait affaire à un vampire pas à un humain inoffensif.

    Un nouveau carillon plus insistant cette fois-ci retentit dans toute la pièce.

    - T’as de la chance que je n’ai pas de marteau sur moi, dit-elle en fusillant du regard la petite cloche accrochée à côté de son lit.

     

    - Lorsque je vous appelle vous devez venir immédiatement, dit le Prince sans quitter des yeux son dossier.

    - Je me suis perdue dans le couloir, répliqua-t-elle sarcastiquement.

    Elle se mordit sa lèvre inférieure en voyant le meurtrier que celui-ci lui lança.

    - Votre mère ne vous a pas appris les bonnes manières en plus du reste à ce que je vois.

    - Elle a décidé de mettre mon éducation en suspens lorsqu'elle a découvert que j'étais moche, mal poli et vulgaire...

    Le prince Christopher s'arrêta d'écrire et leva la tête vers Hope qui était en train de regarder les livres qui se trouvaient dans la bibliothèque.

    - Vous vous prenez pour un crapaud ? Enlevez-moi ses chaussettes hideuses.

    - Seulement si vous me donnez une tenue décente, répliqua-t-elle au tac au tac.

    Le prince s'adossa contre le dossier de son fauteuil et croisa les bras.

    - En quoi cette tenue est indécente ?

    - J'ai l'air d'une catin !

    - Une catin sans la moindre once de charme alors, ricana le prince.

    - Vous...

    - Suivez-moi.

    Ils se trouvèrent dans une pièce qui devait certainement être la chambre à coucher au vu de l’énorme lit qui trônait au milieu. Il se dirigea derrière une penderie qui était deux fois plus grande que la maison de la jeune femme puis balança une veste blanche.

    - Mettez ça.

    Hope plissa des yeux avant de prendre la chemise. Elle s'apprêta à la mettre sur sa robe de soubrette mais s'arrêta en voyant le jeune homme secouer la tête négativement.

    - Enlevez la robe et ses chaussettes.

    - Autant me promener à poils parmi vos gardes avec un écriteau « venez vous servir s'est gratuit ! »

    Hope crut discerner un sourire en coin sur le visage du prince avant de sortir.

    - Faites-ce que je vous dis.

    La jeune femme maugréa des insultes tout en enlevant sa tenue. Elle enfila la chemise du jeune homme qui lui arrivait jusqu'au genou et la boutonna de haut en bas. Lorsqu'elle sortit du dressing, le prince se trouvait sur son lit les jambes croisées, son menton appuyé dans sa main droite, le regard plongé dans le vide.

    À quoi pouvait-il bien penser ? Elle se posta devant lui, le faisant ramener les pieds sur terre.

    Elle se mit sur ses gardes lorsqu’elle le vit se lever, et tourner autour d’elle. Il pencha la tête de côté avant de tendre la main vers les trois premiers boutons de la chemise et de les arracher d’un coup sec faisant entrevoir la naissance de ses seins.

    - Voilà qui est mieux.

    - Espèce de pervers, murmura-t-elle.

    Elle retient sa respiration lorsqu'elle le vit enlever sa ceinture. Qu'allait-il faire avec ça ? La fouetter jusqu'au sang ? La torturer pour l’avoir insulté et manqué de respect ? Au lieu des coups qu’elle s’attendait à recevoir, elle sentit des doigts l’effleurer légèrement. Elle baissa les yeux et constata que l’instrument qui aurait pu très bien la torturer se trouvait en fait autour de sa taille. 

    - Ça fera l'affaire, jusqu'à ce qu'Alfonse aille vous chercher une autre tenue, dit-il en s’éloignant à grand pas.

    Avait-elle rêvé où ses yeux avaient-ils changé de teinte ? Est-ce que les vampires avaient le genre d’aptitude à changer leur physique selon leur bon vouloir ? Elle avait croisé peu de vampire depuis sa naissance mais pas un seul avait réussi à faire un tel exploit. Même si ce petit tour de magie consistait à ce que ses yeux passent du bleu lagon au gris cendré en un claquement de doigt.

    - Votre altesse, dit Alfonse depuis le salon. Le dîner est prêt.

    - Allons-y.

     

    - Vous voilà enfin, mon fils.

    - Navré pour le retard, mère.

    - Ne t’escuse pas. J’ai pu m’amuser en t’attendant, dit-elle en caressant la joue de son nouveau esclave.

    - Maintenant que nous pouvons enfin manger, veuillez sortir ça de table, je vous prie.

    - Comme il vous plaira mon roi, répondit-elle avec une moue contrarié.

    Un homme d’une cinquantaine d’année vêtu de rose s’approcha de l’esclave, attrapa la chaine  et tira dessus l’obligeant à se lever et à le suivre.

    - Fermez là, chuchota la voix de Dan à ses côtés.

    - J’ai rien dit.

    - Vous êtes comme cette folle. Vous parlez avant de réfléchir aux conséquences.

    - Qui est folle ? Murmura Illana.

    - Reste à ta place, esclave.

    - Me dites pas que vous m’en voulez encore. Je n’ai fait que la… Aïe !

    - Continue et ce sera autre chose que mon coude qui te trouchera, dit le garde en montrant ses crocs.

    - Ton esclave est plus que exquise dans cette tenue.

    Hope se raidit en entendant le Roi pronnoncer ses mots. Elle tourna la tête dans l’espoir de ne pas être le sujet de conversation mais compris vite que cette phrase lui était destinée.

    - Vous trouvez ?

    - L’avez-vous goûté ?  

    - Je crains de ne pas avoir eu le temps.

    - Juste une petite goutte.

    Hope fit un pas en avant puis un autre. Que diable lui était-il en train d’arriver ? Pourquoi se dirigeait-elle droit dans la gueule de ce thyran ? Pourquoi est-ce que son cerveau refusait de lui obéir ainsi que ses jambes alors que son subconscient hurlait de sortir de cette pièce illicopresto ? Plus elle luttait et plus ses pas se faisaient plus grand. Une goutte de sueur perla le long de ses tempes pour couper le long de sa joue et attérir dans son decolleté.

    - Une seule et unique goutte…

    Hope sentit une main froide et possessive la tirer. En deux trois mouvements, elle se retrouva assise, à califourchons sur les cuisses du Prince.

    - Je veux la goutter.

    Hope se mit à se dandiner pour se remettre sur ses pieds et continuer sa marche mais se retrouva vite plaqué contre le corps virile et musclé de son maitre.

    - J’accepterai avec plaisir mais...dit-il en promenant son doigt le long de son cou jusqu’à la naissance de sa poitrine. Seriez-vous prêt à briser une de vos lois pour une de ses chiennes ?

    - Oui !

    - Je vous admire tellement, père. Jamais je ne pourrai faire face aux conséquences d’avoir brisé ce genre de loi.

    - Je…

    Hope poussa un léger cri de douleur en sentant les ongles du Prince s’enfoncer dans sa cuisse droite. Elle baissa les yeux vers lui et aperçu ses yeux prendre une teinte métallique. Il pencha dangereusement sa tête vers son cou et lui murmura :

    - Arrêtez de bouger, ou ce sera autre chose que mes ongles qui toucheront votre peau.

    - Si elle peut se joindre à table avec nous alors mon jouet le peu aussi, ronchonna la Reine.

    - Il est hors de question que des esclaves se joignent à table avec nous ! s’écria le monarque.

    - Sortez immédiatement, dit le Prince en remettant la jeune femme sur ses pieds.

    - Vous…

    Hope se retrouva tirer en arrière par Dan qui les firent sortir sans plus attendre.

    - Amène la dans les appartement du Prince…

    - Oui, monsieur.  

    - Ne touche…

    - A rien, ne parle à personne, et ne traine pas en route, acheva Ilana en hochant la tête comme un gentil soldat.

    Dan ferma les yeux pris une grande inspiration avant d’entrer dans la pièce sans ajouter un mot de plus.

    - Je peux savoir ce qui s’est passé ? demanda Hope une fois la porte fermée

    - Tu as faillit finir en plat de résistance.

    - Quoi ?

    - Le roi a le pouvoir de contrôler les esprits en particulier ceux des humains, expliqua-t-elle en montant des escalier.

    - Je bougeai vers lui sans le vouloir ! S’écria-t-elle choqué par ce qui avait faillit lui arriver.

    - Tu as de la chance que le Prince t’a intercepté avant que les crocs de ce vieux vicieux ne t’atteigne.  

    - Ce que vous avez fait était extrêmement dangereux ! Imaginez si le Roi s’en était aperçu.

    - Une chance alors qu’il n’y a vu que du feu, dit le Prince en franchissant les portes de ses appartements.

    Hope regarda le psychopathe blond qui lui avait sauvé la vie passer devant elle pour se rendre vers le canapé et s’y affaler.

    - Votre altesse, je maintiens…

    - On en a déjà discuté, alfonse, soupira-t-il. Elle reste avec moi.

    - Bien, votre altesse, dit-il en lui tendant un verre avec un liquide ambre.

    - Sortez tous.

    Hope s'apprêta à suivre le petit groupe mais s'arrêta net lorsque le prince l'interpella :

    - Où comptez-vous aller comme ça ?

    - J’allais rejoindre ma cave.

    - Asseyez-vous.

    - Je préfère rester debout.

    - Je vous ai dit de vous asseoir.

    Hope contracta sa machoire tout en poussant un long soupir de frustration avant de se diriger vers une chaise qui se trouvait vers l’entrée.

    - Qu’est-ce que vous faites ?

    - Je m’assoie. Ça ne se voit pas ?

    - Les chiens, ça s’assoie par terre, près du feu.

    - Vous vous foutez de moi ?

    - Assis, ordonna-t-il.

    - Ecepse ed drannoc.

    - Quoi ?

    - Rien, répondit-elle en allant s’asseoir près de la cheminée.

    - Dans quel langue avez-vous parlé ? Demanda-t-il en plissant des yeux.

    - Quoi ? Vous ne connaissez pas la langue des esclaves ?

    - Cette langue n’existe pas.

    - Si, puisque je la parle.

    - Je parle toutes les langues qu’il puisse existe et celle là, m’est totalement inconnu.

    - La preuve que vous ne connaissez pas tout, répondit-elle.

    - Allez-vous toujours contredire tout ce que je dis ?

    - Pourquoi ? Ça vous dérange ?

    - C’est pour savoir si je dois prendre des notes.

    - Quel note ?

    - Des actes de tortures qui me passe par la tête dès que vous ouvrez la bouche.

    Hope déglutit en voyant ses pupilles changer de couleur de nouveau. Comment pouvait-il faire ça ? Cela faisait la deuxième fois que ça se produisait. Hope se demanda si c'était lié au fait qu'il soit assoiffé de sang ou à son humeur de psychopathe. Elle se mordit la lèvre pour lui poser la question mais jugea bon de se taire à en juger la façon meurtrière dont celui-ci la regardait.

    - On dirait que mes pensées ne vous plaisent pas, ricanna-t-il en se levant avant de tendre les bras et de s’étirer.  

    - Ecepse ed egrab.

    - Les chiens mals élevés sont punis quand ils manquent de respect à son maitre.

    Hope sursauta en entendant les flammes s’éteindre brusquement.

    - Qu’est-ce que…

    - Je pense que votre cave va vite vous manquer après une nuit à même le sol dans le froid, dit-il en allant s’enfermer dans sa chambre.

    - Cet espèce de psychopathe…

    Hope regarda la pièce plongée entièrement dans le noir et étouffa un gémissement de frustration. Que devait-elle faire ? Sortir et se rendre dans la pièce miteuse qui lui sert de chambre ou rester ici et risquer le fait d’attraper une pneumonie.

    - Compte la dessus, dit-elle en se relevant.

    Lorsqu’elle fit un pas en avant une barrière invisible la fit rebondir et tomber sur les fesses.

    - Qu’est-ce que…

    Hope tourna la tête vers la porte vers laquelle le Prince avait disparu. Avait-elle rêvait où était-il en train de rigoler ? Elle lâcha un cri de rage avant de s’appuyer contre le mur à côté de la cheminée et d’enrouler ses bras autour de ses jambes nues.


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