Chapitre 1

 

- Les sept nains qui transportaient le cercueil de blanche neige trébuchèrent sur une racine. Le sarcophage tomba et blanche neige cracha la pomme puis se réveilla…

- C’est quoi cette version de blanche neige que tu lui lis ?

- Le véritable conte. Celui des frères Grimm.

- La véritable histoire c’est : le prince arrive, il lui fait un bisou, elle se réveille et ils finirent heureux jusqu’à la fin de leur jour.

Arumi arracha le livre des mains de Laia et la fusilla du regard.

- N’écoute  pas ta mère Mila, les vrais princes ça n’existent pas. Tu dois compter que sur toi, les mecs sont des… Aïe.

- Laia. Je te conseille d’arrêter de décourager ma fille à trouver le prince charmant ou sinon tu cours à ta perte, dit-elle froidement.

- Je conseille juste ma nièce à ne pas se faire avoir par un mec. Où est le mal là-dedans ?

- Le mal est qu’elle finisse comme toi. Célibataire à vie.

- Est-ce un crime d’être célibataire ? On a de compte à rendre à personne et par-dessus tout tu peux faire tout ce que tu veux.

- Si tu n’étais ma belle sœur, je te foutrai dehors immédiatement toi et ton enthousiasme pour les hommes.

- Je te manquerai trop.

- Tatie ton téléphone sonne.

- Ne Décroche pas. Tatie n’a pas envie de faire des heures sup aujourd’hui.

- Je suis rentré.

- Oh, chéri. On est là.

- Qu’est-ce que tu fous là ?

- Tu me manquais tellement que je suis venue dans l’espoir de te voir, mon frère adoré, dit-elle en lui envoyant un baiser.

- T’es vraiment flippante sérieux.

- Papa, cria Mila en se jetant dans ses bras.

- Comment va ma princesse ? Tu t’es amusée avec maman et tatie ?

- Oui. Tatie m’a lu blanche neige.

- Elle ta lu blanche neige ? Demanda-t-il septique.

- La blanche neige du conte des frères Grimm, précisa Arumi en coupant des carottes.

- Blanche neige a ouvert les yeux toute seule et n’a pas eu besoin du prince charmant.

- Vraiment ? Dit-il en fusillant des yeux sa sœur.

- Tatie dit que les garçons servent à rien.

Laia se leva du tabouret prêt à s’éclipser incognito mais son frère l’attrapa par la capuche de son sweet.

- Tatie a dit ça ?

- Oui.

- Combien de fois dois-je te dire de ne pas formater le cerveau de ma fille.

- Je lui apprends la vie ! Elle m’en sera reconnaissante plus tard et toi aussi.

- En quoi serais-je reconnaissant avec le fait que ma fille ne puisse pas vivre sa vie pleinement ?

- Réfléchis un peu, tu n’auras pas à mettre de petit copain à la porte, ni à lire son journal intime par peur qu’elle s’envoie en l’air avec le premier venu.

- Princesse, va regarder la télé. Laia arrête d’essayer de mettre ton frère de ton côté. Mila aura un copain, se mariera et aura des enfants et vous allez devoir vous y faire tous les deux.

- Pourquoi tu m’inclus dans son camp ? Rouspéta son mari.

- Parce que vous êtes de la même famille. Le même sang coule dans vos veines et je suis sure que tu es en train de dire que ta sœur a raison.

 - Tu ne me connais mal, chérie.

- Je te connais mieux que tu ne le crois, chéri.

- La femme : 1, le type 0. Paf, ricana Laia.

Kurosaki attrapa un livre de cuisine et frappa sa sœur sur la tête avec.

- Aïe !

- Si c’est pour mettre du désordre dans mon foyer rentre chez toi…

- Je ne peux pas Louna va ramener un gars ce soir avant de le jeter comme une chaussette…

- Oh. J’adore leur nouvelle chanson ! dit subitement Arumi.

- Chérie…

Arumi attrapa la télécommande, augmenta le son et se mit à chanter les paroles.

- Tu fais dans les jeunots maintenant ? Ricana Laia en attrapant une bouteille d’eau dans le frigo.

- Tu as cas me traiter de vieille aussi…  

- Chérie éteint la télé. J’ai mal au crâne.

- Va te coucher alors si tu as mal à la tête.

Laia se tourna vers l’écran de télé et aperçut une multitude de lycéen d’environ une 15aine d’année. En son centre se trouvait un groupe de musicien. Un batteur avec les cheveux long frisé, un bassiste aux cheveux d’une couleur douteuse, un chanteur habillé tout en blanc avec les cheveux courts et un type aux cheveux rouge…

- Toru, murmura Laia.

- Oh. Tu connais le nom des musiciens de Wanokuroku ? Je croyais que tu n’écoutais que Gackt comme chanteur Japonais…

- Chérie...

- Je dois y aller. À dimanche tout le monde.

- Qu’est-ce qu’il lui prend tout à coup ?

- Tu as ouvert une page de son conte de fée.

- Tatie est la princesse d’un conte de fée papa ?

- Oui, mais dans son conte de fée, le prince charmant n’est jamais venu la sauver.

- Qu’est-ce que tu racontes ?

Kurosaki regarda la télé et fut submergé par un souvenir. Celui où le prince charmant avait fait son apparition.

 

~18 ans plus tôt~

- Tu es sur de l’avoir perdu ici, Laia ?

- Non.

- Vous cherchez quelque chose ? demanda un garçon derrière eux.

- Ma sœur a perdu un collier.

- À quoi il ressemble ?

- C’est une croix qui appartenait à notre arrière-grand-mère, répondit Kurosaki.

- Je vais vous aider à le chercher, dit le garçon en posant son étui de guitare sur le banc.

- Merci.

 

- Je crois que je l’ai trouvé, dit le garçon après 1h de recherche. C’est ça ?

Laia tendit sa main et sauta de joie en voyant qu’il avait bel et bien retrouvé le collier.

- Merci pour ton aide.

- Je n’avais rien d’autres à faire de toute façon.

- Au fait, je m’appelle Kurosaki Niski et voici ma tête en l’air de sœur, Laia.

-Toru Shitayama.

- Tu es musicien ?Demanda Laia en regardant l’étui de guitare.

- J’aimerai le devenir.

- Cool…

- Merde, je n’avais pas vu l’heure, on doit rentrer… Si jamais tu passes dans le coin, on vient d’emménager dans la maison en face, n’hésite pas à venir nous voir, dit Kurosaki en attrapant son sac de cours.