• Premier et dernier amour - Toru : chapitre 08

    Chapitre 8

     

    - Toru de Wanokuroku amoureux ? Qui est donc sa nouvelle petite amie ? Une dispute entre les deux amoureux a eu lieu dans une boite de nuit à Osaka. Les deux amoureux ont été vu entrer dans un hôtel trois étoiles. Le guitariste de Wanokuroku fiancée à une chroniqueuse de Japan Magazine ! Un heureux évènement pour Toru le guitariste de Wanokuroku, Dit le manager en balançant une dizaine de magazine et journaux sur la table basse qui se trouvait en face de Toru. Jolie foutoir ! Bravo !

    - Depuis quand tu crois à ses idioties ? Demanda Toru en accordant sa guitare.

    - Je ne crois pas en ses idioties, mais ses abrutis oui ! Cria-t-il en désignant les magazines du doigt. J’aurais dû prendre la relève du restaurant de ma pauvre mère, poursuivit son manager en s’asseyant sur une chaise. Je savais que je n’aurais pas dû vous laisser aller seul à cette soirée ! Que comptes-tu faire pour régler cette merde !

    - Rien, dit Toru en se levant pour ranger sa guitare. Démentir ce serait avouer que c’est vrai.

    - Toru a raison. Laissons la se faire attirer les foudres de nos fans. Je suis sûr qu’elle ne tiendra pas plus de 3 jours… dit Ryo en allumant une cigarette.

    - Si c’est pour dire des idioties abstiens-toi.

    - C’est hallucinant vous avez regardé les infos ? Demanda Tomoya en entrant en trombe dans la pièce accompagné de Taka. Il y a eu un immense carambolage impliquant une trentaine de voiture.

    - Il y a plus de 15 morts, poursuivit Taka en allumant la voiture.

    - On dirait que le petit scandale de Toru va vite passer aux oubliettes, dit Ryo en éteignant sa cigarette.

     

    - Je sais que je te manque mais arrête de me harceler… Oui on me libère aujourd’hui… Non, j’attends qu’on me donne les médicaments… Oui… Kurosaki si tu t’ennuies appelle ta femme et arrête de me harceler… D’accord, soupira Laia. Je te rappelle dès que je rentre. Pourquoi je ne pourrais pas prendre le métro ? Allo ? C’est moi qui finit à l’hôpital et c’est lui qui déraille, maugréa-t-elle en rangeant son portable dans la poche arrière de son jean.

    - Qui vois-je… La princesse d’Osaka aux critères très élevé.

    Laia se retourna et afficha un de ses sourires innocent.

    - Désolée, mais vous devez-vous tromper de personne, dit-elle en prenant la poudre d’escampette.

    - Tu as passé la soirée à me sauter dessus et me à tripoter.

    - Quand est-ce que j’ai fait ça !

    Laia lâcha une injure en voyant le visage du jeune homme afficher un sourire triomphant. Il avait tendu un piège et elle avait sauté à deux pieds dedans.

    - On t’a déjà dit que tu étais très mignonne lorsque tu es gênée ?

    - On me le dit tous les jours, dit-elle en le fusillant du regard avant de repartir.

    - Tu n’as pas besoin de me fuir. Toru n’est pas avec moi.

    - Comme si j’étais en train de fuir, marmonna Laia.

    - Tu n’es pas très bavarde aujourd’hui.

    - Je ne l’ai jamais été.

    - Tu l’étais pourtant dans cette boite de nuit, dit-il d’une voix malicieuse.

    Laia retient sa respiration pour éviter de hurler. Que diable s’était-il passé ce soir ça ?! Elle se souvient d’avoir trinqué avec Louna et ensuite de s’être réveillé dans une suite d’hôtel qui n’était pas la sienne avec comme vêtement un soutien-gorge et un jean. Elle n’avait retrouvé qu’une veste jeté dans un coin sur lequel se trouvait du vomi séché.

    - Tu ne te souviens pas, n’est-ce pas ? demanda Taka avec un sourire espiègle sur les lèvres.

    - Tu sais quelque chose ?

    - Ça se pourrait.

    - Qu’est-ce que tu veux ?

    - Qu’est-ce qui te fais croire que je veux quelque chose ?

    - T’es un être humain. Les êtres humains sont perfides et avides.

    - Donne-moi ton numéro. Lorsque j’aurais trouvé ce que je veux je te le dirais.

    - Dis d’abord ce que tu sais.

    - Donnant donnant. Je te le dirais que lorsque tu auras fait ce que je veux.

    - Je vous ai marché sur le pied la dernière fois que je vous ai vu, je pourrais faire pire aujourd’hui, dit une voix féminine dans son dos.

    - Bonjour, rayon de soleil.

    - T’as été cherché tes médicaments ?

    - Ah ! Elle me les a pas donnés, dit Laia en repartant à la pharmacie.

    - Vous n’avez pas honte de  faire du chantage à une personne qui est handicapée ?

    - Je suis aussi handicapé, répliqua Taka en levant la poche de pharmacie.

    - Avoir une angine ne signifie pas être handicapé.

    - Qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai une angine ? Demanda-t-il en plissant des yeux.

    - Vous êtes un chanteur… même si j’ai des doutes à ce sujet.

    - Qu’est-ce que vous voulez dire par là.

    - Vous comptez faire quelque chose à ce sujet ?

    Taka regarda le magazine qu’était en train de lui montrer la jeune femme. En gros titre était inscrit : «  Toru du groupe Wanokuroku a fait sa demande en mariage après avoir failli perdre sa fiancée » en dessous on pouvait voir une photo du jeune homme entrer dans l’hôpital avec un bouquet de fleur à la main.

    - On ne peut même pas se rendre à l’hôpital en paix ! Bande de vautour ! Rouspéta Taka en arrachant le magazine des mains de la jeune femme.  Attends un peu…

    - Laia a failli mourir dans ce carambolage mais a survécu…

    - Ce carambolage ? répéta-t-il.

    - son épaule est dans un sale état et devra faire des séances de rééducation…

    Taka tourna la tête vers Laia qui était en train de ramasser son portable qui était tombé au sol.

    - J’estime qu’elle a assez souffert comme ça sans avoir à ajouter une rumeur de ce genre sur son dos. Faites le nécessaire avant que je m’en mêle moi, dit froidement Louna avant de rejoindre la jeune femme devant la porte d’entrée.

     

    - Toru ! Cria Taka en surgissant dans la pièce d’enregistrement.

    - Bordel, maugréa le jeune homme en faisant renverser son café sur ses partitions. Ça te prend souvent de gueuler comme ça !

    - Tu étais au courant ? Demanda-t-il en posant le magazine sur la table basse.

    Tomoya s’approcha et lu le titre à voix hautes :

    - T’as failli perdre ta fiancée ?

    - J’ai l’air d’être fiancé, crétin ! Aboya-t-il en épongeant ses partitions avec du papier sopalin. Fou cette merde à la poubelle ! Ça commence à gonfler ses rumeurs à la con !

    - Laia se trouvait sur les lieux du carambolage qui a fait 20 morts.

    Toru leva subitement les yeux vers Taka.

    - Quoi ?

    - Elle a failli y passer. Son épaule est foutue et va devoir faire de la rééducation.

    - Qui t’a dit ça ? Questionna Ryo.

    - La fille qui lui a balancé une bouteille d’eau dans la tronche.

    Toru attrapa son téléphone portable et composa le numéro de son manager qui décrocha dès la première sonnerie.

    - Tu as réussi à avoir son numéro ?... Envoie le moi par sms… Okay, dit-il en raccrochant avant de partir.

    - Où il va ?

    - Rejoindre la plus belle femme d’Osaka, répondit Ryo en faisant des cercles avec la fumée de sa cigarette.

     

    - Je reviens vite. Si tu as besoin de quelque chose appelle-moi, dit Louna.

    - Reste zen, rayon de soleil. Il ne va rien m’arriver.

    - Que les dieux t’entendent… chuchota Louna.

    - Vas-y ou tu vas être en retard pour ta séance photo.

    - Okay. Si tu ne te sens pas bien va voir grand-mère. Je lui ai dit quoi…

    - Je n’ai plus 4 ans depuis longtemps. File.

    - Okay. À ce soir.

    Laia regarda son amie partir puis traversa la route pour se rendre à son appartement. Lorsqu’elle arriva devant l’immeuble une dizaine de gens étaient regroupés devant. Elle s’approcha du premier venu et lui tapota sur l’épaule.

    - Excusez-moi. Qu’est ce qui se passe ?

    - Vous êtes Laia Nishi ? Demanda l’inconnu.

    - Ça dépend. Qui vous êtes ? répondit la jeune femme en plissant des yeux.

    - On vous attendait.

    Sans comprendre ce qui se passait elle fut assaillit par la foule qui lui posait tous des questions en même temps.

    - Comment vous êtes-vous rencontrés ?

    - Ça fait longtemps que vous sortez ensemble ?

    - Comment vous a-t-il fait sa demande ?

    - Sa quoi ? répéta Laia surprise.

    De quoi ses gens étaient-ils en train de parler ?

    - Quand vous a-t-il présenté à ses parents ?

    - De combien de mois êtes-vous enceinte ?

    - Quoi ?

    Laia recula face aux assauts de ses journalistes. Que diable se passait-il ?

    - Quand comptez-vous rendre tout ça officiel ?

    La jeune femme fit un pas à reculons et manqua de tomber mais fut rattrapé par deux bras puissants.

    - Toru ? lâcha Laia surprise.

    - Si vous voulez faire des articles stupides faites en sorte que ce soit vrai, dit-il aux journalistes avant de se retourner pour embrasser Laia.

    Il fallut quelques secondes à la jeune femme pour réaliser ce qui était en train de se passer. Elle essaya de le repousser de son bras valide mais celui-ci la maintenait fermement.

    - Ne vous approchez plus d’elle, dit-il d’une voix menaçante avant d’attraper la main de Laia et la tirer vers sa voiture.

    Toru se repassa dans sa tête le déroulement de ce qu’il venait de se passer et se maudit intérieurement. Lui qui s’était juré de garder son sang-froid c’était loupé… Il jeta un coup d’œil à la jeune femme furtivement. Celle-ci avait le regard plongé dans le vide tout en faisant bouger ses lèvres silencieusement. Toru se gratta la gorge.

    - Pour ce qui vient de se passer, je…

    - En ce moment, coupa Laia. Des éléphants roses avec des ailes volètent au-dessus de ta tête. Ton caprice de rock star est la dernière de mes préoccupations.

    Toru se déporta sur le côté et freina brusquement

    - Tu es stone ? Regarde-moi.

    - Qui aurait cru que ses cachets seraient aussi efficace… Je devrais en prendre un autre. Peut-être que je verrai Peter Pan arriver du ciel.

    Laia fouilla dans son sac et sortit une boite de médicament.

    - Donne-moi ça ! Dit Toru en lui arrachant des mains. Tu planes assez comme ça !

    10 minutes plus tard, ils rentrèrent dans un parking souterrain après avoir passé le contrôle d’un vigile à l’entrée.

    - Où est-ce qu’on est ?

    - Dans un parking, répondit Toru en refermant la portière passager.

    Il lui attrapa son sac et se dirigea vers une porte qui se trouvait sur leur droite.

    - Je plane peut être mais j’ai encore des facultés à réfléchir.

    - Laisse-moi en douter… maugréa le jeune homme en entrant dans l’ascenseur et en appuyant sur le bouton 14.

    - Ça doit être supers de se fader les 14 étages à pieds lorsque l’ascenseur ne marche pas.

    - Tu veux essayer de voir ce que ça fait ?

    Toru leva les yeux vers le cadran et compta les étages en silence, tout en priant pour qu’ils arrivent vite.

    « Bienvenue au 14ième étage » dit une voix féminines dans les hauts parleurs.

    - Qu’est-ce que tu fais ? Demanda Toru en voyant Laia regarder le plafond de l’ascenseur.

    - Je cherche clochette.

    Toru attrapa la main de la jeune femme pour la tirer dehors et se dirigea vers la porte au fond du couloir.

    - C’est comme ça que tu résous ce bordel ! Cria une voix dès qu’il ouvrit la porte. Je ne t’ai pas filé le numéro de cette fille pour que tu empires la situation !

    - Tu prends les choses beaucoup trop à cœur, manager, dit Taka en sortant de la cuisine.

    Le manager attrapa la télécommande et alluma la télévision.

    - Je prends les choses trop à cœur ? Sa petite scène est sur toutes les chaines d’informations !

    - J’ignorai que tu étais aussi romantique.

    - Tu crois que c’est le moment de plaisanter, Tomoya ! Aboya Takuya.

    - Oh ! Toru ! Qu’est-ce que tu caches derrière toi ? poursuivit Tomoya en ignorant royalement leur manager.

    - On ne peut même pas être tranquille chez soi, maugréa-t-il.

    - Oh ! La plus belle fille d’Osaka !

     - Tu… Tu as amené cette jeune femme ici ? Je peux savoir ce qui te passe par la tête ! Hurla le manager.

    - Elle restera ici le temps que ça se calme, dit Toru en lui balançant le sac de Laia à la figure. Passe chez elle récupérer des affaires.

    - Tu…

    - Toru a raison. Elle ne peut pas rester chez elle. Les journalistes et les paparazzis l’attendent au tournant et n’hésiteront pas à lui sauter dessus pour avoir des informations.

    Le manager s’apprêta à répliquer lorsque son téléphone sonna.

    - Oui, journaliste Kenzaki. Vous savez comment sont les jeunes de nos jours… dit le manager en fusillant du regard Toru. Qu’est cette fille pour Toru ? Elle…

    Toru attrapa le téléphone portable et répondit d’une voix froide avant de raccrocher : 

    - C’est ma fiancée.

    - Tu cherches à m’achever ! hurla-t-il.

    Toru attrapa le bras valide de Laia, ouvrit une porte et la poussa délicatement à l’intérieur.

    - Reste ici, dit-il froidement avant de refermer la porte violemment.

    - J’ai l’air d’être un clébard qu’on peut promener à droit et à gauche ?

    - Je t’ai dit de rester dans la chambre.

    - Tu as cas allé toi dans ta chambre. Je rentre chez moi ! s’énerva Laia en se dirigeant vers le salon. Fiancée… Et puis quoi encore. Espèce de timbré…

    - Laia. Qu’est-ce que tu fais ? demanda Toru sentant la moutarde lui monter au nez.

    - En plus d’être barge, t’es devenu sourds ? Je rentre chez moi.

    Laia posa sa main sur la poignée mais Toru tendit le bras l’empêchant de l’ouvrir.

    - Tu ne rentreras pas chez toi.

    - Je vais me gêner.

    Laia se retourna et donna un coup de pied au tibia du jeune homme lui arrachant un cri de douleur.

    - T’as perdu la tête ou quoi ! Cria-t-il en se frottant la jambe.

    - Oui ! J’ai perdu la tête dès l’instant où j’ai fait ta connaissance ! Heureux ?! hurla-t-elle avant de claquer la porte derrière elle.

    - On se croirait dans un drama coréen…

    - La ferme, Tomoya.

    Taka descendit du tabouret pour attraper une bière dans le frigo.

    - Tu attends quoi pour lui courir après ? Tu préfères peut être que je le fasse moi ?

    Toru leva les yeux vers son ami qui affichait un regard provocateur. Était-il en train de le provoquer ou pensait-il vraiment ce qu’il disait ? Une poussée d’adrénaline le submergea lorsqu’il imagina Taka embrasser la jeune femme. Il ne devait pas laisser ça arriver. Jamais ! Il sortit de l’appartement et se lança à ses trousses. Elle devait certainement avoir appuyé sur le bouton rez de chaussée. Il n’attendit pas que l’ascenseur n’arrive et dévala les 14 étages en courant. Lorsqu’il franchit la porte du rez de chaussée il aperçut immédiatement la jeune femme. Celle-ci était en train de lancer des jurons dans le vide. Il s’approcha furtivement tout en réfléchissant à ce qu’il pouvait bien dire pour qu’elle refuse de partir.

    - Tout à l’heure il m’embrasse et maintenant je suis sa fiancée ! Je préfèrerai être fiancée à un cochon noir qu’être fiancée avec ce dégénéré ! Comme si j’avais pas assez d’emmerde il fallait qu’il me rajoute ça sur le dos ! Timbré ! Ah ! Mon sac !

    Laia se retourna et fusilla l’ascenseur du regard.

    - Toute façon à quoi bon aller le chercher, un mauvais sort risquerait de lui arriver si je mettais la main dessus. Et merde ! Tout mon travail se trouve sur cette satanée clé usb, dit-elle en se lamentant sur place. Je n’aurais plus qu’à le refaire. Laia, fighting !

    La jeune femme s’apprêta à sortir du bâtiment lorsqu’une main se posa sur son bras valide la tirant en arrière.

    - Qu’est-ce que…

    - Ne bouge pas, se pencha-t-il à son oreille. Des journalistes se trouvent devant l’immeuble.

    Laia essaya de pousser Toru mais en vain. Pourquoi n’avait-elle plus de force quand il fallait qu’elle s’éloigne de ses bras.

    - Si tu rentres chez toi, tous les gens de ton immeuble risquent de se faire harceler jour et nuit pour avoir des informations sur toi. Si c’est ça que tu veux, je t’y reconduis. Dans le cas contraire. Reste ici le temps que tout soit régler.

    Laia repensa à la vieille dame et aussi à Louna. Elles ne pouvaient pas leur attirer plus d’ennuis qu’elle leur avait déjà apporté. La vieille dame frôlerait l’infarctus et Louna finirait en prison pour avoir frappé à mort un journaliste…


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