• Unité spéciale, équipe omega T2 - Tristesse et joie : Chapitre 3

     

    Chapitre 3

     

    Cela faisait 1 semaines que ses deux agents spéciaux étaient venus à la base les questionner au sujet de la bombe qu’elles avaient trouvé dans ce cinéma. Et depuis pas de nouvelle. Elle savait que le jeune homme s’était rendu au cinéma dès l’instant où ils étaient partis car ses yeux s’étaient mis à briller de curiosité lorsqu’elle avait fait référence à Big Brother. Il restait maintenant plus qu’à savoir s’il avait compris son premier message qui stipulait que celui qu’ils recherchaient se cacherait jusqu’à ce qu’il ait jugé de sortir de sa cachette.

    -         Lullie a encore rejeté ma demande de réintégration sur le terrain ! Maugréa Dong Go.

    Tae Yang émit à léger ricanement avant de lever le bras en l’air tout en tendant son papier médical vers son ami :

    -         Elle a refusé ta demande aussi ?

    -         Elle dit que je suis mentalement instable.

    -         Foutaise. J’ai besoin de me défouler. Tu m’accompagnes ?

    Tae yang leva ses lunettes de soleil de devant ses yeux et regarda Dong Go qui la regardait d’un sourire malicieux.

    -         Pourquoi pas.

    Elle attrapa le bras qu’il lui tendait pour l’aider à se relever.

    -         Pas de coup en dessous de la ceinture, le prévient Dong Go en s’étirant la nuque tout en déroulant ses épaules.

    Tae Yang enleva sa veste avant de la poser au sol sans prendre la peine de la plier consciencieusement comme l’avait fait les autres militaires qui se tenaient sur les tapis.

    -         T’es prête à te prendre la raclé de ta vie, ma belle.

    -         Dans tes rêves, Babymind, répliqua-t-elle en se postant en position de combat.

    Dong Go fonça vers Tae Yang et lui envoya un coché du droit au visage qu’elle esquiva en pivotant sur elle-même. Elle leva son bras droit et lui envoya un coup de poing dans le flanc gauche. Dong Go balança son coude droit en plein visage de la jeune femme qui tituba en arrière sous le choc. Elle porta sa main à sa lèvre en sang avant d’afficher un large sourire en voyant ses doigts rouges.

    -         Et beh, ma belle. Serais-tu en train de te ramollir ?

    Tae Yang plissa des yeux avant de foncer droit sur Dong Go le plaquant au sol. Elle s’apprêta à lui frapper le visage mais celui-ci bloqua sa main droite, lui fuit une clé avant d’inverser les rôles et de se retrouver sur elle.

    -         Ces moments de tête à tête m’ont manqué, dit-il en arquant ses sourcils droit provocateur.

    Tae Yang leva sa tête et percuta de plein fouet le visage du jeune homme qui s’effondra à côté d’elle.

    -         Garde à vous ! Hurla une voix masculine au loin.

    Tous les soldats de la salle de gym se redressèrent subitement avant de se mettre au garde à vous. Tae Yang tourna la tête vers Dong Go qui haussa des épaules devant sa question muette. Quel haut gradé pouvait bien venir à cette heure-ci ? Elle eut sa réponse en voyant le Colonel Yoo Ji Sub se poster devant eux.

    -         C’est un combat fort intéressant que vous nous avez montré soldats, dit-il en passant ses bras derrière son dos.

    -         Merci Colonel.

    Tae Yang renifla avant de passer sa langue sur ses lèvres en sang.

    -         J’ai entendu dire que tu avais de nouveau montré tes talents en désamorçant la bombe d’un civil forcené, dit le Colonel en reportant son attention sur Tae Yang.

    -         Je passais dans le coin.

    -         Tu m’en diras temps, répondit-il avec un rictus. Aurais-tu des informations sur ce poseur de bombe.

    -         Non, mon Colonel.

    Yoo Ji Sub tourna la tête vers le côté et leva le bras pour montrer la pièce dans son ensemble.

    -         Comme vous pouvez le voir agent spécial Kim Aksel, mes soldats me doivent obéissance. Ils savent ce qui en coûtera s’ils venaient à me mentir.

    Tae Yang tourna la tête et vit l’agent spécial s’avancer vers eux d’une démarche sur de lui, pas le moindre du monde perturbé devant ses gens aux gardes à vous.

    -         Sauf votre respect. Je ne pense pas que les soldats de l’unité spéciale fasse partie du même moule que les autres.

    -          Tous mes soldats font partie du même moule.

    -         Les soldats de l’unité spéciale ont un comportement différent bien au-delà de ceux des autres.

    -         On ne peut atteindre l’excellence si on a un comportement identique à quelqu’un d’autre, agent spécial.

    -         Laissez-moi quelques minutes avec elle, Colonel. Et je vous montrerais qu’elle ne dit pas tout.

    -         Sergent Chef Seo Tae Yang. Qu’en pensez-vous ?

    -         J’en dis que je m’ennuie, dit-elle en levant son poing vers l’agent spécial Aksel et de lui lancer au visage. 

    -         On dirait que vos quelques minutes viennent de commencer, dit le Colonel amusé en s’éloignant de quelques pas.

    -         Je ne veux pas me battre mais juste avoir des informations sur ce poseur de bombe.

    -         Pour avoir des informations, il faut le mériter.

    Aksel para son coup avant de lui faire une clé et la retourner, dos contre lui.

    -         J’ai trouvé la caméra contre le mur. Comment je peux remontrer le signal vers lequel il émettait ?

    -         Vous ne pourrez pas, dit-elle en lui donnant un coup de coude dans le ventre.

    Tae Yang attrapa ses bras avant de se baisser et de faire basculer l’agent spécial par-dessus son épaule droite et de se mettre sur lui.

    -         Pourquoi ? dit-il en lui attrapant son poing gauche qui se dirigeait droit sur lui.

    -         Parce que le signal a été fait pour être coupé au bout de 5h de transmission, répondit-elle en contractant sa mâchoire pour étouffer une grimace de douleur.

    -          Comment trouver ce type ?

    -         Je vous l’ai déjà dit.

    Tae Yang se pencha et lui murmura à son oreille :

    -         Vous ne le trouverez jamais à moins qu’il ne le veuille lui. 

    -         Comment faire pour que ça arrive ?

    -         Il vous suffit juste de jouer à son jeu.

    Le téléphone d’Aksel se mit à vibrer dans la poche de son pantalon. Il passa une main sous Tae Yang qui se trouvait toujours sur lui et décrocha sous le regarda amusé de la jeune femme.

    -         Où ça ? Demanda-t-il après avoir écouté son interlocuteur. J’arrive immédiatement.

    Tae Yang pencha la tête tout en fronça les sourcils soudain prise par une curiosité soudaine. Qui pouvait bien être cette personne pour qui, il partait sans une once d’hésitation ? Elle qui commençait à peine à s’amuser.

    -         J’ai besoin du Sergent Chef Seo Tae Yang.

    -         Je ne suis pas son père, dit-il avec un sourire sarcastique. Mais je vous conseille toutefois un endroit moins peuplé.

    -         Je… Il me faut ses talents de démineur.

    -         Si ce n’est que ça. Sergent Chef Seo Tae Yang, allez-y.

    -         À vos ordres, dit-elle en se redressant.

     

    -         Je tiens à instaurer quelques règles. Vous êtes sous mon commandement. Alors interdiction de faire de vague et vous m’obéissez quoi qu’il arrive. Est-ce clair ? Dit-il en se garant devant sur ce qui semblait être une banque.

    -         Vous êtes aussi autoritaire au lit ?

    -         Allons-y.

    -         Question ? Vous vous êtes déjà servit de vos menottes en dehors de votre travail ?

    -         Vous prenez toujours tout à la légère, Sergent Chef ?

    -         Ça dépend de mon degré d’humeur, répondit-elle en souriant avant de se diriger vers un groupe d’agent armée jusqu’au dent.

    -         Je vous présente le Sergent Chef Seo Tae Yang de l’unité spéciale des l’armée, spécialiste en déminage. Elle va nous aider à désamorcer cette bombe.

    -         On a déjà appelé l’équipe de déminage.

    -         Ils ne… Sergent Chef !

    Tae Yang entra dans la banque en ignorant l’agent spécial Kim dans son dos hurler des ordres. Elle se baissa vers sa chienne avant de lui gratouiller la tête.

    -         Et si on s’amusait un peu ?

    Max remua la queue avant d’aboyer une fois.

    -         Ramène un cadeau à maman.

    L’immense molosse se redressa, leva son museau en l’air avant de partir en courant vers un comptoir et de s’asseoir. Tae Yang s’accroupit et analysa la bombe avant de lâcher un sifflement.

    -         Je vous avais demandé de ne pas faire de vague, dit la voix de l’agent spécial devant la porte.

    -         Et je ne me souviens pas de vous avoir promis de vous écouter, répondit-elle en fronçant les sourcils.

    Max aboya de nouveau avant de partir vers un coin opposé et de s’asseoir.

    -         Qu’arrive-t-il à votre chienne ?

    -         Elle a trouvé des bombes.

    -         Des ?

    Tae Yang se pencha, avant de se dresser et de placer les mains derrière sa tête tout en réfléchissant.

    -         Vous avez dit « des » ? répéta Aksel.

    Max se redressa avant de disparaître dans la pièce d’à côté et d’aboyer de nouveau.

    -         Intéressant, dit-elle avec un sourire amusé sur les lèvres avant de lever les yeux vers les caméras de vidéo surveillance.

    -         Qu’est-ce qui est intéressant.

    -         Il y a assez de bombe pour faire exploser un périmètre au alentour des 200 kilomètres.

    -         Bordel de merde.

    Tae Yang pencha la tête et regarda les fesses d’Aksel lorsqu’il s’éloigna d’elle avec un talkie-walkie dans les mains pour donner les directives.

    -         Vous feriez mieux de sortir, dit-elle en enlevant sa veste pour l’enlever.

    -         Je ne vous laissais pas seule ici.

    -         Vous risquez d’exploser si je fais une erreur.

    -         Vous n’en commettrez pas.

    -         Comment pouvez-vous en être sur ?

    -         Parce que j’ai confiance en vous et en vos aptitudes.

    -         Vous feriez mieux d’éviter de faire confiance aussi facilement. Max, appela-t-elle.

    Le berger allemand arriva vers elle et secoua la queue énergiquement. Elle attrapa un biscuit dans la poche de sa veste et lui tendit avant de lui gratouiller le cou.

    -         Va te cacher dehors, dit-elle en lui ouvrant la porte.

    -         Qu’est-ce que vous faites ?

    -         Je mets ma chienne en sécurité.

    -         Vous avez peur pour votre chienne et non pour vous ?

    -         À croire que j’ai mal été formaté pendant mon enfance, répondit-elle en haussant les épaules.

    -         Comment je peux vous aider ?

    -         Restez dos à moi pour que je puisse contempler vos fesses pendant que je bosse.

    Aksel s’apprêta à répliquer mais fut interrompit par un bruit de trois détonations. Tae Yang avait sortit son 9mm et tirait sur les caméras de vidéo surveillance.

    -         Ne bougez pas, dit Aksel dans son talkie-walkie tout en fusillant du regard la jeune femme.

    -         Vous refusez toujours de vous retourner ? Demanda-t-elle en levant la tête de dessus le bureau.

    -         Vous croyez que c’est le moment de plaisanter ?

    Tae Yang attrapa le canif à la poche de sa veste avant de disparaître sous le bureau.

    -         Alors ?

    -         Alors quoi ?

    -         C’est la même bombe que celle du cinéma ?

    -         À quelques détails prêt oui.

    -         Quel genre de détail ?

    -         Elle est reliée aux autres bombes. Si je me trompes de fils alors ça activera le minuteur des autres bombes et boum.

    -         Vous pouvez la désamorcer ?

    -         Seulement si vous enlevez votre t-shirt.

    -         En quoi mon t-shirt pourrait vous aider ?

    -         Je ne peux pas me concentrer si je n’ai pas un magnifique corps devant mes yeux.

    -         Vous…

    -         Am…stram…gram, pique et pique et collégram…

    -         Vous allez couper les fils au pif ?

    -          Bourré et bourré et…

    -         Ne me dites pas que vous désamorcez les bombes au hasard à chaque fois !

    -         Boum, dit-elle en se redressant avant de lancer la bombe inactive sans le marqueur explosif dans les mains d’Aksel.

    -         Vous vous foutez…

    -         Vous n’avez pas enlevé votre t-shirt ?

    Un bip sonore provenant du deuxième endroit qu’avait montré Max attira leur attention.

    -         Je croyais que vous avez réussi à désactiver la bombe.

    -         Intéressant, dit-elle en se dirigeant vers la seconde bombe.

    -         Pourquoi le chronomètre est activé ?

    -         Il a programmé les bombes pour qu’elle soit indépendante si le programme de liaison de bombe se retrouvait désactivé.

    -         Génial, maugréa-t-il. Combien de minute ?

    -         5 minutes, répondit-elle en reniflant.

    -         Vous ne pouvez pas désactivé 3 bombes à vous toutes seules en 5 minutes.

    -         Je ne peux pas en effet.

    -         Il faut évacuer les lieux.

    -         À moins que…

    -         À moins que quoi ?

    -         Vous vous mettiez à poil pour me booster.

    -         Ce n’est pas le moment de rigoler.

    -         J’aurais au moins essayé.

    Elle tourna la tête et se dirigea dans une pièce vers laquelle était inscrit sur la porte « salle du personnel ». Elle ouvrit le frigo, enleva les étagères et projeta tout au sol.

    -         Qu’est-ce que vous faites ?

    -         Comme remerciement pour plus tard, je veux un striptease intégral, dit-elle en poussant le frigo de son épaule pour le faire tomber au sol.

    -         Nous devons évacuer les lieux.

    Tae Yang coupa le ruban adhésif qui retenait la bombe avant de se diriger vers le frigo et la place dedans. Elle fit la même chose avec les trois bombes.

    -         Je peux savoir ce que vous faites ?

    -         Un cocktail réfrigéré.

    Elle ouvrit le réfrigérateur et sortit deux énormes poches à glaçon avant de le déverser sur les bombes.

    -         Vider la barrique d’eau de la fontaine dedans.

    Aksel rangea son 9mm dans son étui et s’exécuta sans discuter. Elle plongea ensuite ses mains dans le frigo.

    -         Vous allez essayer de désamorcer les trois bombes en même temps ?

    -         Minimiser l’explosion, dit-elle en se mordant la lèvre inférieur. C’est bon.

    Elle ferma les portes du frigo avant de le verrouiller et de prendre la main d’Aksel pour l’attirer dans la pièce voisine et de le plaquer contre un mur en béton.

    -         Qu’est-ce qui est…

    Une explosion retentit autour d’eux faisant trembler les murs et briser les carreaux. Les feuilles voletaient à travers la pièce et une poussière s’insinua dans la pièce.

    -         Ah. Ça marché, dit Tae Yang surprise.

    -         Vous êtes sérieuse ? Vous avez fait ça sachant que vous ne savez pas que ça marcherait ?

    -         C’est la première fois que j’essaie un cocktail réfrigéré après tout c’est assez difficile de trouver des glaçons sur le terrain, dit-elle en se redressant pour s’étirer les muscles.

    -         Aksel ! Où es-tu ? Appela la voix de sa coéquipière.

    -         Je suis ici, répondit-il sans lâcher des yeux Tae Yang.

    -         Tu es blessé ?

    -         Non.

    Tae Yang se dirigea vers le frigo qui s’était désintégré sous la déflagration puis attrapa un débris de la bombe avant de l’analyser.

    -         Que s’est-il passé ? demanda Sibile.

    -         Qu’est-ce que c’est ? questionna-t-il en ignorant sa coéquipière.

    -         Un débris, répondit-elle en le lançant vers lui.

    Les portes s’ouvrirent laissant apparaître une équipe de déminage équipé de la tête au pied. Tae Yang attrapa sa veste et sortit rejoindre sa chienne.

    -         Salut, ma belle, dit-elle en lui grattouillant la tête.

    Elle leva les yeux et regarda Aksel entouré de son équipe en plein débat. Voyant les gestes vifs de ses coéquipiers, elle en déduisit que leur conversation était plus qu’animée. Aksel pointa du doigt la banque et fusillait du regard un homme barbu d’un certain âge.

    -         Allo ?

    -         Bien joué, petit soldat.

    Tae Yang se redressa et tourna lentement sur elle-même pour détailler un à un les civils rassemblés autour d’eux.

    -         Ravis que le spectacle vous a plus, répondit-elle en reniflant. Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?

    -         Tu as cas m’appeler Mr Bombe.

    -         Je préfèrerai me couper la langue moi même que vous appeler ainsi.

    L’homme au bout du fil se mit à rigoler de sa voix rocailleuse.

    -         Appelle moi B, petit soldat.

    -         Bernard ? Benoit ? Benabard ? Oh ! Bertrand, dit-elle en stoppant son regard sur une personne vêtue de noir avec une capuche verte kaki.

    -         B, seulement.

    -         Comment vous avez fait, Bernardo ? demanda-t-elle toujours en fixant le civil.

    -         Si je vous dis tout, ceci marquerait la fin de notre petit jeu.

    -         J’ignorai qu’on avait commencé à jouer.

    -         Tu devrais être flattée. De tous les démineurs qui ont défilé sous mes bombes, tu es la seule à avoir capté mon attention, petit soldat.

    -         Je serais encore plus flattée si vous vous montrez.

    -         Si je fais ça alors notre petit jeu sera terminé et c’est une chose que je ne veux pas.

    -         Je ne me souviens pas de vous avoir dit que je voulais jouer à votre petit jeu, Bernardo.

    -         Je te connais, petit soldat. Je sais ce que tu es.

    -         Je suis impatiente d’avoir ton point de vue sur mon sujet, dit-elle en rencontrant le regard d’Aksel.

    -         Tu es comme moi. Tu as besoin d’adrénaline  pour te sentir vivante.

    -         Si vous avez besoin d’adrénaline, montrez-vous et je me ferai une joie de vous faire vibrer de douleur.

    -          Je n’ai aucun doute à ce sujet, ricana la voix à l’autre bout du fil. Mais je doute que notre cher agent spécial Kim ne nous dérange avant qu’on ne puisse faire quoi que ce soit.

    -         Vous êtes bien renseigné Bernardo.

    -         Tu n’imagines pas à quel point, petit soldat.

    -         À qui parlez-vous ?

    -         Bernardo, le poseur de bombe, répondit-elle en regardant vers le civil à la capuche qui avait disparu.

    -         Vous lui avez parlé ? Qu’a-t-il dit ?

    -         Qu’il a commencé à jouer et qu’il m’a inclus dedans.

    -         Merde.

    -         Seriez-vous inquiet pour moi, Agent spécial Aksel ? demanda-t-elle avec un large sourire.

    -         Qu’a-t-il dit d’autre ?

    -         Rien d’autres.

    -         Pourquoi j’ai l’impression que vous ne me dites pas tout ?

    -         Levez votre t-shirt et je vous en dirai plus, dit-elle en haussant ses sourcils.

    -         Ce n’est pas un jeu, Sergent Chef Seo Tae Yang. Des personnes ont perdu la vie.

    Tae Yang se dirigea vers l’emplacement où s’était trouvé le civil à la capuche puis regarda en l’air jusqu’à ce qu’elle trouve ce qu’elle cherchait.

    -         Qu’est-ce que vous faites ?

    -         C’est possible de voir la vidéo de ce qu’a tourné cette caméra ? 

    -         Pourquoi vous voulez voir la vidéo ?

    -         C’est la seule caméra qui filmait vos fesses lorsque vous aviez le dos tourné.

    -         Vous… est-ce que ça va ? demanda-t-il en la voyant grimacer.

    Tae Yang porta sa main droite vers son épaule et la retira. Du sang se trouvait sur le bout de ses doigts.

    -         Vous êtes blessée ?

    -         Mes poings de suture ont du sauter.

    -         Vos points de suture ?

    -         C’est ce qui arrive en général quand on se fait tirer dessus, ricana-t-elle.

    -         Il faut vous amenez à l’hôpital.

    -         Je survivrai. Sauf si vous refusez toujours de m’amener voir cette vidéo.

    -         Si vous voulez tant que ça voir mes fesses, je vous les enverrai en photo. Allons-y.

    -         Je ne vous imaginais pas comme ça, agent spécial Aksel.

    Aksel lui attrapa son bras droit et la tira vers sa voiture avant d’ouvrir la portière.

    -         Montez.

    -         Bien que l’idée de voir vos fesses en live m’intéressent fortement, celle de voir cette vidéo l’est encore plus.

    Elle entendit Aksel lâcher une injure dans sa barbe naissante avant de mettre le moteur en route et de partir.

    -         Que vais-je trouver sur cette vidéo ? 

    -         Je vous ai déjà répondu.

    -         Je dois donner un motif valable pour pouvoir visionner des caméras de sécurités et je doute que mes fesses en sont un.

    -         J’ai confiance en vous et en vos capacités, agent spécial Aksel. Vous trouverez bien quelque chose.

    Sung Young vit le jeune homme secouer la tête avant d’afficher un léger sourire sur les lèvres.

    10 minutes plus tard, Aksel se gara devant un immense bâtiment sur lequel était inscrit gendarmerie nationale. Ils entrèrent et se dirigèrent vers le 3ième étage où ils trouvèrent 3 personnes derrière une trentaine de caméra.

    -               Vous désirez ? Demanda un vigile devant la porte.

    -               Je suis l’agent spécial Kim Aksel. Nous aimerions visionner des séquences d’une de vos caméras de surveillance sur le quartier de la Reinerie.

    -               Vous avez une dérogation ?

    -               C’est dans le cadre d’une de nos enquêtes.

    -               Je ne peux pas vous la donner si…

    -               Sergent Chef Seo Tae Yang de l’unité spécial oméga de l’armée de terre, dit-elle en tendant sa carte militaire. J’ai besoin de réquisitionner un de vos ordinateurs.

    -               L’unité spéciale oméga ? bégaya le vigile d’un teint livide.

    -               Allez-vous me laisser passer ou dois-je entrer de force ?

    -               Allez-y, je vous en prie.

    -               Merci, dit-elle avec un large sourire.

    -               Qu’est-ce que c’était que ça ?

    -               Ce type était un ancien militaire. Et un militaire même en retraite obéit toujours à un supérieur.

    -               Comment saviez-vous que c’était un militaire.

    -               Sa posture.

    -               Vous désirez ? les coupa une jeune femme blonde.

    -               Nous aimerions visionner la séquence d’il y a 1h de la caméra de surveillance qui se trouve sur le quartier de la Reinerie.

    La femme blonde arqua un sourcil avant de secouer la tête et de taper sur le clavier de l’ordinateur.

    -         Nous sommes ici, dit Aksel en pointant du doigt  l’écran.

    -         Vous pouvez faire un zoom ?

    -         Sur qui ?

    -         Ses fesses, répondit-elle en pointant du doigt Aksel de dos.

    La femme blonde écarquilla les yeux en gros avant de pouffer de rire.

    -         Concentrez-vous Sergent Chef Seo.

    -         C’est votre faute. Vous aviez promis de me les montrer.

    -         Vous pouvez…

    -         Là, dit-elle en montrant à gauche de l’écran. Le type à la capuche qui tient le téléphone.

    -         Qui est-ce ?

    -         Bernardo.

    -         Vous croyez que c’est ce type ?

    -         Je ne le crois pas je le sais, répondit Tae Yang en sortant son téléphone portable de sa veste.

     

    Inconnu : En plus d’être doué avec les bombes, je vois que vous excellez en détective. B.

     

    Tae Yang afficha un rictus avant de tendre son téléphone à Aksel.

    -         Espèce d’enfoiré, maugréa-t-il en contractant sa mâchoire. Zoomé sur le type à la capuche.

    Tae Yang attrapa sur le clavier et appuya sur un bouton avant que tous les ordinateurs de la pièce s’éteignent.

    -         Que se passe-t-il ? Demanda un homme d’une cinquantaine d’année devant son écran éteint.

    -         On dirait que Bernardo a plus d’un tour dans son sac.

    -         Bordel de merde ! On avait un moyen d’avoir la photo de notre suspect.

    -         Je vous la donne en échange d’une photo de vous nue.

    -         Vous avez la photo ?

    -         Donnant, donnant Agent spécial Aksel, dit-elle avec un large sourire.

    -         Sergent Chef Seo.

    -         Vous n’êtes vraiment pas marrant.

    Elle se dirigea vers l’imprimante, attrapa la photo avant de la tendre vers Aksel.

    -         Vous avez réussi à imprimer l’écran avant que l’ordinateur s’éteigne ? Demanda Aksel surpris.

    -         La première qualité d’un soldat en plus d’être beau c’est la rapidité. Si on hésite une seconde…boum, dit-elle en écarquillant les doigts en accompagnant un bruit d’explosion.

    -         Comment saviez-vous qu’il allait faire ça avec les ordinateurs.

    -         Parce que ce qu’il a dit que nous étions pareil, répondit-elle en grimaçant.

    -         Allons-y. Il faut que je vous amène à l’hôpital.

    -         Non.

    -         Non ?

    -         Si je vais à l’hôpital alors mon médecin le saura ainsi que mon lieutenant et ma demande de réhabilitation finira par être de nouveau refusé. Cela fait bien trop longtemps que je ne suis pas sur le terrain.

    -         Vous êtes blessée.

    -         Je n’irais pas à l’hôpital, agent spécial Kim. Même si vous proposez de me faire striptease intégral.

    Elle vit Aksel ouvrit la bouche puis la refermer avant de jeter un coup d’œil mal à l’aise vers la femme blonde.

    -         Vous ne pouvez pas rester dans cet état. Allons-y, dit-il en lui attrapant le bras pour la faire sortir.

     


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