• Unité spéciale, équipe omega T2 - Tristesse et joie : Chapitre 8

     

    Chapitre 8

     

    -         Comment ça disparu ! S’emporta Aksel.

    -         Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans le mot disparu, soldat ? Maugréa Shi Jin en passant sa main derrière sa tête.

    -         Elle était beaucoup trop calme quand on a voté contre. J’aurais du le voir venir. 

    -         Vous avez voté contre quoi ?

    -         Elle voulait rejoindre ce barge.

    Aksel se souvient du moment où il était sorti des toilettes et avait vu le groupe de soldat assemblé autour d’une carte. Tous semblaient tendus et regardaient Tae Yang sur leur garde. Sur le moment, il pensait qu’ils réfléchissaient à une stratégie même si ses signaux lui indiquaient de se tenir sur ses gardes. Un bruit se crissement de pneu attira son attention. Le reste de l’équipe de soldat se dirigea vers leur lieutenant.

    -         Qu’est-ce qui s’est passé ? Questionna Dong Go.

    -         Shi Jin a été assommé par le poseur de bombe avant d’enlever Tae Yang.

    -         Comment a-t-il pu enlever un soldat aussi entraîné ? Questionna Dae Yong.

    -         Gaz soporifique, répondit Shi Jin.

    -         Il faut appeler la base pour qu’ils activent le traceur de Tae Yang.

    -         Son traceur ne fonctionne plus, soupira Shi Jin.

    -         Comment ça, il ne fonctionne plus ? demanda Ha Neul à bout de patience.

    -         Les électrochocs qu’on nous a balancés quand on a cessé de respirer, ont endommagé nos traceurs, dit Dong Go en grimaçant.

    -         Si vous le saviez alors vous auriez du les remplacer ! s’emporta Ha Neul.

    -         Pourquoi tu t’énerves contre moi ? Tu devrais plutôt t’énerver sur Lullie. C’est elle qui a bousillé nos traceurs !

    -          Il est où le binoclard avec les lunettes ? Demanda Simon.

    -         Ce n’est pas le moment de jouer les tortionnaires, maugréa Ha Neul.

    -         J’ai besoin de son ordinateur pour tracer le signal de ma montre.

    -         Tu crois que c’est le moment de chercher ta foutu montre ? S’emporta Ha Neul.

    -         Tu savais ce qu’elle s’apprêtait à faire alors tu lui as glissé ta montre dans sa veste, dit Aksel en se remémorant la scène de leur câlin magique.

    -          Ouais.

    Aksel leva son poing et l’abattit sur le visage de Simon qui passa de la surprise à la fureur.

    -         Je vais t’arranger le portrait, espèce d’enfoiré ! Lâchez-moi !

    -         Viens, je t’attends.

    -         Ça suffit ! Hurla Shi Jin. Simon va activer le traceur de ta montre. Et vous abstenez vous de passer vos nerfs sur mes soldats.

    Aksel se libéra de la poigne de Wallace et se dirigea vers sa voiture plus furieux que jamais. Comment avait-il pu la laisser faire ce qu’elle avait en tête alors que ça mettrait sa vie en danger ! Il sentit quelque chose lui toucher sa jambe droite. C’était Max qui l’avait suivit et tenait la veste de la jeune femme dans sa gueule. Il l’attrapa et trouva la montre de Simon à l’intérieur. Il serra la montre dans sa main et s’apprêta à le jeter violemment contre le sol lorsqu’il vit Max se redresser, tendre ses oreilles tout en reniflant l’air. Elle fit un tour sur elle-même avant de pousser deux légers aboiements.

    -         Max, appela Ha Neul en la rejoignant. Qu’est-ce que tu as ?

    -         Elle sent Tae Yang, dit-il en courant après l’immense molosse.

    -         Simon, cria Ha Neul. Laisse tomber ton traçage sa veste est ici.

    -         Où est-ce que tu vas ? Appela Shi Jin.

    -         Max a sentit quelque chose.

    Ils suivirent Max à quelques mètres de là, dans un bâtiment abandonné. Ils dégainèrent leur 9 millimètre ainsi que leur lampe torche et entrèrent sur le quivive. C’est lorsqu’ils arrivèrent au dans ce qui semblait être un sous sol qu’ils entendirent un hurlement étouffé par une porte blindé. Max s’assit devant la porte et donna un coup de patte dessus.

    -         Wallace. Tu peux ouvrir ce truc ? Demanda Shi Jin.

    -         C’est une porte sécurisée. Ça risque de prendre du temps.

    Un autre hurlement étouffé se fit entendre de l’autre côté de la porte. Aksel serra sa mâchoire et étouffa un juron en s’imaginant ce que ce dégénéré était en train de faire à la jeune femme.

    -         Dépêche-toi d’ouvrir cette merde, ordonna Shi Jin.

    Aksel regarda Wallace secouer la tête avant de ranger son 9mm et de sortir deux tournevis et de s’attaquer au boîtier situé à côté de la porte. Dès qu’il retira la première vis, un clic se fit entendre. Dong Go, Simon et Ha Neul pointèrent leur arme vers la porte pendant que celle-ci était en train de s’ouvrir.

    -         Salut la compagnie, dit Tae Yang en les saluant avec une main qui n’était pas la sienne.

    -         Tu te fous de nous ! S’emporta Ha Neul en lui balançant son poing vers son épaule.

    -         Tu te lances dans la collection des restes d’humain ? Ricana Dong Go en rangeant son 9mm.

    -         Je suis tombée dessus par hasard, dit-elle en lançant la main tranché et un œil sur le côté.

    -         Aidez-moi, gémit une voix agonisante un peu plus loin. Cette fille est folle.

    -         Merci, répondit-elle avec un large sourire.

    Aksel passa devant les soldats et se dirigea vers le poseur de bombe qui était plutôt mal en point.

    -         Vous êtes en état d’arrestation, commença-t-il. Tout ce que vous direz sera retenu contre vous. Vous avez droit à un avocat si vous n’en avez pas il vous sera…

    Six détonations retentirent dans la pièce d’un seul coup. Aksel pointa son arme vers l’endroit d’où étaient partis les tirs. Shi Jin, Dae Yong, Ha Neul, Simon, Wallace et Dong Go avaient tous leur arme pointée dans la même direction.

    -         Vous avez perdu la tête ! S’emporta-t-il.

    -         Qui lui a tiré dans les couilles ? Questionna Dong Go en grimaçant.

    -         C’est moi, dit Ha Neul en rangeant son arme.

    -         Vous venez de tuer une personne de sang froid.

    -         À la guerre comme à la guerre, ricana Simon.

    -         On ne s’en prend pas à un des notre sans en subir les conséquences, répliqua Dae Yong.

    -         Vous vous foutez de moi ! Vous n’êtes pas à l’armée. Ce type était un suspect civil et non militaire !

    -         Ce type a été accepté dans l’armée depuis 1 mois.

    -         S’il avait été accepté dans l’armée nous l’aurions su.

    -         Vraiment ? répondu Shi Jin avec un sourire énigmatique.

    Aksel cligna des yeux surpris par l’audace de son interlocuteur. Ils allaient faire passer ce type pour un militaire pour justifier leur acte… Tuer un civil était interdit au sein de l’armée, un militaire dangereux qui menace des civils en revanche était autre chose…

    -          L’équipe de nettoyage est en route, dit Dae Yong en rangeant son téléphone portable.

    Aksel s’apprêtât à répliquer lorsqu’il vit Tae Yang chanceler. Il fonça vers elle et la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol.

    - Sors Tae Yang de là, dit Shi Jin en prenant une photo du corps du poseur de bombe.

    Il réprima son envie de lui demander pourquoi il prenait une photo puis passa ses bras sous le corps trempe de Tae Yang et se dirigea vers la sortie.

    -         Elle est blessée ? Demanda un ambulancier qui se dirigeait vers eux.

    -         Non, répondit-il en la serrant contre elle.

    -         Nous devons l’examiner.

    -         Je m’en occupe, dit-il en se dirigeant vers l’immense voiture noire accompagné de Max.

    Il ouvrit la portière et glissa à l’intérieure Tae Yang qui réprima une grimace. Il la mis à position et s’apprêta à mettre sa ceinture lorsqu’il la vit ouvrir les yeux.

    -         Salut beau gosse, dit-elle avec un faible sourire.

    -         Est-ce que ça va ?

    -         Je dois t’avouer que ça irait mieux si je pouvais planer, répondit-elle en grimaçant.

    Aksel caressa les marques sur ses poignets puis leva ses doigts sur sa tempe.

    -         Tu m’as foutu une de ses trouilles, murmura-t-il d’une voix serrée.

    -         Je savais que tu me trouverais.

    -         Tu t’es sortie de là toute seule.

    -         Je n’ai jamais été du genre patiente. Et puis, je voulais faire quelque chose qui n’a pas arrêté de me trotter dans la tête depuis tout à l’heure, chuchota-t-elle en tirant sur son gilet par balle tout en approchant son visage du sien

    -         Ah oui ? Et quoi ? Demanda-t-il un sourire provocateur sur les lèvres en comprenant où elle voulait en venir.

    -         Abuser de toi avec pour seul vêtement ce magnifique gilet par balle, répondit-elle avec un large sourire sur les lèvres.

    -         Ça va pouvoir s’arranger, dit-il en fonçant sur ses lèvres.

    -         Vous pouvez avoir pitié pour ceux qui vont être privé de sexe pendant 2 semaines et vous planquer ailleurs pour baiser ! Ronchonna Ha Neul dehors.

    -         Elle a le don de voir à travers les vitres teintés ou quoi ? demanda Aksel frustré.

    -         J’ai le don d’avoir une très bonne oui ! S’énerva Ha Neul.

    -         Fou le camp, Ha Neul, dit Tae Yang en embrassant le cou d’Aksel tout en défaisant son gilet par balle pour lui enlever son t-shirt.

    -         Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Simon.

    -         Tae Yang prend sa dose, maugréa Ha Neul.

    -         On ferait mieux de sortir, dit-il en serrant sa mâchoire et fermant ses yeux.

    -         Ouais. Une fois qu’on aura fini de s’amuser, dit-elle en lui défaisant le bouton de son jean.

    -         Tae Yang. Ils pourraient entendre.

    -         On te rassure, on entend très bien, cria Simon.

    -         Je peux me joindre à vous ? Lança Dong Go.

    Tae Yang maugréa une injure avant de se pencher sur Aksel pour ouvrir la portière.

    -         Foutez le camp !

    -         On surveille tes arrières, dit Wallace en hochant la tête avant de se retourner.

    -         Qu’est-ce qu’il fait ? Questionna Aksel.

    -         Il surveille nos arrières, soupira la jeune femme avant de fermer la portière

    -         Ils vont rester là ?

    -         Je crains qu’on va devoir s’y faire, soupira la jeune femme.

    -         Tu plaisantes ?

    -         Ils ne vont pas me lâcher la grappe d’aussitôt. Ils commençaient à peine à me laisser tranquille avant de te rencontrer.

    -         Te laisser tranquille ? Ils nous ont suivit jusqu’à mon appartement.

    -         Ils sont très protecteur, répondit-elle en grimaçant.

    -         C’est plus que de la protection. Ta copine m’a menacé de m’éviscérer et d’exposer mes boyaux à l’air libre.  

    Aksel se retient de respirer en entendant le rire cristallin de la jeune femme. Il tendit la main et posa ses doigts sur ses lèvres charnues qui avaient le don de l’envoûter.

    -         Je t’aime, lâcha-t-il subitement.

    Il retient sa respiration en voyant le visage de la jeune femme se figer. Il compta jusqu’à 10 et commença à paniquer en s’apercevant qu’elle adoptait toujours la même pose.

    -         Dit quelque chose, murmura-t-il avant de toucher sa mèche de cheveux.

    Il la vit cligner des yeux avant de lever sa main vers son visage et caresser sa joue. Elle se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres avant de s'éloigner. Il regarda ouvrir la bouche et s’attendait à ce qu’elle se cache derrière une de ses paroles salace mais celle-ci, afficha un léger sourire avant de lâcher :

    -         Je t’aime aussi.  


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