-
Premier et dernier amour - Toru : chapitre 06
Chapitre 6
- Au fait, je t’ai vu jeter quelque chose hier soir au cimetière, c’était quoi ?
- Un bracelet, répondit Laia en avalant une énorme gaufre à la chantilly.
- Tu ne portes jamais de bracelet. À qui tu l’as piqué ?
- C’est celle qui pique des fleurs sur les pierres tombales qui me pose ce genre de question…
La serveuse qui était en train de servir le café suspendit son geste et regarda Louna d’un air outré.
- Hé vous serez bien contente qu’une personne comme moi existe lorsque vous serez morte et que vous n’aurez aucune fleur pour décorer votre tombe, dit-elle à la serveuse qui prit la tangente.
- Je te trouve de plus en plus sociale, rayon de soleil.
- La ferme.
Louna attrapa son sac et se dirigea vers la sortit suivit de Laia.
- Alors c’est quoi le programme aujourd’hui ? Massage dans un salon rempli de testostérone ? Une visite dans un bain public ?
- On doit se rendre au Festival Hall.
- Le Festival Hall ? Pourquoi ? Le concert ne commence qu’à 21h.
- Je dois prendre des photos des artistes en coulisse, en répétition et sur scène.
- T’es en train de dire qu’on va passer notre journée enfermé au Festival Hall ?
- Ouais. Je t’ai pris ton ordinateur. Comme ça tu pourras travailler au lieu de trainer dans mes pattes.
- Et te laisser parmi tous ses males remplis de sueur, complètement bourrés, débordant de sexappeal ? Pas question. Je ne te lâcherai pas d’une semelle !
Louna attrapa son amie par le coude et l’entraina dans le taxi.
- Il faut vraiment que tu t’envoies en l’air, tu sais ça ?
- C’est ça le Festival Hall ? Demanda Louna étonné de voir la grandeur de l’immeuble.
- Imagine s’il y a un tremblement de terre. Je n’aimerai pas me retrouver au rez de chaussé, dit Laia en leva les yeux au ciel.
- Mademoiselle Kabana ?
- Oui.
- Je suis Hitoshi Haruma et voici Ohno Shion. Nous faisons partie des organisateurs du concert. Voici vos laissés passer ainsi que le programme de la journée. Si vous avez des questions, voici mon numéro de portable et celui de Mademoiselle Shion.
- Merci.
- Oh ! Et bienvenu au concert Rock Japan.
- On ne peut pas faire plus ringard… murmura Laia.
- Chut.
Les deux jeunes femmes franchirent la sécurité et se dirigèrent dans les loges.
- Attends-moi ici. Je vais faire quelques photos de la salle de concert et je reviens.
- Y a marqué Fido sur mon front ?
Laia attrapa le sac de Louna et se dirigea vers la salle de concert.
- Bordel ! Ils ne font pas les choses à moitié, siffla la jeune femme en voyant l’étendu de la pièce.
- Je vais faire des photos du groupe qui répète, ne bouge pas.
- Compte là-dessus… Excusez-moi. Est-ce que vous savez par hasard où se trouve la loge de Gackt ?
- Il faut demander aux organisateurs. dit un ingénieur du son.
- Où alors cherchez la porte où il y a marqué Gackt, ricana son collègue.
- Vous êtes un petit génie vous. Merci du conseil.
Laia sortit de la salle de concert pour se diriger dans les loges.
- Spyair... Girugamesh… Codejapan… V666… C’est quoi ces noms ? Ah ! Trouvé !
- Laia ?
La jeune femme sursauta et regarda la personne qui venait de l’appeler.
- C’est bien toi, pas vrai ? Ouah ! Ça fait combien déjà ?
- 13 ans.
- Ah ouais. C’était le jour où. Enfin… Bref. Ouah. Je suis désolé mais, bordel ! Ça fait trop bizarre de te voir et surtout dans cet endroit. Tu fais partie des organisateurs ?
- Non.
- Ton copain doit alors travailler ici ?
- Non.
- Laia ! Je t’avais dit de ne pas bouger… Qui êtes-vous ?
- Hein ?
- Votre tête me dit quelque chose. Dit Louna en plissant des yeux.
- Tu fais partie du magazine Rock Japan et tu n’arrives pas à te souvenir qui s’est ? Demanda Laia surprise.
- Je suis Ryo, le bassiste du groupe wanokuroku.
- Ah ! Vous faites partie du groupe de cet enfoiré.
- Cet enfoiré ?
- Louna !
- Quoi ?
- J’ai été ravis de te revoir, dit Laia en attrapant Louna par le bras pour l’attirer le plus loin possible de Ryo.
- Ce que tu viens de faire est très mal polie Laia, tu sais ça ?
- Sur tous les groupes qu’il y a au japon il fallait qu’ils appellent celui-là, maugréa-t-elle.
- Calme-toi. Tu sais combien de chance tu as de te retrouver face à lui ? 1 sur 1 000 000. Mets tes écouteurs, assis toi au fond de la pièce et travaille sur ta chronique.
- Tu as raison, dit Laia en prenant une grande respiration. J’ai autant de chance de gagner au loto que de me retrouver en face de lui. Je vais faire ce que tu m’as dit.
- Bien. Maintenant excuse-moi, je viens de voir le chanteur de Spyair, dit-elle en se mordant la lèvre inférieur.
- Et après c’est moi la fille en manque…
Laia fit demi-tour et se dirigea dans la salle de concert. Comme lui avait conseillé de faire Louna. La jeune femme s’installa sur un fauteuil au fond de la salle et sortit son ordinateur ainsi que son Ipod. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de fixer son écran d’ordinateur et de ne lever les yeux sous aucun prétexte…
- Ton frère a beaucoup progressé… Il va finir par être meilleur que toi à force.
- Quand les poules auront les dents.
- Taka ! La styliste te cherche.
- Moi ? Pourquoi ?
- Tu n’as pas choisi tes fringues pour ce soir.
- Tu ne crois pas plutôt que c’est Toru, qu’elle veut ?
- Toru ? murmura Laia.
La jeune femme tourna la tête et aperçut le dos d’un homme assez grand aux cheveux blond. Celui-ci était entouré d’un garçon assez petit aux cheveux court et d’un autre de taille moyenne rondouillard portant des lunettes.
- Oh… Peut-être, dit le garçon rondouillard en remontant ses lunettes sur le nez.
- Peut être ? Répéta le type de dos. Si tu veux être manager, il va falloir te concentrer un peu plus que ça, dit-il en lui tapant la tête du rondouillard avec un magazine.
- Je commence à devenir Jeanne D’Arc, marmonna Laia sans quitter des yeux les fesses de l’inconnu aux cheveux blond.
- Relax Toru. Ça arrive à tout le monde se tromper.
Laia se redressa sur son fauteuil faisant tomber son ordinateur au sol.
- 1 chance sur 1 000 000 mon cul oui ! Chuchota Laia en se jetant au sol.
- Tu crois qu’elle s’est fait mal ? Demanda le dénommé Taka qui avait vu quelque chose s’écrouler. Est-ce que ça va ?
- Ce groupe est sympa. Lai…na, acheva-t-elle.
- Je crois que votre amie a fait un malais
- Ne vous inquiétez pas. Elle n’a rien. Elle souffre juste d’une maladie qui la fait dormir quand elle subit une émotion forte.
Louna donna un coup de pied dans la jambe de Laia.
- Regardez elle bouge encore.
- Vous voulez peut être de l’aide pour la relever ?
- Non ! Cria Louna en levant les mains vers Taka pour l’empêcher de faire un pas de plus. Merci de votre aide mais… euh. Ça va aller.
Louna ramassa l’ordinateur de Laia et s’assit sur un fauteuil.
- Ils sont partis ? Demanda la jeune femme qui se trouvait toujours au sol.
- Il n’y a pas à dire. Il n’existe aucun jour où on s’ennuie avec toi…
Laia se redressa et épousseta son pantalon.
- Pourquoi diable te planques-tu de lui ?
- Je n’ai pas envie de le voir.
- Des fois il vaut mieux affronter les obstacles la tête haute que les affronter la tronche collée au sol.
- Des fois il vaut mieux affronter rien du tout, marmonna Laia.
~12 ans plus tôt~
- T’es vraiment impressionnant Shitayama… Plus ça va et plus les pétasses que tu fricotes sont de plus en plus vulgaire, dit sèchement Laia en voyant une blonde se coller contre Toru.
- Qui est-ce que tu traites de pétasse ?!
- Tu vois une autre fille en dehors de moi et toi ici ?
- Espèce de…
- Karina, fait moi plaisir et laisse-moi parler à la demoiselle qui a la langue bien pendu.
- Comme tu voudras, bébé, dit-elle en l’embrassant sauvagement.
- Si seulement ils pouvaient s’étouffer, marmonna Laia en traversant le parc
- Qu’est-ce qui t’arrive Nishi ? Ce que t’avais devant les yeux ne te faisait pas envie ? Cria Toru.
- Va te faire voir…
Il ne fallut pas plus de deux secondes au jeune homme pour attraper le bras de Laia et la plaquer contre le château du toboggan.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je vais exaucer ton fantasme.
Laia rassembla ses forces pour pousser Toru mais celui-ci ne bougea pas d’un millimètre au contraire il s’approcha un peu plus de la jeune femme la plaquant de tout son corps contre le mur du toboggan.
- Quoi ? Tu ne veux pas ? N’est-ce pas pour cette raison ton petit numéro de tout à l’heure ? dit-il en en défaisant les boutons de la chemise de Laia.
Sans se rendre compte de ce qu’elle faisait, Laia leva sa main et gifla Toru avant de trouver une ouverture pour s’enfuir. Mais elle ne fit pas plus de trois pas avant d’être rattrapée et plaquée au sol. Qu’était-il en train de se passer ? Avant même qu’elle ne puisse réagir, Toru l’embrassa sauvagement tout en se mettant à la tripoter. Elle essaya de lever les bras pour le repousser mais ils restèrent cloués au sol. Elle voulait crier lorsqu’il glissa sa main sous sa chemise mais toute volonté l’avait quitté. Elle ferma alors les yeux et attendit…
- Tu fais ta sainte ni touche mais tu n’es rien d’autre qu’une trainé toi aussi, cracha Toru en s’éloignant d’elle. Disparais de ma vie et n’apparais plus jamais devant moi, dit-il avant de s’éloigner.
Tags : One ok rock, fanfiction, Toru, amour, musique
-
Commentaires