• Premier et dernier amour - Toru : chapitre 12

    Chapitre 12

     

    - N’oubliez pas la fête pour célébrer la fin de votre tournée ce soir à 20h.

    - Relax. Takuya, on y sera à ta fête, dit Taka en prenant sa valise.

    - Tu as fait exprès d’oublier les clés de ton appart chez moi, pas vrai ? Demanda Toru en regardant le bus se remettre en route.

    - Je ne vois pas ce que tu veux dire.

    Taka entra dans l’ascenseur suivit de Toru.

    - Tu n’as pas réussi à l’avoir du tout ?

    - Non.

    - Elle a dû casser son téléphone.

    - Ou pas… répondit Toru en ne quittant pas des yeux les chiffres qui défilaient.

    Pendant tout le mois il avait essayé d’avoir Laia sans succès. Shun lui avait également rapporté qu’elle n’était pas à l’appartement à chaque fois qu’il devait l’amener. Il s’était inquiété les deux premières semaines et avaient fini par voir la vérité en face. Elle regrettait la soirée qu’ils avaient passée ensemble.

    - Laia n’est pas rentrée on dirait. Dit Taka en allumant la lumière de la salle à manger.

    Toru posa son sac sur la table.

    - Toru. T’as un message sur le répondeur.

    Taka appuya sur play.

    «  Toru, c’est Marie. Je t’appelai pour savoir si tu étais passé pour valider notre mariage auprès de la mairie ? Rappelle-moi dès que tu as le message. Kiss »

     - Valider votre mariage ?

    - Elle doit parler de la signature des témoins.

    - Je n’avais pas saisi. J’ai flippé à un moment. J’ai cru que tu t’étais marié toi aussi avec Marie.

    - Hein ?

    - Le message est déjà archivé. Se pourrait-il que…

    - Quoi ?

    - Laia a dû écouter le message.

    - Et alors ?

    - Je doute qu’elle ait compris le message correctement.

    - Tu crois que…

    Toru se dirigea dans la chambre de Laia et ouvrit les placards, puis dans la salle de bain.

    - Ces affaires ne sont plus là.

     

    - Toru, tu devrais aller la voir pour vous expliquer, dit Taka en lui tendant une bière.

    - Non. C’est mieux ainsi.

    - Qu’est-ce qui est mieux ainsi ?

    - Laia a écouté le message de ta femme et croit certainement que Toru s’est marié.

    - Avec qui ?

    - Ta femme !

    - Qu’est-ce que j’ai ?

    - Tout ça c’est ta faute !  Si tu n’avais pas laissé de message ambiguë tout ça ne serait arrivé, ronchonna Taka.

    - De quoi tu parles ? demanda Marie complètement perdue.

    - À cause de toi, Laia est partie de l’appartement.

    - Qui est Laia ?

    - La fille qui hante Toru depuis des années, répondit Ryota en tirant une latte sur sa cigarette.

    - Vous avez fini de parler comme si je n’étais pas présent, s’énerva Toru.

    - Oh. Cette fille-là ?

    Toru regarda Marie surpris.

    - Ryota parle beaucoup…

    - Ryota devrait apprendre à se la fermer.

    - Tu sais. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu as fait ça.

    - Fais quoi ?

    - Tu sais ce truc au parc d’Osaka quand tu étais jeune et tout le reste...

    Toru envoya un coup de poing dans le bras de Ryota qui lâcha un cri aigu.

    - Pourquoi tu fais ça mec ? Ça fait mal !

    - T’avais besoin de raconter tout ?

    - Je suis marié, mec. On ne peut pas avoir de secret l’un pour l’autre.

    - Tu lui as raconté la soirée à Los Angeles ?

    - Qu’est-ce qui s’est passé à Los Angeles ?

    - Rien. Répondit Ryota en fusillant du regard son ami.

    - Les mecs, vous avez vu avec qui Takumi est venu ? dit Tomoya essoufflé.

    - Qui ?

    Tomoya se retourna et pointa du doigt l’endroit où se tenaient rassemblées une dizaine de personnes.

    - Que fait Laia avec Takumi ? Demanda Taka surpris.

    - J’ai entendu dire qu’ils étaient ensemble.

    - Toru. Où tu vas ?

    - Laisse-le, bébé. Il vaut mieux qu’il sorte avant de frapper Takumi.

    - Il vaut mieux qu’il le fasse.

    - Quoi ?

    - S’il ne lui montre pas à quel point il est amoureux d’elle, il ne l’aura jamais !   

    - Ta femme a raison, dit Taka en attrapant la bière que Toru avait posée sur la table.

    - Il ne faut jamais se mêler de la vie des autres, bébé. C’est comme ça qu’on vie au Ja…

    - Et regarde ce que ça a donné de suivre votre stupide philosophie. Tu as laissé Toru se faire passer pour un mauvais garçon auprès de la fille qu’il aime juste pour qu’elle s’éloigne de lui. Ça a été bénéfique pour lui ? Non. Parce qu’il n’arrive pas à s’enlever cette fille de sa tête et qu’il n’y arrivera jamais !

    - Marie, où tu vas ? soupira Ryota.

    - Aux toilettes ! Cria-t-elle.

    - Ta femme est vraiment effrayante quand elle est énervée, souffla Tomoya à Ryota.

     

    - Décroche, décroche, décroche.

    - Oui ?

    - Louna ! Sauve-moi, dit la jeune femme d’une voix paniqué.

    - Qu’est-ce qu’il y a ?

    - Tu te souviens la soirée où Takumi m’a invité. Devine pour qui elle a été faite.

    - GACKT ?

    - Si ça avait été GACKT je serais en train de lui demander de signer ma culotte et non en train de te supplier de venir me secourir…

    - Laia je suis occupée alors arrête avec tes devinettes et balance le…

    - Toru !

    - nom, acheva-t-elle. Tu l’as vu ?

    - Non. Quand on est rentré j’ai vu le nom de son groupe affiché en gros. J’ai prétexté vouloir aller au toilette pour me repoudrer le nez.

    - Tu ne t’es pas maquillée en partant…

    - Là n’est pas la question ! Qu’est-ce que je fais ?

    - Merde ! Saleté de pellicule ! Maugréa la jeune femme.

    - Louna, lâche ton appareil photo. Je suis en pleine état d’alerte !

    - Où est l’état d’urgence là-dedans ? Arrête de faire l’autruche ! Va le voir et demande lui des explications.

    - Tu n’as pas une seconde option ?

    - Barre toi de cet endroit et vite.

    - Je suis sérieuse.

    - Moi aussi.

    - Tu ferais quoi toi ?

    - Je ne ferais rien vu que je ne serais jamais dans le même merdier que toi, ricana la jeune femme.

    - Merci. Tu m’as été d’une grande aide.

    - Merde. Laia. J’ai un autre appel. Je raccroche. À ce soir.

    - Allô ? Louna ? Allô ?! Tu parles d’une amie, maugréa-t-elle en rangeant son portable dans son sac.

    La jeune femme se leva les mains, prit une grande inspiration et sortit des toilettes prêtes à prendre la sortie.

    - On dirait qu’une nouvelle personnalité a fait son apparition en l’espace d’un mois.

    Laia se figea en entendant la voix de Toru dans son dos. Elle qui voulait partir incognito c’était loupé. Elle regarda la porte de sortie. Avec un peu de chance elle pourrait s’enfuir avant qu’il ne réalise quoi que ce soit. D’un autre côté, cet enfoiré était rapide. Elle en avait eu la preuve au parc…Elle repensa au parole de Louna « Arrête de faire l’autruche. Va le voir et demande lui des explications ». Elle prit une grande inspiration et décida de l’affronter même si elle savait que le résultat serait douloureux.

    - Quel personnalité on a déjà, dit-il en s’adossant contre le mur. Le cochon, la perverse, l’agent secret, la nymphomane et maintenant on a l’Escort-girl. Dis-moi, il te paye cher au moins ? Demanda-t-il en la regardant froidement.

    Laia serra les poings et rassembla toute sa volonté pour ne pas le frapper de toutes ses forces.

    - Tu es saoul. Rentre chez toi. On discutera un autre jour, dit Laia en partant.

    Toru lui agrippa le bras et l’entraina de force dans les toilettes.

    - Qu’est-ce que tu fais ?!

    Toru arracha le sac de Laia et lui glissa des billets à l’intérieur.

    - Je te paye pour notre partie de jambe en l’air de la dernière fois.

    - Quoi ?

    - Ce n’est pas comme ça que tu fonctionnes ? On te paye et tu réponds aux appels par la suite. Par curiosité. Combien te file Takumi ? Tu dois lui faire des…   

    Laia leva le bras et gifla le jeune homme de toutes ses forces avant de sortir en trombe des toilettes.

    - Espèce d’enfoiré, maugréa-t-elle.

    - Excuse-moi. Laia, c’est ça ?

    Laia stoppa net et dévisagea l’inconnue qui venait de lui adresser la parole. C’était une femme à la chevelure blonde avec des yeux de la couleur de l’océan. Il manquait plus que ça… Elle prit une profonde inspiration pour essayer de calmer ses nerfs qui étaient encore au bord de l’explosion et répondit :  

    - Qui êtes-vous ?

    - Je suis Marie. La femme de Ryota… 

    - Enchanté et ravis pour vous. Si vous voulez bien m’excuser. Dit-elle avant de laisser la jeune femme en plan.

     

    - J’ai cru que je devais t’envoyer les secours… Ça va ? demanda Takumi inquiet.

    - Oui. J’ai juste vu un énorme cafard, répondit-elle en se touchant les doigts pour les empêcher de trembler.

    Takumi attrapa la main droite de Laia et la plaça sous son bras.

    - Un verre t’aidera surement à oublier cette horreur.

    - Il va m’en falloir plus d’un, maugréa la jeune femme.

    - Takumi ! Tu aurais vu Takahiro et Ryota ?

    - Non. Désolé.

    - Qui est-ce ? Demanda Laia qui avait déjà vu cet homme mais ne se souvenait pas d’où.

    - Le manager du groupe Wanokuroku. Je lui tire vraiment ma révérence.

    - Pourquoi ?

    - On ne dirait pas comme ça, mais les gars de ce groupe sont barges et passe leur temps à faire ce que bon leur chante. Le dernier en date a été le mariage du bassiste.

    - Le mariage du bassiste ? Toru ?

    - Toru est le guitariste. Le bassiste est Ryota. Il s’est marié avec une américaine sur un coup de tête le mois dernier. Si tu avais vu la tête du manager lorsqu’il a appris la nouvelle. Il était blanc comme un linge, rigola le jeune homme.

    Laia se figea sur place et repensa à la blonde qui l’avait accosté tout à l’heure. Elle était tellement furieuse contre Toru qu’elle avait écouté la moitié des mots.

    - Attends un peu, tu dis qu’ils se sont mariés le mois dernier ?

    - Oui. Ça a même failli faire la une des journées, mais les journalistes ont eu un scoop beaucoup plus intéressant.

    - Un scoop ? Lequel ?

    Takumi avança son visage à quelques centimètres de celui de Laia :

    - Toi.

    - Moi ? Cet enfoiré c’est servi de moi pour noyer le poisson !

    - On t’a déjà dit que tes métaphores étaient très originales ?

    Laia arracha le verre de champagne des mains de Takumi et le bu d’une traite.

    - Je reviens. Je dois aller saluer un directeur artistique. Ne bouge pas.

    - Espèce de cafard, maugréa-t-elle. À cause de lui, j’ai vécu les pires mois de ma vie tout ça pour sauver les miches de son pote !

    - Laia !

    - Louna ? Qu’est-ce que tu fais là ?

    - Tu m’as demandé de venir te sauver alors je suis là.

    La jeune femme dévisagea son amie de la tête au pied. Celle-ci portait un jean délavé avec des trous un peu partout et un t-shirt noir avec une tête de mort dessiné en blanc.

    - Tu…

    - Toru ! Lâche-le ! cria Tomoya.

    - Ça fait partie de la fête ? Demanda Louna en voyant Toru frapper Takumi.

    - Ce n’est pas vrai !

    Laia se précipita vers eux et s’apprêta à se placer au milieu pour les séparer mais Louna l’en empêcha.

    – Qu’est-ce que tu fais ?

    - Je ne vais pas les laisser s’entre tuer quand même !

    - Pourquoi pas. C’est la solution à ton problème. Laisse le perdant et attrape le vainqueur.

    - Tu crois que c’est le moment de plaisanter !

    Louna poussa un soupir, se dirigea vers un extincteur et l’activa sur les deux jeunes hommes.

    - C’est bon ? Ou vous en voulez encore ?

    Laia s’accroupit vers Takumi et examina ses plaies.

    - Ça va ? Demanda-t-elle inquiète.

    - Oui, je…

    - Je peux savoir ce qui t’a pris ! Cria-t-elle sur Toru. Ça te prends souvent de frapper les gens sans aucune raison ?!

    - Laia, dit la jeune femme en tapant sur l’épaule de son amie.

    - Tu n’es pas croyable sérieux ! Quand est-ce que tu vas finir par te comporter en tant qu’adulte ! Et après c’est moi la personne avec un trouble de l’identité ! Tu m’as demandé de disparaitre il y a 12 ans et c’est ce que j’ai fait ! Alors pourquoi tu apparais devant moi et me pourrit la vie ?! Comme si je n’avais pas assez de problème avec ce foutu carambolage, il a fallu que tu me foutes ce scandale au cul pour sortir ton pote du journal télévisé ! Si tu veux me détestes à ce point alors vas-y détruit moi une bonne fois pour toute mais arrête ton cirque ! Tu…

    - Laia !

    - Quoi !

    Louna pointa du doigt l’immense écran sur lequel était affiché les clips de Wanokuroku quelques minutes plus tôt.  C’était la projection d’un agenda informatique. En haut de la page était inscrit :

     

    * 10 février 1999 à 18h *

     

    J’ai vu un ange pour la première fois de ma vie aujourd’hui. Elle s’appelle Laia. Son visage ne cesse d’apparaître devant mes yeux. Ça fait seulement qu’une heure que je l’ai quitté et je n’ai qu’une envie être à demain pour aller la revoir. Laia…

     

    - Qu’est-ce que…

    L’image resta quelques secondes puis passa à une autre.

     

     

     

    * 24 juin 2001 à 20h *

    J’ai enterré mon grand-père aujourd’hui. Quand j’ai appris qu’il était mort j’ai cru que mon monde allait s’arrêter de tourner mais il tourne encore. Grâce à elle… Ce jour est à marquer dans les annales comme le jour où j’ai perdu mon grand-père mais aussi le jour où je l’ai serré dans mes bras pour la première fois.

     

    Laia tourna la tête et aperçut Toru qui s’énervait contre un type dégarni.

    - Arrête ça de suite !

    - Ce n’est pas moi qui fais ça ! répondit-il en s’excitant sur l’ordinateur ce qui n’empêcha pas la troisième projection d’apparaitre.

     

    * 10 juillet 2002 à 23h30*

    J’ai composé une chanson pour elle. Mais je doute qu’elle apprécie. Elle s’est enfuie de la chambre dès que j’ai fini de la chanter. Peut-être que c’est juste à sens unique…

     

    * 09 janvier 2003 à 23h*

    Laia poursuit son chemin et a rencontré un type. D’après les dire de Yuki, ils vont très bien ensemble… Peut-être que je devrais passer à autre chose comme elle me l’a suggéré…

     

    - Tu avais un copain à cette époque ? Chuchota Louna à l’oreille de Laia.

    - Non. J’avais 18 ans quand j’ai eu mon premier copain.

    - Pourquoi est-ce qu’elle avait dit que tu avais un gars alors ?

    - Parce que c’était comme ça qu’elle procédait quand elle voulait un gars qui n’était pas à ses pieds.

    Louna cligna des yeux surprise.

    - Sympa la copine. Une vraie menthe religieuse, murmura Louna.

    - Personne n’est parfait…

     

    * 13 juin 2004 à 22h*

    J’ai souhaité son anniversaire et lui ai avoué que je sortais avec Yuki. Elle ne l’a pas aussi bien pris que Ryota. Yuki certifie qu’elle s’en remettra parce que c’est sa meilleure amie et qu’elle ne souhaite pas la partager… Je n’aurais peut-être pas dû m’immiscer entre elles.

     

    - Le 13 juin. C’est le jour de ton anniversaire ! Je comprends maintenant pourquoi tu le détestes.

     

    * 23 Août 2004 à 8h *

    J’ai décidé de rompre avec Yuki et d’arrêter de me voiler la face. Ce n’est pas avec elle que j’ai envie d’être…

     

    - Le 23 Août 2004… lu Louna à voix hautes.

    - C’est le jour de la mort de Yuki.

    L’écran de projection devient noir puis laissa apparaitre une image. C’était une vidéo du groupe qui se trouvait certainement sur une scène à en juger le décor.

     

    - Le perdant devra ranger la loge ! Dit Taka. Tu n’as pas intérêt à te défiler encore une fois Tomoya.

    - Pourquoi tu me dis ça à moi ?

    Ils tendirent leurs mains et commencèrent à chanter à l’unisson :

    - Pierre papier ciseaux !

    - Toru, t’as perdu !

    - Tomoya a triché ! Il a changé sa pierre contre le papier !

    - Le jury doit se concerter...dit Taka en se penchant disparaissant de derrière l’objectif. Le jury a décidé que Tomoya donnera un coup de main à Toru comme punition.

    - Je conteste la décision du jury ! cria Tomoya. 

    - Vous avez fini de faire les idiots ! Toru et Taka, allez ranger la loge ! Ça vous apprendra à arriver en retard à votre représentation.

    - On était à l’heure ! Rouspéta Toru.

    - On s’est perdu dans les couloirs.

    - Dites plutôt que vous finissez votre paquet de cigarette ! Dépêchez-vous d’aller ranger votre bordel ! Rouspéta le manager.

     

    La vidéo coupa et repris avec Toru qui se tenait dans une loge envahit par des paquets de chips vides, des cadavres de bouteilles et autres détritus en tout genre. Toru shoota dans une bouteille puis attrapa un sac avant de mettre des affaires à l’intérieur.

    - Arrête de filmer et file moi un coup de main, espèce de branleur, dit Toru en faisant un doigt donneur à la caméra.

    - Je suis en train de faire une vidéo pour nos fans. Tu pourrais être un peu plus mignon ?

    Toru attrapa une bouteille  et l’envoya sur Taka qui était en train de rigoler à en juger les secousses du téléphone portable.

    - Toru, tu as fait tomber la photo de ta copine, dit Taka en lui tendant.

    - Ne recommence pas.

    - Qu’est-ce que j’ai fait ?

    - Je te vois venir...

    - Si elle te manque tant que ça pourquoi tu ne lances pas un avis de recherche ? Oh ! Où appellent ses parents. Ils doivent savoir où elle habite !

    - Je n’ai pas le droit de le faire.

    - Pourquoi ?

    - Parce que je n’en ai pas le droit.

    - C’est quoi cette réponse stupide ?

    - Sa meilleure amie est morte à cause de moi. Ça te va comme réponse ?

    - Tu ne l’as pas poussé sous cette voiture à ce que je sache !

    - Non. Mais c’est ma faute.

    - Tu ne pouvais pas savoir qu’elle allait partir comme une furie !

    - C’était à prévoir. Si elle m’avait balancé qu’elle était amoureuse de Ryota, j’aurais pété un câble aussi.

    - Tu aurais pété un câble si Yuki avait dit ça où Laia ?

    - Laia.

     

    La vidéo coupa net et laissa la place à une autre. Où on pouvait voir Ryota trainer Toru complètement saoul dans son lit.

     

    - Bordel ! Ce con pèse un âne-mort ! Pose ce téléphone Taka et vient m’aider.

    - Impossible. J’immortalise ce merveilleux moment.

    - Ne me dis pas que tu prends une vidéo pour le mettre sur instagram ?!

    - Ses fans doivent voir le vrai visage de notre beau gosse, ricana Taka.

    - Ryo, marmonna Toru. Dis-moi que j’ai bien fait.

    - De quoi il parle ? Questionna Taka.

    - Dis-moi que j’ai bien fait de faire en sorte qu’elle me déteste.

    - T’as bien fait, mec. T’as bien fait.

    - Pourquoi est-ce que ça fait toujours mal alors ?

     

    Le décor changea de nouveau et laissa apparaitre Toru assis dans un bus.

     

    - Ça fait longtemps que je n’avais pas vu un tel sourire sur ta sale tronche, dit la voix de Taka.

    - Si tu lâchais ton téléphone, tu remarquerais beaucoup de chose, répondit Ryota qui surgit de nulle part. Comme par exemple le fait qu’il ait marqué Laia partout sur son cahier de partition.  

    - Fou moi la paix ! C’est Tomoya qui l’a fait !

    - Je n’ai rien fait !

    - Il n’y a que toi qui écrit comme un chacal et qui est capable de faire une faute à un prénom aussi simple, dit Toru en lui balançant son cahier de partition au visage.

    - Ce blaireau a marqué Lia, ricana Ryota qui avait ramassé le cahier au sol.

    - Toru ! Cria subitement Taka.

    - Quoi !

    - Ça fait quoi de se réveiller dans les bras de la plus belle fille d’Osaka ?

    Toru appuya sa tête contre le dossier et afficha un sourire béat avant de dire :

    - C’est génial.

     

    La vidéo se termina et une autre apparut. On pouvait voir cette fois-ci le groupe au complet assis sur un banc en plein air.

    - Taka, éteint ton téléphone. Tu y verras rien, il fait nuit.

    - Je veux juste immortaliser cet instant. Vous me remercierez lorsque vous serez de vieux cons aigri et que vous voudriez vous rappeler de votre jeunesse pleine de débauche. Allez dites-moi quelque chose !

    - On se demande qui est le plus débaucher entre nous 4, dit Toru en lui jetant son sweet à la figure.

    - Je me suis acheté une nouvelle batterie ! Dit subitement Tomoya après quelques minutes de silence.

    - J’ai de nouvelle responsabilité sur les épaules, répondit Ryota en expirant la fumée de cigarette.

    - J’ai retrouvé mon âme sœur, dit Toru en montrant le magazine dans lequel écrivait Laia.

    - Tu voudrais lui dire quoi à ton âme sœur ?

    Taka fit un zoom sur le visage de Toru.

     

    L’écran de projecteur s’éteignit et les lumières de la salle se rallumèrent devant la petite scène où se trouvait le banquet.

    - Takahiro ! Descend de cette table ! Rouspéta le manager.

    - Laia ! Cria le jeune homme. Laia ? T’es encore là ? J’espère que tu es là et qu’on ne s’est pas donné du mal à faire tout ce montage pour rien. Quoi que… Ça aura foutu bien la honte à Toru devant tous ses potes, ricana-t-il.

    - Si c’est pour dire des conneries descend de la, dit Ryota qui se trouvait lui aussi sur la table.

    - C’est quoi ce cirque ?

    - Il est encore là, murmura Ryota à Taka.

    - Il a l’air furieux…

    - C’est vous qui avez fait ça ?

    - C’est l’idée de Taka.

    Taka ouvrit la bouche indigné mais la referma avant d’afficher un de ses plus beau sourire innocent.

     - Toru, dit Marie en apparaissant sur le côté. Tu peux continuer à essayer de t’enfuir et faire comme si tout allait bien mais tes sentiments finiront toujours par te rattraper. Et quand tu réaliseras ce qui est bon pour toi alors ce sera trop tard…

    Taka descendit de la table du buffet, sortit son téléphone portable et se posta devant Toru

    - Tu voudrais lui dire quoi à ton âme sœur ?

    La vidéo du projecteur se ralluma lorsque Toru ouvrit la bouche pour répondre, créant un écho.

    - Que je l’aime à en mourir.

    Toru se raidit en sentant une main froide sur la sienne. Il tourna la tête et aperçut le collier qu’il lui avait offert 13 ans auparavant. Il tendit la main et le caressa pour voir s’il était bien réel ou si ce n’était que le fruit de son imagination.

    - Tu l’as gardé ?

    - C’est le cadeau de mon premier et dernier amour, murmura Laia en caressant la joue de Toru qui avait gardé la trace de sa main. Toru, je…

    - t’aime, termina le jeune homme en l’embrassant passionnément.


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