• Unité spéciale, équipe omega T2 - Tristesse et joie : Chapitre 2

    Chapitre 2

    -         Elles n’ont pas hésité à nous assommer et à s’enfuir sans la moindre hésitation.

    -         Elles ne correspondent pas au profil du criminel, répondit Aksel en pianotant sur son téléphone.

    La jeune femme tendit une feuille aux gardes en factions devant l’entrée de la caserne ainsi que son badge.

    -         La fille qui a désamorcé la bombe…

    -         N’est pas le criminel qu’on recherche, dit Aksel froidement avant de ranger son portable dans sa poche.

    -         Tu dis ça parce qu’elle ta tapé dans l’œil.

    -         Arrête de dire des idioties.

    -         J’ai très bien vu comment tu la regardais.

    -         Je l’analysais.

    -         Essaye de faire gober ça à quelqu’un d’autres.

    -         Vous pouvez y aller, dit le garde en rendant le laisser passer ainsi que leur badge. Suivez les panneaux.

    Ils traversèrent une immense cours ainsi que des bâtiments à n’en plus finir. Au bout de 10 minutes. Ils finirent par capituler et par accoster un soldat qui bricolait dans un char de combat.

    -         Excusez-nous. Nous cherchons le régiment des Unités spéciales.

    -         L’unité spéciale ? Vous ne tenez pas à votre vie on dirait, dit le soldat en s’essuyant ses mains huileuses sur un chiffon.

    -         Pourquoi ?

    -         Les soldats qui composent cette unité sont des barges, suicidaire, répondit le soldat en montrant du menton deux soldats un peu plus loin.

    L’un des soldats se trouvait à côté d’une cible factice avec une pomme sur la tête. Le second était placé plus loin avec un fusil de sniper dans les mains.

    -         Qu’est-ce qu’ils font ? demanda Sibile affolée.

    -         Ils jouent à un de leur jeu favori. Tu vis, tu meurs.

    Sibile se dirigea vers les soldats suicidaires pour les empêcher de commettre l’irréparable. Elle essaya d’appeler le sniper mais celui-ci portait des écouteurs et semblait écouter de la musique vu son hochement de tête en rythme. Lorsqu’elle arriva à porté du snipeur celui-ci appuya sur la gâchette. Sibile ne pu s’empêcher de pousser un cri d’effroi en entendant la détonation.

    -         Simon ! Combien de fois dois-je te dire d’arrêter de jouer à ce jeu débile.

    -         Lâche moi, Lullie. On croirait entendre la vieille.

    -         Bonjour, ma beauté, dit Dong Go qui était en train de manger un morceau de pomme qui avait survécu à la balle.

    -         Excusez-moi. Vous faites parties de l’escouade des unités spéciales ? Demanda Sibile.

    Les trois jeunes gens se retournèrent vers les deux agents.

    -          Vous êtes qui ? Demanda Simon en se postant devant sa sœur.

    -         Agent spécial Ha Sibile et voici l’agent spécial Kim Aksel. Nous recherchons ses deux jeunes femmes, dit-elle en montrant une photo.

    -         Désolé. On ne connaît pas.

    -         Vous n’avez pas regardé.

    -         Où est votre lieutenant ? Demanda Aksel.

    -         En arrêt maladie. Il s’est tordu un ongle, répondit Simon froidement.

    -         J’ai entendu dire que des civils recherchaient mon unité. Puis-je savoir la raison ?

    Les deux agents se retournèrent et se retrouvèrent face deux hommes.

    -         Nous recherchons deux personnes de votre unité, dit Sibile en tendant la photo au type au regard froid.

    -         Qui vous dit que ses deux personnes font partis de notre unité ? dit-il sans prendre la photo.

    -         Le logo sur leur tenue.

    -         Il est facile de nos jours de se procurer notre blason, mademoiselle.

    -         Qu’est-ce qu’elles ont fait ? Demanda l’homme avec les lunettes de soleil.

    -         Nous avons quelques questions à leur poser.

    -         Quel genre de question ?

    -         C’est confidentiel.

    -         Je suis leur lieutenant. Rien n’est confidentiel lorsque ça concerne mes hommes, mademoiselle.

    -         Elles sont suspectées…

    -         Elles ont réussi à détecter et désamorcer une bombe qui jusqu'à présent n’a jamais pu être désamorcé par nos équipes de déminages.

    -         Mes soldats sont réputés pour être les meilleurs dans leur domaine. Je ne pense pas qu’être compétent de nos jours est devenu un crime, agent spécial.

    -          Être compétent ne les autorise pas à agresser des agents spéciaux, répliqua sèchement Sibile.

    -         C’est une accusation grave que vous déclarez-là, menaça le deuxième homme au regard froid.

    -         Accusation dont je serais prête d’en référer à vos supérieurs, la menaça Sibile.

    Aksel vit les deux jeunes soldats suicidaires faire un pas en avant prêt à leur sauter dessus mais stoppèrent subitement lorsque leur lieutenant leva un doigt.

    -         Écoutez. Nous voulons juste leur poser des questions pour voir si elles ont vu ou remarqué quelque chose d’étrange, essaya de tempérer le jeune homme. Pouvez-vous nous laisser leur parler… S’il vous plaît.

    -         Sergent Simon et Sergent Chef Dong ho.

    -         Oui, lieutenant ! Répondirent au garde à vous les deux soldats.

    -         Veuillez escorter ses agents jusqu’au Sergent Chef Seo Tae Yang et Moon Ha Neul.

    -         À vos ordres, lieutenant !

    -         Je n’ai jamais rencontré de femme flic, dit le brun. Il parait que s’est les plus cochonne au pieu.

    -         Ce n’est pas parce qu’elles ont des menottes qu’elles sont forcément des cochonnes, Dong Ho, ricana Simon en allumant une cigarette.

    Aksel regarda la jeune femme se raidir immédiatement. Il la connaissait assez pour savoir qu’elle était à deux doigts de leur sauter à la gorge pour ce manque de respect.

    -         Vous êtes…

    Une détonation se fit entendre au loin coupant ainsi la réplique sanglante qu’allait leur balancer.

    -         Qu’est-ce que c’était ? Demanda-t-elle en portant sa main sur la crosse de son arme.

    -         Ça c’est la final du jeu : tu vies, tu meurs, répondit le blond.

    -         On va enfin savoir qui va gagner.

    Les deux soldats se mirent à courir vers un terrain vague éloigné de la base, suivit de près par les deux agents.

    -         Vous devez nous conduire au Sergent Chef Seo Tae Yang et Moon Ha Neul, répliqua sa coéquipière à bout de souffle.

    -         C’est ce qu’on a fait.

    -         Qui sont ils ? Demanda un soldat de 1m80 aux cheveux parfaitement coiffé.

    -         Qui ? Oh. Des flics, répondit Simon d’un geste de la main. Elles en sont où ?

    -         Elles viennent de commencer.

    -         Excusez moi. Mais je ne vois pas les soldats que nous recherchons, insista Sibile.

    -         Il te suffit juste d’ouvrir les yeux, ma beauté.

    Aksel qui se demandait ce qu’ils étaient en train de fixer étouffa un juron lorsqu’il comprit ce qu’il avait devant les yeux. Ceux qu’il avait pris pour des mannequins factices sur un terrain miné étaient en fin de compte deux soldats en chair et en os. Et pas n’importe lequel. Les deux jeunes femmes se tenaient devant eux de dos. Une détonation se fit entendre près d’elles.

    -         Qu’est-ce qu’elles font ! S’horrifia Sibile en voyant les jeunes femmes foncer à travers le terrain miné tout en se donnant des coups.

    -         Elles évitent les mines, répondit le soldat aux cheveux impeccable.

    À ses mots une bombe explosa 1 minutes après le passage de la fille qui avait assommée Sibile.

    -         Elles vont finir par s’entretuer ! Arrêter ça immédiatement.

    -         Si on fait ça on ne saura pas qui est la gagnante et on devra attendre une semaine pour savoir qui choisira le programme télé.

    -         Vous faites ça pour un programme télé !

    -         Et le choix de la langue, ma beauté.

    Aksel qui n’avait pas détaché un seul instant son regard de ce qu’il avait devant les yeux se retient de respirer lorsqu’il vit la fille qui l’avait assommer recevoir un coup de poing dans l’épaule et tomber au sol. Elle attrapa son 9mm et tira au sol, faisant exploser une mine à côté de l’autre soldat qui la fit projeter au sol.

    -         Elles vont finir par s’entretuer ! Arrêtez ça immédiatement ! répéta Sibile plus fermement.

    À ses mots toutes les bombes qui se trouvèrent à côté de la fille au sol explosèrent sous les cris apeurés de sa coéquipière.

    -         On dirait que Tae Yang a gagné, soupira le soldat qui avait donné le départ en éteignant le chronomètre qu’il tenait dans ses mains.

    -         Et merde. On est bon pour regarder encore orgueil préjugés et zombie, maugréa Simon.

    -         Vous… Elle vient de tuer sa coéquipière ! hurla Sibile.

    -         Bordel de merde ! Tae Yang ! T’as triché !

    Aksel plissa des yeux et essaya de voir à travers la poussière. La jeune femme qui avait subit les foudres des mines se redressa tant bien que mal en époussetant sa tenus.

    -         Nul ne précisait qu’on ne pouvait pas se servir de son arme, répondit Tae Yang en rangeant son arme dans son étui.

    -         Comment est-ce possible ? Demanda Aksel surpris.

    -         Ce sont des mines d’entraînement. Elles font d’énorme explosion quand elles sont enterrées mais ne peuvent pas blesser un être humain, expliqua le soldat au chronomètre.

    Aksel regarda la jeune femme lever les yeux au ciel et placer la main devant son visage.

    -         On ne tabasse pas des handicapés, on ne tabasse pas des handicapés, répéta Ha Neul en boucle jusqu’à ce qu’elle ait rejoint le petit groupe.

    -         C’est pourtant ce que tu as fait en lui tapant dans l’épaule.

    -         Fous moi la paix, Dong Ho. Si tu ne veux pas repartir à l’hosto pour te refaire recoudre.

    -         Sergent Chef Moon Ha Neul ?

    Aksel laissa le soin à sa coéquipière d’interroger le soldat qui l’avait assommée et se dirigea vers la fille frappadingue qui avait réussi à le mettre à terre sans la moindre difficulté avant de lui écrire sur le bras.

    -         L’aspirine ne m’a pas été d’une grande utilité.

    La jeune femme baissa les yeux vers Aksel et afficha un large sourire sur les lèvres  avant d’ajouter :

    -         Vous auriez du alors réciter l’incantation des bobos.

    Aksel plissa des yeux essayant de déchiffrer le tempérament ainsi que le caractère de la jeune femme. Lui qui était doué pour déchiffrer les gens se voyait totalement perdu en face de cette jeune femme. Un frisson le parcouru lorsqu’il sentit ses doigts froids se poser sur sa peau après qu’elle ait levé la manche de sa veste.

    -         Carré, rond, rectangle, dit-elle en traçant de ses doigts chaque mot quelle disait. Pique, pique et à plus bobo, acheva-t-elle en caressant son avant bras droit.

    -         Et ce genre de chose marche ?

    -         Seulement quand on ne se fait pas tirer dessus, répondit Tae Yang en se remettant en marche.

    -          J’aurais quelques questions à vous poser.

    -         Je suis libre demain soir.

    -         Comment vous avez fait pour trouver cette bombe ?

    -         Vous êtes nul pour draguer les filles, je me trompe ?

    -         Répondez à ma question.

    -         J’aurais droit à un baiser à la fin ?

    Aksel s’arrêta de respirer en voyant la jeune femme se mordre légèrement la lèvre inférieure avant de rigoler. Cette fille était en train de se moquer de lui et il ne l’avait pas vu venir. Il était tellement obnubiler par le fait de vouloir la décrypter qu’il en baissait sa garde.

    -         Je ne suis pas là pour rigoler, Sergent Chef. Nous recherchons un criminel qui a fait des centaines de mort.

    -         Vous ne le trouverez jamais… À moins qu’il ne veuille que vous ne le trouviez.

    -         Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

    -         Ce type est comme moi et Simon. Il a été formaté et bien entraîné.  

    -         Que voulez-vous dire ?

    -         Que vous ne recherchez pas un citoyen normal, Agent Spécial Kim Aksel.

    -         Comment connaissez-vous mon nom ?

    La jeune femme fit un geste à Aksel l’incitant à se baisser.

    -         C’est un secret entre votre pantalon et moi, lui chuchota-t-elle à l’oreille.

    -         Aksel, appela Sibile.

    -         Qu’est-ce que vous regardez au mur de ce théâtre ?

    -         Big Brother.

    -         Même si je suis doué pour résoudre des énigmes, je n’ai vraiment pas le temps de décrypter ce que vous dites.

    -         Si vous n’avez pas le temps de jouer alors je n’ai pas le temps de répondre à vos questions.

    -         Ne me forcez pas à vous arracher les réponses.

    -         Serais-ce une invitation ? 

    -         Kim Aksel ! S’impatienta Ha Sibile.

    -         Ne quittez pas la base.

    -         Si vous changez d’avis, mon numéro se trouve dans votre poche arrière.

    Aksel retrouva sa coéquipière qui s’impatientait aux côtés du groupe de soldat.

    -         Ce sont nos coupables.

    -         Le profil qui a été établi montre que notre suspect est un homme entre 30, 40 ans et qu'il agit seul.

    -         On a du se tromper quelque part. Je le sens au plus profond de moi ! Ces filles…

    -         Ne sont pas coupables, répéta Aksel en sortant de sa poche un numéro de téléphone.

    -         Tu dis ça parce que cette fille t’attire.

    -         Ne dit pas n’importe quoi. Premièrement, ses filles n’ont pas le profil. Et deuxièmement, elle n’est pas mon genre.

    -         Qui te dit qu’elles n’ont pas le profil ? Les soldats qu’on a vu ont des pulsions suicidaires. Elles pourraient très bien avoir le profil.

    -         Ce n’est pas des pulsions suicidaires. Ils défient seulement la mort du à traumatisme qu’ils ont subit. Ce qui entre nous ne serait rien d’étonnant vu l’escadron à lequel ils appartiennent. Ce régiment est réputé pour avoir le plus grand nombre de soldat mort à cause des missions périlleuses qu’ils effectuent.

    -         Où est-ce que tu vas ?

    -         Au cinéma. Je dois vérifier quelque chose.

     


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