• Chapitre 3

     

    Hope se réveilla en sursaut et poussa un cri de douleur. Pourquoi avait-elle l’impression d’être passé dans un étau ? Et où diable se trouvait-elle ? La journée d’hier lui revient en mémoire, la musique que sa sœur avait de chanter pour la rassurer venant du garage à voiture, les vigiles lui tombant dessus et la passant à tabac, le cachot et ensuite… L’image du prince la portant hors de sa cellule, à travers le château puis plus rien. Elle fit parcourir son regard et le posa sur une peinture dans lequel était représentée une jeune femme souriant vêtue d’une jolie robe du 17ième siècle. Elle essaya de se mettre au bord du lit lorsqu’elle y parvint une douleur fulgurante lui parcouru les côtes.

    • Enfoiré de suceur de sang, maugréa Hope une main sur ses côtes.

    Elle se mit sur ses pieds, enroula le drap autour d’elle, du moins elle essaya car elle trébucha sur le drap et se rattrapa in extrémiste à la tête de lit. Elle se mordit la joue intérieure lorsque son orteil percuta la table de chevet.

    • Antigone, murmura la jeune femme en prenant le livre qui trouvait devant elle. Où est-ce que je suis tombée…
    • Dans ma chambre.

    Hope eut un hoquet de surprise en entendant la voix du prince dans son dos.

    • Votre mère ne vous a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ? Demanda-t-il en reprenant le livre de ses mains.

    Hope se retourna et retient sa respiration en voyant le visage du prince à quelques centimètres du sien. Elle se perdit l’espace d’une seconde dans ses yeux bleu lagon puis perdit la connexion lorsque celui-ci se pencha pour reposer le livre à sa place.

    • Jamais, puisque la curiosité est de famille.

    La jeune femme aperçut un léger sourire sur les lèvres du prince avant de disparaître derrière un visage de marbre.

    • Pourquoi vous m’avez sorti de ce cachot ?
    • À vous entendre on dirait que j’aurais du vous y laisser, répondit-il en s’enlevant son Sweet révélant un marcel blanc qui épousait parfaitement sa musculature.
    • N’est-ce pas là où un esclave fugueur devrait être ?
    • Étant donné que vous n’avez pas essayé de fuir, je ne vois pas pourquoi je vous aurais laissé là-bas.
    • Vous me croyez ? demanda-t-elle septique.
    • Vous êtes colérique, ingérable, mal poli, exaspérante…
    • À chaque fois qu’il ouvre la bouche c’est pour mieux me décaniller, marmonna Hope.
    • mais je doute que vous soyez une menteuse.
    • Vous n’allez pas me demander ce qui s’est passé ?
    • Cela ne m’intéresse pas, répondit-il en enlevant son marcel avant de le jeter au sol.
    • J’ai une autre question.
    • Si je vous disais que je ne veux pas l’entendre vous tiendrez votre bouche close ? Demanda-t-il d’une voix lasse.
    • Pourquoi je n’ai pas de vêtements sur moi ?

    Hope retient sa respiration en voyant le Prince s’avancer vers lui. Elle pouvait sentir son souffle chaud caresser son visage et son regard glacial lui glacer le sang.

    • Qui suis-je ?
    • Est-ce une question piège ?
    • Précisez…
    • Si je dis ce que je pense vous allez me balancer à travers la fenêtre. Si je mens alors vous allez vite le voir. Vous allez vous énerver parce que j’ai osé vous mentir et ensuite vous aller me faire voler à travers la fenêtre. Dans les deux cas, je serais morte.

    Hope déglutit en voyant le prince remettre une de ses mèches de cheveux derrière ses oreilles. Un frisson la parcouru lorsque ses doigts glacés vient lui caresser l’entaille sur son cou.

    • Je ne vous ferai pas voler par la fenêtre. Je vous torturerai d’une façon dont vous me supplierez d’abréger vos souffrances, dit-il d’une voix calme et sensuelle.

    Hope se mordit la lèvre inférieure en sentant l’excitation monter en elle. Que lui arrivait-elle ? Pourquoi était-elle excitée à l’idée de savoir ce qu’il ferait d’elle ? C’était un vampire il allait la torturer en la faisant saigner à blanc et non en lui donnant de multiple orgasme ! Hope sursauta en entendant le prince murmurer à son oreille.

    • Qui suis-je ?
    • Un gamin capricieux, narcissique et violent, répondit-elle au tac au tac.

    Hope ferma les yeux attendant la sentence de la torture frapper mais rien ne se produit. Elle entendit à la place un rire mélodieux. Lorsqu’elle les ouvrit de nouveau, elle vit le prince rire au éclat révélant sur ses deux joues deux adorables fossettes.

    • Vous êtes vraiment unique, vous savez ? dit-il en s’éloignant d’elle. C’est bien la première fois qu’un esclave ose me dire la vérité en face sans trembler une seule fois.
    • Vous…
    • La réponse à ma question est : votre maître. Ce qui veut dire que si je veux vous voir toute nue alors vous vous mettez toute nue. Si je vous dis de sauter alors vous sautez. Si je vous dis de vous taire alors vous vous taisez. Même si cette dernière chose risque d’être un problème pour vous, ricana-t-il avant de s’engouffrer dans la salle de bain.

    Hope compta jusqu’à 10 pour étouffer son envie meurtrière mais ne pu atteindre 5. Elle déboula dans la salle de bain plus furieuse que jamais. Elle savait qu’elle risquait de se faire tuer sur le champ mais il était hors de question qu’elle soit le jouet sexuel de sa seigneurie. Plutôt mourir immédiatement !

    • Vous êtes…

    Hope s’arrêta dans la lancé en voyant les fesses rebondit du prince devant ses yeux. Elle étouffa un grognement lorsqu’elles disparurent dans la baignoire. Elle regarda le Prince pousser un soupir de satisfaction avant d’appuyer la tête contre la baignoire et fermer les yeux. Elle s’approcha de lui et s’aperçut que celui-ci avait enfilé des écouteurs. Elle fit un autre pas vers lui, se pencha et regarda d’un peu plus près son visage pour mieux l’analyser. Un visage de porcelaine, des yeux en amande, un nez fin épousant parfaitement les traits de son visage. Une bouche charnue et sensuelle. Si ce type n’avait pas été un vampire qui plus est le futur roi de Rapsody elle aurait pu devenir une de ses admiratrices. Espérer même plus. En parlant d’espoir. Comment se faisait-il que depuis son arrivée, elle n’avait vu aucune fille se pavaner à moitié à poil dans ses appartements privés ou s’accrocher comme une sangsue à son bras ? Il fallait bien le reconnaître, ce monstre était assez beau gosse en dehors du fait qu’il était un abruti caractériel… Hope lâcha un hoquet de surprise en voyant qu’il avait les yeux grands ouverts. Elle s’attendait à ce qu’il la réprimande mais celui-ci ne disait rien et la fixait du regard.

    • Je vais vous laisser.

    Hope s’apprêta à s’enfuir à toute jambe mais trébucha une fois de plus sur se satané draps. Elle tendit le bras pour essayer d’amortir la chute mais une main froide et puissante la tira en arrière l’amenant direct droit dans la baignoire. Elle sentit un corps dur sous elle puis deux bras musclés l’encercler par la taille. Hope essaya de sortir de la baignoire mais les deux bras autour d’elle la sérère comme un étaux la rapprochant un peu plus de son corps musclé.

    • Votre altesse ?

    Hope tourna la tête vers la porte et pria intérieurement pour que le majordome n’ouvre pas la porte. Prière qui tomba à l’eau lorsque le Prince l’invita en entrer.

    • Pardonnez mon intrusion mais Mademoiselle Irina est arrivée. Souhaitez-vous la voir de suite ou après ?
    • Amenez là dans ma chambre qu’elle soit prête lorsque j’arriverai.
    • Comme il vous plaira, dit le majordome avant de s’incliner et sortir de la salle de bain.
    • On dirait qu’Irina tombe à point nommé. Levez-vous, dit le prince en desserrant son étreinte.

    Hope sortit maladroitement de la baignoire et poussa un léger cri en se rendant compte que le drap de soie était devenu transparent et laissait entrevoir sa nudité. Elle attrapa une serviette et l’entoura autour d’elle mal à l’aise.

    • Qu’est-ce que vous cachez ? Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose à voir, répliqua-t-il en se levant de la baignoire sans prendre la peine de se cacher.

    Il tendit la main et arracha la serviette d’Hope pour se frotter son corps avec.

    • Je suis en enfer, maugréa la jeune femme qui cachait ses seins de sa main droite et ses parties intimes de sa main gauche tout en se dandinant sur une jambe.
    • L’enfer est plus doux que le paradis, esclave, répliqua-t-il en attrapant une serviette avant de lui lancer au visage.

    Hope la rattrapa de justesse en lâchant un léger cri de douleur. Avec tout ça elle avait oublié qu’elle avait un mal de chien partout. Elle enroula la serviette autour d’elle et regarda le Prince sortir, la serviette passée autour de sa taille. La jeune femme regarda la porte de la salle de bain puis sa tenue précaire. Devait-elle sortir ou rester cacher ? Elle prit une grande inspiration et choisis la première option. Pourquoi devrait-elle se cacher ? Elle était certes trempe et nue sous cette serviette mais personne ne pourrait s’imaginer des choses. Après tout elle n’était pas son genre de fille et qui plus est elle était humaine alors que lui non… Elle ouvrit la porte et sortit sur la pointe des pieds.

    • J’ignorais que vous étiez aussi en manque votre altesse. Si j’avais su, je serais venue plus tôt, gloussa-t-elle.

    Hope déglutit en voyant le regard gris métallique du prince. Était-il furieux qu’elle soit sortit de la salle de bain sans son accord ? Aurait-elle du se cacher et attendre qu’il finisse avec cette blondasse de vampire ? La femelle vampire se frotta contre Christopher et lui mordit le lobe de son oreille avant de l’embrasser dans le cou. Un sentiment de frustration envahit la jeune femme en voyant qu’il la fixait du regard sans rien dire alors que cette fille était à deux doigts de sauter sauvagement sur lui. Christopher attrapa la tignasse blonde de la fille dans sa main, puis embrassa sauvagement tout en continuant à fixer du regard Hope.

    La jeune femme détourna le regard puis sortit de la chambre furibonde. Elle se dirigea dans le salon et y trouva le majordome debout devant la porte d’entrée. Il tenait dans ses mains une poche qu’il tendit dans sa direction de façon nonchalante.

    • Le prince va être occupé pendant 3 bonnes heures. Mettez ceci et allez aider en cuisine.

    Hope arracha la poche des mains du vieillard et se rendit dans la misérable pièce qui lui servait de chambre. Elle sortit les vêtements de la poche et les étalas sur le lit.

    • Qu’est-ce que c’est que ce truc ?

    Elle sortit un immense drap bleu ciel. À l’intérieur de la poche se trouvait un papier sur laquelle se trouvait en grand « Vêtement Rome antique ». Au revers du papier était inscrit la façon de mettre le vêtement.  Elle se débattit avec pendant plus de 30 minutes puis abandonna. De toute évidence, elle était loin d’être une couturière et encore moins une styliste du moyen âge. Elle enfila les sous vêtements bleus nuit avant d’enrouler le draps autour d’elle et de l’attacher avec des épingles. Une fois qu’elle eut fini de contrôler qu’aucun bout de chair était visible aux yeux de tous, elle descendit dans la cuisine. Lorsqu’elle franchit la porte une femme corpulente d’une soixantaine d’année vient l’accueillir et l’embaucher pour éplucher des patates. Elle se retrouva assis autour d’une table au côté d’une jeune femme d’une trentaine d’année aux cheveux longs noir.

    • On dirait que ton maître se prend un malin plaisir à s’amuser avec toi, dit-t-elle en montrant la tenue d’Hope.
    • Il ne s’amuse pas, c’est juste pour me punir d’avoir une trop grosse gueule.
    • Je m’appelle Ilana.
    • C’est ici qu’on t’a affecté ?
    • Je suis au service du garde du corps du prince.
    • Pourquoi es-tu ici alors ?
    • Pour la même raison que toi, je suppose.
    • Tu l’as traité de gamin capricieux, narcissique ?

    Ilana regarda Hope avant d’exploser de rire.

    • Il faut vraiment être suicidaire pour insulter un vampire de la sorte.
    • C’est ce qu’il m’a dit aussi, maugréa Hope.
    • Je suis ici parce qu’il a décidé qu’il ne voulait plus me voir. Ce doit être le genre de vampire à détester les humains… Je dois avouer que je ne m’en plains pas. Je préfère être ici plutôt qu’en présence de ce crétin.
    • Mais tu l’as servis avant non ? Alors pourquoi a-t-il décidé sur un coup de tête de ne plus te voir ? Si c’était à cause du fait que tu sois une humaine, il t’aurait renvoyé dès le premier jour.
    • Ceci est une très bonne question. Il était supportable au début mais à partir du moment où je l’ai vu tout nue dans la salle de bain il a disjoncté. Il est devenu furieux. Dit-elle en plongeant son regard dans le vide un léger sourire sur les lèvres. Si tu avais vu comment il est battit. C’est un dieu grec dans le corps d’un vampire insupportable. Avec des cicatrices dans le dos. Mais ça lui fait un petit charme, je dois avouer… Tu crois que c’est à cause de ça ? Les vampires doivent sûrement détester que les humains les voie à poil.

    Si ça avait été le cas alors le Prince l’aurait renvoyé dans les cachots ou aurait piqué une crise phénoménale lorsqu’elle s’était trouvé dans la salle de bain… Elle repensa à ses bras viriles encerclant sa taille au battement de son cœur s’accélérer légèrement contre son dos. Mais aussi à sa façon qu’il avait de la regarder avant d’embrasser cette vampire.

    • Je doute que ce soit ça, répondit Hope.

    Les deux jeunes femmes discutèrent ensemble pendant 2h de tout et de rien. Il se trouva qu’elle avait plus de point en commun qu’elle se l’aurait imaginé. Elles adoraient toutes les deux la musique, lire et détestaient au plus au point les vampires après qu’ils aient massacré un membre de leur famille. Le seul truc qui les dénotait c’était leur caractère. Ilana était du genre tête en l’air, rêveuse, et à laisser courir, tandis que Hope était réaliste et n’avait pas sa langue dans sa poche.

    • Mon maître est là, dit-elle en se dandinant sur la chaise.

    Hope leva furtivement les yeux vers le miroir crasseux en face d’elle et vit approcher le garde du corps privée du prince.

    • Jouet du prince.
    • J’ai un nom, répliqua froidement Hope.
    • Le Prince Christophe te demande.
    • Désolée mais je ne fais pas dans les parties à trois.

    Le garde du corps attrapa fermement le bras d’Hope l’intimant à se lever de son siège. Une douleur atroce se répercuta sur son côté droit.

    • Lâchez-la vous lui faites mal ! Cria subitement Ilana.

    Hope vit le corps du vampire se raidir et contracter la mâchoire. Il se tourna vers la jeune femme avant de déclarer froidement.

    • Si tu ne veux pas recevoir des coups de fouets. Je te conseille de rester à ta place.
    • Comme si vous allez le faire, ricana Hope qui comprit la raison pour laquelle il avait congédié la jeune femme.
    • Tu as la chance d’être le jouet du prince, dit-il en poussant la jeune femme devant lui l’obligeant à avancer.
    • Quand vous menacez Ilana de coup de fouet, vous l’imaginez attacher sur un lit ou sur un mur ?
    • Ferme là.
    • On dirait que j’ai touché un point sensible.
    • Je ne comprends décidément pas comment fait le Prince pour te supporter. Avance !
    • Oh, il ne le peut pas. À mon grand étonnement, il laisse couler à chaque fois au lieu de me tuer.
    • C’est ça que tu cherches en nous tenant tête ? À mourir ?
    • On peut dire ça oui.

    Dan fondit sur Hope la plaqua brutalement le dos contre le mur.

    • Si tu continues comme ça, j’exaucerai volontiers ton souhait.
    • Comme si ce gamin capricieux vous laisserez faire. Vous avez bien vu ce qu’il a fait à ses gardes ?

    Dan plissa des yeux se demandant si elle n’avait pas fait exprès de se faire prendre par les gardes pour espérer que le prince ne la laisse périr dans le cachot ou même qu’il la tue. Il lâcha la jeune femme et fit quelque pas en arrière en voyant le regard plein d’assurance de la jeune femme. Cette lionne n’était pas seulement sauvage de caractère, non, elle souhaitait mourir plutôt que de vivre en tant qu’esclave d’un vampire. Il devait en toucher un mot à Christopher car c’était ce genre d’humain les plus dangereux pour eux. Ils étaient imprévisibles et prêt à tout pour atteindre leur but, qui à foutre tout à feu et à sang.

    • Tu as laissé les gardes te passer à tabac dans l’espoir de mourir, n’est-ce pas ?
    • On dirait qu’il y a en fin de compte un vampire intelligent dans ce château, dit-elle avant de se remettre à marcher.

    Hope s’apprêta à pousser la porte des appartements privés du Prince mais celle-ci s’ouvrit laissant apparaître la vampire blonde à moitié fagoté. La vampire passa une main dans sa tignasse blonde comme pour essayer de se recoiffer puis passa devant Hope avant de la toiser de la tête au pied et de lâcher un sourire moqueur. Hope regarda la vampire descendre les marches en dandinant des fesses et un sentiment inattendu l’envahit. Celui de lui sauter dessus et la pousser dans les escaliers dans l’espoir qu’elle se brise la nuque.

    • N’y pense même pas, humaine, dit Dan avant de la pousser à l’intérieur.
    • De quoi ?
    • Tu as dans la tête de tuer cette vampire.
    • N’importe quoi.
    • Tu n’as pas besoin de parler. Tes yeux parlent d’eux même, humaine. Si tu pouvais avoir des flingues à la place des yeux tu la mitraillerais sur place.

    Hope s’imagina ce que ça ferait d’avoir ce genre de pouvoir  et se mit à sourire bêtement. Dan se pencha vers Hope et la regarda droit dans les yeux avant de chuchoter.

    • La question à se poser c’est : Est-ce que tu veux la tuer parce que tu as envie de mourir ou juste parce que le Prince s’est envoyé en l’air avec elle ?
    • Fermez là.
    • On dirait que j’ai touché un point sensible, ricana-t-il en s’éloignant d’Hope.
    • Quel point sensible tu as touché ?

    Hope tourna la tête et vit Christopher les bras croisés, appuyé nonchalamment contre l’encadrement de la porte de sa chambre. Il se redressa et alla se servir un verre d’eau sur la table du séjour. La jeune femme regarda le dos du Prince et arrêta son regard sur ses épaules magnifiquement sculptées et ses fesses rebondis.

    • Ta petite lionne avait l’intention de tuer la femelle vampire qui sortait de tes appartements.

    Hope tourna la tête et fusilla du regard le garde du corps qui avait un large sourire sur les lèvres. Le prince bu d’une traite le verre d’eau et se retourna vers la jeune femme en arquant ses sourcils, dubitatif.

    • Puis-je savoir ce qui vous a traversé l’esprit pour vouloir faire ça ?
    • Je n’aime pas les blondes, répondit-elle en plissant les yeux.
    • Devrais-je lui ordonner alors de se teindre les cheveux pour la prochaine fois ?
    • Faite donc. Vous aurez la fabuleuse découverte de voir à sa prochaine visite que son QI aura augmenté d’un chouya. Vous pourrez par la suite avoir une conversation un tant soit peu instructif avant de vous comportez comme des animaux.

    Hope se mordit la lèvre inférieure se maudissant intérieurement d’avoir continué dans son élan. Elle tourna légèrement les yeux et vit le garde du corps afficher un air triomphant. Elle était tellement occupée à maudire ce tas de muscle ambulant qu’elle ne vit pas le prince se déplacer pour se placer derrière elle. C’est au moment où elle sentit le parfum viril du prince qu’elle réalisa où il se trouvait.

    • Serais-ce de la jalousie ? lui chuchota-t-il à l’oreille.  

    Le corps entier de Hope fut parcouru d’un frisson lorsqu’il posa ses doigts sur l’épingle à nourrice de son épaule.

    • Devrais-je me comporter comme un animal avec vous aussi ? demanda-t-il en défaisant l’épingle.

    Hope arrêta de respirer lorsqu’il se posta devant elle. Les yeux bleus du prince virèrent au gris lorsque le drap sur son épaule droite tomba laissant apparaître la bretelle bleue de son soutien-gorge. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, essayant de se retenir pour ne plus le provoquer. S’il y avait bien une chose qu’elle avait apprise c’était qu’il ne fallait en aucun cas l’énerver lorsqu’il avait les yeux de cette couleur. Certes elle voulait en finir mais pas au point de mourir en agonisant. Pas la gorge à moitié arrachée gisant dans son propre sang…

    • Autant me jeter du haut du balcon que de reconnaître mon mépris envers votre race pour de la jalousie, ne pu-t-elle s’empêcher de lâcher.

    Hope s’attendit à ce qu’il la frappe à mort où l’égorge mais celui-ci afficha un sourire froid avant de se pencher à son oreille et de lui murmurer sèchement.

    • Je sais à quoi vous jouez mais vous apprendrez vite à rester à votre place. À moins que vous ne vouliez que ma race aille faire un tour dans votre village pour exterminer tout le monde.

    Hope ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Comment pouvait-il bien savoir son plan ? Et par-dessus tout depuis quand le savait-il ? Elle ne criait pas sur tous les toits qu’elle prévoyait de se sacrifier. Sacrifice qui s’était soit dit en passant extrêmement difficile vu que personne n’osait poser un doigt sur elle à cause de son nouveau statut de jouet du prince. Et ça allait l’être encore plus après qu’il ait tué les trois gardes qui l’avaient frappés… Elle tourna la tête vers le garde du corps se demandant s’il avait balancé leur discussion de tout à l’heure. Elle secoua la tête négativement. Comment aurait-il pu lui dire, il n’en avait pas fait illusion et à ce qu’elle sache les vampires n’avaient pas la capacité de lire dans les pensées des gens…

    • Me suis-je bien fait comprendre ? demanda-t-il en s’éloignant de son oreille.
    • Votre altesse.

    Hope poussa un soupir de soulagement lorsque le Prince tourna la tête vers son majordome. Elle ne pu s’empêcher de remarquer que ses yeux étaient redevenus bleu.

    • Quoi ? demanda-t-il sèchement.
    • Pardonnez mon intrusion, mais votre styliste pour la soirée vient d’arriver.
    • Revoyez le. Je suis occupé, répondit-il en reportant son attention sur Hope.
    • C’est que votre emploie du temps ne vous permettra pas de le placer à un autre moment.
    • Faites les venir, soupira-t-il avant de se diriger vers le canapé d’une démarche lasse.

    Le majordome disparu derrière la porte d’entrée et réapparu accompagné d’une dizaine de personnes. Hope se plaça sur le côté et les regarda s’affairer dans la pièce. Un type au cheveux violet qui devait certainement être le styliste se tenait recourbé devant Christopher et lui montraient les vêtements qu’il avait sélectionné pour la soirée de demain. Christopher qui se trouvait toujours sur le canapé regardait à moitié les tenus que le styliste lui montrait. Celui-ci était plongé dans un dossier sur lequel était inscrit sur la première page A/125.

    • Votre altesse. Pardonnez ma requête mais voudriez-vous essayer les tenus pour voir ce qui vous sierra le mieux. Bien que je n’ai aucun doute sur le fait que tout vous aille, dit-il précipitamment.

    Hope vit le prince pousser un soupir avant de se lever et d’arracher des mains la tenue que le styliste avait dans les mains.

    • Venez avec moi, dit-il à l’attention d’Hope.

    Il se dirigea dans sa chambre suivit de près par le styliste et la jeune femme.

    • Vous dehors, dit-il à l’attention du styliste. Mais apportez moi avant vos tenues.

    Le styliste s’inclina avant de se diriger en courant vers le salon pour revenir avec un portique chargé de vêtement. Il attendit que la porte se ferme pour enlever son jogging et le balancer sur le lit. Hope dont le regard était restée bloqué sur le caleçon noir Calvin Klein du Prince se fit violence pour mettre ses yeux ailleurs. Lorsqu’elle réussit enfin à reprendre le contrôle de son cerveau elle remarqua que le Prince la fixait intensément. Elle se gratta la nuque puis se racla la gorge, se maudissant de s’être fait attrapé en flagrant de matage.

    • La vue vous plait-elle ? Demanda-t-il d’une voix provocante.
    • Pourquoi m’avez-vous fait venir ici ?
    • Je préfère vous avoir à l’œil. Qui sait, vous pourrez sauter sur le styliste pour m’avoir un peu trop caressé le bras.

    Hope se raidit lorsque le prince tendit le bras vers elle pour attraper le premier vêtement qui se trouvait sur le portique. Il attrapa le pantalon à flanelle puis la chemise à carreau rouge et noire. Il arqua un sourcil puis balança la tenue au loin.

    • Rendez-vous utile et aidez moi à en finir avec ce calvaire.

    Hope attrapa le second cintre, où se trouvait un pantalon court marron clair et une chemise blanche.

    • Tenue suivante.

    C’est au bout de la 5ième tenue que le prince décida enfin d’enfiler les vêtements. Il avait du enlever le débardeur noir au grand malheur d’Hope qui ne cessait de fantasmer sur ses abdominaux parfait lorsqu’il avait le dos tourné.

    • Qu’avez-vous donc ? Pourquoi ne dites-vous rien depuis plus d’1h ? Vous qui avez la langue aussi fourchu qu’un serpent venimeux pourquoi gardez vous ainsi le silence ?
    • Vous m’avez ordonné de rester à ma place. J’exécute donc votre demande.
    • Et je vous ordonne de répondre.
    • Je préfère m’abstenir et garder le silence.
    • Si vous ne parlez pas maintenant vous garderez le silence jusqu’à la fin de votre vie. Parlez ou je vous soude ses magnifiques lèvres avec un fer chaud.
    • Vous ressemblez au bouffon du roi dans cette tenue.
    • J’abandonne, dit-il en s’enleva les vêtements pour les jeter au loin. Choisissez-vous et on restera sur ce choix.
    • Que je choisisse moi ? Demanda-t-elle en arquant son sourcil droit.
    • Vous voyez une autre personne dans la pièce ? questionna-t-il en s’allongeant dans son lit, les bras au dessus de la tête.

    Hope dévisagea le jeune homme de la tête au pied et lâcha une injure en voyant ses muscles se contracter à chaque respiration. Est-ce que les vampires n’avaient jamais froid ? Pourquoi diable ne renfilait-il pas ses vêtements au lieu de se tenir en caleçon sur son lit. Était-il en train de la punir de lui avoir dit que les vêtements qu’il choisissait étaient horribles ? Si c’était le cas cette punition était à la fois merveilleuse mais aussi un vrai supplice pour ses yeux. Hope attrapa un pantalon blanc sur le dernier cintre puis une chemise ainsi qu’une veste blanche et lui balança dessus sans la moindre délicatesse. Christopher ouvrit les yeux puis regarda les vêtements avant de reporter son attention sur la jeune femme.

    • Je m’attendais à ce que vous mettiez plus de temps que ça.
    • J’étais tellement écoeuré de vous voir à moitié nu que je voulais m’éviter la peine de vomir.

    Christopher se leva et se dirigea d’une démarche féline vers Hope.

    • Vous n’aviez pas vomi pourtant lorsque nous étions dans la baignoire tout à l’heure.
    • J’étais beaucoup trop concentrée sur ma douleur que sur votre petite personne. Vous m’en voyez navré.

    Hope manqua un battement lorsqu’elle vit le prince afficher un sourire amusé sur les lèvres.

    • Il semblerait qu’on ait trouvé cette foutu tenue, dit le prince une fois les vêtements enfilés.

    La jeune femme cligna des yeux et s’avança vers lui tout en ne quittant pas le reflet du prince dans le miroir. Comment un monstre pareil pouvait ressembler à un ange avec ce genre de vêtement ? Elle lui avait donné cette tenue dans l’espoir de se moquer de lui mais son plan s’était retourné contre elle.  

    • Suis-je tellement beau que vous en avez perdu la langue ?
    • Oui… Enfin non. Vous êtes affreusement laid. On ferait mieux de choisir autre chose, dit-elle en se tourna vers le portique.

    Hope déglutit en sentant le corps du Prince se coller contre son dos. Un frisson la parcouru lorsqu’il posa ses doigts sur son épaule pour ramener ses cheveux en arrière. Son cœur quand a lui commença à battre la chamade lorsqu’elle sentit son souffle sur sa peau.

    • Je croyais vous avoir dit que je détestais qu’on me mente.
    • Il y a beaucoup de chose que vous dites et qui me frôle pour aller se perdre dans le néant.
    • Devrais-je alors vous l’expliquer de façon à ce que ça ne vous frôle plus ? demanda-t-il en défaisant l’autre épingle qui se trouvait sur l’épaule gauche de Hope.

    Hope sentit un courant d’air frais parcourir ses épaules dénudées lorsque le drap tomba sur sa poitrine. Elle savait qu’elle devrait le repousser et remettre ce foutu vêtement mais son corps entier refusait de bouger. Ce traître demandait même à ce qu’il enlève entièrement ce chiffon qui lui servait de vêtement. Elle ouvrit la bouche pour lui envoyer une réplique cinglante mais rien ne sortit. Elle pencha la tête légèrement sur le côté et ferma les yeux lorsqu’il fit courir ses doigts le long de sa gorge pour s’arrêter sur l’entaille de sa nuque.

    • Votre altesse ? Appela le majordome derrière la porte avant d’entrée.
    • Quoi ? Demanda le prince froidement.
    • Vous allez être en retard à votre réunion.
    • Comme si ces vieux croûtons ne pouvaient pas attendre…

    Christopher poussa un long soupir avant de s’éloigner d’Hope. Il attrapa son jogging puis son débardeur et sortit en trombe de la chambre laissant la jeune femme en plan.

    • Ressaisis-toi Hope. Cet enfoiré est un vampire, dit-elle en regardant la porte derrière laquelle le prince venait de partir.

    Hope attrapa des bouts du drap et fit un nœud derrière sa nuque avant de sortir de la chambre.

    • Où allez-vous ? Demanda le styliste en voyant Hope se diriger vers la sortie.
    • Au cuisine.
    • Très drôle.

    Le styliste incita la jeune femme à s’asseoir sur le canapé puis se dirigea vers un portique sur lequel des tenues étaient cachés dans des housses.

    • Si vous voulez choisir un manteau pour le prince vous devriez voir avec lui, dit-elle sur ses gardes lorsqu’elle vit deux femmes apparaître avec deux grosses mallettes grises.
    • Ceci n’est pas pour le Prince Christopher mais pour vous.
    • Pour moi ? Vous devez certainement vous tromper de fille. Celle que vous cherchez vient de partir y à 2h. Elle est blonde, prétentieuse, et vulgaire. Vous la trouverez facilement. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, j’ai des choses à faire.

    Un raclement de gorge attira son attention. C’était le majordome qui se tenait derrière elle.

    • Vous tombez bien. Vous pouvez dire à Bozo le clown qu’il se trompe de fille ?
    • Commencez par la coiffure et ensuite le maquillage, dit le majordome à l’attention des deux jeunes femmes avec les mallettes.
    • Commencez quoi ?
    • Vous êtes le jouet du Prince. Votre façon de vous comporter, de vous habiller, de parler, d’être, à des répercussions sur la réputation du Prince.
    • Vous…
    • Et si par malheur vous ternissez cette réputation. Je prendrai un malin plaisir à vous laisser parmi les vampires de troisième rang.

    Hope grinça des dents en entendant cette menace. Les vampires de troisième rang étaient des animaux sanguinaires. Ils étaient tenaillés par la soif et lorsqu’ils avaient l’autorisation de se nourrir, ils se jetaient sur leurs proies les vidant de leur sang mais aussi mangeant la chair de leur victime pour ne rien gaspiller. Il y avait plus douce comme mort…

    • Me suis-je bien fait comprendre ?
    • Occupez vous d’elle.

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  • Chapitre 2

     

    C’était bien la première fois qu’il rencontrait une personne aussi énigmatique, avec un tempérament de feu et des envies suicidaires. Pour lui les humains étaient tous ennuyeux à mourir, fragile et stupide d’où le fait qu’ils étaient dans la catégorie des espèces inférieures. Mais cette fille… Pour une raison qu’il ignorait avait le don à la fois de lui taper sur le système mais aussi de l’amuser en même temps. Était-ce à cause de sa façon de parler ? Ou celui de la regarder avec ses yeux remplis de haine. Il leva furtivement les yeux vers elle. Celle-ci se trouvait toujours assise sur la chaise et se dandinait dessus. Cela faisait 1h qu’elle se tenait affalé sur cette chaise à fulminer des insultes à mi-voix. Christopher grinça des dents lorsqu’elle vit la chemise remonter légèrement sur ses cuisses mais aussi lorsqu’un bouton au niveau de son décolleté s’ouvrit laissant apercevoir un peu plus sa poitrine bien en chair. Lorsqu’elle avait franchit la porte avec sa tenue de soubrette une vague de chaleur c’était emparé de lui l’espace de deux secondes. Sentiment qu’il avait vite étouffé en lui faisant enfiler une de ses chemises pour masquer son corps à la vue de tous. Manque de peau cette tenue était plus sexy que la précédente. La savoir dans une de ses chemises commençait à l’exciter au plus haut point.  Que lui arrivait-il ? Cette fille ne correspondait à aucun des critères qu’il avait. Elle n’était pas grande, maigre, ses cheveux en bataille avait le don de l’exaspérer, son manque de féminité lui faisait grincer les dents quant à son vocabulaire et sa façon de parlait était un outrage à la gente féminine. Depuis sa naissance c’était bien la première fois qu’il entendait une femme parler comme une charretière...

    • Pouvez-vous arrêter de gesticuler ? Cela devient agaçant à force.
    • Essayer de poser votre… vos fesses, rectifia-t-elle, sur une chaise sans bouger pendant une heure et on verra si vous ne gesticulez pas vous aussi.
    • Vous pouvez-vous lever.

    Christopher regarda la jeune femme se redresser tout en s’étirant.

    • Arrêtez de faire ça, maugréa-t-il en voyant la chemise se soulever.
    • Faire quoi ?
    • De vous étirez.
    • Si je comprends bien, je ne dois pas bouger, ne pas m’étirer et ne pas parler ? Suis-je autorisée à respirer au moins ?

    Christopher ferma violement son dossier ce qui fit sursauter la jeune femme.

    • Si vous continuez à parler vous risquez effectivement de ne plus respirer, dit-il d’une voix froide.
    • Si ça peu me délivrer de cet enfer… murmura Hope.

    En deux trois mouvements Christopher fondit sur Hope, lui serra le cou, ouvrit le balcon et la plongea dans le vide. La jeune femme posa ses deux mains sur le bras de Christopher pour essayer de le faire lâcher prise mais compris vite dans quel situation elle se trouvait.

    • Je vous conseille de ne pas oubliez à qui vous parlez, esclave. Votre vie ne tient qu’à un fil. Est-ce que c’est clair ?

    Christopher attendait qu’elle réponde, qu’elle hoche la tête pour confirmer mais celle –ci fit quelque chose qui le surpris au plus au point. Elle baissa les bras comme résigner à en finir au plus vite. Ce jeu ne l’amusait décidément plus. Le jeune homme claque sa langue contre son palais avant de balancer Hope dans le salon qui atterrit brutalement sur le canapé à angle.

    • Votre altesse, dit Alfonse avant de frapper à la porte.
    • Je vous ai apporté les vêtements que vous avez demandés.
    • Quelle sorte de ma vue, répondit Christopher avant de se diriger de nouveau vers son bureau.
    • Dois-je l’amener au garde mangé ?
    • Cette fille m’appartient, répliqua-t-il d’une voix froide.

    Alfonse s’inclina avant d’inviter la jeune femme à se lever. Christopher regarda son majordome et son jouet franchir les portes de ses quartiers sans un regard derrière elle.

     

    • J’ai entendu dire qu’une humaine t’en faisait voir des vertes et des pas mure… dit une voix masculine adossé à l’encadrement de la porte.

    Chistopher regarda son garde du corps mais aussi meilleur ami entrer dans son salon pour aller s’installer sur son canapé.

    • Qui t’as dit ça ?
    • Mon petit doigt.

    Christopher grinça des dents en voyant le large sourire moqueur de son ami. Lui qui avait assez de travail comme ça, il allait devoir mettre le haut là parmi ses servants avant que ses rumeurs totalement fondé n’arrive aux oreilles de son paternel.

    • Ton petit doigt à un nom ? demanda-t-il en croisant les bras.
    • Crétin.
    • Je t’ai vu tenir cette fille dans le vide, avant hier.
    • Tu es le seul à l’avoir vu ?
    • Des soldats et des serviteurs.
    • Donne moi leurs noms.
    • Je ne te comprends pas, dit Dan en jouant avec un couteau. Avant tu aurais tué n’importe quel humain qui t’aurait regardé de travers. Alors comment ça se fait qu’elle soit encore en vie ?
    • Quel est l’intérêt de la tuer rapidement quand je peux torturer et tuer à petit feu ?
    • J’éviterai de m’amuser à ce jeu avec cette humaine, mec. Cette fille est une lionne en cage prêt à sauter sur tout ce qui bouge.

    Christopher s’imagina la jeune femme dans une cage, tapant de toutes ses forces contre les barreaux tout en insultant la personne qui l’avait enfermé dedans. Soit… lui.

    • Les lions se domptent à coup de fouet. Et je ne manquerai pas de l’utiliser, s’il le faut.
    • Tu ferais mieux de l’utiliser le plus vite possible. Les gens parlent et disent qu’elle n’est pas le jouet du Prince mais le fauve du Prince. Tu sais ce que ça signifie ?

    Il savait parfaitement ce que ça signifiait. Que son père risquait de mettre la main sur elle juste pour assouvir ses fantasmes. Il devait vite inverser la rumeur et tuer ceux qui la colportaient le plus vite possible sous peine de perdre son nouveau jouet…

    • Au fait, où se trouve-t-elle ? N’est-elle pas censée être à ton service 24h/24, 7j/7 ?
    • Elle est dans sa chambre.
    • J’ose espérer que tu aies fermés sa porte à clé. Ça court vite les lionnes sauvages, ricana Dan.
    • Cette fille est peut être une humaine mais elle n’est pas stupide. Elle sait ce que sa famille encourt si elle s’enfuyait…
    • Votre altesse. Vos parents sont prêts à prendre la route.

    Christopher se leva et suivit son majordome accompagné de près par son garde du corps. Ils descendirent les marches et sortirent hors du château où les attendaient le couple Royal.

    • Père. Mère. Pardonnez mon retard, dit-il en tenant les deux mains de sa mère tout en l’embrassant sur les deux joues.
    • N’oublie pas de prendre tous tes repas.
    • Ne vous inquiétez pas mère. Faites attention à vous et surtout reposez vous.

    La Reine pinça la joue de son fils et entra dans la limousine suivit de près par son nouveau esclave personnel.

    • Où as-tu donc mis ton jouet ? Questionna le Roi.
    • Attaché à une roue des supplices, mentit-il.
    • Ça c’est bien, mon fils ! rigola son père en lui tapant le dos. J’ai hâte de la voir une fois asservie.

    Christopher serra les poings en voyant la flamme perverse dans les yeux de son père. Il aurait dû se douter qu’il aurait des vues sur cette humaine. Son père adorait les tempéraments fougueux, il en avait toujours collectionné à la pelle. Il en comptait plus de 10 dans son harem personnel. La plupart de ses filles avaient d’ailleurs perdues la tête tout comme sa mère… Ses pratiques de tortures et ses pratiques sexuelles étaient des plus diaboliques. Il ne respectait ni rien ni personne, et ne s’en privait pas pour le cacher. Qui pourrait croire qu’il était la progéniture d’un monstre plus cruel que Dracula lui-même ?

    • Je tâcherai de ne pas vous décevoir, père.
    • Je n’en doute pas, fils. Je n’en doute pas.

    Christopher regarda son père rentrer dans la limousine avant qu’elle ne démarre pour disparaître dans la nuit noire.

    • Il semblerait que tu aies un concurrent redoutable pour dresser ta petite lionne, dit Dan en se postant à ses côtés.
    • Il semblerait effectivement, répondit-il toujours le regard fixé sur le chemin.
    • Votre altesse. Nous avons un problème, lui murmura le majordome.
    • Qu’a-t-elle fait ?
    • Les gardes l’ont rattrapés alors qu’elle s’apprêtait à s’enfuir.

    Christopher tourna la tête vers son majordome et fut saisit d’une étrange sensation. Il savait parfaitement quel était le premier sentiment qui parcourait tout son corps de bas en haut. C’était la colère. Mais quelle était cette seconde chose ? La peur ?  L’inquiétude ?

    • Où est-elle ? demanda-t-il froidement.
    • Les gardes l’ont amenés dans un cachot.

    Le jeune homme suivit son majordome à travers le château. Lorsqu’ils descendirent l’escalier tortueux qui menait vers la prison, il retrouva deux gardes postés à l’entrée. Les cachots du château étaient un endroit lugubre, humide et nauséabond. Il longea le couloir tout en évitant de regarder les humains agonisants dans leur propre excrément. Un picotement le parcouru et une odeur de vanille vient lui chatouiller les narines lui signalant la présence à proximité de la jeune femme. Hope se tenait recroquevillé sur elle, la tête dans les genoux et était en train de chantonner un air, inconnu.

    • C’est à croire que vous êtes plus stupide que je ne le pensais.

    Christopher se tourna vers un garde, lui faisant signe d’ouvrir le cachot. 

    • Lève-toi, esclave.

    Il grinça des dents lorsqu’il vit qu’elle ne bougea pas d’un pouce. Comment pouvait-elle faire encore la forte tête alors qu’elle se trouvait enfermée dans une cage ! Il s’approcha d’elle, lui donna un léger coup avec son pied pour la faire réagir. Mais au lieu de crier comme il s’y attendait elle s’effondra au sol, en sueur, la main droite sur ses côtes.

    • Que vous arrive-t-il ?
    • Vous avez qu’à demander à vos sbires, dit-elle entre deux grimaces.
    • Mes sbires ne vous aurez jamais fait ça si vous n’aviez pas essayé de vous enfuir.
    • Je n’essayais pas de m’enfuir.
    • S’il y a bien une chose que je ne supporte pas c’est qu’on me mente.
    • Croyez ce que vous voulez, répliqua-t-elle froidement.

    Christopher s’accroupit vers Hope, plaça un bras sous ses jambes puis un autre derrière son dos et la souleva du sol. Il s’attendait à ce qu’elle lui hurle dessus de ne pas la toucher mais celle-ci le fixait sans rien dire. Une perle de sueur vient couler de sa tempe jusqu’au long de sa joue pour tomber sur le torse du jeune homme. Il approcha un peu plus la jeune femme contre son torse l’obligeant à s’accrocher à lui.

    • Votre altesse, vous ne pouvez pas…
    • Écartez-vous.

    Christopher traversa les cachots en ignorant les regards que les prisonniers lui lançaient ainsi que les deux vigiles.  Il traversa le château et se retrouva plus vite que prévus dans sa chambre. Lorsqu’il franchit la porte de la salle de bain, celle-ci venait de perdre connaissance. Il la posa sur la petite banquette de velours à côté de la baignoire puis s’entreprit à enlever sa chemise que la jeune femme portait. Lorsqu’il la retira, il ne pu s’empêcher de lâcher une injure en voyant les écorchures, les hématomes mais aussi les cicatrices qu’elle avait sur tout le corps.

    • Désirez-vous que je m’occupe d’elle, votre altesse ? Demanda le majordome qui ferma le robinet de la baignoire.
    • Et trouvez-moi les personnes qui lui ont fait ça, dit-il sans quitter du regard l’entaille sèche qui se trouvait sur son cou.

    Le majordome s’inclina avant de disparaître derrière la porte, laissant ainsi seul Christopher et la jeune femme. Il la porta et la glissa doucement dans l’eau de la baignoire tout en s’attelant à la tâche de la nettoyer. Tâche qui fut plus difficile que prévu à cause de la serviette qui flottait dans l’eau et qui cachait le corps de la jeune femme. Quelle idée, il avait eu de cacher sa pudeur alors qu’il avait besoin de voir l’étendu de ses plaies ! Il regarda le soutien gorge et la culotte qu’il avait arrachée à tâtons sous la serviette et se demanda s’il avait bien fait de les enlever. Il secoua la tête pour chasser son doute. Pourquoi se souciait-il de tout ça ? Après tout, il était le prince il n’avait pas à se justifier. S’il prenait l’initiative de voir un humain à poil alors il en avait tous les droits… Christopher redescendit sur terre en entendant la jeune femme gémir de douleur.

    • T’as besoin d’aide ?
    • Qu’est-ce que tu fous là Dan ?
    • J’ai croisé Alfonse qui se dirigeait vers les dortoirs des gardes, dit-il en s’avançant. On dirait que ta petite lionne a été dressée.

    Christopher attrapa le bras de Dan violement pour l’empêcher de toucher la serviette mouillée.

    • Sors de là.
    • Comme tu voudras.

    Il attendit que Dan sorte pour sortir Hope de la baignoire et l’amener dans son lit. Il attrapa le plateau argenté sur lequel était posé des crèmes cicatrisantes. Il baissa le drap en soie au niveau de la taille, laissant apparaître la poitrine généreuse de la jeune femme. Il hésita à la couvrir mais s’abstient. Il attrapa le premier pot et étala la crème sur ses plaies ouvertes. Il passa ainsi plus d’une demi heure à appliquer chacune des crèmes du plateau. Lorsqu’il referma le dernier pot, il entendit Alfonse franchir la porte. Il ramena le drap sur le corps de Hope, puis sortit de la chambre. Lorsqu’il arriva dans le salon il retrouva Dan assis sur le canapé, et son majordome accompagné de 4 gardes qui inclinaient leur tête.

    • Je veux savoir lequel d’entre vous a posé ses mains sur mon jouet.

    Christopher attendit qu’ils se désignent mais aucun ne bougea. Il se pencha vers Dan, lui attrapa son 9mm qui se trouvait sous sa veste et tira dans la tête du premier garde.

    • Qui a touché à mon jouet ? Répéta-t-il.

    Un autre coup de feu retentit et le deuxième garde tomba en poussière. Il s’apprêta à tirer sur le troisième garde mais son doigt s’arrêta sur la détente lorsqu’il sentit des effluves de vanilles arriver jusqu’à ses narines. Il tourna la tête et vit Hope devant la porte de sa chambre un draps autour d’elle.

    • Lequel d’entre eux vous a fait ça ? lui demanda-t-il.

    Le regard d’Hope bougea une fraction de seconde ce qui ne lui échappa aucunement. Il rendit le 9mm à Dan et s’avança vers le coupable avant de lui asséner un coup de poing dans la mâchoire le faisant voler à travers la pièce.

    • Qui t’as donné l’autorisation de poser la main sur elle ?
    • Pardonnez-moi votre altesse, balbutia le garde apeuré.

    Christopher plaça sa main sur le crâne du garde et lui arracha.

    • Fallait y penser avant de la toucher

    Il attrapa la serviette que son majordome lui tendit, s’essuya les mains puis se dirigea vers le dernier garde survivant qui tremblait comme une feuille.

    • Le prochain qui touche à mon jouet, je l’éventre et affiche ses tripes sur la place publique. Fais passer le message. Maintenant, hors de ma vue.

    Christopher tourna la tête à temps pour voir la jeune femme tourner de l’œil. Il se précipita vers elle et la rattrapa à temps avant qu’elle ne tombe au sol. Comment se débrouillait-il pour se la retrouver deux fois dans les bras en l’espace d’1h ? Il l’amena vers son lit et la posa dessus avant d’écarter une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage. Il repensa au regard qu’elle avait eu lorsqu’il avait arraché la tête de ce garde. Celle-ci avait troqué son regard rempli de haine contre un regard qu’elle n’avait jamais vu sur un humain.

     


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  • Les Héritiers de Rapsody, Tome 1, chapitre 1

     

    Chapitre 1

    Elvenpark était réputée pour ses joyaux hors de prix mais aussi pour accueillir la royauté vampirique du Royaume de Rapsody. Ils avaient élus domicile dans cette petite bourgade à la fin du 17ième siècle et y régnaient en maître réduisant les humains en esclave ou en hors d'œuvre. Chaque année, les soldats de la garde royale descendaient de la colline où ils vivaient, pour se rendre au village, faire la récolte en chair fraîche. Et ce jour, venait d'arriver...

    Hope tendit l'oreille, puis s'appuya sur une branche pour mieux apercevoir la route et vit avec effroi, que l'heure était venue. La récolte allait bientôt avoir lieu et si elle ne se trouvait pas dans le village parmi l'appel, elle risquait de causer sa mort mais aussi celle de sa famille. Elle referma son livre, le rangea dans son sac et sauta de l'arbre avant de se mettre à courir en direction du village, tout en maudissant le soleil de ne pas l'avoir prévenue de sa disparition. Elle traversa fôret, tout en plissant les yeux pour éviter de trébucher sur une racine. Lorsqu'elle arriva enfin devant l'entrée du village, le messager du roi sortit de la voiture de tête, suivit de près par des soldats aux yeux flamboyant. Une sensation de mal être l’envahit. Parmi tous les divers vampires qu'il pouvait existait, elle craignait par dessus tout ceux de second rang. Ceux-ci étaient d'anciens humains transformés en vampire et n’avait plus aucune once d'humanité. Ils étaient guidés par leur soif et ne répondaient qu'à une seule et même personne, le Roi Kilian ou ses progénitures de fils.

    - Où étais-tu passée ? murmura sa mère en voyant Hope se poster à côté de son père.

    - Je n'ai pas vu l'heure passé.

    - C'était bien le moment !

    Le messager se racla la gorge et déplia un rouleau de papier avant de parler d'une voix haute et claire.

    - Sa sainteté, le Roi Kilian a bien examiné la nouvelle liste de cette année et son choix a été fait. Trente villageois de Elvenpark seront appelés à servir la royauté mais aussi les autres dirigeants du royaume de Rapsody. À votre nom, merci de vous présenter devant le fourgon.

    - Trente personnes, chuchota la mère de Hope. C'est plus que l'année dernière.

    - Le nombre leur importe peu tant qu'ils ont quelque chose sous la dent, répliqua Hope amèrement.

    - Chut. Ils risquent de t'entendre.

    - Et alors qu'est-ce que...

    Hope se raidit en entendant le nom de sa grande sœur.

    - Non. Ils ne peuvent pas… dit la mère de famille d’une voix chevrotante.

    - Ne la touchez pas ! Cria Hope en se mettant entre le garde et sa sœur qui se tapait sur la tête tout en se recroquevillant sur elle-même.

    - Éloignez-vous, humaine.

    - Vous ne voyez pas qu'elle n'est pas en état de vous suivre !

    - Hope, chuchota son père.

    - Que se passe-t-il ici ? Cria le messager.

    - Cette humaine est folle et l'autre se rebelle.

    - Tuez donc la folle et embarquez la rebelle, dit-il en poursuivant la liste.

    - Ne vous approchez pas d'elle ! Cracha Hope en sautant sur le dos du garde.

    Elle planta ses ongles dans le cou du vampire et le tapa de toutes ses forces dans l’espoir de l’arrêter dans sa course mais tout ce qu’elle obtient fut un grognement furieux de la part de celui-ci.

    - Sale vermine !

    - Lâchez-moi ! Hurla-t-elle lorsque deux gardes vinrent la déloger de là où elle se trouvait. Angela !  

    - Il suffit.

    Hope cligna des yeux surprise de voir le garde refermer sa bouche avant de se prosterner tout en tenant toujours fermement Angela par la gorge.

    Qui venait de parler ? Elle connaissait la voix du messager par cœur pour l’avoir entendu depuis son enfance et elle était sur et certaine que ce n’était pas lui qui venait de donner cet ordre…

    Elle se dévissa le cou pour essayer de voir et aperçut un garçon d'une vingtaine d'année accoudé contre une Chevrolet décapotable rouge. Celui-ci était élancé, à la fois maigre mais musclé. La peau blanche comme la neige et des cheveux blonds comme les rayons du soleil. Ses yeux quant à eux étaient aussi bleus que les lagons de l'île de Malte. Le blondinet se redressa et marcha d'une démarche gracieuse vers Hope.

    - Lâchez-la, murmura-t-il.

    Les gardes obéirent et lâchèrent Hope qui se rattrapa avec ses mains manquant de se fracasser le nez contre le sol bitumé.

    - Je dois dire que je n'ai pas vu pareille distraction depuis une éternité.

    - Votre...

    Le blondinet leva la main et intima le messager de se taire.

    - Quel est votre nom, humaine ?

    - Ne devriez-vous pas donner le votre en premier ? lui répondit Hope avec un regard plein de haine.

    - Petite idiote, tu...

    Le messager s'arrêta de parler de nouveau lorsque le jeune homme leva de nouveau la main.

    - Votre assurance est impressionnante. Mais ma patience à des limites et je vous conseille de ne pas l'atteindre, humaine. À moins, que vous vouliez assister à la mort de votre famille.

    Hope se raidit en entendant ses paroles. Elle tourna la tête vers eux. Sa mère se trouvait auprès de sa sœur qui s’était recroquevillée dans un coin tout en se tapant la tête. Son père quant à lui fixait sa cadette d’un regard suppliant.

    - Hope Overfire, répondit elle en posant ses yeux sur sa sœur.

    - Je vais vous donner le choix Hope Overfire. Qui souhaitez-vous sauver ? Vous...ou votre famille ?

    - Quoi ?

    - Qui dois-je tuer ? Vous ou eux ? Choisissez. Mais faite vite. Mon temps est précieux.

    Hope savait très bien que quoi qu’elle choisirait, ils finiraient tous dans la fosse commune ou pire, donné en pâture pour ses êtres sanguinaires.  C'était un cercle vicieux. Dès l'instant où elle avait sauté sur ce garde royal, elle avait signé son arrêt de mort mais aussi celle de sa famille. Hope se mordit la joue en voyant le sourire en coin du jeune homme. Ce type était en train de jouer avec elle, tel un chat qui torture une souris avant de la manger.  Elle était prise au piège sans aucune échappatoire. Elle ferma les yeux et pris une grande inspiration dans l’idée de trouver une solution à la situation désastreuse dans lequel elle venait de se fourrer mais au lieu de réfléchir son corps réagit à la place. Elle se jeta sur le blondinet qui la maintient sans la moindre difficulté, un sourire satisfait sur le visage.

    - On dirait qu'on va bien s'amuser ensemble... Amenez-la et ne vous avisez pas à lui faire du mal.

    - Votre altesse, le Roi a dit...

    Hope cligna des yeux à la fois surprise et choquée d'entendre le messager l'appeler ainsi. Avait-elle rêvé où avait-il utilisé un nom royal en nommant ce psychopathe de blondinet ?

    Elle tourna la tête et vit le garde qui avait agrippé le cou de sa sœur toujours prosterné. Un hoquet de surprise s’échappa de ses lèvres en comprenant à qui elle avait affaire. Comment avait-elle pu ne pas comprendre de suite ? Elle l’aurait du pourtant, surtout lorsque ce monstre avait lâché sa sœur subitement juste sur un seul ordre ! Comment pouvait-elle être aussi idiote ? ! Et dans quel guêpier venait-elle de se fourrer encore ? Elle qui croyait s'être mis à dos le fils d'un représentant du Royaume de Rapsody, elle était loin du compte. Ce psychopathe n’était rien d’autres qu’un membre de la royauté ! 

     - Je me fiche de ce que mon père a dit. Cette fille est à moi. Est-ce clair ? Dit-il froidement.

    - Très clair, votre altesse. Que faisons-nous de sa famille ?

    - Laissez-la... pour l'instant, dit-il en ponctuant sur le dernier mot.

    Les deux vigiles poussèrent Hope vers la fourgonnette dans lequel étaient déjà agglutinés les 29 villageois.

    - Tu es fier de toi ? Cracha la femme du boulanger. Tu as bien faillit nous faire tous tuer avec ton sale caractère.

    - Tu crois peut être qu'ils vont nous épargner ? répliqua Hope froidement enlevant les cailloux de sa main égratigné.

    - Si c'était le cas avant, ça ne l'est plus maintenant, grâce à toi, répondit un garçon de son âge dont elle ne se souvenait plus le nom.

    - Ce sont des vampires. Arrêtez de vous voilez la face. On finira soit en tant qu'esclave où soit en casse croûte ! s'énerva-t-elle devant la naïveté des habitants.

     

    La fourgonnette s'arrêta et les portes s'ouvrirent.

    - En rang !

    Hope descendit la première et manqua de trébucher sous la surprise. On aurait dit qu’un village entier se trouvait assemblée dans la cours.

    - Avancez !

    Un vigile poussa violemment une dame d'une soixantaine d'année qui tomba au sol.

    - Vous ne voyez pas qu'elle ne peut pas se lever toute seule ! Cria-t-elle en s'interposant 

    - Écarte-toi humaine, siffla le vigile en lui assenant une gifle qui lui fendit la lèvre inférieure.

    La jeune femme se redressa, essuya le sang du revers de sa manche et le fusilla du regard.

    - Je vais t’apprendre où est ta place, sale esclave, dit-il en sortant le fouet qui se trouvait à sa taille.

    Hope leva son bras par réflexe vers son visage pour se protéger et attendit que les coups pleuvent. Après quelques secondes d’inaction, elle finit par ouvrir les yeux se demandant se qui se passait.

    - Seigneur, murmura-t-elle.

    Elle n’excellait pas en biologie, ni dans la connaissance du corps humain mais s’il y avait une chose dont elle était certaine, c’était qu’un cœur devait se trouver bien au chaud derrière une cage thoracique et non au creux d’une main…

    - Les gardes ne sont plus ce qu'ils étaient, soupira une voix derrière le garde  qui se désintégra dans une flamme bleu.

    - Votre altesse... Hoqueta le messager. Vous ne pouvez pas tuer les membres de votre personnel sans l'accord du Roi.

    Le prince passa une main dans les cheveux pensivement avant de répondre d'une voix lasse :

    - Faites-moi un procès.

    Hope regarda le prince sanguinaire disparaître derrière les portes du palais accompagné par un type svelte au crane dégarnis.

    - Cet espèce de psychopathe…

    Hope se mordit la joue en voyant le Messager du Roi reporter son regard meurtrier sur elle. 

    - Vu le magnifique sourire que vous me faites, je suppose que notre amitié inexistante est bel et bien fini ? 

    Pour toute réponse celui-ci retroussa ses lèvres montrant deux immenses crocs et lâcha un feulement bestial avant de s’en aller en beuglant des ordres aux gardes. 

    - Et zut. Moi qui avais mis tant d’espoir dans cette amitié…

    Hope sursauta en entendant quelqu’un ricaner dans son dos. Elle pivota doucement sur elle-même et se retrouva nez à nez avec un type d’une vingtaine d’année, ou plutôt nez à torse. Celui-ci mesurait plus de 1m92 et avait la stature d’un Apollon. Elle leva les yeux vers son visage et retient sa respiration. Aucune imperfection ne s’y trouvait. Ses cheveux châtain étaient coiffés en avant et recouvraient son front tout en retombant légèrement sur ses yeux bridés. Ses vêtements blancs faisaient ressortir encore plus son teint pale. Lorsqu’il ouvrit la bouche une voix grave et sensuelle s’échappa de ses lèvres rouges et pulpeuses

    - C’est bien la première fois que je vois Ernesto montrer les crocs.

    - Qui êtes-vous ?.

    - Dan Maronet. Garde personnel du Prince Christopher, répondit une voix féminine sur sa droite.

    Hope cligna des yeux plusieurs fois. Une femme brune avec les cheveux long se trouvait accroupit devant la vieille dame et l’aidait à se relever.

    - On ne t’a pas demandé ton avis, esclave.

    - Je suis navrée. Je croyais qu’elle s’adressait à moi.

    - Et qu’est-ce qui t’a fait penser ça ? demanda-t-il la mâchoire contracté.

    - Elle me regardait.

    Hope qui assistait à leur échange sans rien dire fronça les sourcils complètement perdu. Depuis quand les humains pouvaient-ils se comporter de la sorte en présence d’un vampire ? Cette femme était une esclave d’après ce que venait de dire se dénommé Dan Maronet. Alors comment cela faisait-il qu’elle pouvait parler librement ainsi ? Les esclaves n’étaient pas censés se tenir en retrait et se taire ?

    - Tu…

    Elle le regarda fermer les yeux et prendre une grande inspiration avant de poursuivre sa phrase. 

     - Amène-la au triage, et tâche de ne pas faire de vague cette fois-ci.

    - C’est quoi son problème ? se murmura-t-elle pour elle-même en le voyant s’éloigner.

    - Il est encore en colère. Allons-y, dit-elle en mettant son bras sous le sien. Au fait, mon nom est Ilana.

    Hope regarda les poignets de la jeune femme et fronça les sourcils. Où avait-elle ses marques ? C’était bien la première fois qu’elle voyait une esclave sans trace d’appartenance à un maitre. En général, lorsqu’un humain était destiné à être la propriété de quelqu’un, il se retrouvait avec un tatouage sur les poignets. De cette façon, l’humain ne pouvait pas s’enfuir et n’avait nulle part où se cacher car secourir un esclave en fuite était passible de la peine de mort. Quant au vampire qui égorgeait sans vergogne l’esclave marqué, il se voyait dans l’obligation de rendre des comptes au propriétaire. 

    - Tu n’as pas de marque.

    Elle regarda Ilana s’arrêter puis lever son poignet devant ses yeux avant de plisser son nez.

    - Oh. C’est vrai ça. Maintenant que tu le dis. Je n’y avais jamais prêté attention.

    - Comment peux-tu…

    - Il doit avoir honte d’être mon maitre. Il est toujours en train de me hurler dessus, poursuivit-elle en se remettant en route. Ilana, arrête de parler. Ilana arrête de rentrer dans ma chambre. Ilana fait attention à ce que tu fais et ne touche plus à rien. Enfin, il ne m’appelle pas par mon prénom mais par le nom : Esclave. Ça doit être son mot préféré...

    Hope regarda la jeune femme admirative. Comment pouvait-elle débiter autant de phrase sans prendre une seule fois sa respiration ?

    - Au fait, comment tu t’appelles ? Mon maitre m’a juste dit que le prince s’intéressait à toi et qu’il fallait que je te briffe avant que tu n’entres dans salle du triage.

    - Quoi ?

    - Ton prénom.

    - Oh. Je m’appelle Hope. Désolée mais j’étais en train d’assimiler toute les informations que tu m’as lâché d’un seul coup.

    - J’ai tendance à beaucoup parler. C’est peut être pour ça que je suis arrivée ici d’ailleurs, dit-elle en se grattant la tête. À moins que ce soit à cause du fait que j’ai mis le feu à une auberge du Prince.

    - Tu as fait quoi ?

    - C’est une longue histoire. Mais pour ma défense, j’ai vraiment cru que la carafe contenait de l’eau. Je ne pouvais pas savoir que c’était de l’alcool fort quand je l’ai jeté dans le feu… On devrait se dépêcher ou nous risquons d’être en retard pour le triage. 

    - Vous avez tous ce mot à la bouche. Qu’est-ce que c’est ?

    - C’est une salle où tous les humains sont regroupés avant de se voir assigné un endroit… ou un maitre.

    - Assigné un endroit ?

    - Le roi les envoit dans des lieux où il y a besoin. Les cuisines, les femmes de chambres, les écuries, le garde manger… Surtout évite par-dessus tout cet endroit. C’est là-bas où sont envoyés les humains qui n’intéressent pas le roi.

    - Que deviennent ses gens qui y vont ? demanda-t-elle en se faisant déjà une idée de la réponse.

    - Ils meurent. Enfin pas tout de suite, d’abord ils les vident entièrement et ensuite ils meurent. Mais soit sans crainte. Tu ne finiras pas là bas. Du moins pas ce soir, vu que le Prince à d’autres projet pour toi.

    - Quoi ?

    - Mais avec le Roi on ne sait jamais. Je te conseille donc de ne pas le défier du regard comme tu as fait avec ce garde ou de lui parler. Baisse les yeux et tout ira bien. Enfin en théory…

    - Stop.

    Ilana s’arrêta de marcher et regarda Hope de ses yeux de biche.

    - Oui ?

    - Qu’est ce que le Prince à l’intention de faire de moi ?

    - Ça, seul le Prince le sait.

    Hope s’apprêta à répliquer mais referma la bouche. Cette fille était une énigme à elle toute seule. Elle comprenait pourquoi le garde du corps du Prince s’était comporté de la sorte avant de s’enfuir à toute jambe. Même si ça gentillesse émanait de sa personne, à la longue son comportement devait vite te rendre fou…

    Elles franchirent deux immenses portent en bois ornés de fleur de lys dorée avant d’entrer dans une pièce dans laquelle se trouvait au bout quatre immense siège.

    Les deux fauteuils du centre étaient occupés par un homme assez trapu au teint pale avec des cheveux courts noirs et des yeux bleu ciel. Sur sa droite se trouvait une femme avec de longs cheveux blonds et des yeux saphir. Tous les deux étaient en train d'écouter le messager Ernesto. Celui-ci énumérait les noms des villageois sélectionné de Elvenpark. À chaque nom donné, un garde poussait la personne en question au pied du roi.

    - Le garde mangé, dit le Roi en regardant à peine la femme du boulanger.

    - Je dois retrouver mon maitre. N’oublie pas ce que je t’ai dit, murmura Ilana. Baisse la tête et ne la lève sous aucun prétexte.

    Hope regarda la jeune femme se diriger vers le garde du corps du prince qui fit son apparition au côté du Psychopathe blond. Celui-ci toisa la pièce avant de s’arrêter sur elle et d’aller s’asseoir dans le siège vacant à côté du Roi. 

    - Garde manger, répéta le Roi en voyant une femme d'un certain âge de forte corpulence.

    - Grégory Malfrey.

    Un garde poussa un garçon d'une trentaine d'année au milieu de la pièce. La reine se redressa de son siège et passa sa langue sur ses lèvres. Le roi qui aperçut sa reine se redressa de toute sa hauteur puis descendit les trois marches. Celui-ci redressa le menton du jeune humain puis pencha sa tête à droite et à gauche avant de se retourner vers sa femme.

    - Vous plaît-il, ma reine ?

    - Très, mon roi, répondit-elle en se dandinant sur son fauteuil.

    - Jouet de la reine, dit-il avant de se retourner à son siège.

    La reine se mit à taper des mains tout enthousiaste. C'était quoi son problème ? Était-elle cinglée ? Et qu'est-ce que ça voulait bien pouvoir dire Jouet de la reine ? Allait-elle fait de lui son esclave sexuel ? Ou allait-elle le torturer et boire son sang. Elle tourna la tête à la recherche d’une personne qui aurait la réponse à ses questions mais ne trouva personne. Aucun n'osait broncher ni lever les yeux du sol. Le messager appela cinq autres personnes qui furent envoyé comme esclave à des représentants du royaume.

    - Hope Overfire, appela le messager.

    La jeune femme fit un pas en avant et regarda le roi droit dans les yeux. Elle aperçut Ilana lui faire de grand geste avant d’être réprimandé par Dan. Que lui était-il arrivé tout d’un coup ? C’est étouffa un juron en se rappelant les directives de la jeune femme. Baisser la tête et ne la lever sous aucun prétexte.

    - Ça fait longtemps que je n'avais pas vu tel regard, dit le Roi qui était apparu devant la jeune femme comme par magie.  

    - Je n'aime vraiment pas son regard, chuchota la Reine d'une voix boudeuse. Envoie là au garde manger.

    - Mon instinct me pousse à savoir combien de temps, elle tiendra ce regard haineux.

    - Allez-vous...

    - Père... dit le prince en se levant de son siège. Permettez-moi de me charger de cette tâche.

    - Tu veux te charger de la dresser ? Demanda le Roi septique.

    - Oui. Je suis curieux également de savoir combien de temps elle maintiendra son assurance.

    - Je suis contre ! ronchonna la reine. Envoyez la au garde manger, mon roi !

    Le roi se gratta sa barbe naissance puis rejoignit son siège avant de lâcher.

    - Le jouet du prince.

    Un soldat la poussa vers l’estrade et l'obligea à s'asseoir devant le vampire. Elle tourna la tête et regarda le jeune homme qui avait été déclaré le jouet de la Reine. Celui-ci avait autour de son cou un collier en métal relié à une énorme chaîne maintenue par une femme. Un vigile s'approcha d'elle avec à ses mains le même collier que portait le pauvre garçon. Elle ouvrit la bouche pour menacer le garde de ne pas s'approcher mais une main glaciale vient se plaquer sur ses lèvres et un souffle mentholé vient caresser ses oreilles.

    -  À votre place, je fermerai votre clapé. À moins que vous voulez que j’envoie un garde au village…

    Hope se raidit en entendant la menace.   

    - Si vous me le permettez père, je dois terminer mon travail.

    Hope leva les yeux vers le jeune homme qui lui fit signe discrètement de se lever.

    - Vas-y, fils.

    Celui-ci s'inclina légèrement puis posa sa tête derrière la jeune femme l'obligeant à se courber devant son père qui rigola devant la scène.

    - Il semblerait que tu n'aies pas choisis la plus docile des esclaves, fils.

    - Il semblerait effectivement, répondit-il en foudroyant Hope des yeux.

    Le prince partit à grande enjambé vers la porte suivit de près par un vieil homme chauve.

    - Avancez, dit la voix de Dan dans son dos.

    Hope monta un escalier sinueux, longea un long couloir avant de franchir une porte sertie d'or et de diamant. Elle ne pu s'empêcher de regarder d'un air ébahit la pièce. Un canapé en velours blanc se trouvait face à une télévision écran plat dernier cri. Une table en bois et or massif siégeait au fond. Un billard quant à lui avait élu domicile devant une baie vitrée qui donnait directement sur la cour du parc.

    - Vous auriez dû écouter votre mère et la laisser au garde manger, votre Altesse.

    - Ne recommence pas, Alfonse.

    - Vous avez vu ce qu'elle a osé faire ? Devant le Roi qui plus est ! Que diable sera-t-elle capable de faire la prochaine fois ?

    - Il est vrai que sa façon de nous regarder a été magistrale. Si j'avais été un être inférieur tel que vous, j'en aurais sûrement frémis de peur, ricana le Prince en toisant Hope de la tête au pied.

    - Votre Altesse cette esclave va vous poser des problèmes…

    - C'est vrai. Et je suis impatient de savoir comment elle s’en sortira.

    - Alfonse à raison, mec. Il y a des personnes pourtant plus dociles...

    - Plus docile mais moins amusante, ricana le prince.

    - Vous...

    - La discussion est close. Sortez, dit-il en se dirigeant vers ce qui ressemblait être un mini bar.

    Les deux gardes s'inclinèrent avant de sortir suivit de près par le vieillard qui lança un coup d'œil furibond à Hope. Que devait-elle faire ? Le regard que lui avait lancé le majordome ne lui disait rien qui vaille et rester avec ce psychopathe ambulant qui tuait sans le moindre remord encore moins... Elle aperçu le garde du corps afficher un sourire en coin avant de disparaître à son tour. C’était décidé, elle suivrait le type au corps d’Apollon. Des trois, il donnait l’impression d’être le moins enclin à la tuer sur un coup de tête.

    - Où est-ce que vous allez ? 

    Les portes se refermèrent au nez de la jeune femme au bord de la panique. Quel était ce regard qu’il lui lançait ? Allait-il lui arracher le cœur comme il avait fait avec se garde ?  Elle chercha des yeux un moyen de se défendre au cas où celui-ci se jetterait sur elle mais ne vit rien de tranchant. Seul un énorme livre siégeait sur le petit meuble sur sa droite. Le prince s'avança vers Hope qui déglutit en sentant l’atmosphère chuter dangereusement.

    - N'approchez pas, dit la jeune femme avant de jeter le bouquin en direction du prince qui tomba à quelques pas loin devant lui.

    - Vous venez de détruire une édition limitée qui date de plus de 600 ans...

    - Vous m'en voyez navrée, cracha-t-elle avant de jeter vers lui le vase en cristal sur sa gauche.

    - Vous comptez détruire tout ce que vous touchez ?

    - Si ça peut vous empêcher de me toucher, oui ! Je mettrai même le feu s'il le faut.

    - De vous toucher ? Cligna des yeux le prince avant de rire à gorge déployé.

    - Qui y a-t-il d'aussi drôle !

    - Vous vous êtes regardée ? Vous croyez vraiment que je puisse toucher une fille telle que vous ? lâcha-t-il avec dégoût. Ne suivez-vous donc pas un régime ? Votre mère ne vous a-t-elle donc jamais appris à vous maquiller ?

    La jeune femme cligna des yeux avant de comprendre que ce dégénéré l'avait traité de grosse et de moche en l'espace de 2 secondes.

    - Vous vous croyez irrésistible, peut être ?

    - Vous ne me trouvez pas à votre goût ? demanda-t-il en arquant un sourcil septique.

    - Votre égo arrive à contenir dans une si petite pièce ?

    - Vous êtes en train de dire que vous êtes insensible à mon charme ?

    - Comme si vous possédiez la moindre once de charme.

    Le prince fondit sur Hope la plaquant contre le mur de toute sa hauteur. Il s'approcha de son visage et plongea son regard dans le sien avant de remettre une mèche de cheveux de la jeune femme derrière son oreille.

    - Si je vous suis insensible alors pourquoi tremblez-vous ?

    Hope s'apprêta à le repousser mais le prince s'éloigna d'elle avant qu’elle n’ai pu faire le moindre geste.

    - J'ai enfin décidé, finit-il par dire avant de s'asseoir sur le canapé tout en croisant ses longues jambes sveltes.

    - Décidé ? répéta Hope sur ses gardes.

    - Ce que je vais faire de vous. Il y a une poche sur la table, prenez là et enfilez les vêtements qui se trouvent dedans. Oh et avant tout chose. La prochaine fois que vous me reparlez sur ce ton, je trancherai cette magnifique gorge pour qu'elle ne puisse plus parler, dit-il froidement avant d'appeler Alfonse qui surgit de nulle part. Montrez lui ses quartiers.

    Le majordome conduisit Hope derrière une porte, longea un couloir puis monta un petit escalier tortueux qui grimpait vers le toit.

    - Voici, vos quartiers, déclara le vieil homme.

    Hope entra sur ses gardes et aperçut un petit lit de camps sur sa droite et un minuscule lavabo à côté. Aucune fenêtre à l'horizon aucun moyen échappatoire possible...

    - Une sonnette est reliée directement à votre chambre pour répondre au mieux aux attentes du Prince Christopher.

    - Ses attentes ? répéta-t-elle perdu.

    - Dès que vous entendrez sonner, descendez immédiatement dans les appartements du Prince, poursuivit-il sans répondre à la jeune femme.

    - Pour faire quoi ? Demanda-t-elle sur ses gardes.

    Le majordome détailla Hope de la tête au pied avant de pousser un soupir agacé.

    - Enfilez cette tenue et descendez dans les appartements du Prince Christopher lorsque vous aurez terminé.

    - Je suppose qu’on ne sera pas non plus meilleur ami, maugréa-t-elle en regardant le majordome disparaître sans un mot de plus.

    La jeune femme ouvrit la poche et sortit une tenue… de soubrette. Elle grinça des dents en voyant la robe ultra courte qui allait certainement lui arriver en haut des cuisses et lui serrer la poitrine au point de ne pas pouvoir respirer.

    - Il est hors de question que je mette ce truc.

    - Il va falloir pourtant que tu le mettes.

    - Ilana ? Qu’est-ce que tu fais là ?

    - Les appartements de mon maître sont à côté de celui du Prince ce qui fait que la mienne est à côté de la tienne.

    Un carillon retentit dans la petite chambre.

    - Le prince te demande. Tu ferais mieux d’enfiler vite ta tenue.

    - J’enfilerai ce truc lorsque je serai morte et enterrer.

    - Tu vas devoir pourtant le mettre. Tu es le jouet du Prince ce qui veut dire que tu dois te plier à toutes ses exigences à moins que tu ne veuilles mourir.

    - Tu n’as pas l’air de te plier aux exigences et pourtant tu es toujours vivante.

    - C’est parce que mon maître n’attend pas grand-chose de moi mis à part de ne pas lui faire perdre son temps… Et de pas me montrer à lui avant une certaine heure…De ne pas le toucher, le frôler, le masser, le caresser…

    - Quel genre d’exigence le Prince demande ?

    - Ça je l’ignore. C’est la première fois qu’il prend une esclave comme jouet.

    - Je suis bien avancée…

    - Tout va bien se passer. Enfin… Si tu fais tout ce qu’il dit.

    Le carillon redoubla d’intensité.

    - Dépêche-toi de t’habiller et de descendre. Lorsque tu seras en bas, reste debout devant la porte et attend qu’il te dise quoi faire. Surtout ne lui parle pas à moins qu’il te le demande.

    Un autre carillon qui se trouvait cette fois-ci hors de sa chambre retentit derrière le rideau.

    - Combien il y a d’humain ici ?

    - Beaucoup trop.

    - Dans ce grenier.

    - Oh. Que toi et moi. Pourquoi ?

    - Un bruit de cloche provient de ta chambre.

    - Oh ! C’est vrai, c’est la mienne. Il faut que je file. C’est bientôt l’heure du souper.

    Hope regarda sa voisine de chambre sortir en sautillant. Comment pouvait-elle prendre les choses aussi sereinement alors qu’elles étaient vouées à être des esclaves jusqu’à ce que leur propriétaire ne veulent plus d’elles ? Elle poussa un soupir lasse avant d’enfiler la mini robe de soubrette. Comme elle s’y attendait, sa poitrine était comprimée dedans comme un étau. La longueur de la robe quant à elle ne dépassait pas le bas de ses fesses.

    - Qui met ce genre de tenue ! Maugréa-t-elle en tirant sur sa robe.

    Elle lorgna sur ces chaussettes en laine vert fluo qui lui arrivait jusqu’en haut des cuisses et décida de les enfiler. Même s’il avait clairement dit qu’il n’y ait aucune chance qu’il lui saute dessus, elle ne pouvait pas s’amuser à jouer avec le feu. Après tout, elle avait affaire à un vampire pas à un humain inoffensif.

    Un nouveau carillon plus insistant cette fois-ci retentit dans toute la pièce.

    - T’as de la chance que je n’ai pas de marteau sur moi, dit-elle en fusillant du regard la petite cloche accrochée à côté de son lit.

     

    - Lorsque je vous appelle vous devez venir immédiatement, dit le Prince sans quitter des yeux son dossier.

    - Je me suis perdue dans le couloir, répliqua-t-elle sarcastiquement.

    Elle se mordit sa lèvre inférieure en voyant le meurtrier que celui-ci lui lança.

    - Votre mère ne vous a pas appris les bonnes manières en plus du reste à ce que je vois.

    - Elle a décidé de mettre mon éducation en suspens lorsqu'elle a découvert que j'étais moche, mal poli et vulgaire...

    Le prince Christopher s'arrêta d'écrire et leva la tête vers Hope qui était en train de regarder les livres qui se trouvaient dans la bibliothèque.

    - Vous vous prenez pour un crapaud ? Enlevez-moi ses chaussettes hideuses.

    - Seulement si vous me donnez une tenue décente, répliqua-t-elle au tac au tac.

    Le prince s'adossa contre le dossier de son fauteuil et croisa les bras.

    - En quoi cette tenue est indécente ?

    - J'ai l'air d'une catin !

    - Une catin sans la moindre once de charme alors, ricana le prince.

    - Vous...

    - Suivez-moi.

    Ils se trouvèrent dans une pièce qui devait certainement être la chambre à coucher au vu de l’énorme lit qui trônait au milieu. Il se dirigea derrière une penderie qui était deux fois plus grande que la maison de la jeune femme puis balança une veste blanche.

    - Mettez ça.

    Hope plissa des yeux avant de prendre la chemise. Elle s'apprêta à la mettre sur sa robe de soubrette mais s'arrêta en voyant le jeune homme secouer la tête négativement.

    - Enlevez la robe et ses chaussettes.

    - Autant me promener à poils parmi vos gardes avec un écriteau « venez vous servir s'est gratuit ! »

    Hope crut discerner un sourire en coin sur le visage du prince avant de sortir.

    - Faites-ce que je vous dis.

    La jeune femme maugréa des insultes tout en enlevant sa tenue. Elle enfila la chemise du jeune homme qui lui arrivait jusqu'au genou et la boutonna de haut en bas. Lorsqu'elle sortit du dressing, le prince se trouvait sur son lit les jambes croisées, son menton appuyé dans sa main droite, le regard plongé dans le vide.

    À quoi pouvait-il bien penser ? Elle se posta devant lui, le faisant ramener les pieds sur terre.

    Elle se mit sur ses gardes lorsqu’elle le vit se lever, et tourner autour d’elle. Il pencha la tête de côté avant de tendre la main vers les trois premiers boutons de la chemise et de les arracher d’un coup sec faisant entrevoir la naissance de ses seins.

    - Voilà qui est mieux.

    - Espèce de pervers, murmura-t-elle.

    Elle retient sa respiration lorsqu'elle le vit enlever sa ceinture. Qu'allait-il faire avec ça ? La fouetter jusqu'au sang ? La torturer pour l’avoir insulté et manqué de respect ? Au lieu des coups qu’elle s’attendait à recevoir, elle sentit des doigts l’effleurer légèrement. Elle baissa les yeux et constata que l’instrument qui aurait pu très bien la torturer se trouvait en fait autour de sa taille. 

    - Ça fera l'affaire, jusqu'à ce qu'Alfonse aille vous chercher une autre tenue, dit-il en s’éloignant à grand pas.

    Avait-elle rêvé où ses yeux avaient-ils changé de teinte ? Est-ce que les vampires avaient le genre d’aptitude à changer leur physique selon leur bon vouloir ? Elle avait croisé peu de vampire depuis sa naissance mais pas un seul avait réussi à faire un tel exploit. Même si ce petit tour de magie consistait à ce que ses yeux passent du bleu lagon au gris cendré en un claquement de doigt.

    - Votre altesse, dit Alfonse depuis le salon. Le dîner est prêt.

    - Allons-y.

     

    - Vous voilà enfin, mon fils.

    - Navré pour le retard, mère.

    - Ne t’escuse pas. J’ai pu m’amuser en t’attendant, dit-elle en caressant la joue de son nouveau esclave.

    - Maintenant que nous pouvons enfin manger, veuillez sortir ça de table, je vous prie.

    - Comme il vous plaira mon roi, répondit-elle avec une moue contrarié.

    Un homme d’une cinquantaine d’année vêtu de rose s’approcha de l’esclave, attrapa la chaine  et tira dessus l’obligeant à se lever et à le suivre.

    - Fermez là, chuchota la voix de Dan à ses côtés.

    - J’ai rien dit.

    - Vous êtes comme cette folle. Vous parlez avant de réfléchir aux conséquences.

    - Qui est folle ? Murmura Illana.

    - Reste à ta place, esclave.

    - Me dites pas que vous m’en voulez encore. Je n’ai fait que la… Aïe !

    - Continue et ce sera autre chose que mon coude qui te trouchera, dit le garde en montrant ses crocs.

    - Ton esclave est plus que exquise dans cette tenue.

    Hope se raidit en entendant le Roi pronnoncer ses mots. Elle tourna la tête dans l’espoir de ne pas être le sujet de conversation mais compris vite que cette phrase lui était destinée.

    - Vous trouvez ?

    - L’avez-vous goûté ?  

    - Je crains de ne pas avoir eu le temps.

    - Juste une petite goutte.

    Hope fit un pas en avant puis un autre. Que diable lui était-il en train d’arriver ? Pourquoi se dirigeait-elle droit dans la gueule de ce thyran ? Pourquoi est-ce que son cerveau refusait de lui obéir ainsi que ses jambes alors que son subconscient hurlait de sortir de cette pièce illicopresto ? Plus elle luttait et plus ses pas se faisaient plus grand. Une goutte de sueur perla le long de ses tempes pour couper le long de sa joue et attérir dans son decolleté.

    - Une seule et unique goutte…

    Hope sentit une main froide et possessive la tirer. En deux trois mouvements, elle se retrouva assise, à califourchons sur les cuisses du Prince.

    - Je veux la goutter.

    Hope se mit à se dandiner pour se remettre sur ses pieds et continuer sa marche mais se retrouva vite plaqué contre le corps virile et musclé de son maitre.

    - J’accepterai avec plaisir mais...dit-il en promenant son doigt le long de son cou jusqu’à la naissance de sa poitrine. Seriez-vous prêt à briser une de vos lois pour une de ses chiennes ?

    - Oui !

    - Je vous admire tellement, père. Jamais je ne pourrai faire face aux conséquences d’avoir brisé ce genre de loi.

    - Je…

    Hope poussa un léger cri de douleur en sentant les ongles du Prince s’enfoncer dans sa cuisse droite. Elle baissa les yeux vers lui et aperçu ses yeux prendre une teinte métallique. Il pencha dangereusement sa tête vers son cou et lui murmura :

    - Arrêtez de bouger, ou ce sera autre chose que mes ongles qui toucheront votre peau.

    - Si elle peut se joindre à table avec nous alors mon jouet le peu aussi, ronchonna la Reine.

    - Il est hors de question que des esclaves se joignent à table avec nous ! s’écria le monarque.

    - Sortez immédiatement, dit le Prince en remettant la jeune femme sur ses pieds.

    - Vous…

    Hope se retrouva tirer en arrière par Dan qui les firent sortir sans plus attendre.

    - Amène la dans les appartement du Prince…

    - Oui, monsieur.  

    - Ne touche…

    - A rien, ne parle à personne, et ne traine pas en route, acheva Ilana en hochant la tête comme un gentil soldat.

    Dan ferma les yeux pris une grande inspiration avant d’entrer dans la pièce sans ajouter un mot de plus.

    - Je peux savoir ce qui s’est passé ? demanda Hope une fois la porte fermée

    - Tu as faillit finir en plat de résistance.

    - Quoi ?

    - Le roi a le pouvoir de contrôler les esprits en particulier ceux des humains, expliqua-t-elle en montant des escalier.

    - Je bougeai vers lui sans le vouloir ! S’écria-t-elle choqué par ce qui avait faillit lui arriver.

    - Tu as de la chance que le Prince t’a intercepté avant que les crocs de ce vieux vicieux ne t’atteigne.  

    - Ce que vous avez fait était extrêmement dangereux ! Imaginez si le Roi s’en était aperçu.

    - Une chance alors qu’il n’y a vu que du feu, dit le Prince en franchissant les portes de ses appartements.

    Hope regarda le psychopathe blond qui lui avait sauvé la vie passer devant elle pour se rendre vers le canapé et s’y affaler.

    - Votre altesse, je maintiens…

    - On en a déjà discuté, alfonse, soupira-t-il. Elle reste avec moi.

    - Bien, votre altesse, dit-il en lui tendant un verre avec un liquide ambre.

    - Sortez tous.

    Hope s'apprêta à suivre le petit groupe mais s'arrêta net lorsque le prince l'interpella :

    - Où comptez-vous aller comme ça ?

    - J’allais rejoindre ma cave.

    - Asseyez-vous.

    - Je préfère rester debout.

    - Je vous ai dit de vous asseoir.

    Hope contracta sa machoire tout en poussant un long soupir de frustration avant de se diriger vers une chaise qui se trouvait vers l’entrée.

    - Qu’est-ce que vous faites ?

    - Je m’assoie. Ça ne se voit pas ?

    - Les chiens, ça s’assoie par terre, près du feu.

    - Vous vous foutez de moi ?

    - Assis, ordonna-t-il.

    - Ecepse ed drannoc.

    - Quoi ?

    - Rien, répondit-elle en allant s’asseoir près de la cheminée.

    - Dans quel langue avez-vous parlé ? Demanda-t-il en plissant des yeux.

    - Quoi ? Vous ne connaissez pas la langue des esclaves ?

    - Cette langue n’existe pas.

    - Si, puisque je la parle.

    - Je parle toutes les langues qu’il puisse existe et celle là, m’est totalement inconnu.

    - La preuve que vous ne connaissez pas tout, répondit-elle.

    - Allez-vous toujours contredire tout ce que je dis ?

    - Pourquoi ? Ça vous dérange ?

    - C’est pour savoir si je dois prendre des notes.

    - Quel note ?

    - Des actes de tortures qui me passe par la tête dès que vous ouvrez la bouche.

    Hope déglutit en voyant ses pupilles changer de couleur de nouveau. Comment pouvait-il faire ça ? Cela faisait la deuxième fois que ça se produisait. Hope se demanda si c'était lié au fait qu'il soit assoiffé de sang ou à son humeur de psychopathe. Elle se mordit la lèvre pour lui poser la question mais jugea bon de se taire à en juger la façon meurtrière dont celui-ci la regardait.

    - On dirait que mes pensées ne vous plaisent pas, ricanna-t-il en se levant avant de tendre les bras et de s’étirer.  

    - Ecepse ed egrab.

    - Les chiens mals élevés sont punis quand ils manquent de respect à son maitre.

    Hope sursauta en entendant les flammes s’éteindre brusquement.

    - Qu’est-ce que…

    - Je pense que votre cave va vite vous manquer après une nuit à même le sol dans le froid, dit-il en allant s’enfermer dans sa chambre.

    - Cet espèce de psychopathe…

    Hope regarda la pièce plongée entièrement dans le noir et étouffa un gémissement de frustration. Que devait-elle faire ? Sortir et se rendre dans la pièce miteuse qui lui sert de chambre ou rester ici et risquer le fait d’attraper une pneumonie.

    - Compte la dessus, dit-elle en se relevant.

    Lorsqu’elle fit un pas en avant une barrière invisible la fit rebondir et tomber sur les fesses.

    - Qu’est-ce que…

    Hope tourna la tête vers la porte vers laquelle le Prince avait disparu. Avait-elle rêvait où était-il en train de rigoler ? Elle lâcha un cri de rage avant de s’appuyer contre le mur à côté de la cheminée et d’enrouler ses bras autour de ses jambes nues.


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  • Le Prince Christopher

    Les héritiers de Rapsody

     Le Prince Dylan

     

    Les héritiers de Rapsody

     

    Dan

    Les héritiers de Rapsody


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  • Chapitre 13

     

    Pourquoi le sort s’acharnait-il contre lui ? D’abord il avait privé son frère jumeau et lui de leur parent, après il lui avait enlevé le seul soutien qu’il avait eu depuis sa naissance et maintenant il voulait lui prendre la femme qu’il aimait. Il était prêt à le crier haut et fort. Il aimait cette femme éperdument au point de sacrifier sa propre vie. Il tourna sur le côté et regarda Neyla qui était en train de dormir.
    Comment avait-il pu ne pas voir sa souffrance ? Comment n’avait-il pu pas voir ses avertissements ? Les paroles que la jeune femme lui disait prenaient enfin un sens. Elle n’avait pas essayé de le lui cacher.
    Elle ne l’avait juste pas mis dans la confidence. Il comprit enfin pourquoi elle était autant obnubilée par le temps. Il tendit la main et caressa sa joue. Le temps… Combien lui restait-elle ? Neyla ouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien.
    - Tu n’as pas rencontré le gérant du magasin de paintball de Fort Meyer lors d’une réunion de fan star wars, n’est-ce pas ? Demanda-t-il soudainement.
    - Il a eu une tumeur au cerveau.
    - Il a eu ?
    - Il est en rémission. Sa trithérapie a marché sur lui.
    - Tu as essayé d’en faire une ?
    - J’ai tout essayé, petit pirate.
    - Sauf l’option que ce chirurgien te propose.
    Neyla soupira, sortit du lit et croisa les bras tout en secouant négativement la tête.
    - Je ne ferais pas cette opération, Joshua.
    - Pourquoi ? Demanda-t-il en se levant à son tour.
    - Parce que mis à part toi, il m’est rien arrivé de bien dans ma vie. Le destin s’acharne sur moi depuis ma naissance. Si je fais cette opération alors je pourrais avoir des séquelles.
    - Mais tu vivrais !
    - Tu ne comprends pas. Je ne veux pas vivre dans un monde où je ne puisse plus pouvoir te voir, ni t’entendre ou même toucher. Je préfèrerai être morte plutôt que d’avoir à subir cette torture.
    - Et moi, je préfèrerai mourir plutôt que de ne plus te savoir dans ce monde à mes côtés.
    - Je t’interdis de dire ça.
    Joshua s’avança et essuya une larme qui roulait sur sa joue.
    - Je t’ai prévenu Neyla, murmura-t-il. Je ne laisserai personne nous séparer. Même pas la mort.
    - Tu n’as pas le droit de faire ça. Tu n’as pas le droit de me menacer de faire ça.
    - Je ne te menace pas, Sweety. Je te préviens juste que si tu meurs alors je te suivrais, dit-il en posant son front contre le sien.
    - Je refuse que tu me suives.
    - Tu ne seras plus là pour m’en empêcher.
    - Je ne veux pas devenir un légume.
    - Et moi, je ne veux pas te perdre. Fais cette opération, murmura-t-il.

     

    - Vous avez bien compris les risques ? demanda le chirurgien pour la 10ième fois en 2h.

    - C’est plutôt à moi de vous poser cette question. Répliqua sèchement Joshua.
    - Comment pourrais-je l’oublier Mr Storm ? dit le chirurgien en rigolant.
    Joshua avait menacé de tuer le chirurgien le jour où les deux jeunes gens s’étaient rendus à l’hôpital pour accepter la solution du médecin. Médecin qui avait laissé mourir sa grand-mère quelques jours plus tôt…
    - J’ai plus trop envie de faire cette opération, finalement. Dit Neyla en essayant de sortir du lit.
    - Tu vas faire cette opération, ma belle.
    Joshua fusilla du regard le chirurgien et rajouta :
    - Et tout se passera bien.
    - Bien entendu.
    Un brancardier et une infirmière virent frapper à la porte.
    - Tout est prêt ?
    - Oui docteur. Le docteur Wiverdean, vous attend en salle d’opération.
    - Bien. Allons-y.
    Joshua regarda le chirurgien sortir de la chambre et balança des injures.
    - Ne balance pas le mauvais oeil sur mon chirurgien, petit pirate.
    - Si cet enfoiré te…
    - Tout se passera bien.
    Joshua se pencha et embrassa Neyla puis posa son front sur le sien.
    - Chaque chose mérite qu’on se batte pour elle.
    - Tu t’en souviens ?
    - Tu étais en train de te battre pour attraper un chiffon sous un fauteuil.
    - C’était une peluche, dit-elle en souriant.
    - J’étais venu me chercher un soda à la place, j’ai vu les plus magnifiques fesses que je n’ai jamais vu se dandiner sous un fauteuil.
    - Et tu m’as demandé si je voulais de l’aide.
    - Tu m’as répondu que si je n’étais pas un magicien alors je pouvais passer mon chemin. J’ai cru que tu étais une folle sortit tout droit du pavillon psychiatrique.
    - Je sortais du pavillon psychiatrique. J’étais allée voir un employé de ma tante.
    - Tu n’imagines pas à quel point j’aimerai être un magicien en ce moment-même, dit-il en l’embrassant tendrement.
    - Tu es bien plus puissant qu’un magicien, petit pirate.
    L’infirmière s’approcha et posa une main sur le bras de Neyla.
    - Nous devons y aller Neyla.
    Elle se tourna vers le brancardier et lui fit un signe de tête. Il enleva les freins et sortit de la chambre.
    - Reviens-nous en pleine forme, dit Nick en l’embrassant sur la tête.
    - Je t’adore, ma poule, poursuivit Abbygael en l’enlaçant.
    Le brancardier avança quelques mettre et du s’arrêter de nouveau.
    - Neyla… renifla Lana.
    - Tu avais promis de ne pas pleurer.
    - La ferme Will.
    - À très vite, ma petite sweety. Dit Alan en se penchant pour l’embrasser sur la joue.
    - Ne pousse pas le bouchon, maugréa Joshua.
    - Relax, petit frère. Tout le monde ici sait que Neyla, t’appartient. Répondit-il avec un sourire espiègle.
    - Excusez-moi, dit le brancardier. Mais nous devons y aller.
    Les jeunes gens se poussèrent du passage pour laisser passer le lit.
    - Souris, petit pirate.
    Joshua se pencha une dernière fois et lui murmura.
    - Je t’aime.
    Le brancardier poussa le lit à l’intérieur de l’ascenseur et appuya sur le bouton.
    - Moi aussi, dit-elle lorsque les portes se refermèrent sur eux.

     

    2 mois plus tard.

    Joshua s’allongea à même le sol au milieu des pierres tombales. Cet endroit était devenu son refuge.
    Un moyen pour défier la mort. Pour lui dire : tu as pris les gens que j’aime mais je n’abandonnerai pas. Il tiendrait sa promesse quoi qu’il arrive, jusqu’à ce qu’il n’en ait plus la force. Il sortit un vieux bout de papier et le regarda.

    « Bon pour une virée nocturne valable un mois. »

    Le jour où Neyla lui avait donné ce mot, il n’avait pas compris à quel point ce bon était précieux.
    Maintenant il le savait…
    - Que fais-tu ici ? demanda une voix féminine.
    Joshua tourna la tête et tomba nez à nez avec une paire de boots rouges. Il leva les yeux et analysa ce qu’il avait sous les yeux. La plus merveilleuse des choses.
    - J’attendais que mon rencard arrive. Dit-il en tendant le bout de papier.
    - Et comment est ton rencard ?
    - Petite, avec des formes à se damner, un sourire angélique mais des idées perverses et elle fait que chanter des chansons de dessin animée.
    - Ce soit être une petite amie extraordinaire.
    - Qui a dit que c’était ma petite amie ?
    - Elle ne l’est pas ?
    - Non, c’est ma fiancée, dit-il en se levant pour enlacer la jeune femme. Une fiancée qui n’arrive jamais à l’heure.
    - Ça c’est parce que mon cher fiancé, a refusé d’être le digne propriétaire d’une agence.
    - Tu fais tellement bien ton travail, ma belle.
    - Et je vais le faire encore mieux à partir d’aujourd’hui, petit pirate.
    - Qu’est-ce que tu as fait ? Demanda-t-il en plissant des yeux.
    - J’ai fait de Lana mon bras droit. Répondit-elle en faisant le signe rock avec ses doigts.
    - Tu as osé voler mon manager ?
    - Elle a volé jusqu’à moi, telle une petite fée, petit pirate.
    Joshua l’attira contre lui et l’embrassa tendrement. Cette fille déjantée était à lui et personne ne lui enlèverait même pas la mort.
    - Je t’aime, Neyla Prime White.
    - Je t’aime aussi, Joshua Peter Storm

     

     


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