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Par Sung Young le 31 Mai 2017 à 11:22
Chapitre 1
Tae Yang tendit la main vers le ciel et regarda le soleil qui filtrait à travers ses doigts. Combien de degré faisait-il ? De tous les pays où elle avait été envoyée en mission celui-ci devait être le pire. Pourquoi est-ce que ses terroristes n’allaient pas dans des pays où il faisait froid ? Ou même dans des pays où les températures ne pouvaient pas dépasser les 33 degrés ?!
- Concentre- toi, soldat ! Aussi non tu risques de finir comme lui…
Tae Yang tourna la tête et regarda le squelette de ce qui fut jadis un être humain.
- Ses enfoirés de terroristes ont posés des mines partout, maugréa Dong Go en entendant son détecteur biper de plus en plus fort.
Tae Yang attrapa un piquet et le planta à côté de la mine puis continua à marcher derrière le jeune homme en prenant bien soin de suivre ses pas.
- On a explosif suspect en zone B1 ! Cria Wallace en croisant ses bras en l'air.
- Tae Yang ! Va mettre ton attirail et va contrôler ça, dit Dae Yong le sous-lieutenant de son unité.
- À vos ordres !
La jeune femme se dirigea vers le 4X4 dans lequel se trouvait son lieutenant, Yoo Shi Jin. Celui-ci était en pleine méditation soit en pleine sieste derrière le volant. Elle enfila son matériel de protection et se dirigea vers l’explosif suspect.
- C’est un missile de 82mm, m’sieur.
Dae Yong fit signe à Wallace et Seung Ki d’éloigner les enfants du village du périmètre puis ajouta :
- Ça doit être un missile Russe.
- On dirait que les fusibles sont encore bons, répondit le lieutenant qui avait rejoint son second.
- Ce missile pourrait bien rayer trois villages de la carte d’Uruk. Il faut faire attention, dit Dae Yong
- J’ai fini les vérifications de bases. Qu’est-ce que je fais ?
- Si on le rapporte au Lieutenant-Colonel. Il risque de nous dire de ne pas y toucher et de laisser ça aux américains, dit Dong Go à voix haute.
- Sergent Chef Seo Tae Yang. Quel est ma devise ?
- Moins j’en fais et mieux je me porte, Lieutenant !
- Cette gamine… maugréa le sous lieutenant.
- Sergent major Wallace ? demanda Shi Jin.
- Allez-y doucement et tout ira bien. Ainsi qu'éviter le travail difficile. Lieutenant !
- Sergent Dong Go. Qu’est-ce que le travail difficile ?
- Envoyez des mémorendums, Lieutenant !
- Laissez les américains jouer à la poupée. Ça c’est notre travail. Tae Yang.
- Oui Lieutenant !
- Désamorce-moi ça, dit-il en retournant à sa sieste.
- Tu as battu ton record de désamorçage, Tae Yang.
La jeune femme attrapa le sac que lui lança Seung Ki et le plaça sur son épaule.
- Félicitation, les mecs. La base ne parle que de votre exploit depuis 1 heure.
TaeYang regarda son amie d’enfance et lui tendit l’autre sac que Seung Ki lui avait lancé depuis le 4X4.
- Le médecin en chef t’a donné l’autorisation de quitter l’infirmerie?
- Je vais bien.
- Tu te crois pour superwoman ? Comment pourrais-tu aller bien au bout de 3 jours après avoir été blessé à l’abdomen ? Dit Seung Ki en descendant du véhicule.
- C’était une égratignure. Il…
- Personne n’est blessé ?
Ils tournèrent la tête et dévisagèrent le médecin en chef de leur bataillon. Celle-ci courrait vers eux en tenant son stéthoscope pour ne pas qu’il tombe.
- Si moi ! Je suis en train de défaillir. Ah ! Mon cœur me lâche.
Dong Go porta sa main à sa poitrine et s’écroula au sol. Simon qui était descendu de la Jeep lâcha son sac qui pesait plus de 30 kilos sur le ventre du jeune homme qui se plia en deux sous le poids.
- Pourquoi veux-tu qu’on soit blessé ? Demanda-t-il en en rattrapant son sac que Dong Go lui balançait au visage.
- J’ai entendu dire que vous aviez trouvé un missile inactif.
- On n’a rien. Retourne à l’infirmerie, dit-il en s’éloignant.
- Caractère de cochon, maugréa Lullie en faisant de grand signe énervé en direction de son frère.
TaeYang ramassa le stéthoscope que la jeune femme avait laissé tomber et le replaça sur son cou.
- On dirait qu’il n’a toujours pas digéré que tu aies demandé à être envoyé en mission avec nous, dit Ha Neul en ricanant.
- Je suis un médecin militaire ! Il va bien falloir qu’il se fasse à l’idée que je puisse être envoyé dans des endroits comme ça !
- Oh. Oh. Ça sent le roussi, dit subitement Seung Ki.
TaeYang aperçut le lieutenant américain de l’unité Bjango se diriger droit vers leur lieutenant.
- D’après vous de quoi ils parlent ? demanda Dong Go.
- Ils n’ont pas l’air de s’échanger des paroles amicales, répondit Lullie.
Le lieutenant américain empoigna le col de Shi Jin, cracha sur le côté puis s’éloigna de lui.
- Je sens qu’ils vont remettre le couvert, maugréa Seung ki.
- Couteau ! Couteau ! S’alarma Dong Go en voyant leur lieutenant sortir un poignard de son dos et le lancer vers l’américain qui s’apprêtait à monter dans sa voiture.
Le soldat Américain arracha le poignard qui se trouvait à quelques millimètres de sa main et se jeta sur Shi Jin.
- Tu ne vas rien faire ? Demanda Tae Yang à Ha Neul.
- Ce n’est pas mes affaires, répondit-elle en s’éloignant.
- Pourquoi devrait-elle faire quelque chose ?
- C’est une longue histoire, soupira Tae Yang.
- C’est au sujet du fait qu’elle soit amoureuse de lui ?
- Qu’est-ce que…
- Avant votre départ pour l’Uruk, Ha Neul et moi sommes allées à une fête. Elle a brièvement murmuré entre deux verres.
- Qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Enfoiré de Shi Jin.
- Et tu as déduit qu’elle était amoureuse avec juste cette phrase ?
- J’ai tort ?
- Je ne sais. Quand on était à l’école militaire, j’aurais pu répondre à cette question sans hésiter. Mais là… C’est un vrai mystère.
- Que veux-tu dire par là ?
- Ses deux ont passé leur temps à se dire : je t’aime. Moi non. Leur dernière séparation… Disons qu’ils ne se sont pas séparés en bon terme.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Je ne sais pas.
- Tu ne sais pas ? Tu n’as pas cherché à le savoir ?
- Pas vraiment.
- Ils doivent être mal à l’aise, dit subitement Lullie en regardant le lieutenant Shi Jin mettre un coup de poing dans le flanc de l’américain.
- Je ne pense pas.
- Qu’est-ce qui te fait croire ça ?
- Ha Neul est beaucoup trop énervée pour être mal à l’aise.
- Qui te dit qu’elle est énervée. Pareil, elle est encore amoureuse de lui.
- Elle a mis un crochet du droit à Shi Jin quand il nous a annoncé qu’il allait être notre nouveau lieutenant.
- Lieutenant Yoo Shi Jin ! Calmez-vous, supplia Wallace qui reçut un coup de poing au visage.
- Où est-ce que vous vous croyez ! Hurla une voix devant les portes du bâtiment qui faisait office de bureau général.
Les deux lieutenants arrêtèrent subitement de se battre et se postèrent en rang, au garde à vous.
- Commandant. Ils…
- Lieutenant Anderson. Que faites-vous encore ici ? demanda le Commandant dans un parfait accent anglais.
- J’ignorais qu’un nouveau commandant devait arriver, murmura Dong Go.
TaeYang qui avait rejoint le groupe accompagné de Lullie essaya de voir son visage pardessus l’épaule de Wallace. Mais tout ce qu’elle aperçut c’était un tatouage tribal qui ornait majestueusement son biceps droit.
- Commandant. Cet enfoiré…
- Cet enfoiré ? Mesurez vos paroles soldats, dit-il froidement. Repartez dans votre campement avant que je ne signale votre attitude à vos supérieurs.
L’américain fit le salut militaire avant de se diriger vers sa voiture accompagné de ses sous-fifres.
- Shi Jin !
- Shi Jin ? Répéta Tae Yang surprise de voir un aussi haut gradé parler ainsi.
- Rappelle-moi. Quel âge as-tu ?
- Comme si tu ne le savais pas…
- Ils se connaissent ? Questionna Seung Ki.
- Avec ce que je viens de voir je commence à me poser des questions.
- Tu arrives à voir son visage ? Demanda Lullie qui sautait comme un kangourou.
- Non.
- Passer outre le règlement de la base. Te battre avec un allié… poursuivit-t-il. On dirait que tu te surpasses aujourd’hui, petit frère.
- Petit frère ? Lâcha Seung Gi surpris.
- Retournez à vos tâches, cria le sous-lieutenant Dae Yong. Allez ! Décampez !
Elle connaissait Shi Jin depuis leur adolescence et pas un seul instant elle avait entendu parler d’un potentiel frère… Les soldats se dispersèrent laissant le champ de vision libre pour les deux jeunes femmes.
- N’oubliez pas votre grade, commandant, dit sèchement Shi Jin.
- Tu…
- Ji Sub ?
Tae Yang cligna des yeux surpris que son amie puisse connaitre son nom. Le commandant regarda Lullie puis reporta son attention vers le lieutenant.
- Je t’attends dans mon bureau dans 5 minutes, dit-il avant de s’éloigner.
- Tu le connais ? Murmura Tae Yang en la tirant part le bras.
- Son père était mon professeur de médecine.
- Je croyais que le père de Shi Jin était militaire à l’armée de l’air ?
- Ils sont demi-frère par le mariage, répondit Lullie en regardant la direction que le commandant avait pris. Le père de Ji Sub s’est marié avec la mère du Lieutenant…
- Tu t’es envoyé en l’air avec lui ?
- Tu… balbutia Lullie. Non !
- Décidément. Je ne suis vraiment pas douée pour décrypter les humains, dit-elle en baillant.
Que faisait-elle ici ? Ha Neul s’appuya contre la porte et regarda la trousse de premier secours dans ses mains. C’était quoi son problème sérieux ! Son cerveau lui criait qu’elle se contrefichait qu’il était blessé mais son corps lui, lui criait l’inverse. Sans ce rendre compte de ce qu’elle faisait elle s’était retrouvé devant le bureau de Shi Jin avec cette fichu boite dans les mains. Elle se tapa la tête contre la porte tout en se maudissant.
- Va-t-en Ha Neul. Éloigne-toi vite de cette porte avant que TaeYang ne te voit et se foute de toi, maugréa-t-elle.
- Entrer.
Ha Neul se redressa subitement. Avait-elle rêvé ou avait-elle entendu parler ?
- Entrez ou dégagez ! Cria un Shi Jin énervé.
La jeune femme prit une grande inspiration et entra dans la pièce. Sans grande surprise celui-ci ne daigna pas lever les yeux vers elle. Shi Jin était assis derrière son bureau et feuilletait un dossier sur lequel était marqué sur la couverture « TOP SECRET »
- Je ne t’ai pas donné l’autorisation de sortir de l’infirmerie, dit-il sèchement en tournant une feuille.
Ha Neul contracta sa mâchoire et commença à répéter en boucle dans sa tête : « Interdiction de frapper son supérieur ». La jeune femme s’avança en serrant les poings.
- Je suis apte à reprendre du service, répliqua-t-elle sèchement.
- C’est moi qui en jugerai.
Ha Neul posa ses yeux sur sa lèvre fendu ainsi que son arcade sourcilière. Cet enfoiré d’Américain n’y était pas allé de main morte…
- Si tu dois juger de quelque chose ce serait plutôt ton comportement puéril. Et après ça se dit lieutenant, dit-elle sarcastiquement.
- Je ne suis pas d’humeur à me battre verbalement avec vous, sergent-chef. Qu’est-ce que vous voulez ?
- Vous ? C’est typique de toi. Mettre une distance dès que ça t’arrange…
Shi Jin qui était en train de se pincer l’arête du nez pour enlever sa migraine, pris une grande inspiration pour essayer de se contrôler son humeur massacrante puis leva les yeux vers elle.
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Votre faculté à assimiler ce que je dis a été endommagée à cause des coups que cet américain vous a donnés, lieutenant ?
- Sergent-Chef, ne poussez pas le bouchon trop loin.
- Je retourne sur le terrain, répondit-elle froidement.
- Votre requête est refusée. Retournez à l’infirmerie.
- Je crains que vous ayez mal compris, lieutenant. Ce n’était pas une requête.
Shi Jin tapa violemment son bureau de sa main droite et se redressa de toute sa hauteur.
- Quand cesseras-tu de n’en faire qu’à ta tête !
- Tu es mal placé pour me dire ça ! Ce n’est pas moi qui ai donné l’ordre à Tae Yang de désamorcé un missile sans avoir suivi le protocole !
- Non ! Toi tu as désobéit à un de mes ordres et a failli être tué !
- Si j’avais obéit à un de tes ordres, ce gamin serait mort ! Et pour ta gouverne, le fait que je mette ma vie en jeu ne te concerne en rien ! Ah oui c’est vrai. Ça risquerait de te faire remplir de la paperasse et dieu seul sait à quel point tu détestes ça ! dit-elle en lui balançant la trousse de premier secours au visage avant de sortir du bureau.
- Il semblerait qu’Ha Neul soit énervée. Tu ne crois pas, Max ?
Shi Jin se retourna et dévisagea la jeune femme puis le Berger Allemand.
- Qu’est-ce que tu fais ici, TaeYang ?
- Max avait envie d’une friandise, répondit la jeune femme en levant une poche de biscuit.
- Tu ferais mieux d’arrêter de voler les gâteaux de Dae Yong avant qu’il ne s’énerve pour de bon.
- Le sous-lieutenant ne s’énerve jamais. Contrairement à quelqu’un.
- Je ne m’énerve pas pour des gâteaux volés.
- Non. Toi tu t’énerves juste contre un soldat blessé.
- J’ai mes raisons d’être énervé. Elle a désobéit à un ordre de son supérieur.
- Si j’avais désobéit à cet ordre. Tu serais autant énervé ?
- Je suis votre lieutenant. Vos vies me sont confiées.
- Tu répètes combien de fois cette phrase pour arriver à te convaincre ?
- Je n’ai pas besoin de le faire puisque c’est ce que je suis.
- Arrête ton char. J’ai très bien vu la tête que tu as fait quand ce terroriste a foncé sur Ha Neul.
- TaeYang. Ne recommence pas.
La jeune femme attrapa la trousse à pharmacie, un désinfectant ainsi qu’une compresse et nettoya l’arcade de Shi Jin.
- J’arrêterai le jour où tu arrêteras d’être aussi borné.
- J’ignorai que tu avais un diplôme de psy. Aïe !
- Désolée, dit-elle innocemment.
TaeYang jeta la compresse et attrapa une crème cicatrisante.
- C’est du passé, dit-il les yeux plongés dans le vide. Ce qui s’est passé entre nous appartient au passé. Alors arrête de te mettre dans la tête qu’on se remettra un jour ensemble.
- Si le passé est le passé alors il est temps pour toi d’oublier ce médecin et de passer à autre chose.
- Comme est-ce que tu…
- Les gars en ont parlé. Ce médecin civil avec qui tu as eu une histoire et qui est morte l’année dernière.
- Ces crétins devraient apprendre à se taire, maugréa-t-il.
- T’accrocher à quelqu’un de mort ne t’apportera rien. Car une fois qu’on est mort… on est mort, dit-elle en refermant la trousse de secours. Tu viens Max. Vaut mieux qu’on décampe avant que le sous-lieutenant ne débarque.
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Par Sung Young le 22 Décembre 2013 à 21:48
- Où désirez-vous aller ?
- Le temple Minori. Si vous arrivez avant 14h vous aurez droit à un pourboire.
Neuf ans. Neuf ans qu’elle n’était pas rentrée au Japon et c’était comme dans ses souvenirs enfin à quelques bâtiments prêt... La jeune femme laissa ses pensées dériver à cette époque-là. L’époque où elle était encore à l’école, où elle sortait avec le gars le plus populaire de l’université. L’époque de l’innocence où elle expérimentait tout sans se soucier des répercussions. Les joints, l’alcool, les parties de jambes en l’air dans les lieux publics avec son copain, les tatouages qu’elle s’était fait elle-même à l’encre de chine qui avait mal viré au fur et à mesure du temps, les escapades nocturnes avec sa meilleure amie Kana… C’était la bonne époque, où elle se sentait libre et pouvait faire n’importe quoi contrairement à maintenant. Était-ce à cause de son statut professionnel ? Où était-ce parce qu’elle avait changé de pays, changé d’ami, d’environnement…
Elle sortit de ses songes lorsque le taxi s’immobilisa, elle regarda sa montre 13h30. Elle attrapa l’argent dans son sac et le tendit au chauffeur ainsi que le pourboire comme promis.
- Aoi ?
- Kana !
La jeune femme sauta dans les bras de sa meilleure amie. Après quelques secondes d’étreinte, elle s’éloigna de son amie et la toisa de la tête au pied. Elle n’avait pas changé. Elle faisait toujours aussi innocente et jeune. Qui croirait qu’elle n’avait seulement que 25 ans !
- Comment va grand-mère ?
- Elle survivra, dit-elle en haussant les épaules. Alors comment c’est Taiwan ?
- Bien… Même si vous me manquez beaucoup… Comment il va ?
- Il est toujours le même sauf qu’il a les chevilles qui enflent un peu.
Aoi sourit à cette remarque. Il était donc devenu si populaire que ça... Les deux jeunes femmes se dirigèrent à l’intérieur du temple. Aoi salua un à un tout le monde, laissa son amie et alla s’assoir à côté. La veillée funèbre se déroula à 14h pile, le moine débuta son sutra lorsque les gens commencèrent à s’attrouper devant le temple rendant hommage un à un au défunt. Une fois le rite finit, ils se tournaient vers la famille du défunt présentant leurs hommages. Aoi jetait des coups d’œil à son amie d’enfance de temps en temps pour voir si elle tenait le coup. Chose qu’elle fit à sa grande surprise. Elle qui faisait que pleurer à chaque enterrement, elle était de marbre pour celui de son grand-père. Avait-elle changé ? Où s’était-elle enfermée dans sa carapace de nouveau pour échapper à la douleur. Quelque chose attira son attention. C’était un homme d’une vingtaine d’année, cheveux noir, regard ténébreux, habillé d’une veste et pantalon noir et une chemise blanche. Son regard était triste mais souriait aux gens qu’il saluait. Qui était ce beau gosse ? Elle ne se souvenait pas d’avoir rencontré un tel phénomène. Était-il un ancien élève du grand-père Kazuya ? Ce type était doté d'une aura incroyable. Tous les gens qui étaient dans la pièce se retournaient pour le regarder.Le jeune homme se dirigea vers le cercueil, attrapa la poudre à encens dans ses doigts, la leva à la hauteur de ses yeux fermés et commença à prier. Une fois terminéi, il posa la poudre dans l’encens brûleur, jeta un dernier regard à la photo du défunt puis se dirigea vers la famille pour présenter ses hommages. Il se pencha vers la grand-mère qui lui répondit en faisant un signe de tête. Il se décala ensuite et fit de même avec les parents, le frère, la belle-sœur de Kana qui leur répondirent de la même façon que la grand-mère d’un signe de tête. Aoi se leva pour mieux regarder la scène qu’elle avait sous les yeux. Qui était ce mec bon sang ! La grand-mère le connaissait vu qu’elle l’avait salué, hors elle n’avait salué personne jusqu’à maintenant… Elle vit le jeune homme prendre une grande inspiration et fit un pas de côté pour arriver en face de Kana. La jeune femme dévisageait sans bouger même lorsqu’il s’inclina pour lui présenter ses condoléances. Il se pencha soudainement et lui murmura quelque chose à l’oreille puis partit sans se retourner. Folle de curiosité la jeune femme se dirigea vers Kana puis se plaça à côté d’elle de façon à ce que les gens la prennent pour un membre de la famille et non pour une folle qui harcèle son amie au sujet d’un gars le jour de l’enterrement de son grand père.
- Qui s’était ? Murmura-t-elle en essayant de ne pas bouger les lèvres.
- Personne, dit-elle.
- Personne ? Me la fait pas à moi, je te connais comme si je t’avais faites. Je…
Aoi se tut lorsqu’une personne se posta devant elle pour présenter ses condoléances.
- Je te signale que j’étais dans la même pièce que…
Une autre personne s’arrêta devant elle. Ça commençait vraiment à être gonflant ! Combien de personne restait-il à la fin !
- J’étais dans la même pièce que vous et…
Aoi s’arrêta de parler lorsqu’une vieille femme se posta devant elle et la regardait d’un air inquisiteur. Après quelques secondes, la vieille femme s’inclina et partie sans prononcer un mot.
- j’ai vu la façon dont il te regardait…
- Tu délires. C’est les heures de vols qui t’ont endormi le cerveau ou quoi ?
Le frère de Kana, se racla la gorge puis fusilla du regard Kana et Aoi. Cela était le signal pour dire « allez discuter ailleurs ! ». Aoi attrapa la main de Kana et la tira à l’extérieur du temple.
- Le moine n’a pas terminé son rituel.
- Le moine terminera tout seul sa merde. Balance les infos où je vais devenir folle ! C’était qui ce gars tout à l’heure ? Et pourquoi il te regardait comme ça ?
- On dirait une enfant de 5 ans qui commence à découvrir le monde. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? »
- Kana !
- Il s’appelle Mukai Osamu. Il était un ancien élève de grand-père et travaillait avec lui. Il me regardait ainsi parce qu’il doit me prendre pour une barge…
- Une barge ? Pourquoi ?
- J’ai fait un truc que j’aurais pas dû faire, il y a une semaine et depuis j’essaie de l’éviter. Voilà t’es contente ? Tu sais tout !
- Qu’est-ce que t’as fait pour bien vouloir éviter une bombe sexuelle comme ça ? Ne me dis pas que… il est entré dans ta chambre pendant que tu faisais mumuse avec ton sextoys.
- AOI !
Des personnes qui passaient à ce moment-là regardèrent les jeunes femmes outrées, ce qui n’était guère étonnant. Ils étaient en pleine veillé funéraire et celle-ci parlait de sexe et de sextoys. Grand-père Kazuya se retournerait dans son « cercueil » s’il entendait leur conversation.
- Quoi Aoi ? Chuchota-t-elle. Je m’attends à tout avec toi.
- Je crois que je l’ai embrassé…
- Tu crois ?
- J’étais bourrée et je ne me souviens de rien à part quelques passages.
- Quelques passages ? Lequel ?
- Je t’aime… Je dois avoir fait quelque chose de mal dans ma vie antérieure, c’est pas possible. Comment j’ai pu lui balancer ça !
- T’as bu combien de bouteille pour avoir été ainsi ?
- Beaucoup… beaucoup trop… Qu’est-ce que je dois faire ?
- Saute-lui dessus ! T’as pas vu comment ce gars est un sexe symbole. Il doit attendre qu’une chose que tu lui fasses l’amour comme une sauvage ! Je parie qu’il est porté dans le SM.
- Aoi !
- Quoi ? T’as vu comment il est ? Il est beau, il est grand et il doit être foutu comme un dieu.
- Il n’a pas d’abdominaux si c’est ce que tu demandes.
- T’as couché avec lui ?
- Il a posé nu pour le magasine AnAn… et entre nous je vois pas comment j’aurais pu coucher avec lui, il a une copine. Dit-elle d’un air triste. Qu’est-ce que tu ferais à ma place ?
- Je l’éviterai comme la peste.
- Aoi !
- Quoi ? Tu me demandes ce que je ferai, je t’ai répondu. Ce gars à une copine, et si tu as bien fait et dit ce que tu as dit alors il serait venu plus tôt à ta porte pour te sauter dessus hors il ne l’a pas fait et pour couronner le tout, il a une copine. Laisse tomber, passe à autre chose. Je commence également à penser que tu as fait quelque chose de mal dans ta vie antérieure…
- Et tu te dis être mon amie ?
- Bah regarde bien. Tu es sortie avec Domoto Koichi et il a fini par rompre avec toi parce que cet enfoiré de johnny’s s’est opposé à votre relation. Il y a eu Rain qui est rentrée en Corée pour faire son service militaire et qui au final se retrouve avec une copine. Il y a…
-C’est bon j’ai compris. Je suis maudite, je finirai vieille fille et mourrait dans mon lit avec Gozilla à mes côtés…
- T’inquiète ma poule. Tu ne seras pas toute seule puisque je serais là !
Le gong retentit à travers le temple signifiant que le prêtre avait terminé son psaume. Les invités se regroupèrent dans la cours et le père de Kana se posta sur les marches.
- Merci à tous d’être venu présenter votre dernier hommage. Un repas va être servit dans le bâtiment qui se trouve sur votre droite. Merci encore.
Aoi jeta un coup d’œil parmi la foule à la recherche de ce Mukai Osamu, mais ne le trouva pas. Quelque chose la turlupinait dans cette affaire. Si Osamu en avait rien à faire d’elle alors pourquoi l’avait-il regardé comme ça ? Comme quelqu’un qui regardait la femme de sa vie… Oui. Il la regardait comme le frère de Kana regardait sa femme. Comme quelqu’un d’amoureux. Alors pourquoi ? S’il était amoureux de Kana. Il aurait dû aller chez elle pour lui dire quelque chose, faire quelque chose… Et à en voir son assurance, elle se doutait fort qu’il était quelqu’un de timide alors pourquoi ? Était-ce à cause de sa copine ? Où bien c’était son imagination qui lui jouait des tours ? En y repensant, il lui avait murmuré quelque chose à l’oreille quand il s’est présenté devant elle pour lui présenter ses condoléances. Qu’avait-il pu dire ? Elle se tourna vers Kana pour s’apprêter à lui demander mais celle-ci la devança.
- Je suis désolée, je dois aller quelque part. Tu peux nous prendre des places à l’intérieure et inventer un truc si mon père demande où je suis partie?
- Où tu dois aller ?
- Prêt du petit ruisseau. Je serais vite revenue.
Elle s’en alla sans qu’Aoi puisse répliquer. Prêt du lac ? Qu’allait-elle faire prêt du lac… se pourrait-il que Mukai l’ait donné rendez-vous là-bas ? Un sentiment de curiosité l’envahit. Elle voulait savoir, regarder et entendre mais si elle y allait elle allait se faire repérer et puis si elle n’était pas là et que son père la réclamait alors il risquerait de faire le tour de la propriété et interrompre les jeunes gens. Elle poussa un soupir et se dirigea vers le bâtiment.
Que voulait-il lui dire pour que ça ne puisse pas attendre demain ou un mois ? Voulait-il lui parler de la dernière fois ? Allait-il la remballer et lui dire rentre chez toi je ne joue pas avec les filles de son genre… Kana s’arrêta à cette pensée. Pourquoi allait-elle le voir ? Était-elle sadique ? À en juger la situation c’était fort possible. Une personne censée n’irait pas rejoindre le gars à qui elle s’est confessée une nuit où elle était bourrée. En y réfléchissant bien, une fille normale ne se soulerait pas comme elle avait fait. Mais que pouvait-elle y faire ? Ce n’était pas sa faute si le barman avait appelé Osamu pour lui dire de venir la chercher. Non, ce n’était pas sa faute mais celui du barman ! Elle savait que ce gars avait une dent contre elle dès le moment où elle lui avait dit qu’il était radin sur le Gin, après tout, tout le monde savait qu’il était déconseillé de dire ce genre de chose à un barman.
- Kana.
Elle ferma les yeux, regrettant d’être venue ici et de ne pas être rentrée dans le bâtiment avec Aoi. Elle était vraiment stupide… Elle se retourna et regarda Osamu qui tourna la tête pour examiner les alentours. Que craignait-il ? Que sa copine la voit avec une autre fille au milieu de nulle part ? Ou avait-il honte que quelqu’un ne le voit avec une fille idiote incapable de garder un gars et qui n’était douée que pour rénover les meubles anciens ? Elle sortit de ses réflexions lorsqu’il se mit à marcher en direction du lac. La jeune femme le suivit sans rien dire, la tête baissée se concentrant sur ses pieds et non sur les battements de son cœur qui battait la chamade. Ils arrivèrent après quelques minutes sur un pont au milieu d’un petit ruisseau. Kana arrêta de fixer ses pieds pour fixer l’eau qui s’écoulait au loin. Osamu quant à lui ne fixait qu’une chose… Elle. Il la fixait d’un regard intense qui mettait mal à l’aise la jeune femme qui faisait comme si elle ne remarquait pas qu’il la regardait. Au bout de quelques secondes Osamu se mit à soupirer, s’accouda sur la rambarde et fixa un point au loin.
- Qu’est-ce que tu voulais me dire, demanda-t-elle après un long silence étouffant.
- Est-ce que ça va ?
Kana cligna des yeux surprise par sa question et se retourna. Venait-il de lui demande si elle allait bien ? Est-ce que son audition lui faisait défaut ? Il s’éloigna de la rambarde, se posta devant Kana, lui pris sa main droite et lui enleva sa mitaine. La jeune femme vit la mâchoire du jeune homme se contracter et la veine de sa tempe ressortir. Elle écarquilla les yeux en grands étonné de la réaction du jeune homme. Elle avait remarqué qu’à chaque fois qu’il était en colère il contractait sa mâchoire et la veine de sa tempe ressortait. Était-il en colère ? Pourquoi ? Parce qu’elle avait embrassée ? Non ça ne devait pas être ça… Qu’avait-elle fait pour qu’il soit en rogne à ce point ?! Elle se maudit intérieurement de ne pas se rappeler. Comment allait-elle pouvoir s’excuser si elle ne se souvenait de rien ? Elle tressaillit lorsqu’il passa ses doigts sur le bandage.
- Qu’est-ce qui t’es arrivé ? demanda-t-il
Elle retira subitement sa main se souvenant enfin dans quel état était sa main.
- Je me suis coupée en ramassant un verre, mentit-elle à moitié.
- Et se verre ta coupé le dos de ta main ? C’était un verre volant ?
Et merde. Il savait. Pourquoi demandait-il s’il savait ? Pourquoi la laissait-il trouver des excuses à deux balles ?
- Pourquoi tu as fait ça ? Continua-t-il. Tes mains sont un don du ciel. Tu devrais en prendre soin.
- Je ne suis pas chirurgienne.
- C’est vrai. Les chirurgiens ne sont pas débiles au point de frapper un miroir avec leur poing…
Kana regarda froidement Osamu. L’avait-il fait venir pour l’insulter d’idiote ouvertement ? Si c’était le cas ça aurait très bien pu attendre deux jours ou 2 mois !
- Tu as été voir le médecin.
- Non et je ne compte pas y aller. Si tu as terminé, je dois y retourner. Grand-mère m’attend.
Elle s’éloigna mais s’arrêta en entendant la voix de Osamu.
- Tu étais sérieuse ? Demanda-t-il.
Kana soupira, il n’était pas prêt de lâcher l’affaire. Même si elle l’adorait, non rectification, même si elle l’aimait, elle ne supportait pas sa ténacité lorsqu’il avait quelque chose en tête il ne lâchait pas l’affaire. Elle se retourna pour le regarder droit dans les yeux et lui répondit :
- Je ne suis pas suicidaire si c’est ce que tu demandes.
- Je ne parle pas de ça. Je te parle de l’autre soir.
Kana se figea sur place. Avec tout ça elle avait complètement oublié l’autre soir. C’était confirmé, elle avait dû faire quelque chose de vraiment moche dans sa vie antérieure. Pourquoi le sort s’acharnait-il contre elle ? Elle essaya de trouver une excuse à lui répondre mais aucune ne lui vient en tête à par :
- Oui.
Elle retient sa respiration. Quelle idiote. Pourquoi lui avait-elle dit ça ? Pourquoi ne lui avait-elle pas dit « je suis désolée mais je ne me souviens de rien ».
- Depuis quand ?
- Depuis la première fois où grand-père t’a présenté à moi.
Elle se mordit la lèvre inférieure. Que lui arrivait-il ?! Pourquoi lui répondait-elle au tac au tac ? Avant même que son cerveau n’essaie de chercher une excuse ses lèvres et sa voix se mettaient à fonctionner tout seul ! Osamu tourna la tête et passa sa langue sur sa lèvre inférieure. Mon dieu qu’il était sexy.
- Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ?
Il s’approcha de Kana sans la quitter des yeux
- J’étais une gamine et toi… J’étais réaliste. Je savais que jamais tu ne me regarderais jamais de la même façon que tu regardais tes copines. Tu es…
Il l’embrassa Kana sans lui laisser le temps de terminer sa phrase. La jeune femme le repoussa surprise de sa réaction.
- Tous les jours depuis que ton grand-père m’a présenté à toi… Tous les jours je n’ai cessé de penser à toi. Tu hantais mes journées et mes nuits et tu les hantes encore. À chaque fois que je me lève le matin je me demande si tu as bien dormi. À chaque fois que je me couche je me demande si tu as passé une bonne journée. Je pense tellement à toi que j’ai l’impression de devenir barge. Quand je te vois avec un autre gars, je me retiens de lui sauter dessus parce qu’il ose poser ses mains sur toi.
Il tendit sa main et posa ses doigts sur les lèvres de la jeune femme.
- J’enrage parce que la personne qui touche ses magnifiques lèvres n’est jamais moi mais quelqu’un d’autre. Et je me déteste d’être heureux de te voir triste à chaque fois que tu casses avec un gars. Pourquoi est-ce que je pense à toi à chaque fois que je suis avec une fille ? Pourquoi est-ce que je vois ton visage à chaque fois que je fais l’amour avec une fille à la place du sien ?! Tu t'es immiscés dans chaque parcelle de mon corps depuis tant d’année qu’à chaque fois que tu me touches ou m’effleure je me fais violence pour ne pas te sauter dessus, dit-il en lui caressant la joue. Je t’aime Kana depuis le premier jour où je t’ai vu.
Il l’étreignit avec force. « Je t’aime Kana depuis le premier jour où je t’ai vu » La jeune femme cligna des yeux essayant de reprendre le contrôle de ses émotions. Était-elle en train de rêver ? Venait-il de lui dire tout ça ou l’avait-elle imaginé ? Il s’éloigna d’elle. Lui leva le menton et l’embrassa tendrement.
Dans quel enfer s’était-elle fourrée ? Pourquoi était-elle rentrée ! Elle avait échappé de justesse à l’humeur massacrante du père de Kana, aux larmes de tristesse de la belle-sœur de Kana, aux remontrances de la mère de Kana pour ne pas être encore marié à son âge. Elle maudit sa meilleure amie pour la dixième fois en cinq minutes. Le père de Kana se posta devant une mini estrade et invita les gens à s’assoir. Aoi se dirigea vers une table ronde près de la fenêtre et y lança un coup d’œil à travers les carreaux dans l’espoir de voir Kana arriver en vain.
- Salut. Je peux m’assoir
Aoi leva les yeux vers l’inconnu qui venait de lui parler. C’était un homme d’une vingtaine d’année, cheveux bruns, yeux noir et un sourire qui aurait été éblouissant pour n’importe qu’elle femme mais énervant pour Aoi.
- Fais comme tu veux.
- Je m’appelle Nishikido Ryo et voici…
Il se décala pour laisser la place à l’homme qui était derrière lui.
Aoi qui était en train de boire à ce moment-là manqua de s’étrangler sous le choc. C’était sûr et certain maintenant, la poisse que Kana se trimbalait depuis qu’elle était gosse avait déteint sur elle. Elle était maudite. Avait-elle changé sa vie antérieure contre celle de Kana ? Si ce n’était pas le cas alors il fallait lui expliquer pourquoi l’homme qui lui avait arraché le cœur pour bien le piétiner ensuite était en face d’elle comme si de rien était. En y réfléchissant bien, elle avait 1 chance sur… 2 de rencontre Yamashita à l’enterrement de grand-mère Kazuya et par manque de chance elle était dans la première chance. Les deux jeunes gens s’assirent et se mirent à discuter de tout et de rien. Aoi quant à elle fixait avec plein de haine l’homme qui était assis en face de lui et qui prenait un malin plaisir à l’ignorer. Il ne lui avait même pas dit bonjour ! Pas même un « salut, comment ça va depuis le temps ?». Yamashita Tomohisa… Espèce d’enfoiré…
- Vous en pensez quoi mademoiselle ? Demanda le collègue de Yamashita.
- Hein ? Dit Aoi en sortant de ses songes
- Je vous demandais ce que vous pensez de la k-pop.
- C’est une musique qui devient de plus en plus populaire. Elle commence à s’étendre dans le monde entier et puis s'est variée. J’aime bien.
- Sans blague, tu aimes bien ? Dit Yamashita
- Oui.
- Je croyais que tu détestais ça. Dit-il avec un rictus.
- Vous vous connaissez ? Demanda Ryo
- Non. Répondit Yamashita d’un air nonchalant. C’est juste qu’elle a une tête à écouter que de la J-Rock. Ma musique ou même celle où on était tous les 6.
- J’ai arrêté d’écouter ce genre de musique quand je me suis séparée de mon ex. Ça faisait trop me rappeler quel enfoiré il a été.
- Enfoiré ? grogna-t-il entre les dents.
Elle s’éloigna à grand pas vers le buffet à volonté toujours folle de rage. Pourquoi cet enfoiré était-il ici ! Bon d’accord grand père Kazuya était en quelque sorte le grand père par substitution de Yamashita. Ces deux-là étaient toujours fourrés ensemble, buvaient ensemble, s’appelaient tous les jours au téléphone. Elle se souvenait que le grand père attendait Yamashita sous le porche avec impatience tous les dimanches, prêt à partir camper, allez pêcher ou divers idiotie qu’un grand père et un petit fils faisaient ensemble… Ils étaient inséparables mais était-ce une raison pour venir à son enterrement ! Les idoles n’étaient pas supposées avoir une tonne de travail au point de ne pas avoir de temps libre ? Elle attrapa la première bouteille d’alcool et se servit un verre.
- Vous êtes de la famille du défunt ?
Aoi cligna des yeux et regarda la personne qui venait de lui parler. C’était un homme d’une trentaine d’année, grand, musclé, les cheveux bien coiffé et des lunettes de vue lui donnant un air intello. Le genre de gars qui lorsqu’il claquait des doigts devaient avoir une dizaine de fille à ses pieds. Si elle devait choisir un personnage d’un drama pour lui ce serait Irie Naoki de Itazura na kiss – love in Tokyo. Le genre de gars qu’elle ne supporte pas.
- Je suis la meilleure amie de la petite fille du défunt, répondit-il.
- Enchanté, je suis Ginzo Nishizaki.
- Aoi.
- Aoi ? Vous n’avez pas de nom de famille.
- J’ai arrêté de l’utiliser lorsque mes parents m’ont envoyé à l’étranger.
L’homme se mit à rigoler ce qui étonna la jeune femme. Qu’avait-elle dit de rigolo là-dedans ?
- Et vous faites quoi dans la vie ?
- Je suis médecin généraliste, lui répondit-elle.
- Vraiment ? Je suis également un médecin… un médecin oriental.
- Intéressant. J’en avais jamais rencontré avant, dit-elle en l’analysant des pieds à la tête.
- Il faut dire que nous sommes en voie distinction.
Cette fois-ci c’est Aoi qui se mit à sourire. Yamashita qui regardait la scène de loin, se leva d’un bon et se dirigea vers Aoi.
- Il faut qu’on parle, lui dit-il.
- Tu ne vois pas que je parle avec quelqu’un ? dit-elle sèchement.
- Vous le connaissez, demanda Ginzo.
Aoi se tourna vers Yamashita et le regarda dans les yeux en répondant d’un air narquois.
- Non, je ne le connais pas.
Yamashita grinça des dents en entendant dire ses mots. Les mots qu’il avait utilisés un peu plus tôt. Il attrapa le bras d’Aoi et la tira de force vers la sortie, loin de ce type.
- Lâche-moi bordel ! Tu fais mal.
Yamashita franchit le seuil du bâtiment, traversa la cours toujours en tirant de bras d’Aoi. Au bout de quelques mètres, il s’arrêta et se retourna brusquement se qui fit reculer d’un pas la jeune femme.
- Quoi ! dit-elle.
- Ça va ? Tu t’amuses bien ? dit-il froidement.
- Je m’amusais bien avant que tu n’arrives ! Je peux savoir à quoi tu joues ?! Tu t’évertues à m’ignorer royalement et là quand je parle à un gars, monsieur se met à me sauter dessus. T’as le cerveau qui déraille c’est ça ? À force d’avoir joué tant de rôle, tu es devenu schizophrène au point de t’avoir créé une double personnalité ? À ta place, j’irai consulter, tu es…
- Je t’interdis de parler à d’autres gars !
- Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ? Tu t’es pris un coup sur la tête ? Tu as oublié qu’on est plus ensemble depuis 9 ans ?! De quel droit tu oses me dire de ne parler à aucun gars ? T’es qui pour me dire ça ! Hurla-t-elle folle de rage !
- Je suis celui que tu aimes ! Répondit-il.
- Que je quoi ? Tu es vraiment pas net sérieux. Tu crois vraiment que je t’aime après tout ce que tu m’as fait ? Je t’ai tout donné et toi tu m’as piétiné ensuite. Tu es un enfoiré de première et tu crois que j’ai continué de t’aimer ? Si tu crois ça, c’est que tu ne comprends vraiment rien aux femmes.
Elle se retourna et s’apprêta à se diriger de nouveau vers le bâtiment lorsqu’elle se sentit décoller du sol pour se retrouver propulsé sur les épaules de Yamashita.
- Repose moi immédiatement !
Elle lui donna des coups de poings dans le dos mais rien à faire. On aurait dit que son corps s’était changé en béton durant ses 9 dernières années. Il termina de traverser la cours, ouvrit une porte d’un bâtiment, la referma et posa Aoi à terre.
- Tu veux vraiment mourir en même temps que grand père Kazuya ou quoi ! dit-elle en lui balançant son sac à main dessus.
- Si je venais à mourir de tes mains alors ça me va, dit-il sérieusement.
- Espèce de tarer, maugréa-t-elle.
- Un taré que tu continues d’aimer et que tu ne peux pas oublier.
Il s’avança vers elle, prêt à l’embrasser. Aoi leva la main et s’apprêta à le gifler mais la main de Yamashita l’en empêcha.
- Dis que tu n’as pas envie de moi et je te laisserai partir, murmura-t-il droit dans les yeux. Je sais ce que tu veux vraiment, je te connais par cœur. Ton corps tremble rien qu’au son de ma voix.
- Mon corps tremble parce qu’il a envie de t’étriper !
- Dis le Aoi, dis-le et je te laisserai partir, lui chuchota-t-il à l’oreille.
La jeune femme ferma les yeux essayant de reprendre le contrôle de son esprit et son corps. Sa voix était si sensuelle et enivrante qu’il était impossible de garder le contrôle. Était-ce pareil lorsqu’ils étaient adolescents ? Avait-il juste besoin de claquer des doigts pour la retrouver à sa merci ? Elle se mordit la lèvre inférieure se maudissant d’être aussi faible face à l’homme qui lui avait brisé le cœur. Il sursauta lorsqu’il commença à sucer le lobe de son oreille. Ce gars avait vraiment le don pour exciter des filles… « Ressaisis-toi Aoi ! » se dit-elle. Il fallait qu’elle sorte immédiatement parce qu’aussi non, elle risquait de succomber. Yamashita délaissa le lobe de l’oreille de Aoi et se mit à baiser le cou de la jeune femme. « Bouge, bouge, bouge ! » Rien à faire, ses jambes refusaient d’obéir. Le jeune homme se redressa et regarda Aoi pour analyser sa réaction. Allait-elle le gifler ? À en voir ses tétons pointer sous sa robe, il avait des doutes. Elle le désirait autant qu’il la désirait. Sans attendre une minute de plus, il fondit sur les lèvres d’Aoi et l’embrassa à pleine bouche. La jeune femme se débattit au début mais s’abandonna vite dans les bras puissant du jeune homme. Yamashita la souleva comme une plume et la plaqua contre le mur, Aoi quant à elle enroula ses jambes autour de la taille du jeune homme et eut un hoquet de surprise en sentant le membre dur de Yamashita. Il était vraiment excité… Elle posa ses mains sur sa veste puis s’entreprit à l’enlever ainsi que son marcel. Elle s’éloigna des lèvres du jeune homme pour contempler sa musculature qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps. Magnifique… Des pecs et des abdos prononcés de même pour ses biceps. On aurait dit une statue grecque, enfin le corps parce que niveau sud il était plutôt bien bâti. Aoi poussa un petit crie lorsque Yamashita la pressa plus contre le mur et la maintient que d’une seule main tandis que l’autre main s’attelait sur le bouton de son jean et son caleçon, une fois qu’il réussit à tout descendre en bas de ses pieds, il arracha la culotte à dentelle d’Aoi sans la moindre difficulté.
- Tu as encore le temps de t’en aller, murmura-t-il entre deux baisers.
S’en aller ? Son esprit le voulait mais son corps ne le voulait pas. Ellel voulait qu’il la prenne ici, maintenant. Sans s’en rendre compte elle plongea sa main vers le sexe en érection du jeune homme.
- Je pendrai ça pour un non alors.
Il leva sa main droite et commença à défaire la robe d’Aoi. Quelques secondes plus tard elle se retrouva nue, frissonnante et enflammé à la fois.
- Dis-le Aoi.
Il se mit à embrasser ses tétons qui étaient en train de pointer sous l’effet de l’excitation. Aoi leva la tête, ferma les yeux et se mordant les lèvres pour s’empêcher de hurler de la prendre maintenant et ici.
- Dis-le Aoi. Dis que tu me veux en toi.
Il glissa un doigt dans le vagin de la jeune femme et tripota son clitoris avec son pousse tout en continuant à embrasser ses seins. Aoi serra plus fort ses lèvres pour s’empêcher de répondre à ses provocations. Il était hors de question qu’elle lui donne satisfaction.
- Dis le Aoi. Dis-le que tu as envie que je te prenne ici, maintenant, contre ce mur.
- Va en enfer, murmura-t-elle à bout de souffle.
Il se redressa, posa ses mains sur les fesses d’Aoi et la regarda dans les yeux.
- Avec plaisir mais sache que je t’emmènerai avec moi alors.
Il s’enfonça le plus profondément en elle avant même d’avoir terminé sa phrase. Aoi se mit à gémir, et planta ses ongles dans le dos du jeune homme. En guise de réponse, le jeune homme répéta la même action encore et encore, sortant à l’extrémité du vagin de la jeune femme et replongea le plus profondément possible en elle. Aoi abandonna ses ongles et écroula sa tête sur la nuque du jeune homme et se mit à le mordre à chaque fois qu’il plongeait en elle comme un fauve. Yamashita sentit son excitation monter d’un cran. Cette fille le rendait fou, la coller au mur ne suffisait pas à le satisfaire. Il se déplaça, la déposa au sol, et recommença à faire des allées retours avec sauvagerie, au bout de quelques secondes, il la retourna, la mis à quatre pattes les fesses levés vers lui, lui écarta les lèvres avec sa queue à la recherche de l’entrée de son vagin et s’enfonça d’une traite en elle. Aoi ne put s’empêcher de retenir un petit crie. Il plaça son bras droit sous le ventre de la jeune femme, et sa main gauche sur son épaule de façon à la maintenir et la martela encore et encore, ne pouvant plus se retenir Aoi se mit à hurler de jouissance. Yamashita se mit à sourire et ralentir la cadence et à devenir plus doux dans ses allés et venus. Il la remit sur le dos, plaça les jambes d’Aoi sur ses épaules et fit le même précédé tout en touchant ses seins.
- Crie mon nom Aoi, je veux t’entendre le dire. Je veux que les gens sache ce que je te fais.
- Tu es dingue !
Il baissa les jambes de la jeune femme, celle-ci les enroula immédiatement autour de Yamashita comme pour indiquer qu’elle refusait qu’il se retire d’elle.
- Dingue de toi.
Aoi puisa dans ses ressources et le força à se mettre sur le dos lui et elle sur lui. Elle positionna ses mains sur son torse et se mit à faire des vas et vient lent. Elle s’enfonça d’une traite de façon à ce que son vagin engloutisse son pénis et se mit à faire des mouvements circulaires avec le bassin. Yamashita contracta sa mâchoire. Cette fille avait gardé ses manies de torture après toutes ses années. Elle fit la même chose plus de 4 fois, au moment où elle s’apprêtait à le faire une 5ième fois, Yamashita la renversa sur le dos et repris les rênes s’enfonçant en elle avec une cadence incroyable. Aoi ne put s’empêcher de pousser des hurlements d’extases. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes gens s’effondrèrent sur le sol remplis de sueurs, épuisés et essoufflés.
Osamu et Kana décidèrent de rentrer au bout d’une heure. Osamu savait ce qui l’attendait en retournant là-bas. Il devait rompre avec sa copine, chose qui était délicate étant donné qu’elle était la fille d’un célèbre réalisateur. Il allait devoir dire au revoir au premier rôle du prochain film qu’il devait tourner mais il s’en fichait complètement parce que la fille avec qui il voulait être c’était Kana et non Miaka. Quand on parle du loup… Celle-ci se tenait devant l’entrée les bras croisés.
- Où étais-tu ?! demanda-t-elle
- J’ai été faire un tour.
- Avec cette fille ? dit-elle en montrant Kana du menton.
- Oui avec cette fille et elle s’appelle Kana.
- Qu’est-ce que tu faisais avec elle ? Tu étais en train de la baiser ? Dit-elle sèchement.
- Il faut qu’on parle, répondit-il calmement
- Qu’on parle de quoi ?! Hurla-t-elle. Tu as couché avec elle oui ou non !
- Pas encore.
- Pas encore ? Tu comptais le faire ?
- On a failli mais elle a préféré ne rien faire à vis-à-vis de toi.
Kana ouvrit en grand les yeux, pourquoi lui avait-il dit la vérité ? C’était sur elle allait perdre la vie avant de commencer une histoire d’amour avec Osamu. Elle voyait déjà les gros titres « une fille meurt tué par l’ancienne petite amie de son petite ami le jour de l’enterrement de son grand-père ». Elle allait faire la une des magazines et deviendrait célèbre sans même pouvoir en profiter. Miaka s’avança vers Kana qui ne bougea pas d’un pas. Celle-ci la regarda de la tête au pied et afficha un rictus.
- Tu comptais me tromper avec elle, dit-elle en commençant à le frapper avec son sac à main.
Celui-ci ne bougea pas et se laissa frapper sans rien faire.
- Et tu oses me l’avouer en face !
Elle se mit à le taper encore plus fort. Osamu quant à lui ne réagissait toujours pas. Kana ferma les yeux, contracta la mâchoire sentant la rage bouillonner en elle. Comment osait-elle frapper Osamu ! Bon d’accord, il l’avait mérité mais c’était pas une raison de frapper un aussi beau visage ! Elle s’avança et attrapa le sac de la femme à la voler.
- Lâche ça, si tu ne veux pas que je te frappe ! hurla-t-elle.
- Arrêtez de le frapper et je le lâcherai.
- Toi !
Elle réussit à se libérer et s’apprêta à frapper Kana lorsqu’Osamu réagit à la vitesse de l’éclair. Il arracha le sac de Miaka et se posta entre elle et Kana.
- J’accepte que tu me frappes mais si jamais tu lèves ne serait-ce un doigt sur Kana je ne te le pardonnerai, dit-il sèchement.
Celle-ci recula sous la terreur.
- Vous vous le regretterai ! dit-elle en partant furieuse.
Osamu se retourna vers Kana et lui caressa la joue en lui demandant :
- Tu n’as rien ? Pourquoi tu as fait ça ?
- Je vais bien et je refuse que tu te fasses frapper à cause de moi. Je…
Kana s’interrompit en entendant siffler derrière son dos. C’était Yamashita. Celui-ci se tenait à côté d’Aoi.
- Tu as du vraiment l’énerver cette fille pour qu’elle parte furieuse comme ça.
- Tomo… et Aoi ? , dit Kana en clignant des yeux. Qu’est-ce que… Tomo, tu lui as dit au sujet de sa mère ou quoi ?
- Ma mère ? Qu’est-ce qu’elle a ma mère ?
Yamashita se mit à tousser et fit un signe de la main pour dire à Kana de se taire.
- Je peux savoir ce qu’il se passe ici ? demanda Aoi sentant la moutarde lui venir au nez. Il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas c’était bien les cachoteries.
- Tomo, ne t’a pas dit la vérité ? dit Kana en regardant Yamashita
- La vérité ? Quelle vérité ?
- Ta mère est venue me voir la veille de ton départ, me disant que tu voulais rester au Japon à cause de moi. Je…
- Il n’a pas pu accepter l’idée que tu restes juste pour lui et que tu le regrettes toutes ta vie alors il a fait en sorte que tu le détestes, dit immédiatement Kana de peur que son ami d’enfance s’arrête en chemin.
- Tu le savais ? Dit Aoi en se tournant vers Kana.
- Je l’ai su il y a un mois quand j’ai entendu une conversation entre grand père et Yamashita.
- Je lui ai fait promettre de ne rien te dire parce que j’avais l’intention d’aller à Taïwan pour te chercher mais grand-père est mort.
- Pourquoi maintenant ? Pourquoi à la fin de mes études ?!
- Mon agence… Ta mère a payé le directeur de mon agence pour qu’il m’oblige à ne pas aller à Taïwan.
- Le téléphone ! Ça existe !
- Il s’est arrangé à ce que les communications vers Taîwan soit coupées. De même pour mon ordinateur…
- Cette espèce de sorcière ! Maugréa-t-elle.
- Oui mais il faut avouer que sans cette sorcière, tu ne serais pas là où tu en es, dit-il.
Six mois passèrent, la perte de grand père Kazuya avait fait un vide dans le cœur de plusieurs personnes mais grâce à lui d’autres personnes avaient pu se retrouver. Kana et Osamu affichaient leur relation au grand jour, les journaux, les télévisions, pas un seul jour on parlait de leur futur mariage. Aoi quant à elle, avait repris sa relation avec Yamashita, mais contrairement à son amie elle préférait garder leur relation secrète vis-à-vis de la population, car elle n’était pas prête à partager l’homme avec qui elle comptait rester le restant de ses jours. Quelqu’un sonna à la porte. Elle se leva du canapé et se dirigea vers la porte.
- Salut maman !
- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça Kana. Maugréa-t-elle.
Elle se dirigea vers le fauteuil, se rassit et plaça sa main sur son ventre arrondie.
- Il va falloir t’y faire.
- Si possible pas maintenant. Laisse-le naitre.
- La ? Tomo t’a dit le sexe de l’enfant ? Je croyais que tu ne voulais pas le savoir.
- Tu sais comment il est. Il n’arrive pas à tenir sa langue.
- Ouais et son sperme aussi.
- Kana !
- Au fait, tu vas l’appeler comment ?
- On voudrait l’appeler Kazuya. Comme son grand-père avec ton accord bien sûr.
- Kazuya ? Ça me va.
- Au fait, quand est-ce que tu vas voir le généco ? C’est à ce rendez-vous que tu sauras ?
- Lundi et oui. Mais Osamu est comme toi. Il ne veut pas savoir ce que c’est, fit-elle avec une petite moue.
- Ça craint.
- Quoi ?
- Tu as vu comment on parle ? Qui aurait cru qu’on finirait ainsi.
- Qui aurait cru ?
- On est là. Dit une voix masculine dans le couloir.
Kana tourna la tête et vit apparaitre Tomo et Osamu. Tomo se dirigea direct vers Aoi et Osamu fit de même pour Kana.
- Tu n’es pas fatigué, murmura-t-il.
Kana secoua la tête négativement. Aoi donna un coup à Yamashita qui protesta.
- Tu ne peux pas être prévenant comme ça toi aussi.
Kana et Osamu se mirent à rigoler sous les remontrances d’Aoi envers Yamashita. Ces deux-là n’avaient pas changé d’un pouce. C’était comme s’ils ne s’étaient jamais quitté. Kana leva les yeux et regarda la photo de son grand-père.
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Par Sung Young le 22 Décembre 2013 à 20:54
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