• Unité spéciale, équipe Omega T1 - la lune et le soleil : chapitre 01

     

    Chapitre 1

    Tae Yang tendit la main vers le ciel et regarda le soleil qui filtrait à travers ses doigts. Combien de degré faisait-il ? De tous les pays où elle avait été envoyée en mission celui-ci devait être le pire. Pourquoi est-ce que ses terroristes n’allaient pas dans des pays où il faisait froid ? Ou même dans des pays où les températures ne pouvaient pas dépasser les 33 degrés ?!

    - Concentre- toi, soldat ! Aussi non tu risques de finir comme lui…

    Tae Yang tourna la tête et regarda le squelette de ce qui fut jadis un être humain.

    - Ses enfoirés de terroristes ont posés des mines partout, maugréa Dong Go en entendant son détecteur biper de plus en plus fort.

    Tae Yang attrapa un piquet et le planta à côté de la mine puis continua à marcher derrière le jeune homme en prenant bien soin de suivre ses pas.

    - On a explosif suspect en zone B1 ! Cria Wallace en croisant ses bras en l'air.

    - Tae Yang ! Va mettre ton attirail et va contrôler ça, dit Dae Yong le sous-lieutenant de son unité.

    - À vos ordres !

    La jeune femme se dirigea vers le 4X4 dans lequel se trouvait son lieutenant, Yoo Shi Jin. Celui-ci était en pleine méditation soit en pleine sieste derrière le volant. Elle enfila son matériel de protection et se dirigea vers l’explosif suspect.

    - C’est un missile de 82mm, m’sieur.

    Dae Yong fit signe à Wallace et Seung Ki d’éloigner les enfants du village du périmètre puis ajouta :

    - Ça doit être un missile Russe.

    - On dirait que les fusibles sont encore bons, répondit le lieutenant qui avait rejoint son second.

    - Ce missile pourrait bien rayer trois villages de la carte d’Uruk. Il faut faire attention, dit Dae Yong

    - J’ai fini les vérifications de bases. Qu’est-ce que je fais ?

    - Si on le rapporte au Lieutenant-Colonel. Il risque de nous dire de ne pas y toucher et de laisser ça aux américains, dit Dong Go à voix haute.

    - Sergent Chef Seo Tae Yang. Quel est ma devise ?

    - Moins j’en fais et mieux je me porte, Lieutenant !

    - Cette gamine… maugréa le sous lieutenant.

    - Sergent major Wallace ? demanda Shi Jin.

    - Allez-y doucement et tout ira bien. Ainsi qu'éviter le travail difficile. Lieutenant !

    - Sergent Dong Go. Qu’est-ce que le travail difficile ?

    - Envoyez des mémorendums, Lieutenant !

    - Laissez les américains jouer à la poupée. Ça c’est notre travail. Tae Yang.

    - Oui Lieutenant !

    - Désamorce-moi ça, dit-il en retournant à sa sieste.

     

    - Tu as battu ton record de désamorçage, Tae Yang.

    La jeune femme attrapa le sac que lui lança Seung Ki et le plaça sur son épaule.

    - Félicitation, les mecs. La base ne parle que de votre exploit depuis 1 heure.

    TaeYang regarda son amie d’enfance et lui tendit l’autre sac que Seung Ki lui avait lancé depuis le 4X4.

    - Le médecin en chef t’a donné l’autorisation de quitter l’infirmerie?

    - Je vais bien.

    - Tu te crois pour superwoman ? Comment pourrais-tu aller bien au bout de 3 jours après avoir été blessé à l’abdomen ? Dit Seung Ki en descendant du véhicule.

    - C’était une égratignure. Il…

    - Personne n’est blessé ?

    Ils tournèrent la tête et dévisagèrent le médecin en chef de leur bataillon. Celle-ci courrait vers eux en tenant son stéthoscope pour ne pas qu’il tombe.

    - Si moi ! Je suis en train de défaillir. Ah ! Mon cœur me lâche.

    Dong Go porta sa main à sa poitrine et s’écroula au sol. Simon qui était descendu de la Jeep lâcha son sac qui pesait plus de 30 kilos sur le ventre du jeune homme qui se plia en deux sous le poids.

    - Pourquoi veux-tu qu’on soit blessé ? Demanda-t-il en en rattrapant son sac que Dong Go lui balançait au visage.

    - J’ai entendu dire que vous aviez trouvé un missile inactif.

    - On n’a rien. Retourne à l’infirmerie, dit-il en s’éloignant.

    - Caractère de cochon, maugréa Lullie en faisant de grand signe énervé en direction de son frère.

    TaeYang ramassa le stéthoscope que la jeune femme avait laissé tomber et le replaça sur son cou.

    - On dirait qu’il n’a toujours pas digéré que tu aies demandé à être envoyé en mission avec nous, dit Ha Neul en ricanant.

    - Je suis un médecin militaire ! Il va bien falloir qu’il se fasse à l’idée que je puisse être envoyé dans des endroits comme ça !

    - Oh. Oh. Ça sent le roussi, dit subitement Seung Ki.

    TaeYang aperçut le lieutenant américain de l’unité Bjango se diriger droit vers leur lieutenant.

    - D’après vous de quoi ils parlent ? demanda Dong Go.

    - Ils n’ont pas l’air de s’échanger des paroles amicales, répondit Lullie.

    Le lieutenant américain empoigna le col de Shi Jin, cracha sur le côté puis s’éloigna de lui.

    - Je sens qu’ils vont remettre le couvert, maugréa Seung ki.

    - Couteau ! Couteau ! S’alarma Dong Go en voyant leur lieutenant sortir un poignard de son dos et le lancer vers l’américain qui s’apprêtait à monter dans sa voiture.

    Le soldat Américain arracha le poignard qui se trouvait à quelques millimètres de sa main et se jeta sur Shi Jin.

    - Tu ne vas rien faire ? Demanda Tae Yang à Ha Neul.

    - Ce n’est pas mes affaires, répondit-elle en s’éloignant.

    - Pourquoi devrait-elle faire quelque chose ?

    - C’est une longue histoire, soupira Tae Yang.

    - C’est au sujet du fait qu’elle soit amoureuse de lui ?

    - Qu’est-ce que…

    - Avant votre départ pour l’Uruk, Ha Neul et moi sommes allées à une fête. Elle a brièvement murmuré entre deux verres.

    - Qu’est-ce qu’elle a dit ?

    - Enfoiré de Shi Jin.

    - Et tu as déduit qu’elle était amoureuse avec juste cette phrase ?

    - J’ai tort ?

    - Je ne sais. Quand on était à l’école militaire, j’aurais pu répondre à cette question sans hésiter. Mais là… C’est un vrai mystère.

    - Que veux-tu dire par là ?

    - Ses deux ont passé leur temps à se dire : je t’aime. Moi non. Leur dernière séparation… Disons qu’ils ne se sont pas séparés en bon terme.

    - Qu’est-ce qui s’est passé ?

    - Je ne sais pas.

    - Tu ne sais pas ? Tu n’as pas cherché à le savoir ?

    - Pas vraiment.

    - Ils doivent être mal à l’aise, dit subitement Lullie en regardant le lieutenant Shi Jin mettre un coup de poing dans le flanc de l’américain.

    - Je ne pense pas.

    - Qu’est-ce qui te fait croire ça ?

    - Ha Neul est beaucoup trop énervée pour être mal à l’aise.

    - Qui te dit qu’elle est énervée. Pareil, elle est encore amoureuse de lui.

    - Elle a mis un crochet du droit à Shi Jin quand il nous a annoncé qu’il allait être notre nouveau lieutenant.

    - Lieutenant Yoo Shi Jin ! Calmez-vous, supplia Wallace qui reçut un coup de poing au visage.

    - Où est-ce que vous vous croyez ! Hurla une voix devant les portes du bâtiment qui faisait office de bureau général.

    Les deux lieutenants arrêtèrent subitement de se battre et se postèrent en rang, au garde à vous.

    - Commandant. Ils…

    - Lieutenant Anderson. Que faites-vous encore ici ? demanda le Commandant dans un parfait accent anglais.

    - J’ignorais qu’un nouveau commandant devait arriver, murmura Dong Go.

    TaeYang qui avait rejoint le groupe accompagné de Lullie essaya de voir son visage pardessus l’épaule de Wallace. Mais tout ce qu’elle aperçut c’était un tatouage tribal qui ornait majestueusement son biceps droit.

    - Commandant. Cet enfoiré…

    - Cet enfoiré ? Mesurez vos paroles soldats, dit-il froidement. Repartez dans votre campement avant que je ne signale votre attitude à vos supérieurs.

    L’américain fit le salut militaire avant de se diriger vers sa voiture accompagné de ses sous-fifres.

    - Shi Jin !

    - Shi Jin ? Répéta Tae Yang surprise de voir un aussi haut gradé parler ainsi.

    - Rappelle-moi. Quel âge as-tu ?

    - Comme si tu ne le savais pas…

    - Ils se connaissent ? Questionna Seung Ki.

    - Avec ce que je viens de voir je commence à me poser des questions.

    - Tu arrives à voir son visage ? Demanda Lullie qui sautait comme un kangourou.

    - Non.

    - Passer outre le règlement de la base. Te battre avec un allié… poursuivit-t-il. On dirait que tu te surpasses aujourd’hui, petit frère.

    - Petit frère ? Lâcha Seung Gi surpris.

    - Retournez à vos tâches, cria le sous-lieutenant Dae Yong. Allez ! Décampez !

    Elle connaissait Shi Jin depuis leur adolescence et pas un seul instant elle avait entendu parler d’un potentiel frère… Les soldats se dispersèrent laissant le champ de vision libre pour les deux jeunes femmes.

    - N’oubliez pas votre grade, commandant, dit sèchement Shi Jin.

    - Tu…

    - Ji Sub ?

    Tae Yang cligna des yeux surpris que son amie puisse connaitre son nom. Le commandant regarda Lullie puis reporta son attention vers le lieutenant.

    - Je t’attends dans mon bureau dans 5 minutes, dit-il avant de s’éloigner.

    - Tu le connais ? Murmura Tae Yang en la tirant part le bras.

    - Son père était mon professeur de médecine.

    - Je croyais que le père de Shi Jin était militaire à l’armée de l’air ?

    - Ils sont demi-frère par le mariage, répondit Lullie en regardant la direction que le commandant avait pris. Le père de Ji Sub s’est marié avec la mère du Lieutenant…

    - Tu t’es envoyé en l’air avec lui ?

    - Tu… balbutia Lullie. Non !

    - Décidément. Je ne suis vraiment pas douée pour décrypter les humains, dit-elle en baillant.

     

    Que faisait-elle ici ? Ha Neul s’appuya contre la porte et regarda la trousse de premier secours dans ses mains. C’était quoi son problème sérieux ! Son cerveau lui criait qu’elle se contrefichait qu’il était blessé mais son corps lui, lui criait l’inverse. Sans ce rendre compte de ce qu’elle faisait elle s’était retrouvé devant le bureau de Shi Jin avec cette fichu boite dans les mains. Elle se tapa la tête contre la porte tout en se maudissant.

    - Va-t-en Ha Neul. Éloigne-toi vite de cette porte avant que TaeYang ne te voit et se foute de toi, maugréa-t-elle.

    - Entrer.

    Ha Neul se redressa subitement. Avait-elle rêvé ou avait-elle entendu parler ?

    - Entrez ou dégagez ! Cria un Shi Jin énervé.

    La jeune femme prit une grande inspiration et entra dans la pièce. Sans grande surprise celui-ci ne daigna pas lever les yeux vers elle. Shi Jin était assis derrière son bureau et feuilletait un dossier sur lequel était marqué sur la couverture « TOP SECRET »

    - Je ne t’ai pas donné l’autorisation de sortir de l’infirmerie, dit-il sèchement en tournant une feuille.

    Ha Neul contracta sa mâchoire et commença à répéter en boucle dans sa tête : « Interdiction de frapper son supérieur ». La jeune femme s’avança en serrant les poings.

    - Je suis apte à reprendre du service, répliqua-t-elle sèchement.

    - C’est moi qui en jugerai.

    Ha Neul posa ses yeux sur sa lèvre fendu ainsi que son arcade sourcilière. Cet enfoiré d’Américain n’y était pas allé de main morte…

    - Si tu dois juger de quelque chose ce serait plutôt ton comportement puéril. Et après ça se dit lieutenant, dit-elle sarcastiquement.

    - Je ne suis pas d’humeur à me battre verbalement avec vous, sergent-chef. Qu’est-ce que vous voulez ?

    - Vous ? C’est typique de toi. Mettre une distance dès que ça t’arrange…

    Shi Jin qui était en train de se pincer l’arête du nez pour enlever sa migraine, pris une grande inspiration pour essayer de se contrôler son humeur massacrante puis leva les yeux vers elle.

    - Qu’est-ce que tu veux ?

    - Votre faculté à assimiler ce que je dis a été endommagée à cause des coups que cet américain vous a donnés, lieutenant ?

    - Sergent-Chef, ne poussez pas le bouchon trop loin.

    - Je retourne sur le terrain, répondit-elle froidement.

    - Votre requête est refusée. Retournez à l’infirmerie.

    - Je crains que vous ayez mal compris, lieutenant. Ce n’était pas une requête.

    Shi Jin tapa violemment son bureau de sa main droite et se redressa de toute sa hauteur.

    - Quand cesseras-tu de n’en faire qu’à ta tête !

    - Tu es mal placé pour me dire ça ! Ce n’est pas moi qui ai donné l’ordre à Tae Yang de désamorcé un missile sans avoir suivi le protocole !

    - Non ! Toi tu as désobéit à un de mes ordres et a failli être tué !

    - Si j’avais obéit à un de tes ordres, ce gamin serait mort ! Et pour ta gouverne, le fait que je mette ma vie en jeu ne te concerne en rien ! Ah oui c’est vrai. Ça risquerait de te faire remplir de la paperasse et dieu seul sait à quel point tu détestes ça ! dit-elle en lui balançant la trousse de premier secours au visage avant de sortir du bureau.

    - Il semblerait qu’Ha Neul soit énervée. Tu ne crois pas, Max ?

    Shi Jin se retourna et dévisagea la jeune femme puis le Berger Allemand.

    - Qu’est-ce que tu fais ici, TaeYang ?

    - Max avait envie d’une friandise, répondit la jeune femme en levant une poche de biscuit.

    - Tu ferais mieux d’arrêter de voler les gâteaux de Dae Yong avant qu’il ne s’énerve pour de bon.

    - Le sous-lieutenant ne s’énerve jamais. Contrairement à quelqu’un.

    - Je ne m’énerve pas pour des gâteaux volés.

    - Non. Toi tu t’énerves juste contre un soldat blessé.

    - J’ai mes raisons d’être énervé. Elle a désobéit à un ordre de son supérieur.

    - Si j’avais désobéit à cet ordre. Tu serais autant énervé ?

    - Je suis votre lieutenant. Vos vies me sont confiées.

    - Tu répètes combien de fois cette phrase pour arriver à te convaincre ?

    - Je n’ai pas besoin de le faire puisque c’est ce que je suis.

    - Arrête ton char. J’ai très bien vu la tête que tu as fait quand ce terroriste a foncé sur Ha Neul.

    - TaeYang. Ne recommence pas.

    La jeune femme attrapa la trousse à pharmacie, un désinfectant ainsi qu’une compresse et nettoya l’arcade de Shi Jin.

    - J’arrêterai le jour où tu arrêteras d’être aussi borné.

    - J’ignorai que tu avais un diplôme de psy. Aïe !

    - Désolée, dit-elle innocemment.

    TaeYang jeta la compresse et attrapa une crème cicatrisante.

    - C’est du passé, dit-il les yeux plongés dans le vide. Ce qui s’est passé entre nous appartient au passé. Alors arrête de te mettre dans la tête qu’on se remettra un jour ensemble.

    - Si le passé est le passé alors il est temps pour toi d’oublier ce médecin et de passer à autre chose.

    - Comme est-ce que tu…

    - Les gars en ont parlé. Ce médecin civil avec qui tu as eu une histoire et qui est morte l’année dernière.

    - Ces crétins devraient apprendre à se taire, maugréa-t-il.

    - T’accrocher à quelqu’un de mort ne t’apportera rien. Car une fois qu’on est mort… on est mort, dit-elle en refermant la trousse de secours. Tu viens Max. Vaut mieux qu’on décampe avant que le sous-lieutenant ne débarque.


    votre commentaire
  •  

    Retrouvaille

    /!\ Contient une scène à caractère sexuelle /!\
     
     
     
     

    - Où désirez-vous aller ?

    - Le temple Minori. Si vous arrivez avant 14h vous aurez droit à un pourboire.

    Neuf ans. Neuf ans qu’elle n’était pas rentrée au Japon et c’était comme dans ses souvenirs enfin à quelques bâtiments prêt... La jeune femme laissa ses pensées dériver à cette époque-là. L’époque où elle était encore à l’école, où elle sortait avec le gars le plus populaire de l’université.  L’époque de l’innocence où elle expérimentait tout sans se soucier des répercussions. Les joints, l’alcool, les parties de jambes en l’air dans les lieux publics avec son copain, les tatouages qu’elle s’était fait elle-même  à l’encre de chine qui avait mal viré au fur et à mesure du temps, les escapades nocturnes avec sa meilleure amie Kana… C’était la bonne époque, où elle se sentait libre et pouvait faire n’importe quoi contrairement à maintenant. Était-ce à cause de son statut professionnel ? Où était-ce parce qu’elle avait changé de pays, changé d’ami, d’environnement…

    Elle sortit de ses songes lorsque le taxi s’immobilisa, elle regarda sa montre 13h30. Elle attrapa l’argent dans son sac et le tendit au chauffeur ainsi que le pourboire comme promis.

    - Aoi ?

    - Kana !

    La jeune femme sauta dans les bras de sa meilleure amie. Après quelques secondes d’étreinte, elle s’éloigna de son amie et la toisa de la tête au pied. Elle n’avait pas changé. Elle faisait toujours aussi innocente et jeune. Qui croirait qu’elle n’avait seulement que 25 ans !

    - Comment va grand-mère ?

    - Elle survivra, dit-elle en haussant les épaules. Alors comment c’est Taiwan ?

    - Bien… Même si vous me manquez beaucoup… Comment il va ?

    - Il est toujours le même sauf qu’il a les chevilles qui enflent un peu.

    Aoi sourit à cette remarque. Il était donc devenu si populaire que ça... Les deux jeunes femmes se dirigèrent à l’intérieur du temple. Aoi salua un à un tout le monde, laissa son amie et alla s’assoir à côté. La veillée funèbre se déroula à 14h pile, le moine débuta son sutra lorsque les gens commencèrent à s’attrouper devant le temple rendant hommage un à un au défunt. Une fois le rite finit, ils se tournaient vers la famille du défunt présentant leurs hommages. Aoi jetait des coups d’œil à son amie d’enfance de temps en temps pour voir si elle tenait le coup. Chose qu’elle fit à sa grande surprise. Elle qui faisait que pleurer à chaque enterrement, elle était de marbre pour celui de son grand-père. Avait-elle changé ? Où s’était-elle enfermée dans sa carapace de nouveau pour échapper à la douleur. Quelque chose attira son attention. C’était un homme d’une vingtaine d’année, cheveux noir, regard ténébreux, habillé d’une veste et pantalon noir et une chemise blanche. Son regard était triste mais souriait aux gens qu’il saluait. Qui était ce beau gosse ? Elle ne se souvenait pas d’avoir rencontré un tel phénomène. Était-il un ancien élève du grand-père Kazuya ? Ce type était doté d'une aura incroyable. Tous les gens qui étaient dans la pièce se retournaient pour le regarder.Le jeune homme se dirigea vers le cercueil, attrapa la poudre à encens dans ses doigts, la leva à la hauteur de ses yeux fermés et commença à prier. Une fois terminéi, il posa la poudre dans l’encens brûleur, jeta un dernier regard à la photo du défunt puis se dirigea vers la famille pour présenter ses hommages. Il se pencha vers la grand-mère qui lui répondit en faisant un signe de tête. Il se décala ensuite et fit de même avec les parents, le frère, la belle-sœur de Kana qui leur répondirent de la même façon que la grand-mère d’un signe de tête. Aoi se leva pour mieux regarder la scène qu’elle avait sous les yeux. Qui était ce mec bon sang ! La grand-mère le connaissait vu qu’elle l’avait salué, hors elle n’avait salué personne jusqu’à maintenant… Elle vit le jeune homme prendre une grande inspiration et fit un pas de côté pour arriver en face de Kana. La jeune femme dévisageait sans bouger même lorsqu’il s’inclina pour lui présenter ses condoléances.  Il se pencha soudainement et lui murmura quelque chose à l’oreille puis partit sans se retourner. Folle de curiosité la jeune femme se dirigea vers Kana puis se plaça à côté d’elle de façon à ce que les gens la prennent pour un membre de la famille et non pour une folle qui harcèle son amie au sujet d’un gars le jour de l’enterrement de son grand père.

    - Qui s’était ? Murmura-t-elle en essayant de ne pas bouger les lèvres.

    - Personne, dit-elle.

    - Personne ? Me la fait pas à moi, je te connais comme si je t’avais faites. Je…

    Aoi se tut lorsqu’une personne se posta devant elle pour présenter ses condoléances.

    - Je te signale que j’étais dans la même pièce que…

    Une autre personne s’arrêta devant elle. Ça commençait vraiment à être gonflant ! Combien de personne restait-il à la fin !

    - J’étais dans la même pièce que vous et…

    Aoi s’arrêta de parler lorsqu’une vieille femme se posta devant elle et la regardait d’un air inquisiteur. Après quelques secondes, la vieille femme s’inclina et partie sans prononcer un mot.

    - j’ai vu la façon dont il te regardait…

    - Tu délires. C’est les heures de vols qui t’ont endormi le cerveau ou quoi ?

    Le frère de Kana, se racla la gorge puis fusilla du regard Kana et Aoi. Cela était le signal pour dire « allez discuter ailleurs ! ».  Aoi attrapa la main de Kana et la tira à l’extérieur du temple.

    - Le moine n’a pas terminé son rituel.

    - Le moine terminera tout seul sa merde. Balance les infos où je vais devenir folle ! C’était qui ce gars tout à l’heure ? Et pourquoi il te regardait comme ça ?

    - On dirait une enfant de 5 ans qui commence à découvrir le monde. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? »

    - Kana !

    - Il s’appelle Mukai Osamu. Il était un ancien élève de grand-père et travaillait avec lui. Il me regardait ainsi parce qu’il doit me prendre pour une barge…

    - Une barge ? Pourquoi ?

    - J’ai fait un truc que j’aurais pas dû faire, il y a une semaine et depuis j’essaie de l’éviter. Voilà t’es contente ? Tu sais tout !

    -  Qu’est-ce que t’as fait  pour bien vouloir éviter une bombe sexuelle comme ça ? Ne me dis pas que… il est entré dans ta chambre pendant que tu faisais mumuse avec ton sextoys.

    - AOI !

    Des personnes qui passaient à ce moment-là regardèrent les jeunes femmes outrées, ce qui n’était guère étonnant. Ils étaient en pleine veillé funéraire et celle-ci parlait de sexe et de sextoys. Grand-père Kazuya se retournerait dans son « cercueil » s’il entendait leur conversation.

    - Quoi Aoi ? Chuchota-t-elle. Je m’attends à tout avec toi.

    - Je crois que je l’ai embrassé…

    - Tu crois ?

    - J’étais bourrée et je ne me souviens de rien à part quelques passages.

    - Quelques passages ? Lequel ?

    - Je t’aime… Je dois avoir fait quelque chose de mal dans ma vie antérieure, c’est pas possible. Comment j’ai pu lui balancer ça !

    - T’as bu combien de bouteille pour avoir été ainsi ?

    - Beaucoup… beaucoup trop…  Qu’est-ce que je dois faire ?

    - Saute-lui dessus ! T’as pas vu comment ce gars est un sexe symbole. Il doit attendre qu’une chose que tu lui fasses l’amour comme une sauvage ! Je parie qu’il est porté dans le SM.

    - Aoi !

    - Quoi ? T’as vu comment il est ? Il est beau, il est grand et il doit être foutu comme un dieu.

    - Il n’a pas d’abdominaux si c’est ce que tu demandes.

    - T’as couché avec lui ?

    - Il a posé nu pour le magasine AnAn…  et entre nous je vois pas comment j’aurais pu coucher avec lui, il a une copine. Dit-elle d’un air triste. Qu’est-ce que tu ferais à ma place ?

    - Je l’éviterai comme la peste.

    - Aoi !

    - Quoi ? Tu me demandes ce que je ferai, je t’ai répondu. Ce gars à une copine, et si tu as bien fait et dit ce que tu as dit alors il serait venu plus tôt à ta porte pour te sauter dessus hors il ne l’a pas fait et pour couronner le tout, il a une copine. Laisse tomber, passe à autre chose. Je commence également à penser que tu as fait quelque chose de mal dans ta vie antérieure…

    - Et tu te dis être mon amie ?

    - Bah regarde bien. Tu es sortie avec Domoto Koichi et il a fini par rompre avec toi parce que cet enfoiré de johnny’s s’est opposé à votre relation. Il y a eu Rain qui est rentrée en Corée pour faire son service militaire et qui au final se retrouve avec une copine. Il y a…

    -C’est bon j’ai compris. Je suis maudite, je finirai vieille fille et mourrait dans mon lit avec Gozilla à mes côtés…

    - T’inquiète ma poule. Tu ne seras pas toute seule puisque je serais là !

    Le gong retentit à travers le temple signifiant que le prêtre avait terminé son psaume. Les invités se regroupèrent dans la cours et le père de Kana se posta sur les marches.

    - Merci à tous d’être venu présenter votre dernier hommage. Un repas va être servit dans le bâtiment qui se trouve sur votre droite. Merci encore. 

    Aoi jeta un coup d’œil parmi la foule à la recherche de ce Mukai Osamu, mais ne le trouva pas. Quelque chose la turlupinait dans cette affaire. Si Osamu en avait rien à faire d’elle alors pourquoi l’avait-il regardé comme ça ? Comme quelqu’un qui regardait la femme de sa vie… Oui. Il la regardait comme le frère de Kana regardait sa femme. Comme quelqu’un d’amoureux. Alors pourquoi ? S’il était amoureux de Kana. Il aurait dû aller chez elle pour lui dire quelque chose, faire quelque chose… Et à en voir son assurance, elle se doutait fort qu’il était quelqu’un de timide alors pourquoi ? Était-ce à cause de sa copine ? Où bien c’était son imagination qui lui jouait des tours ? En y repensant, il lui avait murmuré quelque chose à l’oreille quand il s’est présenté devant elle pour lui présenter ses condoléances. Qu’avait-il pu dire ? Elle se tourna vers Kana pour s’apprêter à lui demander mais celle-ci la devança.

    - Je suis désolée, je dois aller quelque part. Tu peux nous prendre des places à l’intérieure et inventer un truc si mon père demande où je suis partie?

    - Où tu dois aller ?

    - Prêt du petit ruisseau. Je serais vite revenue.

    Elle s’en alla sans qu’Aoi puisse répliquer. Prêt du lac ? Qu’allait-elle faire prêt du lac… se pourrait-il que Mukai l’ait donné rendez-vous là-bas ? Un sentiment de curiosité l’envahit. Elle voulait savoir, regarder et entendre mais si elle y allait elle allait se faire repérer et puis si elle n’était pas là et que son père la réclamait alors il risquerait de faire le tour de la propriété et interrompre les jeunes gens. Elle poussa un soupir et se dirigea vers le bâtiment.

    Que voulait-il lui dire pour que ça ne puisse pas attendre demain ou un mois ? Voulait-il lui parler de la dernière fois ? Allait-il la remballer et lui dire rentre chez toi je ne joue pas avec les filles de son genre… Kana s’arrêta à cette pensée. Pourquoi allait-elle le voir ? Était-elle sadique ? À en juger la situation c’était fort possible. Une personne censée n’irait pas rejoindre le gars à qui elle s’est confessée une nuit où elle était bourrée. En y réfléchissant bien, une fille normale ne se soulerait pas comme elle avait fait. Mais que pouvait-elle y faire ? Ce n’était pas sa faute si le barman avait appelé Osamu pour lui dire de venir la chercher. Non, ce n’était pas sa faute mais celui du barman ! Elle savait que ce gars avait une dent contre elle dès le moment où elle lui avait dit qu’il était radin sur le Gin, après tout, tout le monde savait qu’il était déconseillé de dire ce genre de chose à un barman.

    - Kana.

    Elle ferma les yeux, regrettant d’être venue ici et de ne pas être rentrée dans le bâtiment avec Aoi. Elle était vraiment stupide… Elle se retourna et regarda Osamu qui tourna la tête pour examiner les alentours. Que craignait-il ? Que sa copine la voit avec une autre fille au milieu de nulle part ? Ou avait-il honte que quelqu’un ne le voit avec une fille idiote incapable de garder un gars et qui n’était douée que pour rénover les meubles anciens ? Elle sortit de ses réflexions lorsqu’il se mit à marcher en direction du lac. La jeune femme le suivit sans rien dire, la tête baissée se concentrant sur ses pieds et non sur les battements de son cœur qui battait la chamade. Ils arrivèrent après quelques minutes sur un pont au milieu d’un petit ruisseau. Kana arrêta de fixer ses pieds pour fixer l’eau qui s’écoulait au loin. Osamu quant à lui ne fixait qu’une chose… Elle. Il la fixait d’un regard intense qui mettait mal à l’aise la jeune femme qui faisait comme si elle ne remarquait pas qu’il la regardait. Au bout de quelques secondes Osamu se mit à soupirer, s’accouda sur la rambarde et fixa un point au loin.

    - Qu’est-ce que tu voulais me dire, demanda-t-elle après un long silence étouffant.

    - Est-ce que ça va ?

    Kana cligna des yeux surprise par sa question et se retourna. Venait-il de lui demande si elle allait bien ? Est-ce que son audition lui faisait défaut ? Il s’éloigna de la rambarde, se posta devant Kana, lui pris sa main droite et lui enleva sa mitaine. La jeune femme vit la mâchoire du jeune homme se contracter et la veine de sa tempe ressortir. Elle écarquilla les yeux en grands étonné de la réaction du jeune homme. Elle avait remarqué qu’à chaque fois qu’il était en colère il contractait sa mâchoire et la veine de sa tempe ressortait. Était-il en colère ? Pourquoi ? Parce qu’elle avait embrassée ? Non ça ne devait pas être ça… Qu’avait-elle fait pour qu’il soit en rogne à ce point ?! Elle se maudit intérieurement de ne pas se rappeler. Comment allait-elle pouvoir s’excuser si elle ne se souvenait de rien ? Elle tressaillit lorsqu’il passa ses doigts sur le bandage.

    - Qu’est-ce qui t’es arrivé ? demanda-t-il

    Elle retira subitement sa main se souvenant enfin dans quel état était sa main.

    - Je me suis coupée en ramassant un verre, mentit-elle à moitié.

    - Et se verre ta coupé le dos de ta main ? C’était un verre volant ?

    Et merde. Il savait. Pourquoi demandait-il s’il savait ? Pourquoi la laissait-il trouver des excuses à deux balles ?

    - Pourquoi tu as fait ça ? Continua-t-il. Tes mains sont un don du ciel. Tu devrais en prendre soin.

    - Je ne suis pas chirurgienne.

    - C’est vrai. Les chirurgiens ne sont pas débiles au point de frapper un miroir avec leur poing…

    Kana regarda froidement Osamu. L’avait-il fait venir pour l’insulter d’idiote ouvertement ? Si c’était le cas ça aurait très bien pu attendre deux jours ou 2 mois ! 

    - Tu as été voir le médecin.

    - Non et je ne compte pas y aller. Si tu as terminé, je dois y retourner. Grand-mère m’attend.

    Elle s’éloigna mais s’arrêta en entendant la voix de Osamu.

    - Tu étais sérieuse ? Demanda-t-il.

    Kana soupira, il n’était pas prêt de lâcher l’affaire. Même si elle l’adorait, non rectification, même si elle l’aimait, elle ne supportait pas sa ténacité lorsqu’il avait quelque chose en tête il ne lâchait pas l’affaire. Elle se retourna pour le regarder droit dans les yeux et lui répondit :

    - Je ne suis pas suicidaire si c’est ce que tu demandes.

    - Je ne parle pas de ça. Je te parle de l’autre soir.

    Kana se figea sur place. Avec tout ça elle avait complètement oublié l’autre soir. C’était confirmé, elle avait dû faire quelque chose de vraiment moche dans sa vie antérieure. Pourquoi le sort s’acharnait-il contre elle ? Elle essaya de trouver une excuse à lui répondre mais aucune ne lui vient en tête à par :

    - Oui.

    Elle retient sa respiration. Quelle idiote. Pourquoi lui avait-elle dit ça ? Pourquoi ne lui avait-elle pas dit « je suis désolée mais je ne me souviens de rien ».

    - Depuis quand ?

    - Depuis la première fois où grand-père t’a présenté à moi.

    Elle se mordit la lèvre inférieure. Que lui arrivait-il ?! Pourquoi lui répondait-elle au tac au tac ? Avant même que son cerveau n’essaie de chercher une excuse ses lèvres et sa voix se mettaient à fonctionner tout seul ! Osamu tourna la tête et passa sa langue sur sa lèvre inférieure. Mon dieu qu’il était sexy.

    - Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ?

    Il s’approcha de Kana sans la quitter des yeux

    - J’étais une gamine et toi… J’étais réaliste. Je savais que jamais tu ne me regarderais jamais de la même façon que tu regardais tes copines. Tu es…

    Il l’embrassa Kana sans lui laisser le temps de terminer sa phrase. La jeune femme le repoussa surprise de sa réaction.

    - Tous les jours depuis que ton grand-père m’a présenté à toi… Tous les jours je n’ai cessé de penser à toi. Tu hantais mes journées et mes nuits et tu les hantes encore. À chaque fois que je me lève le matin je me demande si tu as bien dormi. À chaque fois que je me couche je me demande si tu as passé une bonne journée. Je pense tellement à toi que j’ai l’impression de devenir barge. Quand je te vois avec un autre gars, je me retiens de lui sauter dessus  parce qu’il ose poser ses mains sur toi.

    Il tendit sa main et posa ses doigts sur les lèvres de la jeune femme.

    - J’enrage parce que la personne qui touche ses magnifiques lèvres n’est jamais moi mais quelqu’un d’autre.  Et je me déteste d’être heureux de te voir triste à chaque fois que tu casses avec un gars. Pourquoi  est-ce que je pense à toi à chaque fois que je suis avec une fille ? Pourquoi est-ce que je vois ton visage à chaque fois que je fais l’amour avec une fille à la place du sien ?! Tu t'es immiscés dans chaque parcelle de mon corps  depuis tant d’année qu’à chaque fois que tu me touches ou m’effleure je me fais violence pour ne pas te sauter dessus, dit-il en lui caressant la joue. Je t’aime Kana depuis le premier jour où je t’ai vu.

    Il l’étreignit avec force. « Je t’aime Kana depuis le premier jour où je t’ai vu » La jeune femme cligna des yeux essayant de reprendre le contrôle de ses émotions. Était-elle en train de rêver ? Venait-il de lui dire tout ça ou l’avait-elle imaginé ? Il s’éloigna d’elle. Lui leva le menton et l’embrassa tendrement.

     

    Dans quel enfer s’était-elle fourrée ?  Pourquoi était-elle rentrée ! Elle avait échappé de justesse à l’humeur massacrante du père de Kana, aux larmes de tristesse de la belle-sœur de Kana, aux remontrances de la mère de Kana pour ne pas être encore marié à son âge. Elle maudit sa meilleure amie pour la dixième fois en cinq minutes.  Le père de Kana se posta devant une mini estrade et invita les gens à s’assoir. Aoi se dirigea vers une table ronde près de la fenêtre et y lança un coup d’œil à travers les carreaux dans l’espoir de voir Kana arriver en vain.

    - Salut. Je peux m’assoir

    Aoi leva les yeux vers l’inconnu qui venait de lui parler. C’était un homme d’une vingtaine d’année, cheveux bruns, yeux noir et un sourire qui aurait été éblouissant pour n’importe qu’elle femme mais énervant pour Aoi.

    - Fais comme tu veux.

    - Je m’appelle Nishikido Ryo et voici…

    Il se décala pour laisser la place à l’homme qui était derrière lui.

    - Yamashita Tomohisa.

    Aoi qui était en train de boire à ce moment-là manqua de s’étrangler sous le choc. C’était sûr et certain maintenant, la poisse que Kana se trimbalait depuis qu’elle était gosse avait déteint sur elle. Elle était maudite. Avait-elle changé sa vie antérieure contre celle de Kana ? Si ce n’était pas le cas alors il fallait lui expliquer pourquoi l’homme qui lui avait arraché le cœur pour bien le piétiner ensuite était en face d’elle comme si de rien était. En y réfléchissant bien, elle avait 1 chance sur… 2 de  rencontre Yamashita à l’enterrement de grand-mère Kazuya et par manque de chance elle était dans la première chance. Les deux jeunes gens s’assirent et se mirent à discuter de tout et de rien. Aoi quant à elle fixait avec plein de haine l’homme qui était assis en face de lui et qui prenait un malin plaisir à l’ignorer. Il ne lui avait même pas dit bonjour ! Pas même un « salut, comment ça va depuis le temps ?». Yamashita Tomohisa… Espèce d’enfoiré…

    - Vous en pensez quoi mademoiselle ? Demanda le collègue de Yamashita.

    - Hein ? Dit Aoi en sortant de ses songes

    - Je vous demandais ce que vous pensez de la k-pop.

    - C’est une musique qui devient de plus en plus populaire. Elle commence à s’étendre dans le monde entier et puis s'est variée. J’aime bien.

    - Sans blague, tu aimes bien ? Dit Yamashita

    - Oui.

    - Je croyais que tu détestais ça. Dit-il avec un rictus.

    - Vous vous connaissez ? Demanda Ryo

    - Non. Répondit Yamashita d’un air nonchalant. C’est juste qu’elle a une tête à écouter que de la J-Rock. Ma musique ou même celle où on était tous les 6.

    - J’ai arrêté d’écouter ce genre de musique quand je me suis séparée de mon ex. Ça faisait trop me rappeler quel enfoiré il a été.

    - Enfoiré ? grogna-t-il entre les dents.

    Elle s’éloigna à grand pas vers le buffet à volonté toujours folle de rage. Pourquoi cet enfoiré était-il ici !  Bon d’accord grand père Kazuya était en quelque sorte le grand père par substitution de Yamashita. Ces deux-là étaient toujours fourrés ensemble, buvaient ensemble, s’appelaient tous les jours au téléphone. Elle se souvenait que le grand père attendait Yamashita sous le porche avec impatience tous les dimanches, prêt à partir camper, allez pêcher ou divers idiotie qu’un grand père et un petit fils faisaient ensemble… Ils étaient inséparables mais était-ce une raison pour venir à son enterrement ! Les idoles n’étaient pas supposées avoir une tonne de travail au point de ne pas avoir de temps libre ? Elle attrapa la première bouteille d’alcool et se servit un verre.

    - Vous êtes de la famille du défunt ?

    Aoi cligna des yeux et regarda la personne qui venait de lui parler. C’était un homme d’une trentaine d’année, grand, musclé, les cheveux bien coiffé et des lunettes de vue lui donnant un air intello. Le genre de gars qui lorsqu’il claquait des doigts devaient avoir une dizaine de fille à ses pieds. Si elle devait choisir un personnage d’un drama pour lui ce serait Irie Naoki de Itazura na kiss – love in Tokyo. Le genre de gars qu’elle ne supporte pas.

    - Je suis la meilleure amie de la petite fille du défunt, répondit-il.

    - Enchanté, je suis Ginzo Nishizaki.

    - Aoi.

    - Aoi ? Vous n’avez pas de nom de famille.

    - J’ai arrêté de l’utiliser lorsque mes parents m’ont envoyé à l’étranger.

    L’homme se mit à rigoler ce qui étonna la jeune femme. Qu’avait-elle dit de rigolo là-dedans ?

    - Et vous faites quoi dans la vie ?

    - Je suis médecin généraliste, lui répondit-elle.

    - Vraiment ? Je suis également un médecin… un médecin oriental.

    - Intéressant. J’en avais jamais rencontré avant, dit-elle en l’analysant des pieds à la tête.

    - Il faut dire que nous sommes en voie distinction.

    Cette fois-ci c’est Aoi qui se mit à sourire. Yamashita qui regardait la scène de loin, se leva d’un bon et se dirigea vers Aoi.

    - Il faut qu’on parle, lui dit-il.

    - Tu ne vois pas que je parle avec quelqu’un ? dit-elle sèchement.

    - Vous le connaissez, demanda Ginzo.

    Aoi se tourna vers Yamashita et le regarda dans les yeux en répondant d’un air narquois.

    - Non, je ne le connais pas.

    Yamashita grinça des dents en entendant dire ses mots. Les mots qu’il avait utilisés un peu plus tôt. Il attrapa le bras d’Aoi et la tira de force vers la sortie, loin de ce type.

    - Lâche-moi bordel ! Tu fais mal.

    Yamashita franchit le seuil du bâtiment, traversa la cours toujours en tirant de bras d’Aoi. Au bout de quelques mètres, il s’arrêta et se retourna brusquement se qui fit reculer d’un pas la jeune femme.

    - Quoi ! dit-elle.

    - Ça va ? Tu t’amuses bien ? dit-il froidement.

    - Je m’amusais bien avant que tu n’arrives ! Je peux savoir à quoi tu joues ?! Tu t’évertues à m’ignorer royalement et là quand je parle à un gars, monsieur se met à me sauter dessus. T’as le cerveau qui déraille c’est ça ? À force d’avoir joué tant de rôle, tu es devenu schizophrène au point de t’avoir créé une double personnalité ? À ta place, j’irai consulter, tu es…

    - Je t’interdis de parler à d’autres gars !

    - Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ? Tu t’es pris un coup sur la tête ? Tu as oublié qu’on est plus ensemble depuis 9 ans ?!  De quel droit tu oses me dire de ne parler à aucun gars ? T’es qui pour me dire ça ! Hurla-t-elle folle de rage !

    - Je suis celui que tu aimes ! Répondit-il.

    - Que je quoi ? Tu es vraiment pas net sérieux. Tu crois vraiment que je t’aime après tout ce que tu m’as fait ? Je t’ai tout donné et toi tu m’as piétiné ensuite. Tu es un enfoiré de première et tu crois que j’ai continué de t’aimer ? Si tu crois ça, c’est que tu ne comprends vraiment rien aux femmes.

    Elle se retourna et s’apprêta à se diriger de nouveau vers le bâtiment lorsqu’elle se sentit décoller du sol pour se retrouver propulsé sur les épaules de Yamashita.

    - Repose moi immédiatement !

    Elle lui donna des coups de poings dans le dos mais rien à faire. On aurait dit que son corps s’était changé en béton durant ses 9 dernières années. Il termina de traverser la cours, ouvrit une porte d’un bâtiment, la referma et posa Aoi à terre.

    -  Tu veux vraiment mourir en même temps que grand père Kazuya ou quoi ! dit-elle en lui balançant son sac à main dessus.

    - Si je venais à mourir de tes mains alors ça me va, dit-il sérieusement.

    - Espèce de tarer, maugréa-t-elle.

    - Un taré que tu continues d’aimer et que tu ne peux pas oublier.

    Il s’avança vers elle, prêt à l’embrasser. Aoi leva la main et s’apprêta à le gifler mais la main de Yamashita l’en empêcha.

    - Dis que tu n’as pas envie de moi et je te laisserai partir, murmura-t-il droit dans les yeux. Je sais ce que tu veux vraiment, je te connais par cœur. Ton corps tremble rien qu’au son de ma voix.

    - Mon corps tremble parce qu’il a envie de t’étriper !

    - Dis le Aoi, dis-le et je te laisserai partir, lui chuchota-t-il à l’oreille.

    La jeune femme ferma les yeux essayant de reprendre le contrôle de son esprit et son corps. Sa voix était si sensuelle et enivrante qu’il était impossible de garder le contrôle. Était-ce pareil lorsqu’ils étaient adolescents ? Avait-il juste besoin de claquer des doigts pour la retrouver à sa merci ? Elle se mordit la lèvre inférieure se maudissant d’être aussi faible face à l’homme qui lui avait brisé le cœur. Il sursauta lorsqu’il commença à sucer le lobe de son oreille. Ce gars avait vraiment le don pour exciter des filles… « Ressaisis-toi Aoi ! » se dit-elle. Il fallait qu’elle sorte immédiatement parce qu’aussi non, elle risquait de succomber. Yamashita délaissa le lobe de l’oreille de Aoi et se mit à baiser le cou de la jeune femme. « Bouge, bouge, bouge ! » Rien à faire, ses jambes refusaient d’obéir.  Le jeune homme se redressa et regarda Aoi pour analyser sa réaction. Allait-elle le gifler ? À en voir ses tétons pointer sous sa robe, il avait des doutes. Elle le désirait autant qu’il la désirait. Sans attendre une minute de plus, il fondit sur les lèvres d’Aoi et l’embrassa à pleine bouche. La jeune femme se débattit au début mais s’abandonna vite dans les bras puissant du jeune homme. Yamashita la souleva comme une plume et la plaqua contre le mur, Aoi quant à elle enroula ses jambes autour de la taille du jeune homme et eut un hoquet de surprise en sentant le membre dur de Yamashita. Il était vraiment excité… Elle posa ses mains sur sa veste puis s’entreprit à l’enlever ainsi que son marcel. Elle s’éloigna des lèvres du jeune homme pour contempler sa musculature qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps. Magnifique… Des pecs et des abdos prononcés de même pour ses biceps. On aurait dit une statue grecque, enfin le corps parce que niveau sud il était plutôt bien bâti. Aoi poussa un petit crie lorsque Yamashita la pressa plus contre le mur et la maintient que d’une seule main tandis que l’autre main s’attelait sur le bouton de son jean et son caleçon, une fois qu’il réussit à tout descendre en bas de ses pieds, il arracha la culotte à dentelle d’Aoi sans la moindre difficulté.

    - Tu as encore le temps de t’en aller, murmura-t-il entre deux baisers.

    S’en aller ? Son esprit le voulait mais son corps ne le voulait pas. Ellel voulait qu’il la prenne ici, maintenant. Sans s’en rendre compte elle plongea sa main vers le sexe en érection du jeune homme.

    - Je pendrai ça pour un non alors.

    Il leva sa main droite et commença à défaire la robe d’Aoi. Quelques secondes plus tard elle se retrouva nue, frissonnante et enflammé à la fois.

    - Dis-le Aoi.

    Il se mit à embrasser ses tétons qui étaient en train de pointer sous l’effet de l’excitation. Aoi leva la tête, ferma les yeux et se mordant les lèvres pour s’empêcher de hurler de la prendre maintenant et ici.

    - Dis-le Aoi. Dis que tu me veux en toi.

    Il glissa un doigt dans le vagin de la jeune femme et tripota son clitoris avec son pousse tout en continuant à embrasser ses seins. Aoi serra plus fort ses lèvres pour s’empêcher de répondre à ses provocations. Il était hors de question qu’elle lui donne satisfaction.

    - Dis le Aoi. Dis-le que tu as envie que je te prenne ici, maintenant, contre ce mur.

    - Va en enfer, murmura-t-elle à bout de souffle.

    Il se redressa, posa ses mains sur les fesses d’Aoi et la regarda dans les yeux.

    - Avec plaisir mais sache que je t’emmènerai avec moi alors.

    Il s’enfonça le plus profondément en elle avant même d’avoir terminé sa phrase. Aoi se mit à gémir, et planta ses ongles dans le dos du jeune homme. En guise de réponse, le jeune homme répéta la même action encore et encore, sortant à l’extrémité du vagin de la jeune femme et replongea le plus profondément possible en elle. Aoi abandonna ses ongles et écroula sa tête sur la nuque du jeune homme et se mit à le mordre à chaque fois qu’il plongeait en elle comme un fauve. Yamashita sentit son excitation monter d’un cran. Cette fille le rendait fou, la coller au mur ne suffisait pas à le satisfaire. Il se déplaça, la déposa au sol, et recommença à faire des allées retours avec sauvagerie, au bout de quelques secondes, il la retourna, la mis à quatre pattes les fesses levés vers lui, lui écarta les lèvres avec sa queue à la recherche de l’entrée de son vagin et s’enfonça d’une traite en elle. Aoi ne put s’empêcher de retenir un petit crie. Il plaça son bras droit sous le ventre de la jeune femme, et sa main gauche sur son épaule de façon à la maintenir et la martela encore et encore, ne pouvant plus se retenir Aoi se mit à hurler de jouissance. Yamashita se mit à sourire et ralentir la cadence et à devenir plus doux dans ses allés et venus. Il la remit sur le dos, plaça les jambes d’Aoi sur ses épaules et fit le même précédé tout en touchant ses seins.

    - Crie mon nom Aoi, je veux t’entendre le dire. Je veux que les gens sache ce que je te fais.

    - Tu es dingue !

    Il baissa les jambes de la jeune femme, celle-ci les enroula immédiatement autour de Yamashita comme pour indiquer qu’elle refusait qu’il se retire d’elle.

    - Dingue de toi.

    Aoi puisa dans ses ressources et le força à se mettre sur le dos lui et elle sur lui. Elle positionna ses mains sur son torse et se mit à faire des vas et vient lent. Elle s’enfonça d’une traite de façon à ce que son vagin engloutisse son pénis et se mit à faire des mouvements circulaires avec le bassin. Yamashita contracta sa mâchoire. Cette fille avait gardé ses manies de torture après toutes ses années. Elle fit la même chose plus de 4 fois, au moment où elle s’apprêtait à le faire une 5ième fois, Yamashita la renversa sur le dos et repris les rênes s’enfonçant en elle avec une cadence incroyable. Aoi ne put s’empêcher de pousser des hurlements d’extases. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes gens s’effondrèrent sur le sol remplis de sueurs, épuisés et essoufflés.

     

    Osamu et Kana décidèrent de rentrer au bout d’une heure. Osamu savait ce qui l’attendait en retournant là-bas. Il devait rompre avec sa copine, chose qui était délicate étant donné qu’elle était la fille d’un célèbre réalisateur. Il allait devoir dire au revoir au premier rôle du prochain film qu’il devait tourner mais il s’en fichait complètement parce que la fille avec qui il voulait être c’était Kana et non Miaka. Quand on parle du loup… Celle-ci se tenait devant l’entrée les bras croisés.

    - Où étais-tu ?! demanda-t-elle

    - J’ai été faire un tour.

    - Avec cette fille ? dit-elle en montrant Kana du menton.

    - Oui avec cette fille et elle s’appelle Kana.

    - Qu’est-ce que tu faisais avec elle ? Tu étais en train de la baiser ? Dit-elle sèchement.

    - Il faut qu’on parle, répondit-il calmement

    - Qu’on parle de quoi ?! Hurla-t-elle. Tu as couché avec elle oui ou non !

    - Pas encore.

    - Pas encore ? Tu comptais le faire ?

    - On a failli mais elle a préféré ne rien faire à vis-à-vis de toi.

    Kana ouvrit en grand les yeux, pourquoi lui avait-il dit la vérité ? C’était sur elle allait perdre la vie avant de commencer une histoire d’amour avec Osamu. Elle voyait déjà les gros titres « une fille meurt tué par l’ancienne petite amie de son petite ami le jour de l’enterrement de son grand-père ». Elle allait faire la une des magazines et deviendrait célèbre sans même pouvoir en profiter. Miaka s’avança vers Kana qui ne bougea pas d’un pas. Celle-ci la regarda de la tête au pied et afficha un rictus.

    - Tu comptais me tromper avec elle, dit-elle en commençant à le frapper avec son sac à main.

    Celui-ci ne bougea pas et se laissa frapper sans rien faire.

    - Et tu oses me l’avouer en face !

    Elle se mit à le taper encore plus fort. Osamu quant à lui ne réagissait toujours pas. Kana ferma les yeux, contracta la mâchoire sentant la rage bouillonner en elle. Comment osait-elle frapper Osamu ! Bon d’accord, il l’avait mérité mais c’était pas une raison de frapper un aussi beau visage !  Elle s’avança et attrapa le sac de la femme à la voler.

    - Lâche ça, si tu ne veux pas que je te frappe ! hurla-t-elle.

    - Arrêtez de le frapper et je le lâcherai.

    - Toi !

    Elle réussit à se libérer et s’apprêta à frapper Kana lorsqu’Osamu réagit à  la vitesse de l’éclair. Il arracha le sac de Miaka et se posta entre elle et Kana.

    - J’accepte que tu me frappes mais si jamais tu lèves ne serait-ce un doigt sur Kana je ne te le pardonnerai, dit-il sèchement.

    Celle-ci recula sous la terreur.

    - Vous vous le regretterai ! dit-elle en partant furieuse.

    Osamu se retourna vers Kana et lui caressa la joue en lui demandant :

    - Tu n’as rien ? Pourquoi tu as fait ça ?

    - Je vais bien et je refuse que tu te fasses frapper à cause de moi. Je…

    Kana s’interrompit en entendant siffler derrière son dos. C’était Yamashita. Celui-ci se tenait à côté d’Aoi.

    - Tu as du vraiment l’énerver cette fille pour qu’elle parte furieuse comme ça.

    - Tomo… et Aoi ? , dit Kana en clignant des yeux. Qu’est-ce que… Tomo, tu lui as dit au sujet de sa mère ou quoi ?

    - Ma mère ? Qu’est-ce qu’elle a ma mère ?

    Yamashita se mit à tousser et fit un signe de la main pour dire à Kana de se taire.

    - Je peux savoir ce qu’il se passe ici ? demanda Aoi sentant la moutarde lui venir au nez. Il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas c’était bien les cachoteries.

    - Tomo, ne t’a pas dit la vérité ? dit Kana en regardant Yamashita

    - La vérité ? Quelle vérité ?

    - Ta mère est venue me voir la veille de ton départ, me disant que tu voulais rester au Japon à cause de moi. Je…

    - Il n’a pas pu accepter l’idée que tu restes juste pour lui et que tu le regrettes toutes ta vie alors il a fait en sorte que tu le détestes, dit immédiatement Kana de peur que son ami d’enfance s’arrête en chemin.

    - Tu le savais ? Dit Aoi en se tournant vers Kana.

    - Je l’ai su il y a un mois quand j’ai entendu une conversation entre grand père et Yamashita.

    - Je lui ai fait promettre de ne rien te dire parce que j’avais l’intention d’aller à Taïwan pour te chercher mais grand-père est mort.

    - Pourquoi maintenant ? Pourquoi à la fin de mes études ?!

    - Mon agence… Ta mère a payé le directeur de mon agence pour qu’il m’oblige à ne pas aller à Taïwan.

    - Le téléphone ! Ça existe !

    - Il s’est arrangé à ce que les communications vers Taîwan soit coupées. De même pour mon ordinateur…

    - Cette espèce de sorcière ! Maugréa-t-elle.

    - Oui mais il faut avouer que sans cette sorcière, tu ne serais pas là où tu en es, dit-il.

     

    Six mois passèrent, la perte de grand père Kazuya avait fait un vide dans le cœur de plusieurs personnes mais grâce à lui d’autres personnes avaient pu se retrouver. Kana et Osamu affichaient leur relation au grand jour, les journaux, les télévisions, pas un seul jour on parlait de leur futur mariage. Aoi quant à elle, avait repris sa relation avec Yamashita, mais contrairement à son amie elle préférait garder leur relation secrète vis-à-vis de la population, car elle n’était pas prête à partager l’homme avec qui elle comptait rester le restant de ses jours. Quelqu’un sonna à la porte. Elle se leva du canapé et se dirigea vers la porte.

    - Salut maman !

    - Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça Kana. Maugréa-t-elle.

    Elle se dirigea vers le fauteuil, se rassit et plaça sa main sur son ventre arrondie.

    - Il va falloir t’y faire.

    - Si possible pas maintenant. Laisse-le naitre.

    - La ? Tomo t’a dit le sexe de l’enfant ? Je croyais que tu ne voulais pas le savoir.

    - Tu sais comment il est. Il n’arrive pas à tenir sa langue.

    - Ouais et son sperme aussi.

    - Kana !

    - Au fait, tu vas l’appeler comment ?

    - On voudrait l’appeler  Kazuya. Comme son grand-père avec ton accord bien sûr.

    - Kazuya ? Ça me va.

    - Au fait, quand est-ce que tu vas voir le généco ? C’est à ce rendez-vous que tu sauras ?

    - Lundi et oui. Mais Osamu est comme toi. Il ne veut pas savoir ce que c’est, fit-elle avec une petite moue.

    - Ça craint.

    - Quoi ?

    - Tu as vu comment on parle ? Qui aurait cru qu’on finirait ainsi.

    - Qui aurait cru ?

    - On est là. Dit une voix masculine dans le couloir.

    Kana tourna la tête et vit apparaitre Tomo et Osamu. Tomo se dirigea direct vers Aoi et Osamu fit de même pour Kana.

    - Tu n’es pas fatigué, murmura-t-il.

    Kana secoua la tête négativement. Aoi donna un coup à Yamashita qui protesta.

    - Tu ne peux pas être prévenant comme ça toi aussi.

    Kana et Osamu se mirent à rigoler sous les remontrances d’Aoi envers Yamashita. Ces deux-là n’avaient pas changé d’un pouce. C’était comme s’ils ne s’étaient jamais quitté. Kana leva les yeux et regarda la photo de son grand-père. 


    votre commentaire
  • Seulement deux ans

    /!\ Contient une scène à caractère sexuelle /!\

     

     

    Deux ans. Deux longues année qu’elle n’était pas rentrée au pays. Elle avait prévenu son oncle dès qu’elle avait posé le pied sur le sol de la Corée du Sud. Celui-ci c’était égosillé en hurlant dans le téléphone « tu aurais dû prévenir que tu rentrais ! J’arrive immédiatement » Sung Young avait déclaré à son oncle que ce n’était pas nécessaire et qu’elle prendrait un taxi mais il n'avait rien voulu  savoir.

    - Le voyage a été long. Tu dois être fatiguée. Tu ferais mieux de t’assoir en attendant que le chauffeur n’arrive.

    - Ça va aller. Répondit-elle en tournant la tête vers son amie

    Comment pouvait-elle afficher une mine aussi réjouissante malgré les heures de vol qu’elles avaient fait pour arriver jusqu’ici ? Elle se regarda dans les vitres de l’aéroport et retient sa respiration en voyant sa tête à elle. Elle avait les cheveux en pagaille,  le teint blafard sans parler de ses lèvres… Elle passa de son reflet à celle de son amie. Aucuns cheveux ne sortaient de sa queue de cheval. Aucune cerne ne venait perturber ses magnifiques yeux verts.

    - Je t’envie tu sais. À voir ta tête, on dirait même pas que tu as passé des heures et des heures dans un avion contrairement à moi…

    - Tu as une excuse valable pour être dans cet état… Tu avais le pire siège de tout l’avion, dit-elle en rigolant.

    Sung Young ne put s’empêcher de sourire devant le rire de son amie. Que serait-elle devenue si elle ne l’avait pas rencontré ?  Elle serait probablement morte écrasé sur le bord d’une chaussée. La jeune femme sortit de ses pensées macabres en attendant klaxonner. Elle leva les yeux et aperçut son oncle qui sortait d’une voiture.

    - Sung Young. Dit-celui-ci en courant vers lui et la serrant dans ses bras jusqu’à lui couper le souffle.  Comment tu vas ? Tu n’es pas fatiguée ?

    - De l’air… Respirer.

    Celui-ci s’éloigna en s’excusant puis tourna enfin la tête vers la personne qui se tenait à côté de sa nièce préféré.

    - Mon oncle, voici Abby. Abby, voici mon oncle.

    - Oh. J’ai beaucoup entendu parler de vous, dit-il en lui tendant la main pour qu’elle la serre.

    Abby afficha un large sourire et répondit.

    - Moi aussi. J’admire vraiment votre travail.

    - Vraiment ? Tu veux te lancer dans le métier ? répondit-il étonné.

    - Non. Je préfère rester comme je suis. Dit-elle précipitamment.

    - Quel dommage… Au fait, ça ne vous dérange pas que je fasse un saut à la SBS ? Je dois parler de certaines choses avec le président de la chaine. Nous ferions mieux de nous dépêcher d’ailleurs. Allons-y.

    Abby se pencha à l’oreille de Sung Young et lui murmura.

    - Il passe toujours du coq à l’âne ?

    - Tout le temps, dit-elle en souriant.

     

    - Où est-ce qu’on est ? Demanda Abby en s’émerveillant devant la décoration des toilettes.

    - Dans les locaux de la SBS. C’est là où sont enregistrés les émissions tel que Starking… je crois.

    - Tu crois ?

    - Je n’y suis jamais entrée, dit-elle en se grattant la nuque.

    Abby, s’avança vers elle, fouilla dans son sac et sortit une brosse à cheveux.

    - Merci. Dit la jeune femme à son amie une fois l'opération maquillage et coiffage fut terminée.

    - De rien… Dit puisqu’on est là pour je ne sais pas combien temps, ça te dirait de visiter les locaux ?

    - Tu crois qu’on peut ?

    - Bien sûr ! Ton oncle m’a filé les passes VIP. Dit-Abby en les exhibant fièrement devant ses yeux.

    - Il te les a donnés, où tu les as pris ?

    - Qu’est-ce que ça change ? L’essentiel c’est qu’on les a non ?

    Elle attrapa le bras de son amie et la tira en dehors des toilettes. Elles longèrent un long couloir, tournèrent à droite puis à gauche.

    - Oh, je crois que c’est les loges des invités de l'émission StarKing.

    Sung Young se pencha par-dessus l’épaule de son amie pour regarder ce qui était marqué dessus.

    - C’est la loge des présentateurs. Répondit-elle à Abby. Celle des invités doit être à…

    Sung Young ne finit pas sa phrase en voyant la personne qui se trouvait devant la porte des invités de l’émission. Il était adossé contre le mur, et était en train de pianoter sur son téléphone portable avec un léger sourire.

    - Ça tête me dit quelque chose... dit Abby en plissant le nez pour mieux voir.

    Celui-ci finit par enfin lever les yeux de son portable pour regarder dans leur direction. Il tourna la tête, se redressa, rangea son portable et se mit à marcher vers elles avec un visage de marbre. Lorsqu’il arriva à leur porté, il s’arrêta, regarda Sung Young pendant une minute puis repris sa route comme si de rien était. Abby qui le fixait depuis tout à l’heure sentit la colère lui monter au nez. C’était quoi ce regard et se visage hautain ? Se croyait-il supérieur parce qu’il était un invité d’une émission ?

    - Qu’est-ce qu’il a se con ?  Ne put-elle s’empêcher de lâcher.

    Sung Young qui continuait de fixer le jeune homme de dos se mit à pousser un long soupir.

    - Sung Young !

    Les deux jeunes femmes se retournèrent et se retrouvèrent devant 3 hommes d’une vingtaine d’année. Abby les examina un à un. Celui de gauche était châtain clair, devait mesurer dans les 1min85, assez maigre, les lèvres légèrement pulpeuse. Celui du milieu quant à lui devait mesurer dans les 1m80 et pour une raison inconnu sa tête lui disait vaguement quelque chose. Où l’avait-elle vu ? Elle secoua la tête et reporta son attention sur le troisième à droite. Il devait lui aussi mesure dans les 1m80, les cheveux bruns et possédait le genre de regard qui donnait envie qu’on le protège.

    Lorsqu’ils arrivèrent enfin devant elle celui du milieu se jeta sur Sung Young pour la serrer dans ses bras.

    - Quand est-ce que tu es rentrée ? Demanda celui-ci.

    - Depuis 3 heures. Répondit Sung Young.

    Abby qui ne cessait de regarder le jeune homme se mit soudain crier.

    - Ah !

    Sung Young tourna la tête vers la jeune femme surprise de l’entendre hurler ainsi. C’était bien la première fois qu’elle élevait la voix comme ça. Que pouvait-il bien lui arriver ?

    - You’re beautiful ! Lâcha-t-elle subitement. Je savais que je l’avais vu quelque part ! Se dit-elle à elle-même.

    Le jeune homme cligna des yeux puis regarda son copain de droite qui haussa des épaules pour répondre à sa question muette.

    - Abby. Voici, Kang Min Hyeong, Jeong Yong Hwa et voici shinshin.

    -Noona, je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça ! dit celui-ci en faisant un pas en avant. Mon nom est Lee Jeong Shin, dit-il à l’attention d’Abby.

    Celle-ci lui fit un bref signe de main. Sung Young qui regardait la scène ne put s’empêcher de sourire. Comme elle s’y attendait la jeune femme ne lâchait pas Yong Hwa des yeux. Ce qui n’avait rien d’étonnant vu qu’il était l’homme idéal pour beaucoup de femme.

    - Les gars. Voici Abby.

    - Je suis son…

    - écrivain préféré, dit-elle en coupant Abby.

    Celle-ci cligna des yeux et regarda Sung Young d’un air étonné. Pourquoi avait-elle dit ça ?

    - Vraiment ? Demanda Yong Hwa. Tu es écrivain ? Tu écris quel genre de livre ?

    - Je…

    - Elle écrit tous les genres.

    Ça commençait à bien faire ! Pourquoi Sung Young lui coupait-elle la parole en disant des mensonges ?

    - Oui. J’écris de tout. Dernièrement, j’écris un livre au sujet d’une fille qui se fait tuer par son amie parce qu’elle ne fait que raconter des mensonges.

    - Quel genre de mensonge ?

    - Des mensonges au sujet de son copain. Dit Sung Young en lançant un regard assassin à Abby.

    - Quand est-ce que ton livre va sortir ? Demanda Min Hyeong. Il doit être vraiment bien.

    -Bientôt. Mais comme Sung Young est une de mes plus grandes fans, elle a eu l’occasion de le lire en premier. Si vous voulez elle peut vous dire un bout du passage de mon roman. Elle a une très bonne mémoire, c'est impressionnant !

    - Vraiment ? Dit Jeong Shin.

    Sung Young afficha un sourire crispé. Pourquoi est-ce qu’Abby l’enfonçait comme ça ? Ne devrait-elle pas l’aider au lieu de la piéger ?

    - C’est bête. Mais là tout de suite aucun passage ne me vient à l'esprit.

    - Cherche bien. Je suis sur que tu vas te rappeler de quelque chose. Répliqua-t-elle avec un large sourire.

    - CN BLUE préparez-vous. Vous allez bientôt monter sur scène. Dit une personne au bout du couloir.

    Sung Young ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Comment avait-elle pu se faire piéger dans son propre jeu ?

    - Mince ! On doit y aller. Dit Yong Hwa. Tu nous réciteras un passage la prochaine fois.

    - À plus.

    - Salut, Shin Shin.

    - Au fait. Tu viens demain soir à la soirée organisé par l’agence ? Demanda Min Hyeon.

    - Euh… C’est que…

    - Oui ! On viendra pour sûr. Répliqua Abby avec un large sourire.

    - C’est génial. À demain soir alors. Dit Min Hyeong en courant vers ses collègues.

    - Toi. Dit Abby en donnant une petite tape sur le bras. Comment peux-tu balancer que je suis écrivain alors que tu sais très bien que je ne le suis pas ! Tes parents ne t’ont jamais dit que c'était mal de mentir ?

    - Je n’ai pas ment. Tu écris.

    - Des fanfictions sur des idoles avec qui je m’envoie en l’air Sung Young, pas des bouquins !

    - C’est pareil. Maugréa-t-elle en se massant le bras.

    - Allons-y.

    - Où ça ?

    - Choisir nos fringues pour demain soir !

    - Quoi ?

    - Tu as oublié ? On est invité à la soirée de l’entreprise de ton oncle demain.

    - Vas-y sans moi.

    - Pas question ! On ira ensemble que ça te plaise ou non.

    - Abby, je…

    La jeune femme s’arrêta de marcher et regarda Sung Young.

    - Tu quoi ?

    - Quand je suis partie. J’ai dit au revoir à personne et même si les gars ont été accueillants ça m’étonnerait que les autres personnes que je connais m’accueillent les bras ouvert.

    - On s’en fou de ce qu’ils pensent. S’ils viennent te faire chier je les accueillerai avec le plus de gentillesse dont je suis capable. Dit-elle en se faisant craquer les doigts.

     

    Quatre heures plus tard elles étaient rentrées chez l’oncle de Sung Young les bras chargé de vêtement. Sung Young se précipita vers le canapé essoufflé de la journée qu’elles avaient passé. Abby quant à elle se dirigea vers la cuisine, ouvrit le frigo, attrapa une bouteille d’eau, se dirigea vers Sung Young et lui donna la bouteille avec des cachets.

    - Prends-les.

    - Je vais bien.

    - Je n’ai pas envie de te retrouver inconsciente dans la salle de bain encore. Prends-les.

    La jeune femme tendit la main pour attraper les cacher et les avala d’une traite.

    - Tu veux regarder l’intérieure de ma bouche pour voir si je les ai bien avalés ?

    - Me tente pas, dit-elle en donnant une tape sur l’épaule de Sung Young pour lui faire signe de se décaler.

    Une demi-heure plus tard, l’oncle de Sung Young passa en trombe pour diner avec elles et repartir de suite après. Abby s’attela à la vaisselle pendant que Sung Young pianotait sur sa tablette.

    - Ton oncle ne dort jamais ? Demanda-t-elle en haussant le ton pour que la jeune femme puisse l’entendre.

    - La plupart du temps, il dort à l’agence. Iil a un lit à côté de son bureau.

    - C’est donc vrai ce que les rumeurs disent. Que c’est un bourreau de travail ?

    Elle ferma le robinet se dirigea dans le salon sur la pointe des pieds.

    - C’est pas le crétin prétentieux de cet après-midi ? Demanda Abby.

    - Ce n’est pas un crétin prétentieux.

    - Si ce n’est pas un crétin prétentieux ma chérie alors c’est quoi ?

    - Il… il a des circonstances atténuantes. Dit-elle en éteignant sa tablette.

    - Et c'est quoi ses circonstances atténuantes ? Demanda-t-elle en lui arrachant la tablette des mains.

    Sung Young poussa un petit cri de surprise et sauta sur son amie pour essayer de récupérer son ordinateur mais en vain. C’était comme si une enfant de 5 ans se battait avec une adulte. Impossible de rivaliser. Abby fit une prise à Sung Young de façon à ce qu’elle soit maitrisée sans pour autant lui faire mal. Voyant que sa proie ne se débattait plus. Elle appuya sur le bouton marche et se mit à regarder les photos qui se trouvaient dans sa tablette. Que pouvait-elle bien regarder tout à l’heure ? Manga ? Non. Photoshoot ? Non plus. My love ? Qu’est-ce que c’était que ce dossier ? Elle cliqua dessus et faillit tomber à la renverse si elle n’était pas déjà assise sur le canapé.

    Elle fit glisser son doigt sur l’écran de la tablette pour passer à la suivante. C’était toutes des photos de Sung Young avec ce type. Lui la tenant dans ses bras devant la tour Eiffel de Tokyo. Lui en train de dormir. Eux deux dans un lit en train de prendre la pause.

    - Tu sors avec ce gars ? Demanda-t-elle étonnée.

    Depuis deux ans qu’elles se connaissaient c’était bien la première fois qu’elle entendait que Sung Young avait un petit ami. Au début, elle se posait même des questions sur la jeune femme car pas une seule fois elle l’avait vu en train de regarder les fesses d’un gars où même de palper des fesses contrairement à elle. Elle avait tiré une conclusion celle d’une jeune fille avec le cœur brisé luttant pour sa survie.

    - Je… sortais avec lui oui. Finit-elle par lâcher.

    Abby libéra son amie et se redressa.

    - Tu sortais ? Tu ne sors plus avec lui ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé.

    Sung Young se leva du canapé, se dirigea vers la fenêtre et regarda au loin.

    - Maladie... Sans aucun adieu… Avion…

    - Et en faisant une phrase constructive ça donne quoi ? Demanda Abby en continuant à regarder les photos de la tablette.

    - Quand j’ai appris pour ma maladie. J’ai refusé de lui dire pour ne pas qu’il souffre. Alors je suis partie sans lui dire au revoir.

    - Oh… et c’est pour cette raison que tu ne voulais pas aller à cette soirée.

    - Abby. Il ne sait rien alors…

    - J’ai compris. Je ne lui dirai rien. Je te jure. Dit-elle en levant la main et faisant signe de cracher par terre.

    Sung Young plissa des yeux. Où était l’arnaque ? Elle commençait connaitre très bien son amie et elle savait  qu’elle n’était pas le genre de personne à obéir aussi facilement.

    - Bien. Il est temps de se coucher. Dit-elle en se levant d’un bond du canapé. Demain sera un jour meilleur. Et on va faire en sorte que tu récupères le cœur de ton don juan prétentieux.

    - Abby !

    - Pas de quoi.

    - Je ne comptai pas te remercier.

    Sung Young poussa un soupir désespéré.

    - Tu as bien vu qu’il ne veut plus avoir à faire avec moi. Il ne m’a même pas adressé la parole et c’est à peine s’il m’a regardé. Abandonne ton idée saugrenue et concentre-toi sur ta vie amoureuse. Ça ne sert à rien que tu t’occupes d’une fille comme moi.

    - Je n’ai pas besoin d’une vie amoureuse et puis de toute façon c’est déjà trop tard.

    - Trop tard pour quoi ?

    - Le plan est déjà mis à exécution et à l’heure qu’il est, le poisson est déjà en train de mordre à l’hameçon. Dit-elle avec un large sourire. Et puis, ne sais-tu pas qu’on guérit plus vite si son cœur est heureux ?

    - C’est quoi cette phrase idiote ? murmura-Sung Young. Attends un peu. Qu’est-ce que tu veux dire par « le poisson est déjà en train de mordre à l’hameçon? »

    Abby afficha un large sourire et tendit le portable de Sung Young. La jeune femme cligna des yeux. Quand lui avait-elle pris ? Elle parcouru son historique d’appel, rien du tout. Elle regarda son message. Le dernier était un mms destiné à … Jeong Yong Hwa. Elle cliqua dessus et manqua de s’étrangler avec sa propre salive en voyant ce qu’elle voyait.

     

    - Yong Hwa ! T’as reçu un sms. Hurla MinHyeok de la salle à manger.

    Yong Hwa qui était en train de se brosser les dents cracha le dentifrice dans l’évier et cria de la salle de bain.

    - C’est qui ?

    - Oh. Sung Young.

    Lee Jong Hyeon qui était en train de lire un manga à côté de Minhyuk leva les yeux subitement. Venait-il d’entendre le mot de Sung Young, où était-ce encore son imagination ? Devait-il penser à consulter quelqu’un ? Pour une raison inconnu depuis aujourd’hui, il ne faisait que penser à Sung Young pire encore, il pensait l’avoir vu alors qu’il savait pertinemment qu’elle n’était pas en Corée. Il repensa à cet après-midi. Fatigué d’attendre ses collègues dans la loge des invité,s il était sorti pour avoir un peu la paix. Il s’était mis à jouer à un jeu sur son téléphone portable lorsqu’il avait entendu la voix de Sung Young. Il avait levé les yeux et aperçut une fille qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.

    - Oh, c’est une photo qu’elle a envoyé.

    Yong Hwa qui était revenu de la salle de bain tendit la main pour récupérer son portable et appuya sur entrer pour lire le mms.

    - Merde alors  ! Quelle bombe sexuelle. Lança Min Hyeok

    Jong Hyeon qui regardait Min Hyeok commença à se poser des questions. Était-il vraiment en train de regarder une photo de Sung Young ? Jeong Shin qui se trouvait dans la cuisine et qui n’avait pas loupé une miette de discussion arriva à son tour et regarda le portable de Yong Hwa.

    - Merde alors. Je ne pensais pas qu’elle pouvait être aussi sexy. Dit-il la bouche à moitié ouverte.

    Étaient-ils en train de baver sur sa Sung Young ? Il se leva et regarda à son tour le portable de Yong Hwa. C’était une jeune femme dans une tenue assez sexy posant de manière mignonne devant un appareil photo. Il arracha le portable des mains et regarda de plus près. Cette fille… Elle était avec Sung Young cet après-midi. Comment pouvait-il rêver d’une fille qu’il avait jamais vue auparavant ?

    - Qui est-ce ? Demanda-t-il.

    Yong Hwa arracha le portable des mains de Joong Hyeon et le rangea dans sa poche comme si de rien était.

    - Pourquoi cette photo a été envoyée du portable de Sung Young ?

    - C’est… le président qui l’a envoyé, mentit Min Hyuk.

    Yong Hwa leva les yeux au ciel. Décidément ce gars ne savait vraiment pas mentir. Pourquoi le président enverrait-il la photo d’une fille aussi sexy avec le portable de Sung Young ?

    - On a croisé Sung Young cet après-midi et elle se trouvait avec cette fille. Balança de tout en blanc le Jeong Shin du groupe.

    Yong Hwa maugréa dans sa barbe naissanteComment pouvait-il être aussi franc. Il était vraiment entouré d’incapable. Un qui ne savait pas mentir, un autre qui disait la vérité au risque de blessé la personne en face de lui et un autre qui déprimait dès qu’on mentionnait le nom de son ancienne petite amie.

    - Vous avez croisé Sung Young ? Répété Jong Hyeon comme un robot en s’affalant sur le canapé.

    - Si ça peut te rassurer. Elle était vraiment magnifique. Tu as bien fait de ne pas la croiser.

    Yong Hwa s’approcha de Min Hyuk et lui donna une tape derrière la tête.

    - Yah ! En quoi ça peut le rassurer imbécile.

    - Au moins, il n’a pas eu à souffrir en voyant à quel point, elle était devenue belle. Répondit Jung Shin.

    - Okay Tom et Jerry. Foutez le camp dans vos chambres avant que je ne vous démolisse.

    Les deux jeunes hommes lui balancèrent les coussins dessus  avant de partir dans la cuisine.

    - Est-ce que ça va aller ? Demanda Yong Hwa.

    - Quand est-elle rentrée ?

    - Ce matin.

    Jong Hyeon se mit à se ronger l'ongle de son pouce comme à son habitude lorsqu’il était inquiet ou anxieux.

    - Jong Hyeon…

    - Ça va aller. En fait… Je l’ai vu cet après-midi. Je suis passée devant elle .Je pensais que j’étais encore en train d’halluciner.

    - Tu lui aurais parlé si elle n’avait pas été une hallucination ?

    Jong Hyeon leva les yeux vers Yong Hwa. Lui aurait-il parlé ? Lui aurait-il demandé des explications sur sa subite disparition ? Pendant deux ans, il ne cessait de se ressasser dans sa tête ce qui avait bien pu se passer la vieille. Ils avaient passé une excellente soirée en tête à tête. Étaient sorties, s’étaient embrassés et avaient fini au lit et lorsqu’il s’était réveillé le lendemain matin, elle n’était plus là et avait laissé un mot en guise de message «  prends soin de toi ». Quand il pensait à ce moment-là, son coeur se compressait de douleur dans sa poitrine.

    - Non. Finit-il par lâcher.

    - Tu sais. Elle doit avoir une raison valable pour être partie comme ça.

    - Tu prends sa défense maintenant ?

    - Je ne prends la défense de personne .Je te dis juste que Sung Young ne t’aurait jamais laissé si elle n’avait pas une bonne raison de le faire.

     

    - Merci beaucoup d’être venu nous chercher monsieur. Sans vous, je n’aurais jamais été capable de sortir Sung Young de l’appartement.

    - C’est plutôt à moi de te remercier de sortir Sung Young. Elle est extrêmement sauvage. En général, elle n'assiste jamais à ce genre de fête.

    - J’avais remarqué. Elle était comme ça en France aussi.

    - C’est pas comme si je n’avais pas une excuse valable pour ne pas sortir, ronchonna la jeune femme.

    La voiture s’arrêta devant le palace dans lequel la réception se tenait. Le voiturier se précipita pour ouvrir la portière du côté droit tandis que le chauffeur s’attaqua aux portes qui se trouvaient à gauche de la voiture. L’oncle de Sung Young se plaça à côté de la jeune femme et lui tendit un bras digne du plus grand gentleman.

    - Tu regardes trop la télé tonton. Dit Sung Young en faisait mine de pas l’avoir vu.

    - Fais-moi plaisir juste pour ce soir. Laisse-moi t’exposer comme un de mes plus beaux trophées.

    Sung Young soupira et passa son bras sous celui de son oncle. Abby ne put s’empêcher de rigoler devant la scène qui se passait sous ses yeux. C’était bien la première fois qu’elle voyait la jeune femme si obéissante.

    - Vous êtes prêtes ? demanda l’oncle de Sung Young.

    - Oui. Dit Abby enthousiaste

    - Non. Dit Sung Young en tournant la tête pour montrer qu’elle était toujours contre le fait d’être venue à cette soirée.

    Le président fit un signe de tête au portier qui ouvrit la porte. Abby ne put s’empêcher d’avoir un hoquet de stupéfaction en voyant les gens à l’intérieur de la pièce se taire. Ils avaient tous les yeux fixés vers eux. Pourquoi les regardaient-ils ainsi ? Même si s’était le président était-ce une raison pour se comporter ainsi. Sung Young lâcha le bras de son oncle mal à l’aise du silence qui régnait dans la pièce. Elle tourna la tête et regarda son reflet dans le miroir qui se trouvait à sa droite. Il n’y avait rien de suspect à signaler de même pour Sung Young ou son oncle alors pourquoi ? Elle inspecta les visages un à un et reconnus les membres de CN BLUE au complet qui regardaient dans leur direction. Les deux plus jeunes du groupe avec qui elle avait fait connaissance la vieille avaient la bouche grande ouverte sauf Jong Hyeon qui posa son verre de champagne et se dirigea vers la terrasse extérieure après avoir lancé un dernier regard vers Sung Young.Yong Hwa quant à lui ne cessait de fixer d’un regard profond Abby. Elle croisa ses bras machinalement. Qu’était-il en train de faire en la regardant ainsi ? Essayait-il de voir à travers sa robe pour voir où se trouvaient ses tatouages où même savoir quels sous-vêtements elle portait.

    - Sung Young ? C’est bien toi ?

    Un homme fondit sur elle et la serra dans ses bras sans qu’elle ne puisse réagir.

    -Tu m’as manqué.

    Sung Young qui affichait un air étonné finit par sourire devant l’étreinte de l’homme qui la serrait comme un pot de colle.

    - ça suffit Lee Hong Gi. Laisse la respirer.

    - C’était donc ça la surprise que vous vouliez nous faire président ?

    - Oui entre autre.

    Le président attrapa le chanteur et l’éloigna de sa nièce avant qu’il ne lui saute de nouveau dessus.

    - Tu es vraiment resplendissante.

    Abby se décala d’un cran pour voir qui venait de parler. Si ça mémoire était bonne c’était un ancien membre de FT Island celui qui avait fait un duo avec MIRYO la chanteuse préféré de Sung Young.

    - Toujours aussi beau parleur à ce que je vois, Oh Won Bin.

    Abby le regarda s’attendant à ce qu’il la prenne dans ses bras mais il ne fit rien.

    - Bon retour parmi nous. Dit-il en s’éloignant

    - Ça c’est de la discussion, dit Abby en rigolant.

    - Won Bin n’a jamais été un grand bavard.

    - Il n’aime pas les câlins ?

    Sung Young fronça les sourcils et regarda son amie. Où voulait-elle en venir en disant ça ? Comptait-elle lui sauter dessus pour lui faire un câlin ? Avec elle, il fallait s’attendre à tout. Elle adorait tout ce qui était mignon. Abby qui avait deviné ce que pensait Sung Young lui donna une petite tape sur le bras.

    - Pour qui tu me prends ? Je ne vais pas faire un câlin à un gosse. Je te demandais juste pourquoi il ne te prenait pas dans tes bras comme l’avait fait Yong Hwa et Jérémy.

    - Jérémy ?

    - You’re beautiful… Lee Hong Gi !

    - Ah. Won Bin est pas tactile. Il n'aime pas qu’on le touche, ni être touché.

    - Merde alors c’est toi en version masculine.

    Sung Young s’apprêta à répliquer mais fut interrompu par son oncle qui lui présenta les nouveaux membres de l’agence. Une heure plus tard, Sung Young s’assit exténuée d’avoir rencontré autant de personne dans une soirée. Elle tourna la tête et aperçut Abby en grande discussion avec Yong Hwa. Yong Hwa s’était adossé contre le mur et arborait une expression relaxé comme à son habitude. Étaient-ils en train de parler du mms que la jeune femme avait envoyé à partir de son téléphone portable ? Où était-elle en train de dire la vérité à son sujet et celui de Sung Young ? Elle secoua la tête. Abby lui avait promis et elle tiendrait sa promesse quoi qu’il arrive. Elle ferma les yeux sentant la tête lui tourner. Ses satanées cachets allaient finir par l’achever sur place. Il fallait qu’elle prenne l’air. Si elle restait ici,i elle allait finir par étouffer. Elle se leva de sa chaise et se dirigea vers le balcon.

    Elle ne put s’empêcher de lâcher un « wouaou » devant la vue qui se tenait devant elle. Elle s’approcha de la balustrade pour regarder de plus près. La vue était vraiment magnifique. Elle pouvait voir la maison bleue d’où elle se tenait ainsi que d’autres bâtiments éclairés par les lumières de la ville. Elle se mit à frissonner en sentant la brise caresser sa peau.

    - Tu ferais mieux de rentrer, dit une voix masculine dans son dos.

    Cette voix… son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine. Est-ce que ça voix était aussi douce qu’à ses souvenirs ? Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Quelle se retourne. Quelle dise quelque chose mais son cerveau ne savait pas dans quel ordre faire toutes ses choses. Elle déglutit et choisit déjà l’option de se retourner. Elle retient sa respiration lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de Jong Hyeon. Celui-ci était assis sur un fauteuil et tenait dans ses mains une guitare.

    Sung Young resta planté devant lui sans rien dire. Jong Hyeon, lui, était toujours assis et laissait ses doigts glisser sur les codes de sa guitare sans daigner lui jeter le moindre regard. Que devait-elle faire ? Partir et le laisser se lamenter sur son propre sort où lui sauter au cou et lui dire qu’elle n’avait cessé de penser à lui chaque minute de chaque jour.

    - Je vois que tu as toujours la guitare que je t'ai offerte. Dit-elle.

    - C'est une guitare qui vaut la peau du cul. Je ne comptai pas la jeter sous prétexte que la personne qui me l’a acheté s'est barré dans un autre pays avec un autre gars. Dit-il  sèchement sans détacher des yeux sa guitare.

    Sung Young secoua la tête. Elle hésitait entre lui prendre sa guitare et la balancer par-dessus le balcon ou lui prendre la guitare et lui fracasser le crane avec. Elle choisit une tout autre option soit « serrer les dents et contrôler ses pulsions meurtrière ». Avait-il un aussi mauvais caractère ? Où était-il devenu ainsi à cause d’elle ?

    - Je ne suis pas partie avec un autre gars. Lâcha-t-elle les dents serrées.

    Jong Hyeon leva les yeux vers elle et l’espace d’une seconde elle crut discerner de la surprise dans son regard. Il se tourna à droite, posa sa guitare dans son étui, la ferma, se leva et se retrouva nez à nez avec la jeune femme. Elle leva les yeux pour le regarder dans les yeux et l’espace d’un instant, elle eut l’espoir que celui-ci ne la prenne dans ses bras mais peine perdu. À la place, il secoua la tête et murmura.

    - Ça change tout alors.

    - Jong Hyeon…

    - Pourquoi t’es revenue ?

    Pourquoi était-elle revenue ? Parce que la Corée du Sud lui manquait. Son oncle lui manquait. Ses amis lui manquaient. Il lui manquait au point qu’elle en devienne folle. À chaque coin de rue, elle le voyait. À chaque fois qu’elle était sur internet, elle le voyait. Partout où elle allait, elle l'entendait. Pendant ses deux dernières années, elle avait l’impression de devenir folle car elle était rongée entre le désir de rentrer pour le serrer dans ses bras et le désir de survivre. Un combat sans merci qui l’aurait rendu folle si Abby n’avait pas été là pour lui changer les idées.

    - Tu me manquais. Finit-elle par lâcher.

    - Je te manquai ? dit-il d'une voix sarcastique. Dans ce cas-là alors, pourquoi tu es partie ?

    - Je… Il fallait que je le fasse. Dit-elle.

    Jong Hyeon secoua la tête négativement. Quoi qu’il fasse. Quoi qu’il lui dise. Jamais elle ne lui dira la vérité. Depuis quand était-elle devenue une menteuse ? L’était-elle lorsqu’ils sortaient ensemble ? Pourquoi niait-elle le fait qu’elle soit partie avec un homme alors qu’il avait vu les photos de ses propres yeux lorsqu’elle avait quitté l’aéroport ce jour-là.

    - Tu.. c’est incroyable la facilité que tu as de mentir.

    Sung Young fronça les sourcils. Qu’est-ce qu’il racontait. Elle ne mentait pas. Elle omettait le fait de lui dire qu’elle était partie pour se faire soigner. Qu’est-ce qui était un mensonge dans tout ça ?

    - Je crois qu’il y a un malentendu. Dit Sung Young. Je… elle attrapa le bras du jeune homme mais celui-ci fit un geste brusque pour qu’elle le lâche.

    - Ne… Me… TOUCHE PAS ! hurla-t-il.

    Que lui était-il arrivé pour changer ainsi ? Où était passé le doux et sentimental Jong Hyeon. Où était passé le garçon qui venait la chercher devant chez elle avec une rose à la main à chaque fois. Où était la personne qui lui avait composé une chanson puis chanté devant toute sa classe le jour de son anniversaire ? Était-ce elle qui l’avait brisé en mille morceaux ? Une larme coula le long de sa joue. Elle l'essuya d'un revers de main et se retourna. Elle ne devait en aucun cas faire voir qu’elle était attristée par son comportement. Avait-il vu la larme couler ?

     

    Jong Hyeon qui serrait son étui de guitare pour s’empêcher de gueuler dans tous les sens eut un pincement au cœur en voyant une larme perler le long de la joue de la jeune femme. Il fit un pas dans sa direction et tendit sa main mais suspendit son geste. S’il faisait ça alors elle aurait gagné et il serait le perdant. Elle aura réussi à le mener par le bout du nez. Faire de lui son jouet. Le jeter quand il commence à ne plus devenir bon et le récupérer quand elle s’ennuie… Non. Il refusait de se faire avoir de nouveau. Il baissa son bras à contre cœur, se retourna et se dirigea vers la porte. Lorsqu’il posa la main sur la poignet il se rendit compte que la porte était fermée à clé. Il fronça les sourcils et se dirigea vers l’autre porte qui était également fermée.

    - Bordel de merde. Lâcha-t-il entre les dents.

    Il vérifia toutes les portes puis revient à la porte principale. Pourquoi diable ses portes étaient-elles fermées ? Il eut sa réponses avant même de la poser à voix hautes. Min Hyeok et Jeong Shin se trouvaient derrière la baie vitrée et lui faisaient des signes pour lui dire d’aller la voir. Jong Hyeon à bout de nerf les menaça de les achever immédiatement s’ils n’ouvraient pas la porte immédiatement. C’est là que ses deux énergumènes se sautèrent dans les bras et faisant semblant de s’embrasser.

    - Bande de tarés. Maugréa-t-il en donnant un coup pied dans la porte. Ouvrez cette foutu porte ! Hurla-t-il.

    Sung Young se retourna étonner de l’entendre hurler. Elle s’approcha de Jong Hyeon en prenant soin de mettre une distance pour qu’elle évite de le toucher comme il lui avait ordonné.

    - Qu’est-ce qui se passe ?

    Jong Hyeon qui abordait un regard furieux se calma en rencontrant les yeux de celle-ci.

    - Ces tarés ont verrouillé la porte.

    - Quoi ? Dit Sung Young paniqué. Mon sac est à l’intérieur.

    Jeong Hyeon leva les yeux au ciel. Ils étaient enfermés sur une terrasse en plein milieu de l’hiver et elle ne pensait qu’à son sac. Y avait-il des instruments de survit à l’intérieur ou quoi ?

    - Il faut que je récupère mon sac et vite.  Je…

    - Calme-toi. Ses crétins vont finir par ouvrir la porte un jour et quand ils le feront je les enverrai six pieds sous terre.

    Il se dirigea vers les fauteuils et s’assit. C’était bien sa veine. Il n’aurait jamais dû venir à cette soirée !

     

    Ce n’est pas possible. Elle commençait à croire qu’elle était vraiment maudite. Comment cette soirée avait-elle bien pu se dérouler ainsi ? Elle leva les yeux et regarda le ciel étoilé. Au moins, ils avaient de la chance qu’il ne neige et que le ciel soit dégagé… Elle se dirigea de nouveau vers la balustrade en croisant les bras pour essayer de se réchauffeur. Jong Hyeon qui fixait la jeune femme du coin de l’œil ne put s’empêcher d’analyser la jeune femme de la tête au pied. Qu’est-ce qui avait changé chez elle en deux ans ? Ses cheveux étaient plus long, sa taille plus fine, ses mains toujours aussi petites. Elle avait gardé cette manie de faire toujours ses petites grimaces lorsqu’elle était furieuse ou encore se mordre la lèvre inférieur pour s’empêcher de dire des choses qu’elle regretterait… Elle était exactement la même qu'il y a deux ans, mis à part son regard. Pour une raison inexpliqué Il la sentait plus fragile. Sans savoir ce qu’il faisait, il se leva, enleva sa veste et la passa sur les épaules de la jeune femme. 

    - Garde te la, dit-elle en enleva la veste pour la lui rendre. Je n’ai pas envie que tu attrapes mal à cause de moi.

    - Et moi, je n’ai pas envie que tu attrapes froid tout court alors garde la. Dit-il en retournant sur son fauteuil.

    Son regard… Un instant, elle crut revoir l’ancien Jong Hyeon celui qui lui passait son sweet lorsqu’elle avait froid le soir. Qui l’obligeait à boire de l’eau chaude avec le miel pour ses problèmes de gorges à répétitions… Sung Young se dirigea vers les fauteuils qui se trouvaient à côté du jeune homme et choisit de s’assoir en face de lui. Si ça devait être la dernière soirée où ils se croisaient elle comptait bien en profiter et le regarder en silence.

    - J’ai entendu ta nouvelle chanson. Elle est vraiment magnifique.

    Jong Hyeon leva les yeux vers elle et la regarda sans broncher.

    - Okay, j’abandonne. Dit-elle en se levant d’un bond. Déteste-moi. Maudit Moi. Fais ce que tu veux. Ça m’est complètement égal. Je ne sais pas quoi te dire de plus pour que tu arrêtes de me regarder avec ses yeux de tueur en série.

    - Avec mes quoi ? Dit-il en commençant à s’énerver. Je te regarde avec des yeux de tueur en série ?  Qu’est-ce que tu t’attendais ? Que je te fasse les yeux doux après ce que tu as fait ! Tu es partie Sung Young ! Du jour au lendemain, tu es partie avec un autre homme ! Tu peux pas savoir à quel point je me suis sentie con en voyant ses photos ! Tu m’as détruit et toi tu crois que je vais faire comme si rien ne s’était passé et que je revienne vers toi ?  Hurla-t-il comme un déjanté.

    - De quel homme et de quelles photos tu parles ? Dit Sung Young perdu.

    Pourquoi faisait-il que ramener cette histoire d’homme sur le tapis ? Elle porta sa main à sa tête sentant son vertige s’amplifier. Pourquoi fallait-il que ça lui arrive maintenant ? Les effets des antidouleurs commençaient à s’estomper et elle allait bientôt s’évanouir de douleur si elle n’avait pas ses cachets.

    - L’homme avec qui tu étais à l’aéroport le jour de ton départ ! Tu… Sung Young est-ce que ça va ? Dit-il d’une voix inquiète.

    - Je… Il faut que je m’allonge aussi non je…

    - Sung Young !

    La jeune femme tourna la tête vers la voix qui venait de l’appeler s’était Abby et à en voir sa tête elle était folle furieuse.

    - Bande d’abrutis, maugréa-t-elle.

    Elle fonça vers Sung Young et lui pris la tête entre ses deux mains.

    - Sung Young ! Regarde moi.

    - Abby.

    - Qu’est-ce qu’elle a?

    Abby leva les yeux et foudroya Jong Hyeon du regard.

    - Toi ! Tu as de la chance que ce ne soit pas le moment aussi non je te botterai ton joli petit cul.

    Elle se tourna vers Yong Hwa et lui demanda de porter Sung Young pour la rentrer à l’intérieur. Quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent dans une chambre de l’hôtel. Abby fonça dans le mini bar attrapa une bouteille pour lui donner les cachets.

    - Repose-toi. Dit Abby en prenant son pouls.

    Elle ressortit quelques minutes plus tard et alla rejoindre Yeong Hwa dans le salon.

    - Qu’est-ce qui se passe ?

    Abby prit une grande inspiration et poussa un long  soupir. Elle se frotta les yeux et alla s’assoir sur la table basse en face de Yong Hwa.

    - Sung Young a découvert qu’elle avait un cancer très rare au rein, il y a deux ans. Elle a fait tous les cancérologues de la Corée et tous ont déclaré qu’elle n’avait qu’1% de chance de survie. Son frère qui habite en France a été mis au courant et est venu immédiatement  pour lui dire de venir se faire soigner en France. Après plusieurs jours d’harcèlement elle a fini par céder. Non pas parce qu’il l’a harcelé mais parce qu’elle refusait probablement de voir l’homme qu’elle aime souffrir à cause d’elle.

    Elle tourna la tête et regarda par la fenêtre.

    - Et maintenant, je comprends mieux pourquoi elle a fait le choix de partir. Si elle serait restée alors ce gars aurait arrêté sa carrière de musicien et d’après ce que j’ai pu entendre il est extrêmement sensible. Il ne se serait jamais remis d’avoir perdu Sung Young.

    Yong Hwa s’affala en entendant la nouvelle. Il ne savait rien. Il n’avait rien vu venir. Un jour, il l’avait vu prendre des cachets et il lui avait demandé ce que c’était. Elle avait répondu que c’était juste des vitamines et comme un idiot il l’avait cru.

    - Son cancer est…

    - Guéri. Mais elle a gardé quelques symptômes liés au traitement. Les vertiges et les douleurs aux reins en font parties. D’après les médecins ça partira avec le temps.

    - Ces médicaments…

    - Lui permettent d'enrayer les symptômes quand ils apparaissent.

    - Tu es…

    - Infirmière. C’est à l’hôpital que j’ai rencontré Sung Young. Grâce au drama qu’elle était en train de regarder la première fois où je l’ai rencontré.

    - Un drama ?

    - You’re beautiful.

    Yong Hwa ne put s’empêcher de sourire. Elle avait donc vu le drama dans lequel il avait tourné ? 

    - Il faut que tu me promettes quelque chose, dit-elle subitement.

    - Qu’est-ce que j’ai en échange ?

    - Tout ce que tu voudras.

    - Vraiment ? Tout ? dit-il surpris.

    Pourquoi affichait-il ce regard espiègle ? Elle mordit l’intérieure de la joue pour s’empêcher de lui sauter dessus et lui arracher ses vêtements.

    - Tu dois raconter à personne ce que je t’ai dit au sujet de Sung Young.

    - Pourquoi ?

    - Parce qu’elle m’a fait promettre de garder le secret. Je crois qu’elle refuse de voir les autres éprouver de la pitié pour elle. Elle préfère être dans le rôle de la garce qui a abandonné son copain.

    - En parlant de copain. On a reçu des photos de Sung Young à l’aéroport accompagné d’un gars.

    Il attrapa son portable et parcouru ses images. Il appuya sur sélectionné pour afficher l’image et la montra à la jeune femme.

    - Ce gars c’est…

    - Son frère.

    - Sérieux ?

    - Oui sérieux. Il est venu pendant deux ans tous les jours avec sa femme et son fils pour voir Sung Young donc je me souviens très bien de lui.

    - Oh…

    - Oh quoi ?

    - Jong Hyeon pense qu’elle s’est enfuie avec ce gars.

    - Et vous vous êtes basés sur cette photo pour en tirer ce genre de conclusion ? Vous êtes tous débiles dans ce groupe ou quoi ? Est-ce qu’ils se tiennent la main ? Vous ne voyez pas leur ressemblance ? Je sais que vous êtes asiatiques et que pour vous tous, les européens se ressemblent mais quand même ! Leur ressemblance est tellement frappante qu’ils pourraient être des jumeaux.

    Yong Hwa se pencha et examina la photo. En regardant bien, elle avait vraiment raison. Comment n’avaient-ils pas pu voir ce genre de détail.

    - Je devrai peut-être…

    - Pas question ! Tu m’as promis de ne rien dire de notre discussion au sujet de Sung Young. Si ce gars est assez débile pour qu’il pense que Sung Young l’ait trompé alors laisse le penser ainsi.

    Abby se leva et continua à l’insulter en silence.

     

    - Stop, stop, dit Yong Hwa en levnta les mains pour arrêter les autres membres de jouer.

    Ça faisait plus de 3h qu’ils étaient en train de répéter et 20 minutes qu’ils jouaient le même morceau.

    - Jong Hyeon ! Hurla Min Hyeok. Qu’est-ce qui t’arrive !

    - c’est vrai, poursuivit Jeong Shin. Tu ne fais pas ce genre de faute d’accord en général.

    - Okay les gars. C’est fini pour aujourd’hui.

    - Sérieux ? Dit Min Hyeok en se levant de son siège. Tu ne me le diras pas deux fois.

    - Barrez-vous. Répondit Yong Hwa en rangeant sa guitare dans son étui.

    Il ferma son étui et se retourna vers Jong Yeon qui n’avait toujours pas bougé de l’endroit où il était. Le jeune homme secoua la tête désespéré de voir l’état de son ami. Devait-il lui avouer tout ce qu’il avait appris il y a trois jours ? Mais s’il venait à rompre sa promesse alors il passerait pour un menteur et le cadeau qu’il avait prévu de recevoir dans quelques jours lui passerait sous le nez.

    - Tu n’es toujours pas allé la voir ? demanda-il à Jong Yeon.

    Celui-ci cligna des yeux et regarda Yong Hwa étonné de voir qu’il se tenait devant lui alors qu’il était à l’opposé de la pièce il y a quelques instants… Quelques instants… Où étaient passé Min Hyeok et Jeong Shin ?

    - Hein ? finit-il par lâcher bêtement.

    - Sung Young, tu as été la voir ? répéta Yong hwa.

    - Pourquoi devrais-je aller la voir, dit-il en se retournant pour poser sa guitare dans son étui.

    - Parce que tu fais que penser à elle depuis des jours, voilà pourquoi.

    - Je ne pense pas à elle. Répliqua Jong Hyeon sèchement.

    - Vraiment ? Dans ce cas-là tu pensais à quoi quand tu as failli cramer la cuisine il y a deux jours ? Ou quand en plein milieu d’une présentation tu t’es arrêté de jouer ?

    Jong Hyeon fit la grimace en repensant à ce moment-là. Par chance aucune personne du public n’avait vu sa bourde mais les membres de son groupe eux l’avaient remarqués. C’est comme s’ils avaient des lasers à la place des yeux et voyaient tous les petits défauts de chacun.

    - Pour la représentation j’avais une crampe à la main et pour la cuisine…

    - T’avais aussi une crampe c’est ça ?

    - Oui !

    Yong Hwa sentit la moutarde lui monter au nez. Comment pouvait-il ne pas admettre la réalité. Il avait Sung Young dans la peau et quoi qu’il fasse, il pensait à elle chaque minute de chaque instant. Comment un gars pouvait-il être autant borné. Il fit un pas en avant prêt à lui sauter dessus pour lui mettre des gifles afin que celui-ci réagisse mais quelqu’un l’en empêcha.

    - Oh les gars, je vous cherchai. Vous êtes toujours okay pour la soirée de ce soir ? Demanda Lee Hong Gi.

    - Ouais. On viendra et Jong Hyeon aussi, dit-il en fusillant son ami du regard pour qu’il se taise et ne réplique pas un « non ».

    - Génial. Je vous vois chez vous alors.

    - Comment ça chez nous ? Demanda Yong Hwa surpris.

    - Notre appart est beaucoup trop petit alors le président a suggéré à ce qu’on prenne le vôtre.

    - Quoi ? C’est quoi ce délire ? On n’est pas au courant. Dit Yong Hwa.

    - Min Heok et Jeong Shin le sont… le manager aussi. En fait tout le monde est au courant. Comment ne pouvez-vous ne pas l’être ?  Bon ce n’est pas que je m’ennuie mais j’ai une fête à préparer. Dit Hong Gi en s’éloignant tout en se frottant les mains.

    - Génial. Il ne manquait plus que ça, maugréa Jong Hyeon.

     

    - Vous avez jamais couché ensemble pas vrai ?

    Sung Young qui était en train de boire un verre d’eau manqua de s’étrangler.

    - Quoi ?

    - Il est vierge pas vrai ? J’en mettrai ma main à couper. Ce gars fait innocent à un point qu’on a peur de le pervertir. Tu ne l’as pas perverti pas vrai ? J’ai raison ?

    Sung Young ouvrit la bouche puis la referma. Que pouvait-elle répondre à ce genre de chose ? Elle n’avait aucun droit de répondre. Ce n’était pas sa vie mais celle de Jong Hyeon… Abby posa sa bière sur la table et contourna la table basse pour se retrouver en fasse de Sung Young.

    - Je sais que la personne avec qui tu as couché était Lee Jong Suk…

    - Comment tu sais ça toi ? Demanda Sung Young surprise.

    - Ton oncle est un grand bavard…. Si tu as couché avec Lee Jong Suk

    - Arrête de répéter son nom. Maugréa Sung Young.

    - C'était qui la première personne avec qui il a couché lui ? S’il a couché avec une fille bien sûr.

    Sung Young tourna la tête gêné par la tournure de la discussion.

    - Je vois que je confirme mes pensées en te voyant te terrer dans le silence.

    - Abby. Ce genre de discussion… ce n’est pas ma vie et je n’ai pas envie de parler à la place de quelqu’un d’autre…

    - Oh bordel, comment t’as fait ? Tu es sortie avec lui pendant 4 ans et pas une seule fois vous avez couché ensemble ? Tu voulais imiter qui en te serrant les cuisses ? Mère Theresa ? À ta place, j’aurais sauté sur le gars dès le deuxième jour et je lui aurai arraché ses fringues.

    - Abby, dit Sung Young les dents serrées

    - C’est vraiment frustrant. T’es sur qu’il en a une au moins ? Comment un gars peut-il se retenir de s’envoyer en l’air avec sa copine aussi longtemps ? C’est inhumain

    - Okay ça suffit. Dit Sung Young en se levant. Merci de te soucier de ma vie sexuelle mais je préfèrerai qu’on en parle plus jamais.

    - Okay. Si c’est ce que tu veux. Dit Abby en levant les mains en l’air. Mais réfléchis à ce que je vais te dire. Ce gars avec sa gueule d’ange ne cache en aucun cas le fait qu’il est puceau mais c’est devenu un homme. Un homme prêt à faire des choses, des choses qui à mon avis préfèrerait les faire avec toi qu’avec quelqu’un d’autre.

    - T’as pris tes cachets ce matin ? Demanda Sung Young.

    - Laisse-moi finir Sung Young. J’ai vu comment il te regardait quand je suis entrée dans le balcon. Il était inquiet. Il pouvait afficher un air impassible son regard lui ne pouvait pas mentir. Tout comme la fois où on la croisé dans ce bâtiment de la SBS… Ce gars est encore dingue de toi mais sa fierté l’empêche de faire un pas vers toi. Il faut que tu trouves un moyen de le faire céder et c’est pas en t’expliquant avec lui que tu y arriveras.

    - Vous êtes prêtes les filles ? Dis une voix masculine dans leurs dos

    Elles se retournèrent. C'était l’oncle de Sung Young qui venait d’entrer dans la pièce en regardant son téléphone portable.

    - Je vais devoir faire un saut en catimini et repartir ensuite à l’agence. Soupira-t-il.

    - Qu’est-ce qui se passe ? demanda Sung Young.

    - Une fille du groupe AoA a fait une bourde en pleine séance d’interview. Grogna-t-il.

     

    - Bienvenues. Dit Hong Gi en ouvrant la porte avec un large sourire. Oh, le président n’est pas là ?

    - Il a eu une affaire urgente à régler. Il passera plus tard. Répondit Sung Young.

    - Okay.

    - C’est Abby tu l’as rencontré il y a deux jours pendant la soirée de la compagnie, expliqua Sung Young en voyant le regard interrogatif du jeune homme.

    - Ah c’est vrai. J’avais complètement oublié, dit-il en se grattant la tête.

    Abby se pencha à l’oreille de Sung Young et lui murmura.

    - Tu m’avais dit que Hong Gi était tête en l’air mais je ne pensais pas à ce point.

    - Et encore ça c’est rien du tout. Une fois il a oublié son chien devant un magasin. Si Yong Hwa n’avait pas été là, le chien aurait été volé.

    Abby cligna des yeux choqué. Comment pouvait-on oublier son propre chien ? Quelle honte ! Hong Gi leurs fit signe de rentrer.

    - Le groupe a changé d’appartement, demanda Sung Young avec une légère impression de déjà-vu.

    - Non. Le président nous a autorisés à faire la fête dans l’appartement des CN BLUE parce que le nôtre était trop petit.

    Sung Young s’arrêta de marcher. Comment avait-elle pu oublier cet endroit ? Elle qui avait passé énormément de temps ici. Plus important comment avait-elle pu penser que Hong Gi n’inviterait pas CN BLUE pour son anniversaire ?! Il fallait qu’elle parte d’ici et vite. Elle n’était pas d’humeur à croiser Jong Hyeon. Elle fit un pas en arrière mais se heurta sur quelqu’un. Pas la peine de se retourner pour voir que c’était Abby.

    - En avant moussaillon, dit Abby en poussant Sung Young.

    - Je vous laisse vous servir dit Hong Gi? Je dois aller aider en cuisine.

    Abby remercia le jeune homme et tira son amie vers le buffet où était servi…

    - Il y a que des boissons sans alcool ? Demanda Abby stupéfaite.

    - C’est pour faire genre devant le président. Dit une voix derrière elle.

    Les jeunes femmes se retournèrent et virent Yong Hwa qui tenait un verre dans sa main. Sung Young fronça les sourcils, arracha le verre de Yong Hwa des mains et le sentit.

    - Du whisky ? Demanda Sung Young étonné de voir boire le jeune homme.

    - Où est l’alcool ? Demanda Abby.

    - Pour avoir l’alcool. Il faut laisser son portefeuille et ses clés de voiture dans la boite à côté du meuble de la télé. C’est la règle. Personne ne sort bourrer de l’appartement.

    - Il y a une règle mieux que celle-ci. Buvez pas comme ça vous n’aurez pas à faire ce genre d’idiotie.

    - J’ai pas mon sac avec moi et j’ai ni de clé. Je peux savoir où est le bar secret ?

    - Abby.

    - Quoi ? C’est bon une cuite de temps en temps.

    Yong Hwa ne put s’empêcher devant la fougue de la jeune femme. C’était bien la première fois qu’il voyait une femme supplier d’avoir de l’alcool. Il lui fit signe de le suivre et revinrent 10 secondes plus tard. Abby tenait dans ses mains deux verres. Un verre qui contenait de la bière et un autre qui contenait de la Vodka. Elle se garda la Vodka pour elle et tendit la bière pour son amie qui accepta à contre cœur.

    - Vous êtes vraiment gentil d’avoir accepté de prêter votre appart pour que Hong Gi puisse fêter son anniversaire. Dit Abby en regardant une personne casser un vase en porcelaine.

    - Je te rassure. On n’était pas au courant. On vient de l’apprendre ce matin. Maugréa Yong Hwa. Crétin pose cette guitare au  sol ! Elle est plus chère que ta propre vie. Hurla Yong Hwa à l’égard d’un invité.

    - Oh Sung Young, vous êtes venues ?

    Les filles se retournèrent et regardèrent Min Hyeok. Il se tenait à côté de Jong Shin et Jong Hyeon qui n’avait pas l’air vraiment heureux de la situation.

    - Salut. Dit Abby avec un large sourire.

    Sung Young quant à elle préféra faire un sourire tout court et ne pas répondre. Abby tourna la tête et regarda la jeune homme qui était en train de regarder dans le sens opposées où elles se trouvaient. Sung Young quant à elle regardait Yong Hwa qui était en train de s’exciter sur une autre personne. Décidément ses deux n’étaient pas prêts de se parler de nouveau.

    - Vous ne voulez pas me faire visiter les lieux, les gars ? Dit-elle à Min Hyeok et Jong Shin.

    - Pourquoi faire c’est tout petit ?

    Jeong Shin qui avait compris où voulait en venir la jeune femme attrapa le bras de Min Hyeok et le traina dans la cuisine laissant Sung Young et Jong Hyeon tout seul. Ils restèrent ainsi plantés sans rien se dire pendant cinq minutes. Les minutes les plus longues de la vie de Sung Young. Elle repensa à la discussion qu’elle avait eue avec Abby « sa fierté l’empêche de faire un pas vers toi ». À quoi peut bien servir une fierté dans ce genre de situation ? Sung Young décida de se lancer.

    - Je…

    - Je vais me chercher à boire. Dit Jong Hyeon en s’éloignant vers le bar secret.

    Sung Young poussa un long soupir. Il n’avait même pas daigné la regarder lorsqu’ils étaient apparus dans la pièce et maintenant il lui parlait à peine. Elle se mordit la lèvre inférieure. Cette situation devenait vraiment frustrante. Elle se dirigea vers la boite qui se trouvait à côté de la télévision et déposa les clés de l’appartement à l’intérieur puis partie en excursion. Est-ce que cet endroit était comme dans ses souvenirs ? Elle ouvrit la première porte à droite et tomba dans la chambre de Min hyeok. À sa droite se tenait un bureau avec des livres de cours, un ordinateur écran plat, à côté du bureau se trouvait une étagère avec toutes ses chaussures rangées dans les boites. À côté de l’étagère un gros carton regorgeait de lettre et de cadeau en tout genre. Elle regarda le portique sur lequel Min Hyeok avait l’habitude d’accrocher tous ses sacs. Comment pouvait-il encore tenir debout ? Elle referma la porte et ouvrit la porte voisine qui était la chambre de Jong Hyeon. Cette fameuse chambre qu’elle connaissait par cœur à force d’y avoir passé du temps à l’intérieur.  À droite contre le mur se tenait un portique à deux étages sur lequel était entreposé tous ses habits. Devant le portique se trouvait le bureau du jeune homme, lui aussi avait un ordinateur dernier cri, un piano, une table de mixage. Elle tourna la tête et aperçut le lit du jeune homme. Ce lit dans lequel elle avait dormi pendant 4 ans lorsqu’elle ne rentrait pas chez elle… Elle se frotta la poitrine sentant son cœur se serrer. Il fallait qu’elle sorte immédiatement de cette chambre aussi non elle allait finir par craquer. Elle se retourna et se retrouva nez à nez avec Jong Hyeon.

    - Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il sèchement.

    - Je… cherchai Abby, mentit-elle dans l’espoir qu’il la croit.

    Quelle honte pour ne pas se faire attraper en flagrant délit d’espionnage, elle était en train d’utiliser son ami pour se créer un alibi.

    - Chéri, tu la connais ?

    Sung young tourna la tête et regarda la femme qui venait de parler. Elle mesurait dans les 1m80, brune, le parfait modèle de la parfaite bimbo. Elle contracta sa mâchoire en regardant la main de la jeune femme glisser vers les fesses du jeune homme. Elle leva les yeux vers celle-ci qui recula sous le regard intense de Sung Young.

    - Non, je ne la connais pas. Répondit-il sèchement.

    Sung Young sentit son cœur tomber en mille morceaux. Comment pouvait-il dire ce genre de phrases aussi sereinement ? Sung Young ferma les yeux et essaya de contrôler sa respiration.

    - Quoi ? Dit Sung Young à bout de nerf. Tu ne me connais pas ? Dois-je te frapper à mort avec ta guitare pour que tu te souviennes de qui je suis ?

    Jong Hyeon contracta la mâchoire et tourna la tête.

    - Sung Young ? Est-ce que ça va ? Demanda Yong Hwa au bout du couloir.

    -  Tu as gagné. Ta foutu fierté et toi peuvent dormir sur leur deux oreilles. Je ne viendrai plus t’importuner, comme ça tu pourras t’envoyer en l’air avec toutes les pétasses que tu croises.

    Elle s’éloigna à grande enjambé, passa en trombe devant Yong Hwa et se dirigea vers la sortie.

     

    - Chéri, tu la connais ?

    - Non, je ne la connais pas.

    Pourquoi avait-il dit ça ? Pourquoi ses mots étaient sortis de sa bouche ? Il mourrait d’envie de lui dire oui. De la prendre dans ses bras de pouvoir sentir sa peau, ses cheveux, embrasser ses lèvres mais c’était impossible pour lui car s’il baissait de nouveau sa garde alors il risquait d’être de nouveau blessé. Jong Hyeon retient sa respiration en attendant que Sung Young, ne le frappe ou hurle comme une déjanté chose qu’elle ne fit pas. Elle se tenait droite la mâchoire contracta, le regard brillant. Il n’aurait pas su dire si c’était parce qu’elle était en colère ou parce qu’elle retenait ses larmes. À vrai dire il ne préférait ne pas savoir. Il tourna la tête et l’écouta parler d’un calme olympien. Lorsqu’elle eut enfin finit, elle s’en alla laissant le jeune homme avec la fille qu’il avait embrassé avant de lui proposer d’aller dans sa chambre pour qu’elle lui fasse changer ses idées.

    - Je peux savoir ce que tu fous ? Demanda Yong Hwa furieux.

    - Occupe-toi de tes affaires, dit Jong Hyeon en ouvrant la porte de sa chambre et trainant la fille avec lui.

    Yong Hwa plaça son pied empêchant le jeune homme de lui fermer la porte au nez.

    - Enlève ton pied, maugréa Jong Hyeon.

    - T’es vraiment un crétin tu sais ça ? Dit leader du groupe. Elle fait des efforts surhumains pour venir te parler et toi tu te comportes comme un con.

    - Si tu étais à ma place. Tu ne dirais pas ce genre de chose.

    - Si j’étais à ta place. J’aurais déjà accouru vers elle parce que j’aurais déjà trouvé la réponse aux questions du "pourquoi elle est partie" et de "qui était ce gars sur cette foutu photo" ! Hurla Yong Hwa.

    - Chéri ? Dit la bimbo assise sur le lit.

    - Tu sais pourquoi ? Demanda Jong Hyeon.

    Yong Hwa se redressa puis se racla la gorge en se maudissant d’avoir lâché des informations sur cette foutu promesse. Jong Hyeon ouvrit la porte à la volé et fit un pas vers son ami.

    - Je… Je dis juste que j’aurais déjà trouvé…

    - C’était son frère le gars sur la photo.

    Ils tournèrent tous les deux la tête vers la femme qui venait de parler. C’était Abby qui se tenait contre le mur. Elle se redressa et continua à parler.

    - Ce type sur la photo. C'est son frère. C’est avec lui qu’elle était et pour ce qui est de sa raison d’être partie sache une chose. C’est qu’elle refusait de te laisser mais elle a fait ça pour ton bien. Quand je l’ai rencontré. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, la seule façon pour elle de calmer sa souffrance qui lui martelait son cœur c’était de parler de toi ou de t’écouter chanter. Pendant ses deux longues années, elle n’a jamais cessé d’appartenir qu’à une seule personne. Et cette personne se trouve être une espèce de crétin arrogant qui a un orgueil si démesuré qu’il préfère vivre dans la solitude et la tristesse au lieu de pardonner la fille qu’il aime.

    Abby arriva en face de lui et le toisa de ses 1m53 prêt à continuer à le provoquer s’il ne réagissait pas plus vite. Jong Hyeon s’ébouriffa les cheveux et fit un signe négatif de la tête. Abby cligna des yeux comprenant où il allait en venir. Pourquoi était-il aussi borné alors qu’elle venait de lui dire toutes ses choses ? Elle avait tellement était touchante qu’elle en avait même eu des frissons. Est-ce qu’il y a souvent des gens qui sortent des phrases du genre « la seule façon pour elle de calmer sa souffrance qui lui martelait son cœur c’était de parler de toi ou de t’écouter chanter ».

    - Et puis merde. Sung Young est partie parce qu’on lui avait diagnostiqué un cancer des reins ! Ils lui donnaient qu’1% à vivre alors elle a préféré se faire soigner en France où elle serait loin de toi afin de t’éviter de souffrir, crétin !

    - Yong Hwa ! Cria Abby.

    - Quoi ? Fallait bien lui dire non ? Il n’aurait jamais bougé de toute façon, je le connais beaucoup trop !

    - C’est vrai ce qu’il a dit ? Demanda le jeune homme à Abby.

    Celle-ci tourna la tête et lorsqu’elle s’apprêta à répondre, Jong Hyeon s’élança hors de sa chambre, bouscula des invités au passage, ouvrit la porte de son appartement à la volée, dévala les escaliers et se retrouva dehors en moins de deux. Il regarda à droite puis à gauche. Où était-elle passée ? Elle n’avait pas pris de taxi vu qu’elle avait posé son portefeuille et des clés dans la boite. Il prit une grande inspiration et s’élança à droite sous une pluie tonitruante. Il courra pendant 4 minutes et fini enfin par la voir. Elle marchait sous la pluie tout en parlant français et à en juger par le ton de sa voix ça devait surement pas être de douce parole. Il aurait mis sa main à couper pour que ses phrases fussent toutes dirigées contre lui.

    - Sung Young !

    La Jeune femme s’arrêta de marcher subitement et se retourna lentement.

    - Qu’est-ce que tu fais là ? Ta bimbo n’est pas passé par ici si c’est elle que tu cherches. Dit-elle en se retourna et reprenant le pas.

    - Pourquoi tu me l’as pas dit ! Hurla-t-il. Pourquoi as-tu pris ce genre de décision toute seule !

    Sung Young ferma les yeux et jura contre Abby. Heureusement qu'elle était censée tenir sa promesse… Elle se tourna et essaya d’afficher un air étonné.

    - Je ne vois pas de quoi tu parles.

    - Tu sais très bien de quoi je parle ! cria-t-il. Tu as pris une décision qui ne te regardait en rien ! Comment as-tu osé croire que je n’aurais pas été assez fort pour être à tes côtés !

    La phrase qui ne fallait surtout pas dire. Sung Young balança son portable sur lui et se mit à gueuler.

    - Qui ne me regardait en rien ? C’était ma vie Jong Hyeon ! Ma vie ! Tu crois que j’aurais voulu que tu me regardes mourir ! Je refusais d’être la cause de ta souffrance. Si j’étais restée à tes côtés alors tu aurais abandonné ta carrière pour rester à mon chevet !

    - Ce n’est pas vrai !

    - Tu sais très bien que si ! Elle ferma les yeux pour reprendre le contrôle d’elle-même et poursuivit d’une voix calme. 1% de survie Jong Hyeon. Tu sais ce que ça signifie ? Qu’il y avait une chance sur 1000 d’être guérie. Je n’ai jamais été chanceuse. La seule chance que j’ai eu, c’était d’être à tes côtés. Je savais que je n’aurais pas fait partie de cet infime pourcentage alors pourquoi continuer à se voiler la face ? Quand mon frère est venu pour me ramener en France, j’ai tout de suite accepté. Car je savais que si je me tenais loin de toi. Si tu me prenais pour la garce de service qui était partie du jour au lendemain sans rien dire alors tu pourrais continuer à écrire ta propre histoire sans moi à tes côtés.

    - Mais quand même tu…

    - Tu n’imagines pas à quel point ça a été dur de te laisser. De partir sans rien dire sachant dans quel état tu serais. J’ai passé des mois à pleurer en pensant à toi jours et nuits pendant deux ans. Si Abby n’avait pas été là, je pense que je serais devenue folle ou même pire. Tu étais gravée dans mon cœur au fer rouge. Dit-elle d’une voix chevrotante. Je voulais te voir. Je voulais voir ton sourire.  Entendre ton rire. T’entendre chanter. Je voulais te serrer dans mes bras mais il était impossible pour moi d’avoir tout ça parce que je m’étais interdit de revenir sur ma décision ! J’ai fait ce genre de choix pour ton propre bien et si je devais de nouveau le faire alors je le referai ! Alors ne vient pas dire que ce genre de décision ne me regardait en rien ! Je…

    Jong Hyeon se jeta sur elle et l’embrassa. Sung Young quant à elle essaya tant bien que mal de le repousser mais en vain. Il la tenait par la taille de sa main gauche pour la plaquer contre lui et avait placé sa main droite à gauche de sa nuque. Ses mains… ses lèvres… l’odeur de sa peau… Tout était comme dans ses souvenirs. Son corps… Pourquoi ne lui répondait-il plus ? Elle essaya de puiser dans ses forces pour se libérer de son étreinte mais à sa grande surprise c’est lui qui s’éloigna de ses lèvres pour murmurer.

    - t’aime. Tu me rends dingue tu le sais ça ? Pendant deux ans, je n’ai cessé de te voir apparaitre devant moi lorsque j'étais réveilléi et même lorsque je dormais. Lorsque je t’ai vu dans l’immeuble de la SBS, je pensais que j’étais encore en train d'halluciner. Alors quand j’ai appris que tu étais bel et bien rentrée, j’étais mitigé entre le désir de te détester et le désir de foncer chez toi pour venir te voir pour te serrer dans mes bras mais j’ai préféré ne rien faire. Par fierté ? Par crainte que tu me brises le cœur de nouveau ? Je ne sais pas.

    Il tendit sa main et caressa la joue de Sung Young.

    - Tu ne peux pas savoir à quel point c’était frustrant de sentir mon cœur battre de nouveau lorsque j’ai posé les yeux pour la seconde fois sur toi au Palace Hotel. Avec ta robe noire, tes cheveux relevés et certaines mèches tombantes. Tu étais si magnifique que ça m’a mis hors de moi. Rien que de penser qu’un autre homme ait pu te toucher…

    Il lui attrapa sa main droite et la regarda droit dans les yeux.

    - Je t’aime Sung Young et avant que tu prennes une autre décision à ma place, je te promets de ne plus jamais lâcher cette main. Quoi qu’il arrive… tu m’appartiens à jamais que tu ne le veuilles ou non.

    Sung Young ouvrit la bouche mais Jong Hyeon l’embrassa de nouveau pour l’empêcher de répliquer.

     

    - Assis-toi je vais te chercher une serviette. Dit Jong Hyeon, en disparaissant derrière la porte.

    Sung Young qui était plantée au beau milieu du salon se mit à parcourir des yeux la pièce qui était la parfaite réplique de l’appartement du groupe CN BLUE à l’exception de photo accroché au mur, de vêtement éparpillé un peu partout par terre, de bout de partition étalé sur la table basse et d’une guitare posé négligemment sur le canapé. Sung Young s’approcha d’une photo qui se trouvait sur la commode, l’attrapa et l’examina. C’était Lee Hong Gi avec Jeong Yong Hwa et Jang Geun Seok.

    - J’ai pris cette photo lors du dernier concert de A.N. Jell. Dit Jong Hyeon en réapparaissant avec une serviette dans sa main.

    - Je croyais que l’appartement de FT Island était plus petit que le vôtre. Demanda-t-elle en attrapant la serviette pour s’essorer les cheveux.

    - Il a la même superficie.

    - Alors pourquoi…

    - Parce qu’ils ont la flegme de ranger et que notre appart était plus propre que le leur. Dit-il d’une grimace.

    Jong Hyeon ne put s’empêcher de tendre la main vers la jeune femme lorsqu’il l’entendit claquer des dents.

    - Tu vas attraper mal. Va te doucher. Je vais chercher mes fringues à l’appart pour que tu puisses te changer.

    Sung Young hocha la tête et se dirigea dans la salle de bain. Elle se déshabilla, ouvrit le robinet de la douche et entra. Elle ressortit quelques minutes après, enfila une serviette autour de son corps, ouvrit la porte et pencha la tête hors de l’encadrement de la porte pour voir si Jong Hyeon était revenu. Elle l’appela mais personne ne répondit. Elle tourna la tête à gauche et regarda les portes ouvertes. À quoi bien pouvait ressembler la chambre de Hong Gi ? Elle se mit à marcher vers la chambre du jeune homme sur la pointe des pieds. Comme elle s’y attendait sa chambre était pire que la salle à manger. Des habits, des partitions ainsi que ses paires de chaussures jonchaient le sol. Comment pouvait-il être aussi bordélique ? Elle se dirigea vers l’armoire et regarda les photos. Une photo de Hong Gi avec HeeChul des super junior. Une autre avec son chien décédé et une dernière avec lui et Sung Young. Quand est-ce que cette photo a été prise ? Sung Young se retourna et regarda les poster qui se trouvaient devant la porte. Tous des photos de groupes féminins et d’actrices américaines. Qu’est-ce que c’était que cette chambre d’ado ? Elle sursauta en voyant la porte s’ouvrir.

    - Désolé. Je croyais que tu étais encore dans la salle de bain, dit-celui-ci en fermant les yeux et en marchant le bras gauche tendu pour éviter les obstacles vers le lit pour déposer ses affaires de rechange.

    Sung Young pencha la tête et regarda le jeune homme manquant de trébucher sur une paire de rollers.

    - Bordel. Il ne peut pas ranger son foutoir de temps en temps ! maugréa-t-il en ayant toujours les yeux fermés.

    Sung Young amusée par la situation alla se placer derrière lui et lui attrapa le pan de sa veste. Celui-ci s’arrêta net de bouger. Elle appuya sa tête contre le dos du jeune homme et ses bras autour de lui. Elle ferma ensuite les yeux et écouta les battements de son cœur et sa respiration. Après quelques secondes d’étreinte celui-ci se retourna  et regarda la jeune femme dans les yeux. Elle était aussi belle que dans ses souvenirs… Il leva sa main droite, caressa sa joue et l’embrassa tendrement. La jeune femme finit par se détacher de son étreinte, le regarda dans les yeux et tendit ses mains pour enlever la chemise du jeune homme. Elle laissa tomber la chemise au sol toujours sans quitter du regard du jeune homme elle s’entreprit à enlever le t-shirt  mais celui-ci lui attrapa les mains.

    - Tu es sur que c’est ce que tu veux ? Demanda-t-il.

    Sung Young répondit par un hochement de tête. Est-ce que c’était ce qu’elle voulait ? Elle le désirait depuis si longtemps. Elle se mordit la lèvre inférieur impatiente de pouvoir faire qu’un avec Jong Hyeon.

    - Je suis…dit-il anxieux.

    Sung Young pencha la tête, fit un pas en reculons et se dirigea vers l’interrupteur pour éteindre la lumière.

    - Sung Young.

    - Je suis là, dit-elle en murmura à son oreille.

    Jong Hyeon plissa des yeux essayant de s’habituer à la lumière de la pleine lune qui filtrait la chambre. Lorsqu’il fut enfin apte à voir quelque chose, il aperçut Sung Young en face de lui. Elle porta sa main à la serviette et la laissa tomber au sol. Jong Hyeon déglutit en voyant le corps si magnifique de la jeune femme. Il fit un pas en avant, tendit la main droite et suivit la cicatrice que la jeune femme n’avait pas il y a deux ans. Il fit un autre pas et se pencha pour embrasser la jeune femme. Il délaissa sa bouche pour s’attaquer à son cou, puis à sa clavicule pour finir sur les seins de la jeune femme. Celle-ci ferma les yeux et pencha sa tête en arrière. Il délaissa les tétons de la jeune femme pour embrasser ses lèvres. Sung Young plaça ses bras autour du jeune homme. Trépignant d’impatience et ne pouvant plus se contrôler Jong Hyeon baissa ses mains sous ses fesses  et la souleva comme si elle était aussi légère qu’une plume. Il se dirigea vers le lit et la posa délicatement sur le lit. Il se redressa, enleva son t-shirt, son pantalon et son caleçon avant de s’allonger sur elle en prenant soin de ne pas l’écraser. Que devait-il faire après ? C’était pas le genre de chose qu’il avait l’habitude de faire. Sung Young le regarda avec un léger sourire. Elle repensa aux paroles d’Abby, « Ce gars fait innocent à un point qu’on a peur de le pervertir. » Devait-elle continuer et lui faire perdre son innocence à tout jamais ? Que pouvait-elle faire sa conscience lui disait d’arrêter et de lui garder une part de son innocence tandis que son corps ne désirait que d’une chose lui. Elle tendit la main et caressa sa joue puis son dos, la chute de ses reins, ses fesses. Il était si magnifique…  et si perdu… Elle utilisa le peu de force qu’il lui restait pour le faire basculer sur le dos et ainsi se retrouver sur lui. Elle se redressa, souleva son bassin, attrapa le sexe du jeune homme en pleine érection et le plaça à l’entrée de son vagin. Elle se mordit la lèvre inférieure pour s’empêcher de pousser un cri. Elle baissa son bassin de quelques centimètre pour faire rentrer son pénis un peu plus dans son vagin et cette fois-ci elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à Jong Hyeon. Celui-ci avait la mâchoire contracté, les mains posées sur la jeune femme. Sung Young se coucha sur lui, l’embrassa le lobe de l’oreille en lui demandant :

    - Ça va ?

    Le Jeune homme la renversa sur le dos en guise de réponses et se coucha de tout son long sur elle en faisant des vas et vient lent. Sung Young souleva un peu plus ses cuisses pour lui laisser le plus facilement accès. Jong Hyeon se mit à embrasser la jeune femme en continuant ses aller et venus en elle d’une telle douceur qu’elle en a eu les larmes aux yeux. Elle plaça ses mains sur les fesses du jeune homme l’accompagnant dans ses mouvements. Quelques minutes plus tard des cris de jouissance se firent entendre dans la chambre et Jong Hyeon s’effondra sur Sung Young à bout de souffle et en sueur. Il embrassa de nouveau Sung Young, se coucha à côté d’elle et la tira contre lui pour la serrer dans ses bras.

     

    Jong Hyeon se réveilla en sursaut dans le lit en sueur. Il regarda à sa gauche mais le lit était vite. Avait-il rêvé ce qui s’était passé ? Il enfila le caleçon qu’il était parti chercher hier dans son appartement et se dirigea dans la salle à manger. Personne… Il se retourna soudainement entendant du bruit dans la chambre de Choi Jong Hun. Il poussa la porte et aperçut Sung Young qui avaient enfilé la chemise que le jeune homme avait été cherché. Il s’avança vers elle et la serra dans ses bras.

    - Tu n’as pas froid ? Demanda-t-il en s’asseyant à côté d’elle.

    - Tu me demandes ça alors que tu es en caleçon ? Demanda-t-elle en souriant.

    - Je n’ai pas froid, dit-il en frissonnant sous le regard intense de la jeune femme.

    Elle était vraiment magnifique… Il se leva et se dirigea vers le lit du leader où se trouvait sa guitare. Il l’attrapa et fit glisser ses doigts sur les cordes. Sung  Young qui le connaissait que trop bien compris immédiatement qu’il y avait quelque chose qui le dérangeait. Elle se leva et alla s’assoir sur le lit derrière elle.

    - Qu’est-ce qui ne va pas ?

    - Quand je me suis réveillé et que tu n’étais pas là, l’espace d’un instant j’ai cru que…

    - Tu as oublié ta promesse d’hier ?  dit-elle en le prenant dans ses bras. Tu veux que je t'en fasse une ? Je te promets de ne plus jamais partir loin de toi. Poursuivit-elle en lui embrassant le haut de son épaule droite.

    Celui-ci tourna la tête à droite et se tordit pour atteindre les lèvres de Sung Young. Jong Hyeon s’apprêta à s’allonger sur Sung Young mais s’arrêta dans son élan lorsqu’il entendit la guitare de Jong Hyun toucher le sol.

    - Merde. Ce gars tiens plus à sa guitare que sa propre vie.

    Il se pencha pour l’attraper et se mit à l’examiner. Par chance elle était intacte.

    - Je crois que tu ferais mieux de jouer de la guitare au risque de tout casser dans cette chambre. Dit Sung Young.

    Jong Hyeon attrapa la guitare et se dirigea vers le bureau où se tenait l’empli de la guitare et un micro. Il brancha tout le matériel, s’assit sur le siège et commença à jouer.

    Il termina sa chanson sous le regard ébahit de Sung Young. Elle se leva et s’avança vers lui. Celui-ci posa sa guitare au sol avant que la jeune fille ne s’assoit à califourchon sur lui. Il posa ses mains sur les fesses de Sung Young d’un geste hésitant. Celle-ci se pencha vers le jeune homme et l’embrassa tendrement.

    - On ferait mieux de rentrer à ton appart avant que les membres de FT Island ne rentre chez eux.

    - Ça ne peut pas attendre qu’on ait finit ce qu’on est en train de faire ? dit il en se pencha pour l’embrasser dans le cou. Il entreprit de défaire la chemise de la jeune femme.

     

    - Ils sont encore en train de dormir ? demanda Sung Young en enjambant les corps jonchés sur le sol.

    - Attention. Dit Jong Hyeon en la tirant vers elle. Je ferai mieux de te porter pour te trainer dans ma chambre.

    Sung Young ne put s’empêcher de sourire devant la requête innocente du jeune homme. Il l’attrapa dans ses bras et enjamba les corps inertes. Elle tendit la main vers la poigné et l’ouvrit.

    - Qu’est-ce qu’ils foutent dans ma chambre. Maugréa Jong Hyeon à l’égard des corps inerte dans le lit.

    Sung Young fit signe à Jong Hyeon de la poser sur le sol. Le jeune homme agrippa la main de Sung Young et avança vers les corps inertes qui se trouvaient dans le lit. Lorsqu’ils arrivèrent enfin devant le lit Jong Hyeong se baissa et tira le drap qui se trouvait dessus les personnes qui étaient en train de dormir.

    - Abby ? Dit Sung Young en clignant des yeux.

    - Yong Hwa ? Dit à son tour Jong Hyeon. Vous ne pouviez pas vous amuser dans ta chambre !

    Sung Young se retourna et obligea Jong Hyeon de faire de même en remarquant que tous les deux étaient tout nues.

    - Oh ma tête. Dit Yong Hwa d’une voix enroué.

    Il se redressa et enfila un caleçon.

    - Alors ? Vous êtes de nouveau ensemble ? Demanda Yong Hwa.

    Abby qui s’était enroulée dans le drap se redressa et se pencha pour regarder par-dessus l’épaule de Yong Hwa.

    - Oh ! Attendez un peu.

    Elle contourna les deux jeunes gens et les toisa de la tête au pied.

    - Tu as perdu ton innocence. Dit Abby en pointant du doigt Jong Hyeon.

    - Quoi ? répondit celui-ci étonné.

    - J'ai raison !

    - Abby !

    - Vous êtes grillés.

    - De quoi elle parle, marmonna Yong Hwa.

    - Pourquoi vous le cachez alors que c’est marqué sur vos fronts !

    Sung Young passa sa main machinalement sur son front. Jong Hyeon leva les yeux au ciel.  Cette fille était vraiment bizarre. Qu’est-ce qu’elle racontait ? Pourquoi avait-elle dit « tu as perdu ton innocence ? » Il baissa les yeux et aperçut une petite culotte rouge sang puis un soutif assortit.

    -  SORTEZ D’ICI IMMEDIATEMENT ! Hurla-t-il.

    - C’est quoi son problème, dit Abby en faisant la grimace.

    Yong Hwa se dirigea vers la porte en n’oubliant pas d’embarquer Abby avec lui. Sung Young ne put s’empêcher de rigoler en regardant ses deux amis quitter la pièce en quatrième vitesse.

    - Quoi ? dit Jong Hyeon.

    - Tu te rends compte que tu t’es excité sur eux alors qu’on a fait la même chose dans deux chambres qui n’étaient pas la tienne ?

    Jong Hyeon ouvrit la bouche puis la referma ne sachant pas quoi répondre.

    - Ce n’est pas pareil.

    - En quoi ce n’est pas pareil, dit Sung Young en souriant.

    - Nous on s’aime. 

    Sung Young se mit à rigoler.

    - Yong Hwa est aussi amoureux d’Abby.

    - Il te l’a dit ?

    - Pas la peine de le dire pour le voir. C’est marqué en gros sur… Qu’est-ce que tu fais.

    Jong Hyeon s’était placé derrière la jeune femme et déboutonnait la chemise de Sung Young.

    - Je t’aide à changer tes vêtements.

    Elle se retourna et embrassa le jeune homme. S’il continuait comme ça, elle allait finir par mourir de bonheur.

     

    -  Bon retour parmi nous. Mesdames et messieurs, nous sommes aujourd’hui avec le groupe CN BLUE. Nous allons donc commencé le jeu « questions réponses ». Qui écrit et compose en général les chansons du groupe ?  Lever la main.

    Jeong Yong Hwa et Lee Jong Hyeon levèrent la main à l’unisson.

    - C’est nous deux mais nous nous regroupons tous en général pour trouver le refrain de chaque chanson. Précisa Yong Hwa.

    - Nous avons entendu des rumeurs comme quoi le cœur de Jong Hyeon n’est plus à prendre. Est-ce que c’est vrai ou est-ce un coup de publicité ?

    - C’est vrai oui.

    - Est-ce vrai que vous l’avez demandé en mariage en pleine émission ?

    - Oui. Je lui ai chanté une chanson et une fois fin,i je me suis agenouillé et je l’ai demandé en mariage.

    - Oui, j’ai vu cette émission. J’étais vraiment touchée. Voulez-vous la voir cher public ?  Avons-nous la vidéo ?

    Ils se tournèrent tous vers l’écran. Jong Hyeon qui était en train de chanter une chanson à une jeune femme qui se trouvait être Sung Young. Lorsqu’il eut fini sa prestation, il tendit sa guitare à Yong Hwa, posa un genou à terre, tendit la main vers Min Hyeok et dit :

    - Il y a 4 mois, je t’ai promis de ne plus lâcher cette main et je compte bien tenir cette promesse pour le restant de mes jours. Je t’aime Kang Sung Young. Veux-tu devenir ma femme ?

    Sung Young cligna des yeux tandis que le public retenait sa respiration en attendant la réponse de la jeune femme. Au bout de quelques secondes de silence, celle-ci afficha un large sourire et répondit un grand oui.

    - Ouah, c’était vraiment touchant. J’en ai encore les larmes aux yeux. Dit la présentatrice. Est-ce qu’un autre membre du groupe compte faire ce genre de surprise un jour ?

    Yong hwa porta son micro à ses lèvres et répliqua.

    - Surement un jour.

    - Vous comptez faire vous aussi votre demande un jour ? Vous avez une petite amie ?

    - Je vois quelqu’un effectivement.

    - On peut savoir son nom ?

    - Désolé mais je ne suis pas partageur et je préfère garder ce genre d’information pour moi.

    - Vous ne voulez pas nous dire au moins un indice.

    - Elle est française et je l’ai rencontré grâce à une amie qui est revenue après 2 ans de vacance en France.

     

     

    Fin


    votre commentaire
  • OneShot

     

    - Seulement deux ans.

    - Retrouvaille.

    - Le Paradis et l'Enfer.

     


    votre commentaire
  • Fanfics

     

    Premier et dernier amour : Toru (12/12)

     1 2  3   4 5  6 
     7  8 9   10 11 

    12

     

     

     

     

     

     Premier et dernier amour : Takahiro (7/7)

     

    1 2 3 4 5 6  7

     

     

    Jardin d'Eden, tome 1 : Hyde (4/4)

    1 2 3 4
     

     

    Le jardin d'Eden, tome 2 : Héro (6/6)

    1 2 3 4
    5 6  

     

    Le jardin d'Eden, tome 3 : Rachel (9/9)

     

    1 2 3 4 
     
    5 6 7 8 9 

     

    Le jardin d'Eden, tome 4 : Vixx (3/3)

    1 2 3

     

    Unité spéciale, équipe Omega T1: la lune et le soleil (3/3)

    1 2 3

     

    Unité spéciale, équipe Omega T2 : Tristesse et joie (9/9)

     

    1 2 3 4 
     
    5 6 7 8 9 

     

     

    Eternity T1 : Espoir (13/13)

     

     1  2   3
     4   5   6
     7 
     8   9   10  
    11 
     12 
     13 

     

     

    Les Héritiers de Rapsody, Tome 1 : Le prince Christopher (10/10)

     

    1   2 3   4 5
     6 7  8  9 10

     

     Libertad(09/09)

     

     

    1  2 
    3 
    4 
     5
     6  7 8 
     9  

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique