• Chapitre 8

     

    Christopher se réveilla subitement et tendit la main à la recherche du corps chaud de Hope mais ne la trouva pas. Il plongea son regard dans la pièce plongée dans le noir et vit de la lumière filtrer sous la porte de la salle de bain. Il poussa le drap et se dirigea vers la lumière. Lorsqu’il ouvrit la porte, il vit la jeune femme endormie dans le bain. Christopher se glissa à l’intérieur de la baignoire en face de Hope et la regarda dormir.

    • Dois-je te sauter dessus pour que tu ouvres les yeux ?
    • Comment tu sais que je ne dors pas ? dit-elle en redressant sa tête.
    • Ton pouls s’est accéléré quand je suis rentrée dans la baignoire.
    • Tu peux entendre mon pouls ?
    • Aurais-tu oublié qui je suis ?
    • Un gamin capricieux, narcissique et violent, répondit-elle un sourire provocateur sur les lèvres.
    • Tu l’auras cherché, viens par ici, dit-il en lui tirant le bras l’entraînant dans ses bras.

    Christopher sentit son coeur se réchauffer en entendant la jeune femme rire aux éclats. Il l’embrassa dans sa nuque puis l’attira un peu plus contre lui.

    • Ta mère se trompe jamais, n’est-ce pas ?
    • Il ne t’arrivera rien.
    • Je m’y suis fait à l’idée tu sais…

    Christopher desserra son étreinte surpris par ce qu’elle venait de dire. 

    • Tu avais déjà entendu ce que ma mère a dit, n’est-ce pas ?
    • Il y avait un médium dans le village. À chaque fois qu’il me voyait, il criait haut et fort que mon destin était de mourir jeune. Les gens le traitaient de fou. Mais je voyais à ses yeux qu’il ne l’était pas.
    • Qu’est-il arrivé à ta sœur ?
    • Elle a perdu la tête en voyant son fiancé se faire tuer devant ses yeux.
    • Des vampires ?
    • Il n’y a rien de pire que la cupidité humaine.
    • Qu’est-il arrivé à ses humains ?
    • On les a retrouvé mort, éviscéré.
    • Christopher, appela la voix de Dan derrière la porte.
    • Quoi ?
    • Bordel de merde, je peux savoir ce qui s’est passé dans cette chambre ? Dit-il en apparaissant avec une lampe brisée dans sa main.
    • Sors d’ici.
    • Depuis quand es-tu devenu aussi pudique ? Ne me dis pas que c’est parce que tu ne veux pas que je voie ton esclave à poil.
    • Dégage.
    • Nous décollons dans 30 minutes. Dépêchez-vous de terminer ce que vous êtes en train de faire et dégageons. Je m’occupe du directeur au sujet de votre foutoir en attendant.

     

     

     

     

    • Tu as l’air bien pensive, dit Christopher en ouvrant légèrement la fenêtre.
    • Qu’est-ce qu’il y a en Transylvanie ?
    • Le roi Vlad III… Mon père a décidé d’abdiquer, poursuivit-il en la voyant toujours silencieuse. Et avant qu’il ne passe sa place à mon frère, il a préféré établir une relation de confiance avant avec la royauté de Transylvanie.
    • Et il t’envoie toi ?
    • Disons que le Roi m’aime bien, dit-il en se passant sa main dans ses cheveux.
    • Mon père a eu besoin d’un tracteur un jour et n’avait pas l’argent nécessaire pour en acheter un…
    • Tu es en train de me demander de lui en acheter un ?
    • Un villageois en a eu vent. Il est allé voir mon père et il lui a dit que s’il en voulait un il lui en achèterait un...
    • Et il ne voulait rien en échange ? Demanda-t-il septique.

    Christopher sentit la rage l’envahir. Il serra le volant au point d’avoir les jointures de ses mains blanches.

    • Si tu comptes m’énerver ça marche à merveille.
    • Tu sais ce que mon père a fait ?
    • Il vaut mieux pour lui qu’il l’ai tué sur le champ.
    • Il lui a mis son poing dans la figure.
    • Donne moi son nom, demanda-t-il froidement. Je m’en chargerai moi-même.
    • Ce que je veux dire par là. C’est qu’avoir de l’argent ne signifie pas pouvoir tout se permettre.
    • Tu suggères que je frappe mon père ? demanda-t-il amusé.
    • Seulement celui qui te saute dessus.
    • Le Roi Vlad III n’est pas gay, dit-il en rigolant.
    • C’est ce que tu crois.
    • Tu lis beaucoup trop de roman.
    • Il faut bien trouver quelque chose d’amusant à faire dans ce monde ennuyeux.
    • Pour ma part, je préfère m’amuser…

    Un tronc d’arbre surgit de nulle part percutant leur véhicule de plein fouet. La Ferrari fit trois tonneaux sur quelques mètres avant d’atterrir dans le champ à leur droite. Christopher évalua rapidement les dégâts physiques sur lui mais aussi sur Hope qui avait perdu connaissance. Il donna un coup de pied dans la portière l’envoyant voler sur la route. Il sortit de la voiture et fit le tour pour aller libérer Hope. Il la porta vers un arbre hors du périmètre de danger et respira de nouveau lorsqu’elle ouvrit les yeux.

    • Ne bouge pas. Je reviens, dit-il en l’embrassant sur les lèvres.

    Christopher se dirigea vers la route et tourna la tête. La deuxième Range Rover noire était en train de flamber avec les 4 gardes du corps à l’intérieur. La première quant à elle était encore entière et se trouvait à quelques pas de là. Il chercha Dan des yeux et l’aperçut allongé dans le ravin. Christopher s’approcha de lui et libéra un champ électrostatique qui eut pour effet de le sortir de son sommeil.

    • Tu sais qu’il y a d’autres moyens de réveiller quelqu’un dans les vapes, maugréa-t-il en se massant son thorax.
    • Désolé, mon chou mais j’ai fait au plus urgent.

    Dan tourna la tête et vit la voiture calcinée ainsi que les corps de ses subordonnés.

    • Et merde ! J’avais mis des années à trouver des types compétents !
    • Ravis de voir que la mort de tes camarades ne…

    Une boule de feu bleu fonça droit sur eux coupant court à leur discussion.

    • Bordel de merde. C’est qui ses enfoirés !
    • Des sorciers.

    À ses mots, cinq personnes portant l’emblème des sorciers de Salem sur leur poitrail sortirent de nulle part.

    • L’heure de votre mort est arrivée.
    • Le dernier qui m’a sorti ça a vu sa tête séparer de son corps, souhaitez vous faire la même expérience ? Demanda-t-il un sourire diabolique sur les lèvres.
    • Prépare toi à rejoindre des ancêtres, vampire.

    Christopher fonça sur le premier sorcier, plongea sa main dans sa poitrine et lui arracha le cœur. Il s’apprêta à foncer sur le sorcier qui l’avait menacé mais fut stoppé net. Il baissa les yeux et vit ses pieds collés au sol. Il tendit la main vers la route et utilisa l’élément de feu pour faire fondre le béton. Un sorcier choisit ce moment là pour lui foncer dessus avec un poignard magnifique à la main. Il s’apprêta à parer le cou mais Dan surgit derrière lui, lui brisant la nuque. Une fois les 4 sorciers terrassés, ils se tournèrent vers le porte parole. Celui-ci le dévisageait avec un regard plein de haine.

    • C’est terminé. Dit Dan d’une voix distincte. Rendez vous où mourrez.
    • Nul ne peut échapper à son destin funeste.

    Le magicien tendit le bras et un immense arc apparut. Il tendit la corde puis la lâcha libérant ainsi une flèche en argent. Dan sauta sur le magicien et lui brisa la nuque d’un geste sec. Christopher fronça les sourcils se demandant à quoi rimait cette mascarade. Ils étaient à quelques pas devant eux et pourtant il avait tiré dans le sens opposé. Il tourna la tête et lâcha une injure en voyant la flèche argentée changer de direction pour se diriger droit vers Hope qui se tenait à côté de la voiture calcinée.

    • Hope ! Hurla le jeune homme.

    Il courut vers elle libérant toute sa puissance tout en priant pour qu’il arrive avant la flèche. Lorsqu’il fut à quelques mètres d’elle il sauta vers elle la plaquant au sol.

    • Tu n’as rien ?
    • Je vais bien.

    Christopher se redressa et tendit la main vers Hope pour l’aider à se relever. C’est au moment où il fit un pas en avant qu’une douleur fulgurante le traversa de part en part. Il posa un genou à terre et porta une main sur son ventre.

    • Chris ! Cria Hope. Tu es blessé ?
    • Je n’ai rien, dit-il en grimaçant avant de s’écrouler au sol.

    Dan qui les avait rejoint, s’agenouilla et tendit la main vers son cou.

    • Qu’est-ce qu’il a ?
    • Où est là flèche ?
    • La flèche ?

    Hope tourna la tête à la recherche de la flèche mais ne la trouva pas. Dan leva le t-shirt de Christopher et lâcha une injure en voyant un énorme hématome se former sous la peau de son meilleur ami.

    • Il faut extraire l’argent de son organisme et vite.
    • Qu’est-ce que vous faites ? Demanda Hope en voyant Dan sortir son couteau.
    • Les flèches magiques ont la particularité de fondre lorsqu’elle touche sa cible. Le liquide argenté se déplace dans les vaisseaux sanguins et finit par tuer le vampire. Si on ne retire pas le poison immédiatement de ses veines, il va mourir.

    Hope posa la tête de Christopher sur ses cuisses et lui murmura quelques mots à l’oreille. Dan quand a lui tendit son couteau et fit une profonde entaille dans l’abdomen de son meilleur ami. Une fois terminé, il posa son poignard au sol avant de tendre la main au dessus du corps du jeune homme. Une lumière blanche sortit des doigts du garde du corps et quelques minutes plus tard un liquide gris sortit du corps de Christopher. Une fois certain d’avoir réussi à extraire tout le liquide argenté, il le balança au loin.

    • Son pouls ralentit, dit Hope paniqué.
    • Il lui faut du sang de toute urgence.
    • Dans la voiture ?
    • Elle a calciné. On ne peut pas non plus risqué le fait de prendre le sang de ses magiciens. Notre dernière chance est d’atteindre le château du Roi de Transylvanie.
    • Il ne tiendra pas jusque là.
    • Tu as peut être une meilleure option ?
    • Oui, moi.
    • Il en est hors de question.
    • Je suis une humaine et il a besoin de…
    • J’ai dit non.
    • Pourquoi !
    • Le fait qu’il risque sa vie ne te met pas la puce à l’oreille ? Il tient beaucoup trop à toi pour boire une seule goûte de ton sang.
    • Grand bien lui fasse. S’il refuse de le faire alors je le ferai à sa place !

    Hope attrapa le couteau de Dan et enfonça la lame sur la coupure que le Roi Kilian lui avait fait deux jours plus tôt. Elle plaça son poignet dessus les lèvres de Christopher et laissa son sang couler librement.

    • Ça marche, dit Dan en reprenant son pouls.

    Hope vit la main de Christopher bouger puis se lever vers elle et chasser son poignet.

    • Il faut que tu boives, insista Hope en remettant son poignet devant sa bouche.

    Christopher tourna la tête vers Hope et plongea son regard dans ses yeux larmoyants. Il leva la main vers son poignet et l’approcha de ses lèvres.

     

    • Je maintiens que nous devrions faire demi tour, dit Dan en serrant le frein à main. Tu es beaucoup trop faible pour parler politique.
    • Il en est hors de question.

    Dan poussa un long soupir désespéré avant de descendre de la voiture et ouvrit la portière arrière. Christopher descendit suivit de près par Hope qui chancela.

    • Est-ce que ça va ? demanda-t-il inquiet.
    • Ce n’est pas plutôt à moi de te poser cette question ?
    • Je suis ravi de vous voir sain et sauf, Prince Christopher.

    Hope tourna la tête et vit une jeune femme avec la peau porcelaine et les cheveux noirs.

    • Les nouvelles vont vite à ce que je vois. Où se trouve le Roi Vlad III ?
    • Père est en voyage et devrait revenir demain. J’ai demandé à ce que votre chambre soit préparée.
    • Merci, pour votre hospitalité,

    Hope dévisagea Christopher surprise de le voir parler aussi froidement envers leur hôte.

    • Tu es ici chez toi.

    Il tourna la tête vers Dan qui hocha la tête avant de prendre Hope par le bras et la tirer à l’intérieur.

    • On ne devrait pas attendre Chris… le prince ? Rectifia Hope en voyant le valet la regarder du coin de l’œil.
    • Il va arriver.

    Le valet s’arrêta devant une porte et l’ouvrit avant de se mettre sur le côté.

    • Voici vos appartements privés ainsi que celle de l’esclave.
    • Vous voulez que je dorme dans la même pièce que lui ? Ne pu s’empêcher de dire Hope.
    • Les esclaves ne dorment en aucun cas avec leur maître en Transylvanie.
    • Où est-ce qu’ils dorment alors ?
    • Dans des cachots, répondit-il sèchement avant de partir.
    • Comme hospitalité, j’ai vu mieux, maugréa la jeune femme.
    • Leur façon de faire est différente de la notre. En tant qu’invité, il est de notre devoir de suivre leur loi.

    Hope tourna la tête et regarda Christopher plus pâle que jamais. Celui-ci était appuyé contre le mur, une main sur son ventre.

    • T’es sérieux ?
    • Très sérieux. Va te coucher et ne fait rien de stupide.

    Hope s’apprêta à répliquer mais Christopher disparu derrière la porte à côté de la leur. Elle se dirigea vers la porte mais Dan l’attrapa par le bras la tirant dans leur quartier.

    • Arrête de faire ta tête de mule et obéit pour une fois, esclave.
    • Vous êtes d’accord avec ce que Chris a dit ?
    • Si Ilana avait été là vous aurez accepté qu’elle dorme dans une chambre avec vos subordonnés ?
    • Oui, car nul étranger ne peut enfreindre la loi.
    • Faites gober la couleuvre à quelqu’un d’autre.
    • Quoi ?
    • Vous savez que vous mentez très mal ?
    • Et toi tu es extrêmement énervante pour une esclave.
    • Je n’y peux rien. C’est un trait de caractère familial. On a tendance à vite énerver les gens.

    Dan lança un coussin vers Hope qui l’attrapa maladroitement de la main gauche.

    • Vous êtes trop fatigué pour porter vous-même votre coussin vers le canapé ?
    • Très drôle.
    • Ce n’était pas censé être drôle.
    • Tu crois que je vais te laisser le lit, peut être ?
    • Et pourquoi devrais-je faire ça ?
    • Parce que je suis une fille ?
    • Tu es une esclave.
    • Vous les vampires vous avez que ce mot à la bouche.

    Dan ferma les yeux et pris une grande inspiration pour essayer de garder son calme. Peine perdue.

    • Où est-ce que vous allez ? Cria Hope.
    • Je sors avant de perdre le contrôle et de vous égorger, cracha-t-il avant de franchir la porte.
    • Ses deux là, ne sont pas amis pour rien, soupira Hope.

    Elle posa le coussin sur le canapé puis décida d’aller se doucher. Elle enleva sa robe blanche tâchée de sang et se glissa sous le jet d’eau chaude. Elle s’entreprit à enlever le bandage improvisé de son poignet et laissa l’eau couler sur la plaie. Elle finit de se laver et enfila une serviette autour de son corps. Lorsqu’elle sortit de la salle de bain pour aller chercher son sac, elle tomba sur la fille du Roi. Celle-ci se tenait devant la fenêtre et regardait au loin.

    • Christopher a eu plusieurs jouets depuis son enfance. Et pas une seule fois il les a regardé comme il vous regarde. Il les a également jamais touché, hors je sens son odeur partout sur vous.

    Hope déglutit en voyant le regard rempli de haine de la jeune femme.

    • Qu’est-ce que vous fabriquez avec mon fiancé ?
    • Cette esclave a donné son sang au prince lorsqu’il a été blessé lors de l’attaque contre les magiciens. Vous devez sans doute savoir que lorsqu’un vampire bois le sang d’un humain son odeur se répand sur celui-ci.

    La princesse bougea vers Hope, tendit son bras puis attrapa son cou et la souleva du sol.

    • Tu crois vraiment que je vais gober cette histoire ? Me prendrais-tu pour une idiote ?

    Hope posa ses mains sur celle de la princesse et essaya de la faire lâcher prise. C’est au moment où elle commençait à manquer d’air qu’elle entendit la voix de Christopher.

    • Valéria, lâche la.
    • Ce n’est qu’une esclave, mon amour. Pourquoi t’inquiètes-tu pour son sort ?
    • Son sort m’importe peu, répliqua-t-il sèchement.
    • Si c’est le cas, tu ne vois aucun inconvénient à ce que je la tue ?
    • Mais je doute que ton père accepte ce que tu t’apprêtes à faire.
    • Et pourquoi ça ?
    • Il est interdit de tuer l’esclave d’un roi sans avoir l’autorisation du souverain sous peine de représailles. Tu n’es pas censé savoir que mon père respecte les lois des anciens à la lettre.

    Hope sentit la main de Valéria se desserrer autour de son cou avant qu’elle ne se retrouve propulsé à travers la pièce. Elle ferma les yeux se préparant à percuter le mur violemment mais deux bras robustes la rattrapèrent avant.

    • Joli réflexe, Dan, ricana la jeune femme avant de se retourner et sortir.

    Hope ouvrit les yeux et vit Christopher serrer les poings avant de sortir à son tour.

    • Est-ce que ça va ?
    • Sa fiancée ? réussit-elle à dire d’une voix roque.
    • Leurs parents les a fiancé dès leur naissance pour créer une alliance, expliqua Dan en enfilant son manteau en cuir.

    Hope commença à comprendre la discussion qu’ils avaient eut au sujet de leur voyage pour la Transylvanie. Le roi Kilian n’avait pas envoyé son fils pour créer une alliance mais pour la maintenir.

    • Je dois m’occuper d’une affaire urgente. Ferme la porte à clé et n’ouvre à personne sous aucun prétexte jusqu’à mon retour. Pas même à Christopher.
    • Pourquoi ?
    • Je connais Christopher. Même s’il sait qu’il ne doit en aucun cas venir pour éviter de confirmer les soupçons de la princesse Valéria, son envie d’être auprès de toi sera plus forte que sa raison. Il va venir et crois moi, pour sa sécurité et la tienne, il vaut mieux que tu ne le laisses pas entrer. Les gens ne doivent en aucun cas savoir que tu es bien plus qu’un jouet pour lui.

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  • Chapitre 7

     

    Cela faisait plus d’1h que Dan avait amené Hope dans cette suite. Elle déambulait tel un lion en cage tout en se demandant ce qu’il était advenu de Christopher. Le roi était un vieux tyran capricieux qui refusait apparemment qu’on lui tienne tête. La lèvre fendue de Christopher confirmait ses dires.

    • Cela ne sert à rien de tourner en rond. Assis-toi, esclave, dit Dan en jouant avec son couteau.
    • Comment pouvez-vous être aussi calme ?
    • Es-tu inquiète de ce qui pourrait t’arriver s’il venait à mourir ou inquiète qu’il puisse mourir ?
    • Je serais curieux d’entendre la réponse.

    Hope retient sa respiration en voyant Christopher à l’encadrement de la porte. Hormis l’entaille sur sa lèvre, il semblait n’avoir aucune plaie. Le prince s’avança vers le mini bar et se servit un Whisky pur avant de le boire cul sec.

    • Est-ce que ça va ?
    • Allez-vous coucher. Nous repartons demain.

    Hope regarda Dan sortir de la pièce puis refermer la porte derrière lui. Christopher quand a lui se dirigea dans la salle de bain. Elle s’apprêta à se rendre dans la chambre attitré aux esclaves lorsque son regard se porta sur le verre de Whisky vide sur lequel se trouvait une emprunte de sang. Elle se dirigea vers la salle de bain et entra sans prendre la peine de frapper.

    • Est-ce que ça va ? demanda-t-elle derrière le rideau de douche.
    • Je vais bien.

    Hope ouvrit le rideau en grand et eu un hoquet de surprise en voyant les plaies sur son torse. 

    • Comment vous pouvez allez bien ! Qu’est-ce qu’il vous a fait…

    La jeune femme tendit la main vers une des plaies de Christopher mais celui-ci lui agrippa la main avant qu’elle ne puisse poser ses doigts sur lui.

    • Je vais bien, répéta-t-il froidement.
    • Vous n’aurez pas du intervenir.
    • Et laisser mon père jouer avec vous ?
    • Si ça vous aurez évité d’être blessé alors oui, vous aurez dû !
    • Je vous rassure. Si ça n’aurais pas été vous, ça aurait été quelque chose d’autres.
    • Comment ça ?
    • Mon père prend un malin plaisir à se défouler sur moi pour se changer les idées… Pourquoi prenez-vous cet air surpris ? Vous croyez peut être que mon père est un modèle parental ? ricana-t-il amèrement avant de sortir de la douche.

    Hope regarda le prince enrouler une serviette autour de la taille et sortir de la salle de bain sans jeter un regard en arrière. Lorsqu’elle sortit à son tour, elle retrouva le salon vide. Elle risqua à jeter un coup d’œil dans la chambre du jeune homme mais trouva la chambre vide. Elle se dirigea vers le fauteuil beige et s’assis. Quelques minutes plus tard quelqu’un vient frapper à la porte. Une jeune femme chétive entra et déposa un plateau en argent avec une cloche sur la table.

    • Votre repas est servi mademoiselle.
    • Savez-vous où se trouve le Prince Christopher ?
    • Il se trouve dans les appartements de son garde du corps personnel.

    L’esclave se courba avant de sortir sans quitter le sol des yeux. Elle attendit 2h  puis décida d’aller se coucher. Elle s’apprêta à se rendre dans sa chambre attribuée mais préféra se rendre dans la chambre du prince pour plus de sécurité. Elle attrapa un oreiller et s’allongea au pied du lit. C’est au alentour de 10h du matin qu’un bruit de piano la réveilla. Elle s’étira et fut surprise de ne plus être sur le sol mais dans le lit. Elle tira les draps et sortit dans le salon où se trouvait Christopher. Celui-ci était en train de jouer. Elle s’approcha de lui et le regarda jouer en silence. La journée d’hier lui revient subitement en mémoire et compris enfin pourquoi il jouait cet air si triste. L’air qu’il était en train de jouer reflétait le reflet de son âme meurtri. Elle posa ses yeux sur ses doigts fins et agiles puis sur ses lèvres pulpeuses. Elle imagina l’espace d’un instant ses mains si puissantes sur son corps et du se mordre sa lèvre inférieure pour se contrôler. Christopher s’arrêta soudainement de jouer et regarda la jeune femme qui retient son souffle en voyant la couleur de ses yeux changer instantanément.

    • Vos yeux…

    Christopher détourna son regard immédiatement et attrapa son verre de Whisky avant d’en boire une gorgée.

    • Ils changent de couleur à chaque fois que vous me regardez.
    • C’est un trait caractéristique de la famille royale de Rapsody, dit-il en buvant cul sec son verre.
    • Qu’est-ce que ça signifie ?
    • Tout doit avoir une signification chez vous ?

    Hope tendit la main vers Christopher l’obligeant à la regarder. Comme elle s’y attendait ses yeux passèrent du bleu au gris.

    • Surtout lorsque j’en suis la cause.
    • Vous croyez que tout vous concerne ?
    • En général, c’est le cas.
    • Je vous trouve très présomptueuse.
    • Il faut bien être présomptueuse pour être désirable.
    • Qui a dit que vous l’étiez ?
    • En vous interposant contre votre père.  

    Christopher attrapa la main droite d’Hope et leva son poignet où se trouvait l’entaille que son père avait fait quelques heures plus tôt.

    • Je n’aime pas qu’on touche à mes affaires.
    • Où allez-vous ?
    • Là où je vais ne vous regarde en rien esclave, répondit-il froidement. Retournez vous coucher.

    Hope regarda le jeune homme franchir la porte sans se retourner. Une fois de plus, elle se retrouvait seule dans un endroit dangereux et effrayant. Elle attrapa une couverture, l’enroula autour d’elle et alla se caller sur le fauteuil en prenant un livre au passage qui se trouvait dans la bibliothèque. Elle commença à lire en jetant par moment un coup d’œil vers la porte d’entrée. Elle lut ainsi pendant des heures en restant sur le qui-vive. C’est au moment où elle termina le livre qu’elle commença à s’inquiéter de ne pas revoir le prince revenir. Elle rangea le livre dans son étagère, et décida de partir en expédition. Elle passa en premier dans les appartements privés qu’ils avaient donné à Dan mais n’y trouva personne. Une fois devant la porte, elle longea le couloir jusqu’à se trouver devant une porte qui était gardée par deux gardes vampires. Elle s’apprêta à faire demi tour mais stoppa net en entendant des bruits de métal provenir de derrière la porte. Elle prit une grande inspiration et s’approcha des gardes qui tendirent leur bras pour l’empêcher d’entrée.

    • Pourquoi…

    Hope sursauta en voyant la porte s’ouvrir brusquement laissant apparaître le garde du corps du prince.

    • Que fais-tu ici ?
    • J’énumère les issues de secours.
    • Ton issue de secours se défoule dedans, dit Dan un sourire amusé sur les lèvres.

    Dan ordonna au garde de la laisser passer puis disparu dans l’obscurité du couloir. Hope fit un pas en avant vers la porte et attendit. Lorsqu’elle comprit que les gardes ne bougeraient pas elle ouvrit la porte et la franchir. Elle se retrouva dans une pièce constituée de tatami et d’accessoire de combat mais aussi de boxe. Elle tourna la tête et vit Christopher. Celui-ci était en train de taper dans un sac de boxe. Hope se mordit la lèvre en voyant des gouttes de sueurs tomber dans son dos musclé. Elle ouvrit la bouche mais la referma immédiatement. Pour la première fois de sa vie, elle ignorait quoi dire. Elle reporta son attention sur le visage tendu du jeune homme et y vit de la souffrance. Elle baissa ses yeux sur les mains et vit les jointures de ses mains à vif.

    • Christopher, murmura-t-elle.

    Christopher suspendit son geste quelques secondes et continua à frapper dans le sac. Hope tendit la main et la posa sur son biceps qui eut pour effet de le faire reculer. Il regarda la jeune femme froidement, la respiration saccadée, les bras ballant le long de son corps. Hope fit un pas vers lui mais celui-ci recula d’un pas. Elle n’eut pas besoin de l’entendre parler pour comprendre que si elle continuait, il lui infligerait la pire des tortures voir pire. Elle avait deux choix devant elle. Soit elle sortait immédiatement et le laissait dans sa souffrance à se défouler contre ce sac. Soit elle continuait à le défier et les choses risquaient fortement de mal tourner pour elle. Ses yeux se posèrent sur les plaies qui étaient en train de cicatriser et ne pu se résigner à quitter la pièce. Elle regarda le jeune homme se diriger vers un banc sur lequel était posé une bouteille d’eau et une serviette. 

    • Christopher…

    Hope vit le jeune homme fermer les yeux et contracter sa mâchoire.

    • Retournez vous coucher, dit-il froidement en attrapant la serviette pour s’essuyer.

    Hope tendit la main pour attraper la sienne et sentit le jeune homme se raidir à son contact.

    Elle s’attendait à ce qu’il dégage sa main de la sienne mais celui-ci ne bougea pas d’un pouce. Elle attrapa une serviette sur le banc puis versa un peu d’eau de la bouteille avant de tamponner ses jointures meurtries. Elle délaissa ses mains pour se reporter sur les plaies de son buste. Lorsqu’elle posa la serviette humide sur ses abdominaux, elle remarqua des frissons apparaître sur tout son corps. Elle cligna des yeux surpris qu’un vampire puisse être sensible à un changement de température. Elle s’apprêta à tamponner une plaie sur sa clavicule gauche mais la main puissante du jeune homme la saisit fermement.

    • Votre mère ne vous a pas appris à jouer avec le feu ? Dit-il d’une voix posée.
    • J’ai toujours adoré le feu, murmura-t-elle en touchant la lèvre inférieur fendu du vampire.
    • Ne vous plaignez pas une fois que vous serez brûlé.
    • Je ne suis pas du genre à me…

    Avant même qu’elle n’eut le temps de terminer sa phrase, Christopher fondit sur elle. Il posa sa main droite derrière sa nuque et attira sa bouche vers elle, l’embrassant avec fougue. Hope se mit sur la pointe des pieds et posa ses bras autour de son cou pour l’attirer un peu plus vers elle. Elle sentit les mains du prince se poser sous ses fesses avant d’être soulevé du sol et d’être plaqué contre le mur violemment. Elle planta ses ongles dans le dos du jeune homme en guise de représailles qui émit un grognement sauvage. Il se décala légèrement et déposa Hope sur des tatamis empilés les uns sur les autres lui arrivant ainsi jusqu’à la taille. Il posa ses mains de part et d’autres de la robe blanche de la jeune femme et la déchira sans le moindre effort. Hope quand à elle essayait d’atteindre le bas de son jogging mais Christopher ne le vit pas sous cet angle. Il posa sa main sur le buste de la jeune femme l’obligeant à s’allonger contre les tatamis. Il se pencha à son tour et embrassa Hope dans le cou.

    • Dis le, murmura Christopher en lui mordant l’oreille.
    • Dire quoi ? Gémit Hope excité.
    • Que tu as envie de moi.
    • Je croyais que tu prenais les choses sans demander.
    • Tu n’es pas une chose, mais mon jouet, dit-il en introduisant sa main dans sa culotte.

     

    Hope se réveilla en étouffant un léger cri de douleur. Elle avait des courbatures et des griffures un peu partout sur le corps mais la jeune femme se sentait vivante. Un vent glacial vient lui rappeler qu’elle n’avait aucun tissu sur le dos. Elle tourna la tête à la recherche de ses vêtements mais n’y trouva rien. Elle se mis au bord des tatamis et aperçut ses vêtements déchirés sur le sol. Elle s’apprêta à descendre des tatamis lorsque sa main gauche rencontra le t-shirt de Christopher. Elle l’enfila à toute hâte et entreprit de descendre les tatamis mais son pied dérapa. Elle ferma les yeux s’attendant à rencontrer le sol brutalement mais deux bras puissant arrêtèrent sa chute.

    • Les filles qui sortent de mes appartements sont capables de marcher en général. Est-ce que j’y suis allé un peu trop fort ?

    Hope se mordit la lèvre inférieure en repensant à leur ébat. Elle reconnaissait ne pas avoir beaucoup d’expérience dans ce domaine mais jamais elle n’avait éprouvé une telle chose. Il l’avait fait hurler de plaisir tant de fois qu’elle avait arrêté de compter. Hope retient sa respiration en voyant ses yeux briller de mille feux.

    • Tu ferais mieux d’arrêter tout de suite si tu veux sortir de cette pièce en marchant sur tes pieds.

    Hope s’apprêta à répliquer mais fut coupé dans son élan en voyant Dan surgir de nul part.

    • Nous décollons dans 30 minutes, dit le garde du corps dans le dos Christopher.
    • On arrive, répondit le prince sans quitter des yeux la jeune femme.
    • J’ai dit 30 minutes, mec. Alors arrête de regarder ton jouet comme si tu allais de nouveau la sauter.
    • Je me disais bien avoir entendu ta voix.
    • Mère.

    Hope étouffa une injure tout en tirant sur son t-shirt mais la tenue vestimentaire n’eut pas l’air de déranger la Reine qui continuait à s’avancer vers eux d’une démarche gracieuse. Lorsqu’elle arriva à leur niveau, elle toisa Hope de la tête au pied avant de reporter son attention sur son fils.

    • Je n’aime toujours pas son regard, dit-elle avec une moue boudeuse.
    • Mère…
    • Je n’aime pas non plus la façon dont tu la regardes.

    Hope déglutit en voyant la reine s’avancer vers elle et lui pincer le menton pour la forcer à la regarder droit dans les yeux.

    • Son destin funeste est en train de se mêler au tient.

    Christopher posa sa main sur celle de sa mère attirant ainsi son attention.

    • Qu’est-ce que vous avez vu ?
    • La mort.
    • Comment la stopper ?
    • Il est trop tard fils, dit la Reine doucement en posant sa main sur sa joue. Le processus a déjà commencé.
    • Ta mère est toujours aussi folle à ce que je vois, ricana Dan une fois la Reine sortie.
    • Ne fais pas attention à ce qu’elle dit. Mon père a rendu ma mère malade.
    • Tu me dis de ne pas y faire attention mais tu lui as demandé des précisions. Tu crois ce qu’elle raconte tout autant que je la crois, rajouta-t-elle doucement avant de sortir de la pièce.
    • Je suis le premier à déclarer que ta mère est dingue, mec. Mais il n’est pas arrivé une seule fois où elle ait eu tort…

     

    Hope attendait patiemment dans une voiture du Range Rover l’heure du départ. Depuis qu’elle était sortie de cette pièce elle ne cessait de penser aux paroles de la Reine. Depuis sa naissance, on n’avait jamais cessé de lui répéter ce genre de chose. Mais l’entendre de la bouche d’une vampire la perturbait au plus haut point. Hope retient sa respiration en entendant la voix de Christopher dehors.

    • Où est-elle ?
    • Dans ma voiture.

    Hope se tassa sur son siège en entendant des pas se diriger dans sa direction.

    • Laisse-lui le temps pour digérer la chose.
    • Elle digèrera les choses dans ma voiture.
    • C’est une humaine, mec ! Une humaine pas comme les autres certes mais une humaine. Tu sais très bien comment ils se comportent quand ils savent qu’ils vont mourir.
    • Elle ne va pas mourir, répliqua-t-il froidement.
    • Qui essayes-tu de convaincre en disant ça ?

    Hope sursauta en entendant la portière côté conducteur s’ouvrir. Dan s’installa derrière le volant et démarra.

    • C’est plus compliqué d’affronter son destin maintenant, n’est-ce pas ? Demanda Dan en la regardant à travers le rétroviseur. Surtout quand il est question d’amener avec toi le type pour qui tu craques.

    Hope détourna son regard et regarda le paysage défiler en espérant que le garde du corps comprenne son message silencieux de la laisser tranquille. Chose qu’il ne fit pas.

    • Tu n’avais pas l’air surprise en entendant la prophétie de la Reine, je me trompe ?
    • Comment va Ilana ? Suscite-t-elle toujours autant votre désir de lui sauter dessus ?

    Comme elle s’y attendait Dan maugréa des paroles inintelligible avant de reporter son attention sur la route.

    Ils roulèrent ainsi en silence jusqu’au lever du soleil où ils décidèrent de s’arrêter dans un hôtel haut de gamme. Hope sortit de la voiture suivit de près par les armoires à glace qui se trouvait dans la voiture.

    • Prince Christopher, dit un homme corpulent en s’inclinant. C’est un plaisir de vous accueillir parmi nous. J’ai fait préparer la suite VVIP ainsi qu’une suite pour vos employés.

    Le vieil homme se tourna vers les gardes de la sécurité de l’hôtel à l’entrée puis leur aboya un ordre dans une langue qu’elle ne connaissait pas. Les vigiles hochèrent la tête et se dirigèrent vers la jeune femme mais ils furent immédiatement projetés au sol par Dan.

    • Cette humaine m’appartient, dit froidement Christopher en serrant le cou du directeur de l’hôtel. Est-ce que c’est clair ?
    • Chris… murmura Hope du bout des lèvres.

    Le jeune homme se raidit instantanément avant de tourner la tête vers Hope. Celle-ci se mordit la lèvre inférieure ne sachant pas quoi dire ou même si elle pouvait lui parler librement devant des inconnus. Christopher lâcha le cou du directeur et fondit sur elle. Il lui attrapa la main et la tira à l’intérieur sans ménagement. Ils traversèrent un immense hall rempli de cristal avec un parquet en or massif puis se dirigèrent vers l’ascenseur. Les portes s’ouvrirent sur un liftier d’une vingtaine d’année.

    • Bonjour, Prince Chr…

    Christopher attrapa le liftier par le col de sa veste et le tira hors de l’ascenseur avant de rentrer à l’intérieur. Il appuya sur le dernier bouton puis sur le bouton de fermeture des portes.

    • ..

    Avant même que la jeune femme puisse terminer sa phrase Christopher la plaqua contre la cloison du fond et l’embrassa avec fougue. Il posa ses deux mains sous les fesses de la jeune femme et la souleva du sol. Hope entoura le corps musclé du jeune homme de ses jambes et s’accrocha à sa nuque tout en continuant à l’embrasser. Elle poussa un léger gémissement lorsque celui-ci lui mordilla son oreille.

    • Je devrai te punir de m’avoir laissé seul avec mon ennui toute la journée, dit-il d’une voix suave en reportant de nouveau son attention sur ses lèvres.

    Hope émit un autre gémissement lorsque ses mains remontèrent le long de ses cuisses.

    • Et c’est d’ailleurs ce que je vais faire, maintenant.

    Hope cligna des yeux, essayant d’assimiler les informations qu’il était en train de dire.

    • Quoi ?
    • Vilaine fille, dit-il un sourire diabolique sur les lèvres avant de l’éloigner de lui afin de la reposer au sol.
    • T’es sérieux ? Demanda Hope frustrée.

    Christopher passa sa langue sur ses lèvres avant de se pencher à son oreille et de lui susurrer :

    • Très sérieux.

    Hope s’apprêta à répliquer mais referma immédiatement la bouche en voyant trois vampires d’un certain âge monter dans l’ascenseur. Comme de coutume, ils s’inclinèrent à la vue de Christopher et regardèrent leur pied en silence. La jeune femme croisa les bras avant de s’appuyer contre la parois du fond où il y a quelques secondes plus tôt elle avait faillit prendre son pied avec le bel étalon aux yeux gris métallique. Hope cligna des yeux, puis afficha un large sourire avant de se mordre la lèvre inférieure. Christopher la foudroya du regard avant de secouer négativement la tête. La porte de l’ascenseur s’ouvrit de nouveau et laissa entrer cette fois-ci un couple de vampire avec leur rejeton. Hope se raidit en se rendant compte du nombre de vampire dans l’ascenseur. Elle était tellement obnubilée par son désir inassouvi qu’elle avait oublié qu’elle se trouvait en territoire ennemi. Elle sentit une main chaude se poser sur son bras gauche et la tirer sur le côté. La jeune femme tourna la tête vers le miroir sur sa gauche et vit un léger sourire se dessiner sur les lèvres de Christopher. Hope plissa des yeux et se demanda à quoi il pouvait bien penser à cet instant précis. Elle sentit les mains du jeune homme se poser sur elle et l’attirer contre lui. Un désir l’envahit lorsqu’elle sentit quelque chose de dur se frotter contre elle. Elle tordit son bras en arrière pour essayer de toucher le renflement en cause de son excitation mais Christopher l’en empêcha. La respiration d’Hope s’intensifia lorsqu’elle sentit le souffle chaud du jeune homme caresser son cou.

    • Non seulement tu es une vilaine fille mais en plus tu es indisciplinée.

    Hope se mordit la lèvre pour étouffer un gémissement en sentant la main de Christopher passer sous sa robe et déchirer sa culotte.

    • Il va vraiment falloir que je revoie ton éducation.
    • J’ai toujours eu du mal avec la discipline, murmura-t-elle d’une voix saccadée.
    • C’est parce que tu n’as pas eu de bon prof, susurra-t-il à son oreille avant de glisser de nouveau sa main sous sa robe.

    Hope s’appuya contre le corps solide de Christopher pour éviter que ses jambes ne flanchent mais ça ne suffit pas lorsqu’il se mit à la caresser. Elle sentit le bras gauche du prince l’encercler autour de la taille pour la tenir fermement debout afin de continuer son supplice. La jeune femme ne pu s’empêcher de lâcher un léger gémissement lorsqu’une main experte vient s’amuser avec son clitoris. Le vampire qui se trouvait devant eux risqua un coup d’œil pervers qui n’échappa à Christopher. Une tension électrique envahit l’ascenseur  faisant ainsi clignoter les lumières.

    • Dehors, ordonna-t-il avant que les portes ne s’ouvrent subitement.

    Les occupants de l’ascenseur s’inclinèrent et sortirent en quatrième vitesse sous le regard ébahit de Hope.

    • C’est toi qui as fait ça ?
    • Pourquoi as-tu l’air aussi surpris ? Demanda-t-il en se dirigeant vers les boutons de l’ascenseur.
    • Qu’est-ce que tu fais ?
    • J’accélère cette foutu ascension avant que je ne perde le contrôle définitivement, dit-il en serrant les dents.

    Hope se plaça derrière le jeune homme et plongea ses mains sous son t-shirt afin de poser ses doigts sur ses abdominaux.

    • Je croyais que j’étais puni de t’avoir laissé seul toute la journée, dit-elle en glissant sa main droite sous son pantalon.
    • Je t’assure tu vas l’être. Tu vas même me supplier d’arrêter.

    Hope lâcha un cri de surprise en se sentant décoller du sol.

    • Je crois que j’ai laissé un de mes organes dans l’ascenseur dit Hope en se tenant au bord d’une immense table en verre.

    Hope regarda la porte d’entrée qui devait certainement être la porte de la suite VVIP et rechercha le prince du regard mais ne le trouva pas.

    • Chris ?
    • Prépare toi à souffrir pour le supplice que tu m’as fait endurer dans ce foutu ascenseur.

    Avant même qu’elle ne puisse réagir Christopher fondit sur Hope la transportant sur le lit King Size. Il déchira la robe sans le moindre scrupule, retira ses vêtements puis releva légèrement les cuisses de Hope avant de la pénétrer. Hope enfonça ses ongles dans le dos du jeune homme qui eut pour effet de lui faire accélérer la cadence. Hope encercla sa taille de ses jambes puis posa ses mains sur le torse du jeune homme le renversant sur le dos. Elle ne pu s’empêcher d’afficher un sourire triomphant sur les lèvres. Christopher essaya de se redresser mais la jeune femme posa ses mains sur ses pectoraux le forçant à rester allongé. Elle se redressa et commença à bouger sensuellement. Christopher se mis assis afin de prendre dans sa bouche un sein. Il le lécha le mordilla le happa une fois satisfait de la teinte, il s’attaqua à l’autre.

    • Chris… haleta la jeune femme qui était cramponné à ses épaules.
    • Redis le, dit-il en lui mordillant le cou.
    • Chris…

    Hope poussa un cri de surprise une nouvelle fois en rencontrant quelque chose de froid contre son dos. Elle comprit qu’elle se trouvait sous la douche lorsque l’eau commença à couler du robinet cassé. Christopher posa ses mains sur ses cuisses, la souleva tout en la plaquant un peu plus contre le mur afin de s’enfoncer un peu plus en elle. Au bout de quelques minutes le corps entier de Hope se raidit annonçant qu’elle était à deux doigts de jouir mais Christopher en décida autrement.

    • Tu es sérieux !
    • Je t’avais dit que j’allais te faire souffrir, dit-il en la posant au sol un sourire sadique aux lèvres.
    • Ce n’est pas de la souffrance mais de la torture physique, ce que tu es en train de faire !
    • Torture qui m’a habité toute la journée.
    • Comme tu veux, dit-elle en se dirigeant vers le salon en mettant une serviette autour de son corps.
    • Qu’est-ce que tu fais ?
    • Je vais demander à l’accueil de m’apporter un sex-toys, dit-elle en prenant le combiné.
    • Tu n’oseras jamais.
    • Si tu ne veux pas assouvir ce besoin que tu t’amuses à activer à chaque fois, je le ferai moi même.

    Christopher croisa les bras sur son torse musclé et afficha un sourire amusé sur les lèvres avant d’ajouter.

    • Tu bluffes.
    • Tu veux parier ?
    • Le numéro de l’accueil est enregistré sur la touche 1.

    Hope le foudroya du regard avant de décrocher le combiné.

    • Tu campes toujours sur ta position ?
    • Tu veux que j’appuie sur la touche ? Dit-il en lui faisant un clin d’œil.
    • Il ne faut pas chercher une humaine indiscipliné, répondit-elle en appuyant sur la touche 1.
    • Vous avez composé le numéro de l’accueil. Que puis-je faire pour vous ? Demanda une voix à l’autre bout du fil.
    • Bonsoir, je souhaiterai…

    Hope vit Christopher sauter sur elle, lui arrachant le téléphone des mains avant de la transporter dans la chambre.

    • Tu as décidé d’abandonner ta punition ?
    • Seulement si tu abandonnes le fait de vouloir jouer avec des queues autres que la mienne.
    • C’est un choix cornéliens que vous me demandez là votre altesse.
    • Vous allez devoir le prendre pourtant, ma gente demoiselle. Si vous voulez que nous continuions notre petite sauterie, dit-il en embrassant le cou de Hope.
    • Je ne peux par me permettre de refuser votre requête alors.
    • En effet, murmura-t-il en jetant la serviette au sol.

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  • Chapitre 6

     

    Cela faisait plus de 7h que le bal était terminé. Sept longues et interminables heures depuis qu’il avait perdu le contrôle et embrassé cette humaine. En un sens la venue de son frère ainé lui avait sauvé la mise et empêché de commettre l’irréparable. Il porta son verre à ses lèvres et grimaça face au goût.

    • Veuillez me jeter ce sang imbuvable.
    • En souhaitez-vous un autre, plus jeune ?
    • Il souhaiterait plutôt aller directement à la source et boire le sang d’une lionne.
    • Qu’est-ce que tu fais ici, Dan ?
    • Je n’arrive pas à dormir à cause de cette humaine écervelée. Et toi ? Pourquoi ne dors-tu pas ? Je pensais que tu dormirais comme une souche après avoir fait mumuse avec cette humaine.
    • Il ne s’est rien passé.
    • Tu crois peut être qu’elle va oublier comme si de rien était ? Attends un peu…
    • Il le fallait.
    • Pourquoi tu as fait ça ?
    • C’est une humaine et moi un vampire. Tu veux un dessin ?
    • Rien n’empêche un vampire de se taper une humaine.
    • Dans ce cas là pourquoi tu ne te fais pas cette cinglée ?
    • Parce que je ne touche pas aux filles azimutées.
    • Trouve autre chose.

    Dan s’apprêta à répliquer mais quelqu’un vient frapper à la porte. C’était Alfonse qui était revenu avec un plateau en argent dans sa main droite et Hope derrière lui. Christopher se fit violence pour ne pas lever les yeux de son jeu vidéo pour regarder la jeune femme. Alfonse s’approcha des garçons et posa deux verres de sang. Il s’attendait à ce que la jeune femme réplique son dégoût mais rien ne vient. Il se risqua à lever les yeux vers elle et son cœur manqua un battement en voyant sa tenue vestimentaire. Elle avait revêtue les vêtements qu’il avait demandés, soit un Baggy et un débardeur noir. Comment pouvait elle être aussi sexy alors que ce genre de tenue était hideuse sur les ¾ de la gente féminine.

    • C’est la première fois que je vous vois aussi silencieuse. Que vous arrive-t-il ?
    • J’ai l’impression d’avoir oublié quelques choses mais j’ignore quoi…
    • Voilà qui est intéressant, dit Dan en se redressant de son fauteuil.
    • Ça ne devrait pas être si important que ça.
    • Pas important ? Répliqua Christopher vexé.

    Il contracta sa mâchoire et se fit violence pour ne pas frapper son garde du corps qui rigolait sous cape. Elle considérait cette absence de souvenir comme pas important ? Certes, il était responsable du fait qu’elle ne se souvienne de rien mais delà à dire que ce n’était pas important… Il s’apprêta à se lever pour mettre le plus de distance entre eux, lorsque la porte s’ouvrit laissant apparaître son frère aîné. Christopher et Dan se raidirent instantanément tandis qu’Hope fixait l’intrus d’un regard noir.

    • Je me disais que tu ne dormirais pas… Tiens qu’avons-nous là ?

    D’instinct Christopher se déplaça et vient se poster devant Hope.

    • Est-ce la fameuse humaine dont père m’a parlé ?

    Christopher émit un grognement en voyant son frère s’approcher.

    • Calme-toi, petit frère. Je ne vais pas te la prendre. Dompter les humains caractériels est trop épuisant et ennuyeux.
    • Petit frère ? Répéta Hope surprise. Génial. Il ne manquait plus qu’un autre tyran.

    Christopher se raidit en entendant sa dernière pique. Il aperçut Dan se lever et se poster à côté de lui. Christopher grinça des dents en entendant Hope lâcher un cri de douleur. Il leva les yeux vers son frère qui affichait un sourire sadique.

    • Quel magnifique collier, avez-vous là ?
    • Arrête ça, menaça Christopher.

    Hope tomba à genou les mains sur son collier tout en continuant à pousser des gémissements de douleur. Christopher essaya de récupérer le contrôle du collier mais peine perdu. Son frère était plus puissant que lui… Christopher plongea sur son frère et le plaqua contre le mur violement.

    • Je t’ai dit d’arrêter ça.
    • Que t’arrive-t-il, petit frère ? Aurais tu perdu ton sens de l’humour ? Où deviendrais-tu sensibles envers les humains ? Ricana-t-il.
    • Je me contrefous des humains.
    • Sauf celle là à ce que je vois, dit-il un sourire moqueur sur les lèvres. Quoi qu’il en soit cette fille est une humaine, petit frère. N’oublie pas à quoi ils sont destinés. Jouet ou pas, lâcha-t-il en se dégageant pour sortir de sa chambre.
    • Il faut vraiment que vous appreniez à la fermer ! cria Christopher plus furieux que jamais. Vous êtes l’humaine la plus stupide que j’ai…
    • Christopher…

    Christopher lâcha une injure lorsque Dan s’écarta d’Hope. Celle-ci était allongée à même le sol et avait perdu connaissance.

     

    • Pourquoi tu lui as effacé la mémoire ? Demanda Dan.
    • Tu sais très bien pourquoi.
    • Non, je ne comprends pas pourquoi, mec. C’est ton jouet. Tu n’as pas à justifier tes faits et gestes et encore moins le fait de vouloir la sauter. Sa vie t’appartient et tu peux en faire tout ce que tu veux alors pourquoi tu…
    • Je quoi ?
    • Tu as peur qu’il lui arrive quelque chose s’ils apprennent que tu en pinces pour cette humaine.
    • Ne dis pas n’importe quoi. Cette fille est juste un jouet pour moi.
    • Un jouet, tu dis ? Tu n’auras aucun problème à t’en débarrasser lorsque tu en auras marre d’elle alors ?
    • Je la viderai de son sang sans le moindre problème.
    • Et si ton père la demande avant ?
    • Je lui apporterai moi-même.
    • Et après on dit que c’est moi le monstre sans cœur, dit Dan avant de sortir de la chambre.
    • Oui, votre altesse ?
    • Amenez là dans ma chambre ainsi que ses affaires.
    • Dois-je la mettre dans votre lit ?
    • D’après vous ? Où dorment les jouets de la royauté ?
    • Au pied du lit, votre altesse.

    Il sortit de la pièce miteuse et se dirigea dans son bureau où l’attendait le responsable du territoire nord de Rapsody. L’entrevu dura plus d’1h. À peine le duc parti qu’une autre personne pris sa place. Ce fut au alentour de 4h du matin qu’il pu enfin avoir la paix. Il s’adossa contre son fauteuil et pencha la tête en arrière. Il ferma les yeux et attendit les battements de cœur de la jeune femme derrière la porte de sa chambre. Il se leva, ouvrit la porte et regarda son jouet dormir à même le sol, ruisselante, trempée de sueur. Son teint qui d’habitude était bronzé était devenu pâle signe que la fièvre n’était pas tombée. Il fit un pas en avant mais s’arrêta net. Cette fille était son jouet et rien de plus alors pourquoi avait-il du mal à se le rappeler à chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle ? Cet écart de conduite qu’il avait eu la veille ne devait en aucun cas se reproduire. Baiser était autorisé mais embrasser interdit. Il devait rester loin de ses lèvres sensuelles s’il voulait continuer à garder les distances. Il porta sa main à sa poitrine et se souvient la réaction de son cœur lorsqu’il s’était jeté à ses lèvres. C’était bien la première fois qu’il lui faisait ce coup là. Pour dire la vérité, c’était bien la première fois qu’il le sentait battre. C’était une de ses raisons qui l’avait poussé à lui effacer la mémoire de cette soirée en plus du fait que son frère s’était pointé chez lui. Il devait se reprendre en main et se remettre de l’ordre dans ses idées. Il se taperait la tête contre le mur s’il fallait que cette idée rentre dans sa tête. Cette fille était son esclave et rien d’autre. Un moyen de se divertir dans ce monde ennuyeux !

    • Tu es pathétique, mec, se dit-il avant de refermer la porte.

    Il était devenu en quelque sorte le serpent qui se mordait la queue. Il l’avait laissé vivre malgré l’affront qu’elle avait eu lors de la moisson. Il avait pensé qu’elle serait une distraction parfaite mais au lieu de ça, la distraction s’était changée en obsession. Il ouvrit la porte de la chambre et s’avança vers elle. Une pensée lui vient alors à l’esprit. Et s’il assouvissait ses besoin une bonne fois pour toute peut être qu’il arrêterait d’être obnubilé par elle… Peut être la verrait-il comme « le jouet du Prince » une fois souillé. Il secoua la tête en essayant de retrouver ses esprits mais lorsque ses yeux se posèrent sur le regard voilé de fièvre de la jeune femme son monologue vola en éclat. Il éloigna les couvertures d’elle, plaça ses bras atour de son corps puis la souleva avant de la poser sur le lit. Il la déshabilla lui laissant seulement sa culotte et son soutien gorge puis fit la même chose de son côté. Une fois dévêtu, il vient se plaquer contre le dos d’Hope qui frissonna.

    • Il fait froid, murmura-t-elle.
    • Il faut faire tomber la fièvre, dit-il en serrant le corps brûlant d’Hope contre lui.

     

    Quelle était cette sensation ? Était-ce de la chaleur ? Christopher tourna la tête vers la fenêtre qui laissait filtrer un soleil brûlant. Le premier réflexe fut de protéger ses yeux mais suspendit son geste. Le soleil était à sa grande surprise supportable. Il ferma les yeux et laissa les rayons caresser son visage. Lorsqu’il les ouvrit. Il vit Hope posté devant la fenêtre. Elle lui sourit et lui tendit la main. Il s’apprêta à la lui saisir lorsque son père se matérialisa à côté d’elle avant de planter ses crocs dans son cou pour lui arracher la jugulaire.

    Christopher se réveilla en sueur, la respiration saccadée. Il baissa les yeux et regarda Hope qui dormait paisiblement lové contre lui. La tête reposant sur son torse, sa main droite sur son ventre et sa jambe droite sur les siennes. Il essaya de sortir du lit mais en fut incapable. La jeune femme se blottit un peu plus sur lui.

    • Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? murmura-t-il en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

    Le collier d’Hope vira au bleu. Il appuya sa tête contre l’oreiller, regarda le plafond avant de pousser un long soupir. Non seulement elle était en train de le torturer en se collant à lui comme une sangsue mais en plus ce foutu collier qui était censé être à son avantage était en train de lui foutre le coup de grâce. Avant de lui mettre, il ignorait totalement ses humeurs. Il avait d’ailleurs trouvé ça frustrant de ne pas savoir si elle était énervée ou pas. Mais maintenant qu’il regardait ce collier changer de couleur à chaque instant il n’était plus frustré mais perdu. Il réussi à s’extirper du lit et sortit de la chambre. Il attrapa un verre de Scotch et se dirigea vers le piano. Ses doigts se posèrent sur les notes qui commencèrent à lâcher un son mélodieux. Il ferma les yeux se laissant entraîner par la musique qu’il était en train de produire. Petit à petit son esprit se libéra de tous ses problèmes. En deux trois mouvements le problème qui lui torturait l’esprit depuis hier soir c’était envolé. Son cerveau se coupa du monde extérieur le plongeant dans sa bulle. Il n’y avait plus de prince. Il n’y avait plus de hurlement d’humain ou de vampire en train de se faire torturer au loin. Il n’y avait plus de femme à l’autre côté de la pièce qui était en train de le rendre barge. Il n’y avait plus que lui et son piano.

    • C’est comme ça que vous faites tomber les filles de votre espèce ? En jouant des morceaux déprimant aux pianos ?

    Christopher ouvrit les yeux et aperçut la jeune femme enveloppée dans un drap beaucoup trop grand pour sa morphologie.

    • Je n’ai pas besoin de jouer du piano pour les amener dans mon lit.
    • Qu’est-ce que vous faites alors ? Vous montrez votre insigne de la royauté et la fille tombe à vos pieds ? dit-elle en s’approchant du piano.
    • Je croyais que vous le saviez déjà.
    • Savoir quoi ?
    • Que lorsque j’ai envie de quelque chose, je le prends sans demander, dit-il en la regardant intensément.
    • Ne me regardez pas comme ça.
    • Et comment devrais-je vous regarder ?
    • Je n’en sais rien mais pas comme ça. Pas comme si j’étais désirable à vos…
    • Qui y a-t-il ?
    • J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène.
    • Vraiment ? Et que faisions-nous ?
    • Je…
    • Vous rêvez tellement de moi la nuit que toutes nos discussions vous semblent familière ?
    • Ça doit être ça.

    Christopher plissa des yeux essayant de savoir où elle voulait en venir. Il commençait à se demander s’il avait bien fait d’enlever le collier ou pas en fin de compte…

    • Allez-vous coucher. Nous prenons la route dans quelques heures.
    • Pour allez où ?
    • En Transylvanie, dit-il en sortant de ses appartements privés.

     

    Le lendemain, la voiture de Christopher l’attendait devant les portes du château. Derrière sa Ferrari rouge se trouvait deux immenses Range Rover noir.

    • Ton père demande à ce qu’on s’arrête à Landcastel avant d’aller en Transylvanie.
    • Super, maugréa-t-il.
    • L’humaine devrait rester ici. Elle…
    • Il en est hors de question.
    • Elle est plus en sécurité ici qu’avec nous.
    • Je sais.

    Il avait d’ailleurs pensée à ce qu’elle reste ici mais l’idée de rester loin d’elle quelques jours le mettait hors de lui. Il voulait l’avoir sous la main même s’il se rendait dans des endroits peu sur pour les humains et encore moins pour une humaine avec un sale caractère comme elle. Son corps entier se raidit en sentant des effluves de vanilles. Il tourna la tête et dévisagea Hope de la tête aux pieds. Celle-ci portait une longue robe blanche à bretelle avec des boots noirs. Elle avait tressé ses cheveux sur le côté et portait un maquillage léger. Il leva les yeux vers Alfonse qui affichait un air satisfait.

    • On risque de pas s’ennuyer, ricana Dan en donnant une tape dans le dos de Christopher.
    • Je vous présente nos excuses pour notre retard, votre altesse.
    • Vous êtes excusés, Alfonse, répondit-t-il sans détacher son regard de Hope.
    • Le résultat vous plaît-il ?
    • Il est horrible mais on fera avec, dit-il en ouvrant la portière passager pour que la jeune femme puisse entrer.

    Une fois installé derrière le volant, il enclencha la première et sortit en trombe.

    • Que se passe-t-il dans votre tête pour que vous gardiez ainsi le silence ? Demanda-t-il au bout de 20 minutes de silence.
    • Vous allez me donner à votre père ?
    • Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? Demanda-t-il surpris.
    • Vous avez dit explicitement que lorsque vous en aurez marre de jouer avec moi vous m’amèneriez à votre père personnellement.
    • Vous avez donc entendu notre discussion…
    • Vous évitez ma question.
    • Je ne vous livre pas à mon père.
    • Qu’est-ce qui me dit que vous ne mentez pas.

    Christopher tourna la tête et plongea son regard dans celui de Hope qui se mordit la lèvre inférieur comme pour éviter de continuer dans sa lancé.

    • Depuis que je suis né je n’ai jamais partagé mes jouets et ça ne risque pas de commencer maintenant.
    • Vous avez effacé quelque chose de ma mémoire, n’est-ce pas ?
    • Il se pourrait effectivement.
    • Qu’est-ce que c’était ?
    • Rien d’important, je vous assure.
    • On a couché ensemble ?
    • Vous considérez ça comme quelque chose de pas important ? Cligna-t-il des yeux surpris.
    • Moi non. Mais vous oui, il semblerait…
    • Ce n’est pas ça, maugréa Christopher.
    • C’est quoi alors ?
    • Disons qu’il vaudrait mieux que vous arrêtiez de boire…

    Hope afficha une grimace avant de s’enfoncer le plus possible dans son siège.

    Ils continuèrent à rouler pendant toute une journée jusqu’à s’arrêter devant un immense château situé sur une colline en bord de mer. Lorsqu’il arrêta la voiture, un vampire d’un certain âge vient lui ouvrir la portière avant de s’incliner.

    • Bienvenue à vous, prince Christopher. Votre père vous attend dans ses quartiers.
    • Restez avec Dan.
    • Le roi a exigé que votre esclave personnelle vienne avec vous.

    Christopher lâcha une injure avant de se diriger à l’intérieur accompagné par son garde du corps et de Hope. Il monta les escaliers tortueux avant de se retrouver devant une immense porte en bois massif qui était gardée par deux gardes armés. Ils ouvrirent la porte et s’écartèrent pour les laisser passer. Une fois à l’intérieur, il y retrouva son père ainsi que trois de ses esclaves à moitié dénudé avec des traces de morsures sur chaque partie de leur corps.

    • Te voilà enfin !
    • Père.
    • Je suis heureux de voir que tu as amené ton esclave.

    Le patriarche se leva et se retrouva en deux trois mouvements devant la jeune femme qui se raidit à son contact. Il lui attrapa son bras droit, le leva vers lui et lui fit une entaille avec son ongle. Il s’apprêta à lécher le sang qui coulait mais Christopher posa sa main sur la plaie.

    • Éloigne ta main.
    • Cette humaine m’appartient.

    Le roi leva la main et gifla son fils violement. Christopher porta ses doigts sur ses lèvres et vit du sang. Il se tourna vers Dan qui comprit immédiatement son message silencieux. Il attrapa la main d’Hope et la tira hors de la chambre.


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  • Chapitre 5

     

    Hope entra dans la salle de bal, dix minutes plus tard. C’est le temps qu’elle du prendre pour se calmer. Dès le moment où elle avait descendu les marches, elle n’avait cessé de jeter des coups d’œil au prince. Il était tellement beau dans cette tenue qu’il était difficile pour elle de se contrôler. Elle était devenue en un bref regard un papillon attiré par la lumière incandescente. Elle s’était alors éloignée de lui en mettant le plus de distance possible entre eux .Chose qui fut peine perdu car dès qu’elle était arrivé à destination le Prince c’était matérialisé devant elle pour l’amener dans un magnifique jardin ornée de fleurs en tout genre.

    • Hope ! Murmura Ilana. Où étais-tu passé ?
    • J’étais dehors, dit-elle en cherchant du regard le prince.
    • C’est quoi ce collier ?
    • Un collier qui sert à éloigner les chiens errant apparemment, répondit-elle en voyant les pervers de tout à l’heure éviter son regard.
    • Attends un peu… c’est le collier que le prince t’a offert ?
    • Ne t’emballe pas. C’est un collier qui montre que je lui appartiens. Rien de plus. Rien de moins.
    • Tu crois que c’est pareil pour mon bracelet ? Demanda Ilana en levant son poignet.

    C’était une gourmette noir et argent avec en son centre un cadenas avec une croix celtique en son milieu.

    • Qui t’a donné ça ?
    • La maîtresse de maison m’a dit de le mettre avant de descendre.

    Hope tourna la tête et vit le garde du corps les fixer intensément Ilana. Ce tas de muscle avait marqué sa propriété avec le bracelet comme le Prince avait fait avec ce foutu collier.

    • J’ai essayé de l’enlever lorsque je suis sortit des appartements privés de ce crétin mais je n’ai pas réussi. Plus j’essayais de l’enlever et plus ça me brûlait la peau alors j’ai lâché l’affaire.
    • Ça te brûlait la peau ?
    • Essaye de me l’enlever… Mon collier.
    • Tu es sur ?
    • Vas-y. Il ne regarde pas de toute façon. Il est beaucoup trop occupé à faire les casanova.

    Ilana se posta derrière Hope et essaya de défaire le fermoir mais s’arrêta net en voyant le collier changer de couleur.

    • Il est devenu tout rouge, chuchota Ilana.
    • Espèce de…

    Une douleur fulgurante parcourue le cou d’Hope.

    • À ta place je garderai ma bouche sellée, dit une fille rousse à côté d’elles.
    • Je te demande pardon ?
    • C’est un collier de contrôle. Le prince n’a pas mis ce collier seulement pour dire que tu es son jouet. Il te l’a mis pour te dresser.
    • C’est quoi ses conneries ?
    • Lorsque tu diras du mal de ton propriétaire alors ça t’enverra une décharge.
    • C’est une blague ?
    • Et il n’y a pas que ça, murmura la rouquine. S’il te donne un ordre et que tu n’obéis pas. Si tu lui manques de respect où s’il est blessé alors tu ressentiras les mêmes douleurs que lui. En gros. Tu es relié à lui et si tu fais quelque chose qui ne lui plait pas il a juste à le penser et le collier exécute la punition.
    • Comment est-ce que tu sais tout ça ? questionna Ilana sur ses gardes.
    • Parce que mon maître m’en a mis un aussi, répondit-elle en baissant le col roulé de sa robe.
    • Me voilà réduit au même rang qu’un foutu clébard, maugréa-t-elle.

    Hope leva les yeux et croisa le regard du Prince qui affichait un large sourire avant de remuer les lèvres en silence.

    • Qu’est-ce qu’il a dit ?
    • Gentille fille.

    Hope s’apprêta à l’injurier mais se ravisa. Elle se tourna à la place vers le buffet plus furax que jamais et descendit quatre coupes de champagnes cul sec.

    • Vous devriez y aller doucement avec l’alcool.

    Hope se raidit en entendant la voix de Christopher dans son dos.

    • Ne vous inquiétez pas. J’ai une muselière autour du cou qui m’empêchera de dire du mal de vous lorsque je serais ivre.
    • Je dois avouer que je vous ai surestimé. Je pensais que vous comprendriez plus vite l’utilité de ce collier.
    • Navré de vous avoir de nouveau déçu, répondit-elle sarcastiquement.
    • Cela commence à devenir une habitude, ne vous inquiétez pas, dit-il en tendant sa main vers Hope.
    • Que voulez-vous ? Demanda-t-elle sur ses gardes.
    • Pourquoi n’invitez-vous pas la jeune femme avec qui vous étiez ?
    • Parce qu’elle n’est pas vous.

    Hope déglutit en voyant les yeux du prince virer au gris métallique.

    • Si je refuse. Je recevrai une décharge électrique ?
    • Il y a de forte chance.
    • Alors je dis non.

    Hope s’attendit à recevoir le jus mais rien ne se produisit. Est-ce que le collier dysfonctionnait ? Elle repensa à ce que la rouquine lui avait dit. Le Prince contrôlait le collier par la pensée. Si c’était le cas alors pourquoi ne l’avait-il pas activé ? Après tout il détestait qu’on lui tienne tête.

    • Je crains de ne pas avoir demandé votre avis, dit Christopher en la prenant par la main pour l’entraîner au milieu de la piste de danse.
    • Tout le monde nous regarde.
    • C’est normal. Je suis beau, riche, célèbre et prince. J’attire énormément les regards.
    • Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi narcissique que vous.

    Une femme d’une quarantaine d’année vient se poster à côté d’eux et fit une révérence.

    • Votre seigneurie.
    • Dame Vangueberg ?
    • Me feriez-vous l’honneur de m’accorder la future danse ?
    • Je suis navré mais je l’ai déjà accordé à quelqu’un d’autres. Demandez à votre mari. Il se fera une joie de danser avec vous.
    • Il préfèrerait danser avec votre esclave, dit-elle en toisant Hope de la tête au pied.
    • Il risque d’avoir du mal étant donné qu’elle ne peut danser avec personne d’autre que moi, répliqua-t-il sèchement.
    • Cette esclave doit être au ange d’avoir pu capter votre attention.
    • Je le suis tellement que je serais capable de donner ce magnifique collier qui orne mon cou, répliqua Hope.
    • C’est un collier pour esclave.
    • On dirait qu’elle n’est pas si…
    • Si vous voulez bien nous excuser Dame Vangueberg. J’aimerai terminer cette danse dans le calme, dit Christopher en s’éloignant d’elle.
    • Espèce d’Harpie.
    • C’est la femme d’un noble très influant et vous venez de vous la mettre à dos.
    • Grand bien lui fasse. Je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver de pire qu’être votre jouet.
    • Est-ce vraiment un supplice de l’être ?
    • Dois-je vraiment répondre à votre question ?
    • Je vous sens énervé.
    • Est-ce le collier de Médor qui vous met la puce à l’oreille ou l’intonation de ma voix ?
    • Vos yeux. Vous avez une façon différente de regarder lorsque vous êtes énervée. Que vous arrive-t-il ?
    • Que m’arrive-t-il ? Essayez de mettre un collier électrochoc autour du cou et vous verrez si vous ne seriez pas énervé vous aussi.

    Hope retient sa respiration lorsque le Prince approcha son visage à quelques centimètres du sien.

    • Vous êtes jalouse, n’est-ce pas ?
    • Jalouse de quoi ?
    • Que je puisse aller voir ailleurs.
    • Je me contrefiche de qui vous voyez ou de ce que vous faites.
    • Ce n’est pas ce que dit le collier pourtant.

    Hope regarda le miroir sur sa droite et vit le collier passer du rouge à l’orange. Elle porta ses mains instinctivement à son cou. Se pourrait-il que le collier changeait de couleur suivant ses humeurs ? Le prince s’approcha à son oreille et lui murmura :

    • Dites-le.
    • Dites quoi ?
    • Que je suis irrésistible, répondit-il en s’éloignant un sourire aux lèvres.
    • C’est un vampire. C’est un vampire. C’est un vampire. C’est un vampire, répéta-Hope en fermant les yeux.
    • Ton collier à virer au bleu, dit Ilana qui réapparut avec la rouquine à ses côtés un verre de champagne dans sa main.
    • Il ne manquait plus que ça, maugréa-t-elle.
    • Quoi ?
    • Ce satané collier change de couleur suivant ce que le porteur ressent.
    • Je ne te l’avais pas dit ? Demanda la rouquine innocemment.
    • Effectivement tu as oublié de l’omettre.
    • Le rouge signifie que le porteur est en colère. L’orange c’est la jalousie, le noir c’est la tristesse, le violet pour la joie. Le vert pour le doute. Le bleu pour le désir…
    • Le désir ? Répéta Ilana.
    • Pour ce qui est des autres couleurs je ne m’en souviens plus.
    • Ton collier est bleu, Hope !
    • Ce collier doit dysfonctionner.

    Hope tourna la tête et vit une jeune femme aux cheveux longs et blonds se diriger sur la piste de danse avec pour cavalier Christopher.

    • Oh ! Il est passé à l’orange, dit Ilana d’une voix amusé.

    Elle s’apprêta à détourner les yeux pour envoyer sur les roses son ami quand elle croisa le regard du Prince. La jeune femme déglutit en sentant le regard pénétrant qu’il lui lança. Pourquoi la fixait-il ainsi ? Elle se remémora l’instant où il s’était retrouvé en compagnie de la bimbo et à sa façon de la regarder avant qu’il l’embrasse. C’était le même regard.

    • C’est impressionnant. Tu devrais voir ça, Hope. On dirait un arc en ciel. Tu passes d’une couleur à l’autre ! Oh ! Il s’est arrêté au bleu.
    • Je… Je ferais mieux d’y aller. A demain, dit-elle avant de précipiter vers la sortie.

    Elle passa en trombe devant Dan et Alfonse puis se dirigea directement dans sa chambre. Elle franchit la porte et la referma immédiatement derrière elle, tout en s’adossant contre.

    • C’est un vampire. C’est un vampire. C’est un vampire, répéta-t-elle les yeux fermés.

    Elle sursauta lorsqu’on frappa à la porte.

    • Ilana, je ne suis pas d’humeur à… Chris, murmura-t-elle surprise de le voir devant sa porte.
    • Pourquoi vous êtes partie ?
    • Je suis crevée.
    • Vilaine menteuse.
    • Vous n’avez rien de mieux à faire que de répertorier mes humeurs ?
    • Pourquoi êtes-vous partis ?
    • Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que je suis jalouse ? C’est le cas. Je suis jalouse de ses filles qui peuvent se pavaner librement avec des habits de luxe alors que je suis pieds et poing lier. Je suis jalouse également qu’elle puisse parler sans aucune retenue sans qu’un courant électrique ne les punisse d’avoir trop ouvert la bouche. Je suis jalouse de leur liberté.

    Hope baissa les yeux et secoua la tête négativement. Christopher plaça deux doigts sous son menton l’obligeant à relever la tête.

    • Et là ? Vous n’êtes en aucun cas rempli de désir à mon égard ? Chuchota-t-il.

    Hope se retient de respirer lorsqu’il ramena une de ses mèches derrière son oreille.

    • Vous n’êtes en aucun cas attiré par moi en cet instant ?

    Hope lâcha une injure silencieuse lorsqu’il s’approcha de son oreille :

    • Dites-le. Vous avez qu’un seul mot à dire et je ferai en sorte d’étouffer ce sentiment.

    Hope ouvrit la bouche mais la referma aux prix d’un effort surhumain.

    • Vous feriez mieux de rejoindre vos invités, votre altesse.
    • C’est vraiment ce que vous voulez ?
    • Ne me regardez pas comme ça.
    • Comme quoi ? dit-il d’une voix suave.
    • Comme si j’étais désirable.
    • C’est pourtant ce que vous êtes.
    • Je croyais que je ne l’étais pas.
    • J’ai mentit, dit-il en fondant ses les lèvres d’Hope.

    La jeune femme plaça ses bras autour du coup du Prince et se mis sur la pointe des pieds pour atteindre un peu plus sa bouche. Les mains de Christopher descendirent pour aller se placer autour de la taille de la jeune femme avant de la soulever pour l’amener sur le petit lit miteux. Il ne pu s’empêcher de lâcher un léger soupir lorsqu’elle ouvrit la bouche pour accueillir sa langue. Hope se raidit l’espace d’un instant lorsqu’elle sentit les mains froide de Christopher se poser sur sa cuisse et remonter vers le haut.

    • Votre altesse, appela Dan derrière la porte.
    • C’est pas vrai. Je vais tuer cet enfoiré ! Dit-il en foudroyant la porte du regard.
    • Votre altesse, appela de nouveau Dan.

    Christopher se redressa et se dirigea vers la porte furieux.

    • Quoi ! Cria-t-il.
    • Ton frère est arrivé, dit-il en chantonnant.
    • Il ne manquait plus que lui, soupira-t-il. Dis lui que j’arrive.
    • Tu ferais mieux de l’amener aussi. Il souhaite la rencontrer.
    • Elle n’est pas en état. Elle a trop bu.
    • C’est une demande de ton futur roi.
    • Je m’en contrefou. Dégage, dit-il en lui claquant la porte au nez.
    • Je suis désolé.
    • Désolé, de quoi ?
    • Tu ferais mieux de rester ici. Si mon frère te voit bourrer alors… reste ici.
    • Tu es désolé de quoi ? Répéta-t-elle.
    • Je dois y aller, dit-il en l’embrassant sur le front avant de disparaître.

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  • Chapitre 4

     

    Christopher tournait en rond dans son appartement comme un lion en cage. La réunion de hier l’avait énervé plus que d’habitude. Il était rentré chez lui dans l’espoir de trouver sa nouvelle distraction et ainsi se changer les idées mais il trouva à la place une vieille esclave flétrit qui tenait à peine sur ses jambes. Lorsqu’il lui avait demandé où elle se trouvait, la vieille humaine lui avait répondu qu’elle était retournée dans sa chambre. L’espace d’un instant, il lui avait traversé l’esprit d’aller la voir mais s’en était abstenue. Il était tellement à cran qu’il risquait de ne plus se contrôler et de lui sauter dessus rien que pour se changer les idées. Et seul Satan savait qu’il était difficile de retenir ses émotions lorsqu’il était en sa présence. Elle avait pris un malin plaisir à le torturer toute la journée d’hier. Dès l’instant où elle avait fini dans la baignoire avec lui jusqu’au moment où Alfonse était venu le chercher pour cette foutu réunion.

    • Tu es atteint de parkinson ? Demanda Dan en jouant avec son couteau comme à son habitude. Pourquoi fais-tu que trembler ? Tu es à cran ? Tu veux que je fasse venir Irina ?
    • Non ça ne servirait à rien, dit-il en contractant sa mâchoire.

    En effet, personne ne pourrait le calmer. Il avait d’ailleurs essayé avec Irina mais peine perdue. Il avait passé 2h avec la vampire à la faire crier de plaisir mais ça ne servit à rien. Il n’avait pas réussi à s’enlever cette esclave de la tête. À effacer le moment où il l’avait attiré dans la baignoire avant qu’elle ne se fracasse le crâne contre le carrelage. Pour une raison obscure, il l’avait encerclé avec ses bras la serrant contre son corps savourant la chaleur qui émanait de la jeune femme. Il s’arrêta devant la chaise de la porte d’entrée sur laquelle elle s’asseyait à chaque fois qu’elle venait et l’image de la jeune femme en train de se mordre sa lèvre inférieure lui revient comme un uppercut en pleine face.

    • Qu’est-ce qui m’arrive, bon sang, maugréa-t-il.
    • Quoi ?
    • Au fait. Tu es bien sur de vouloir amener cette lionne à la soirée mondaine ?
    • C’est mon jouet. Elle doit forcément y être. Si elle ne vient pas et que mon père l’apprend, il risque de se l’approprier.
    • Et ça serait un désastre ?

    Dan leva les mains devant lui lorsqu’il vit le regard assassin de Christopher.

    • J’ai rien dit. Calme-toi. Faut vraiment que tu t’envoies en l’air, mec. Si Irina n’est pas satisfaisante, je t’en trouverai une autre…
    • Je n’en veux pas d’une autre, maugréa-t-il.
    • Si je comprends bien. Tu ne veux pas Irina ni aucune autre fille. Qu’est-ce que tu as ?
    • Cette humaine commence à t’obséder. Pas vrai ? C’est pour cette raison que tu l’as laisse te parler ainsi…
    • Ferme là.
    • C’est une humaine.
    • C’est mon jouet, rectifia Christopher.
    • Et alors ? Tu comptes la baiser jusqu’à ce que tu t’en lasses ? Cette fille préfèrerai mourir plutôt que de s’envoyer en l’air avec un vampire. Qu’il soit prince ou non.
    • Une esclave n’a pas son mot à dire. Si j’ai envie de la baiser jusqu’à m’en lasser, je le ferai et ne demanderai certainement pas son avis.
    • Votre altesse, appela Alfonse derrière la porte.
    • Où est-elle ? demanda-t-il en voyant son majordome seul.
    • Dans sa chambre, monsieur.
    • Pourquoi y est-elle ?
    • J’ai demandé à ce qu’elle y reste jusqu’au bal. Ça permettra d’accueillir vos invités librement sans vous soucier de ses fais et gestes.
    • Voilà qui est bien attentionné de votre part, Alfonse. Mais je crois que le prince a besoin de se vider avant d’aller au bal.
    • Ferme là, dit-il en enfilant la veste blanche de son costume.
    • Vous êtes souffrant, votre altesse ?
    • Allons-y. Les invités ne peuvent attendre d’avantage.

    Christopher sortit de ses appartements privés pour se diriger devant l’entrée. Comme il s’y attendait une vingtaine de personnes étaient déjà arrivés et se trouvaient dans la salle de bal. Les plus jeunes avaient déjà commencé le buffet et était en train de boire au poignet des esclaves enfermés dans des cages suspendu en l’air.  Le représentant d’un village voisin dont Christopher ne se souvenait plus le nom arriva accompagné de sa femme et d’une jeune fille aux cheveux blonds.

    • Votre seigneurie, laissez-moi vous présenter ma fille, Mégalia.
    • Ravis de vous rencontrer enfin, notre altesse.

    Elle attrapa le pan de sa robe et fit une révérence digne d’une dame de la haute société.

    • Moi de même.

    Christopher lui attrapa la main et lui fit un baise main qui eu pour effet de faire rougir la jeune femme.

    • J’espère que nous aurons l’occasion de nous parler en toute intimité lors cette soirée.
    • J’en serais honoré.

    La jeune femme fit une nouvelle référence avant de rejoindre ses parents.

    • J’ignorais que les culs pincés étaient ton genre, murmura Dan.
    • Ça ne l’est pas.
    • C’est vrai. C’est plutôt celles qui ont des griffes affûtés et qui mord dès qu’on les touches, ricana le garde du corps.
    • Tu n’as pas personne d’autre à emmerder ?

    Un vampire aristocrate d’Europe arriva devant Christopher accompagné de sa jeune épouse

    • Votre seigneurie.
    • Baron Vangueberg.
    • Laissez moi vous présenter mon épouse, Asana.

    La femme du Baron s’inclina en faisant une révérence tout en fixant d’un regard rempli de désir le prince.

    • Votre altesse.
    • Dame Vangueberg.
    • C’est un honneur de vous rencontrer. Si vous avez besoin de quoi que ce soit surtout n’hésitez pas à me le demander, dit-elle en passant sa langue sur ses lèvres.
    • Je n’en manquerai pas.
    • Si vous avez d’ailleurs un…

    Christopher arqua son sourcil droit se demandant pourquoi le baron venait d’interrompre subitement la discussion. Il s’apprêta lui demander s’il allait bien lorsqu’il entendit son garde du corps lâcher une injure.

    • Qui est cette jeune beauté ? Demanda le Baron le regard rivé sur les marches.

    Christopher tourna la tête et manqua de s’étrangler en voyant  Hope descendre les marches avec un visage de marbre. Celle-ci portait une longue robe rouge vif décolleté débutant des épaule et cintré à la taille partant évasivement jusqu’au sol. Son regard s’attarda sur sa poitrine merveilleusement mise en valeur. Se soulevant et s’abaissant à chaque respiration. Ses yeux remontèrent vers son visage maquillé. Un trait d’eyeliner ornait ses yeux ainsi que ses lèvres rouge sang. Ses cheveux quant à eux étaient attachés dans un chignon avec quelques mèches rebelles se promenant librement.

    • Puis-je savoir ce qu’elle fait dans cet accoutrement ? demanda-t-il sans détacher son regard d’Hope qui descendait toujours les marches d’une démarche lente.
    • J’ai jugé nécessaire de la rendre un peu plus présentable pour qu’elle ne puisse ternir votre image, votre altesse.
    • Si vous ne vouliez pas qu’elle ternisse son image, il fallait plus se concentrer sur son sale caractère, ricana Dan.
    • Pardonnez mon incapacité à n’avoir pu résoudre ce problème, dit le majordome en s’inclinant.
    • C’est un honneur de vous rencontrer. Je suis le Baron Vangueberg, dit-celui-ci en attrapant la main droite d’Hope pour lui baiser la main.

    Christopher vit la jeune femme afficher une grimace de dégoût avant de s’essuyer le revers de sa robe

    • Puis-je savoir votre nom charmante demoiselle.
    • Je n’ai pas de nom. Mais si vous souhaitez m’en donner un, vous avez qu’à m’appeler esclave ou jouet du prince.

    Elle fit une légère référence avant de rajouter :

    • Si vous voulez bien m’excuser.

    Christopher regarda la jeune femme se diriger vers le fond de la salle, là où se trouvaient les esclaves des employés ayant un poste important.

    • Vous avez là une esclave des plus distrayante, rigola le Baron. Si vous vous souhaitez vous en débarrasser je serais heureux de vous faire un bon prix.

    Un sentiment de possessivité monta en Christopher qui se changea vite en rage. Il s’apprêta à sauter sur le Baron pour lui arracher la tête mais fut arrêté par Dan.

    • Je crains que ce ne soit une bonne idée, murmura-t-il.

    Christopher pris une grande inspiration pour se calmer et ajouta d’une voix froide.

    • Elle appartient à moi et à moi seule.
    • Je comprends, votre seigneurie. Si j’avais une déesse pareil à mon service, je ne m’en séparerais jamais également, dit-il en riant.

    Christopher afficha la tactique que son père lui avait apprise lorsqu’une personne de haut rang l’agaçait au plus haut point et qu’il ne pouvait pas tuer. Il ne dit rien et sourit. Alfonse, tendit son bras vers la salle de bal et invita le baron et sa femme à entrer.

    • J’arracherai bien la tête de cet enfoiré, maugréa Christopher.
    • Et qu’est-ce que tu donnerais comme excuse à ton père ? Que tu l’as décapité parce qu’il bavait un peu trop sur cette humaine ? demanda Dan en se remettant en retrait derrière le prince.
    • À quoi cela sert-il d’être prince si je ne peux pas tuer qui bon me semble ?
    • Tu ne peux tuer les gens qui rapportent de l’argent, mec.
    • Un en moins, qu’est-ce que ça changerait… maugréa-t-il.
    • Je crains qu’il n’y en aurait pas que un.

    Christopher regarda la direction que lui montrait Dan et vit Hope encerclé de noble. Celle-ci affichait un regard de marbre mais il voyait bien à ses yeux qu’elle était à deux doigts de les envoyer balader sans prendre des pincettes. Il se dirigea vers la jeune femme. Lorsqu’il arriva devant la foule il compta jusqu’à 10 pour reprendre son calme avant de se racler la gorge.

    • Si vous le permettez. Je souhaiterai récupérer mon jouet.

    Les nobles dont les yeux avaient virés au rouge s’inclinèrent et s’écartèrent pour laisser la jeune femme passer. Il attendit qu’elle se dirige vers lui mais elle ne fit rien. Elle le regardait sans bouger. Il essaya de décrypter son regard mais en vain. Jamais il n’avait vu cette expression sur son visage. Il s’avança vers Hope, lui donnant son bras. Il s’attendait à ce qu’elle le refuse mais elle plaça son bras sous le sien.

    • J’ignorai que vous serez ainsi vêtue. C’est une très bonne surprise que vous avez fait, dit Christopher en s’arrêtant à l’autre bout de la pièce loin de la foule.
    • La vue vous plaît-elle ? Demanda-t-elle en écartant les bras tout en tournant sur elle-même.
    • Essayez avec un sourire et je vous dirai ça de suite, répliqua-t-il en s’approchant sensuellement vers elle.
    • Je croyais que vous détestiez qu’on vous mente ? Si je souris alors je vous mentirais en prétextant d’être heureuse d’assister à votre bal.
    • Vous ne l’êtes pas ?
    • Vous croyez que je le suis ?
    • Vous avez été relooké de la tête au pied. Vous portez une robe et des bijoux hors de prix. Et vous n’êtes pas satisfaite ? Il semblerait que vous soyez une esclave extrêmement capricieuse.
    • À croire que vous déteignez sur moi.
    • Sans façon.
    • Votre façon de me tenir tête est agaçante, vous savez ?
    • Vous m’en voyez navré.
    • Souriez et vous pourrez quitter le bal.

    Christopher vit les yeux d’Hope s’illuminer avant de s’éteindre subitement.

    • Permettez moi de douter de vos dires.
    • Un prince ne revient jamais sur sa parole.
    • Les vampires oui.

    Christopher vit la jeune femme s’incliner avant de s’éloigner le plus vite possible de lui. Elle rejoignit une jeune femme avec les cheveux courts, châtain clair et des yeux verts.

    • Il semblerait qu’Alfonse ait commis une erreur en transformant le vilain petit canard en joli cygne, dit Dan dans son dos.
    • Allez me chercher le collier des esclaves et retrouvez moi dans le jardin.
    • Bien votre altesse.
    • Tu comptes faire quoi ? Demanda Dan.
    • Montrer à tout le monde que ce cygne caractériel m’appartient. Va me la chercher, dit-il avant de se rendre dans le jardin

    Christopher se dirigea dans le jardin suivit de près par Dan qui tenait fermement Hope par le bras. Une fois les portes du jardin franchis, Dan referma les portes et se posta devant.

    • Je peux savoir ce qui vous prend ? demanda-t-elle d’une voix énervée.
    • Je vous ai fait quitter le bal. N’est-ce pas ce que vous vouliez ?
    • J’étais en pleine discussion.
    • Avec une esclave ?
    • Avec un être humain. Le seul être humain soit dit en passant qui n’était pas un hamburger ambulant pour vos invités !
    • Nous y voilà.
    • Quoi ?
    • Voilà pourquoi vous n’êtes pas heureuse d’assister à ce bal ? Parce que des humains sont suspendus dans les airs ?
    • C’est exact ! Cria-t-elle. Vous croyez que je ferais des courbettes et sourirai comme si de rien était ? Autant m’envoyer direct en pâture au vampire de 3ième rang !

    Christopher s’éloigna d’Hope puis se passa les mains dans les cheveux rageusement. Il ferma les yeux et pencha sa tête en arrière pour essayer de se contrôler. La faire venir au bal avait été une mauvaise idée. Il aurait du l’enfermer dans sa chambre au risque de piquer la curiosité de son père. Lorsqu’il réussi à enfin contrôler ses pulsions meurtrières il ouvrit de nouveau les yeux et les plongea dans ceux d’Hope.

    • Les humains dans les cages se sont tous portés volontaire.
    • Je ne vous crois pas.
    • Ce sont des humains devenus accros aux morsures. Une fois qu’ils atteignent la limite on les ramène dans leur chambre pour qu’ils puissent récupérer.
    • Vous mentez. Aucun humain n’accepterait de se faire mordre volontairement.
    • Détrompez-vous, répondit Christopher le plus calmement possible. On peut vite devenir accro à une morsure.

    Christopher s’avança vers Hope, et caressa son cou du bout des doigts.

    • Lorsque les crocs transpercent la chair, une sensation de plénitude envahit la personne mordue. Elle finit par planer et à ne plus se soucier de rien, murmura-t-il en faisant courir ses doigts jusqu’au renflement de sa poitrine. Les problèmes, les ennuis… tout disparaît grâce à la toxine que les crocs libèrent.

    Christopher afficha un léger sourire en voyant la jeune femme déglutir. Un sentiment primitif l’envahit quelques secondes en sentant le désir d’Hope monter en elle. Il sentit son cœur battre la chamade sous ses doigts.

    • Vous avez l’air bien au courant de l’effet que ça produit… réussit-elle à articuler.
    • Ça vous étonne ?
    • Comment un vampire au sang pur qui plus est un prince serait au courant ?

    Il se pencha à son oreille et lui chuchota :

    • Il y a rien de mieux qu’une morsure lorsqu’on s’envoie en l’air.
    • Cette blonde vous a mordu ?
    • Cela fait bien longtemps qu’on ne m’a pas mordu.
    • À vous entendre on dirait que vous le regrettez.

    Christopher détourna son regard et le plongea au loin repensant à la dernière fois qu’il avait été mordu.

    • Votre altesse, dit la voix d’Alfonse. J’ai ce que vous m’avez demandé.

    Le majordome s’avança vers eux d’un pas clopinant puis tendit une boite rectangulaire de velours bleu nuit. Christopher ouvrit la boite et vit le collier qui avait été crée pour ses jouets personnels soit un collier noir se portant autour du cou avec un pendentif en forme de croix celtique en son milieu.  

    • Mettez le, dit-il en lui tendant.
    • Ça ne vous suffit pas de crier haut et fort que je suis votre jouet ainsi que votre esclave il faut aussi que vous me mettiez votre collier de chien autour du cou ? Allez vous également m’attacher une laisse au collier et me donner la fesser quand je n’obéis pas ?

    Christopher s’avança vers elle une lueur de défit dans les yeux.

    • Ne me tentez pas, dit-il d’une voix suave.

    Christopher sortit le collier de sa boite et se plaça derrière Hope pour lui mettre.

    • Je croyais que les vampires ne supportaient pas les objets religieux, dit-elle en posant ses doigts sur la croix.
    • C’est le cas.
    • Alors pourquoi me donner un collier avec une croix dessus.
    • Parce que la croix celte est mon emblème.
    • C’est plutôt ironique de choisir une croix. L’emblème de Satan n’était plus disponible ?
    • Parce que j’aime bien cet emblème.
    • Vous aimez un emblème que vous ne pouvez pas toucher… Ça ne va vraiment pas bien dans votre tête.

    Christopher tendit ses doigts et caressant la croix avant de les poser sur le cou d’Hope.

    • Comment… balbutia Hope surprise.
    • Je l’avoue. Je dois vraiment être cinglé, dit-il songeur.
    • Votre altesse. Je crois qu’il serait plus judicieux de retourner à la soirée. Vos invités vont se demander où vous êtes passé.
    • J’arrive, dit-il sans bouger d’un millimètre.
    • Vous devriez y aller.
    • Je le devrais effectivement.
    • Vous êtes toujours planté devant moi…
    • Quelque chose me dérange mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus… Vos cheveux…
    • Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ? Demanda-t-elle en levant les mains vers sa coupe.

    Christopher se plaça devant Hope. Seul quelques millimètres les séparaient. Il pouvait sentir le bas de sa robe frotter contre son pantalon et le souffle tiède de la jeune femme sur sa peau. Il leva la main vers une épingle qui se trouvait et l’enleva. Il fit de même avec les autres, jusqu’à ce que les cheveux d’Hope tombent en cascades sur ses épaules dénudées.

    • Voilà qui est mieux, dit-il en rentrant dans le palais.
    • Tu joues les apprentis coiffeur maintenant ? dit Dan en se postant derrière lui.
    • Oui, votre Altesse ?
    • Virez moi le styliste.
    • Comme il vous plaira, votre Altesse.
    • Pourquoi tu veux le virer ?
    • À cause de cet enfoiré, je passe une mauvaise soirée.
    • Il l’a pourtant rendu potable.
    • C’est bien ça le problème, maugréa-t-il en rentrant dans la salle de ball. Il l’a rendu un peu trop désirable à mon goût.

     


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